Le prince Louis d’Orléans, duc de Nemours, fils puîné du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie, est élu roi des Belges par le congrès national belge le 3 février 1831.
A cette époque, le jeune prince français – ici portraituré par Leon Jan van Ysendyck – participait avec l’armée de son pays aux opérations par lesquelles la France vient épauler la révolution de la Belgique contre l’occupation hollandaise.
Le 17 février 1831 à midi Louis-Philippe, entouré de ses fils le duc d’Orléans et le duc de Nemours, a reçu dans la salle du trône du Palais-Royal le President du congrès belge Surlet de Chokier venu remettre officiellement au Roi l’acte qui appelait le duc de Nemours à la couronne belge.
La situation internationale compliquée et la volonté du souverain de ne pas indisposer les britanniques obligea Louis-Philippe à refuser la couronne au nom de son fils.
Ce tableau de Nicolas Gosse représente la scène, on reconnaît sur cette peinture le jeune duc de Nemours à la gauche de son père.
Cette déconvenue n’empêcha pas le duc de Nemours – représenté à gauche sur ce tableau de Horace Vernet – de participer l’année suivante au siège d’Anvers.
Le prince est représenté sur cette toile au coté de son frère aîné le duc d’Orléans et du maréchal Gérard.
C’est finalement Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha qui deviendra roi des Belges sous le nom de Léopold Ier. Ironie de l’histoire Léopold Ier deviendra quelques années plus tard le gendre de Louis-Philippe.
Depuis cette époque, la Maison de Belgique et les Princes d’Orléans sont très liés. (Merci à Charles)
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Lionel
6 mai 2020 @ 09:00
Dommage, on est passé à un cheveu d’avoir des Capétiens sur le trône de Belgique au lieu de la Maison de Wettin.
Naucratis
6 mai 2020 @ 12:20
Vous avez raison, la Belgique a échappé au pire.
aubert
6 mai 2020 @ 12:34
Le duc de Nemours ne passait pas pour le plus futé des princes d’Orléans.
Gérard
7 mai 2020 @ 12:51
Il n’était peut-être pas le plus futé mais il était le plus respectueux de la légalité et c’est certainement pourquoi il tenait à une réconciliation parfaite de sa branche avec le comte de Chambord.
Il avait l’estime de ce prince et il avait l’estime et l’amitié très profondes des souverains britanniques.
Quant à son fils le duc d’Alençon, le comte de Chambord le trouve parfait.
Aramis
6 mai 2020 @ 12:46
Ben ils le sont par les femmes ! Donc ils n’ont pas échappé au pire car les gênes se moquent de la loi salique.
Ou plutôt ils ont échappé au pire qu’aurait constitué une famille royale belge sans sang orleanesque et donc sans sang capétien. Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes possibles.
Mayg
6 mai 2020 @ 12:55
J’allais écrire que la Belgique l’a échappé belle, vous m’avez devancé Naucratis.
aubert
7 mai 2020 @ 12:37
Mayg si tous les capétiens ne sont pas Orléans tous les Orléans sont capétiens. Orléans vous fait voir rouge et vous excite comme un taureau…espagnol bien sûr.
Mayg
8 mai 2020 @ 13:22
Tous les Orléans sont Capétiens ? Ça c’est vous qui le dites mon cher Aubert. En attendant, je je suis pas convaincue que le duc de Nemours aurait fait un bon roi pour la Belgique, Capétiens ou pas.
Cosmo
7 mai 2020 @ 22:08
Et comment donc, Mayg ! Elle a eu une reine tant appréciée, Louise d’Orleans. Je comprends bien que le seul nom d’Orleans vous donne de l’urticaire mais que faire, depuis bien longtemps ils sont incontournables. Sachez que je compatis à votre désarroi.
Mayg
8 mai 2020 @ 13:19
La reine ne gouvernait pas Cosmo. La est toute la différence entre avoir un roi Orléans et une épouse de roi née Orléans. Le roi Léopold ne s’en est pas mal sorti en gouvernant la Belgique
Gérard
6 mai 2020 @ 19:09
Ah je vois Naucratis que vous n’aimez plus les Capétiens.
Augustin
7 mai 2020 @ 16:16
Don Luis et ses revendications franquistes auraient dégoûtés les derniers fidèles du prétendant espagnol
Karabakh
7 mai 2020 @ 16:47
Vous m’avez devancé mais mon propos aurait été plus mesuré que le vôtre. En effet, la Belgique l’a échappé belle d’avoir « Moumours » à sa tête ; il n’était sans doute pas l’imbécile que la postérité a longtemps retenu mais il n’a jamais eu la stature d’un roi, son caractère étant trop faible pour ce poste, et ses idées, trop « fraîches » pour l’époque. Un tel homme n’aurait pas engagé la Belgique vers ce qu’elle est aujourd’hui.
Vanessa
8 mai 2020 @ 08:49
Les journalistes…etc regardez sur youtube cette vidéo tapez de cette annonce qui a été annulée sur le champ par l’ esprit saint en aout 2015…prévenir…très graves…
Karabakh
9 mai 2020 @ 23:11
Lady de Seine, il va falloir arrêter la bibine, ça démultiplie vos identités et votre bêtise avec.
Jean Pierre
6 mai 2020 @ 12:51
Du coup, le dernier duc de Nemours et Marguerite Watson aurait fait un couple royal belge un peu plus détonnant.
Brigitte - Anne
6 mai 2020 @ 09:58
Je trouve une grande ressemblance entre ce prince et le prince Emmanuel de Belgique. Merci Charles.
Karabakh
7 mai 2020 @ 17:00
En effet. Jetez un œil aux photos de Charles-Philippe d’Orléans (1905-1970), vous allez être encore plus frappée. 😉
Brigitte - Anne
8 mai 2020 @ 15:00
Karabakh , effectivement ! Je dois dire que j’ai un faible pour le jeune Emmanuel de Belgique . Cet enfant doit être d’une grande sensibilité , il me touche .
Karabakh
9 mai 2020 @ 23:12
Emmanuel est génial, je l’aime beaucoup. 🙂
COLETTE C.
6 mai 2020 @ 10:25
Il était écrit que les Orléans et la Belgique seraient liés !
Karabakh
9 mai 2020 @ 23:13
Visiblement, les écrits se sont dissous après le décès de Louise.
Robespierre
6 mai 2020 @ 10:39
Ah oui, c’est celui qui, petit, lorsque des visiteurs venaient chez ses parents au Palais-Royal se présentait comme « moumours » .
Charles dit que les Orleans et la famille royale belge sont très liés. Oui, c’est par discrétion qu’on ne voit pas Mathilde échanger des recettes de gâteaux avec Philomena. Les souverains belges reçoivent les Orléans à Laeken au moins une fois par mois et vont à Dreux très souvent. Quand Philippe et Mathilde vont en vacances dans leur île bretonne, il font une étape à Dreux et les enfants jouent ensemble. Ils parlent même de louer une grande maison de vacances dans le midi pour pouvoir resserrer les liens Belgique-Orleans. Inutile de dire que des mails s’échangent très très souvent entre les deux familles. Le Roy ne frequente que les gens de son niveau comme Charles l’insinue.
aubert
6 mai 2020 @ 12:38
Charles pourrait bien insinuer que le comte de Paris fait l’honneur au roi des Belges d’entretenir des relations suivies avec lui.
Comme au grand siècle, Charles croit que nul n’est au-dessus d’un prince du Sang de France. Alors le chef de la Maison…
Mayg
6 mai 2020 @ 12:54
Vous avez oublié de dire Robespierre, que Philippe de Belgique consulte le roy de Dreux régulièrement avant de prendre une décision importante. 😂😂😂
Maria
6 mai 2020 @ 23:53
?
hMonica
7 mai 2020 @ 18:21
Rob merci pour ce fou rire 🤣
Karabakh
7 mai 2020 @ 16:49
Merci pour ce fou rire. 😂
Martine MONTI
6 mai 2020 @ 15:08
Lionel.
Fin de la lignée directe des capétiens en 1328. Le duc de Nemours fait partie de la lignée des Orléans.
C’est Louis Philippe qui a refusé le trône pour son fils, voulant éviter des ennuis diplomatiques avec l’Angleterre et la Prusse. Lorsque Léopold 1er a été élu, il a choisi Louise Marie d’Orléans comme épouse.
Lionel
7 mai 2020 @ 14:57
Vous êtes bien gentille, Martine, mais Valois, Bourbon, Orléans, Bragance et tant d’autres sont des Capétiens. Tous les descendants en ligne masculine, légitime ou illégitime, d’Hugues Capet sont des Capétiens.
Karabakh
7 mai 2020 @ 16:51
La lignée des Orléans est quand même appelée, dans sa forme longue, Maison capétienne d’Orléans. Certes, ils ne sont plus des Capétiens au sens strict du terme, puisqu’ils ne sont pas issus de l’aînesse de cette dynastie ; néanmoins ils restent d’origine capétienne et ce n’est pas étrange de le rappeler.
Gérard
8 mai 2020 @ 13:32
Mais si l’on va par là il n’y a alors plus de Capétiens depuis Charles VIII. Capétiens ou Robertiens ça ne veut pas dire grand-chose c’est un terme d’historiens mais dans ce cas là il faut distinguer les Capétiens directs et les Capétiens indirects que furent les Valois et les Bourbons et évidemment les Bourbons-Orléans aussi.
Mer déchaînéead
6 mai 2020 @ 19:12
Ce Prince avait un beau corps longiligne.
Portait à ravis son costume militaire avec prestance, certes !
Mais un visage et une chevelure bien trop éféminé . Enfin pour Moi ! 👀
Ludovina
6 mai 2020 @ 19:58
Louis d’Orléans, duc de Nemours est le cadet des fils de Louis-Philippe et de Maria Amalia, il est le frère puîné de Ferdinand-Philippe,duc d’Orléans, aîné de la fratrie de 10 enfants.
framboiz07
7 mai 2020 @ 00:05
Du temps de Madame, il me semble que les relations étaient réelles ?
Gérard
7 mai 2020 @ 20:23
Elles sont encore excellentes.
Kardaillac
7 mai 2020 @ 08:51
Le roi Louis-Philippe ne pouvait pas indisposer la « banque anglaise » qui se battit toujours pour ôter les bouches de l’Escaut et du Rhin à l’influence française. Il risquait trop gros.
Pour le reste, Robespierre a un peu raison d’évoquer la foule qui se presse à Dreux. Il n’y a jamais personne. On le saurait… par Charles :)
Belphegor
7 mai 2020 @ 14:13
Jamais, ce dépend des jours.
Je témoigne être passé à hauteur de la chapelle lors d’ancienne Toussainx.
Beaucoup venaient vérifier sépulture de leurs propres morts dans le cimetière de l’autre côté du parkage des carrosses.
Vu l’encombrement, je n’ai pas fait halte pour quelque tableau souvenir.
Gérard
8 mai 2020 @ 13:39
Je crois qu’avant la présence permanente du chef de la maison à Dreux il n’y avait de monde que lors des grandes cérémonies familiales qui attiraient non seulement la famille mais un grand nombre d’amis et ces jours-là la chapelle royale était archicomble et parfois il fallait mettre des haut-parleurs dehors.
Mais il y a de plus en plus de visiteurs aujourd’hui, la chapelle est maintenant connue, c’est aussi le plus bel ornement de Dreux et beaucoup de pèlerins de Chartres y viennent.
Augustin
7 mai 2020 @ 16:22
Si les trois enfants du roi Albert II et de la reine Paola ainsi que leurs conjoints se sont déplacés à Senlis pour le mariage du prince Jean et de la princesse Philomena, on peut facilement en déduire que les liens sont étroits entre les deux familles.
hMonica
7 mai 2020 @ 18:22
Rob merci pour ce fou rire 🤣
Brigitte et Christian
8 mai 2020 @ 10:14
Bonjour à tous
Merci ç Charles de nous remettre en mémoire cet épisode de l’histoire ou un prince français aurait pu être Roi de Belgique. L’histoire n’a pas voulu réaliser cet événement et c’est donc Léopold I qui est devenu Roi avec pour Reine une fille du roi Louis Philippe. La dynastie belge a donc du sang capétien dans les veine .
L’entente entre la maison de Belgique et celle de France est réelle et les liens sont étroits . tout n’est pas dit sur le site !!
amitiés du sud ouest sous un ciel bleu
Charles
8 mai 2020 @ 12:28
Aujourd’hui le Comte de Paris et le Roi Philippe sont très liés. Les deux familles se rencontrent soit en France soit en Belgique dans la plus grande discrétion puisque la Maison de Belgique cultive le plus grand secret quant à la vie privée de ses Princes.
Pour ma part après une rencontre fortuite en France avec le Roi Philippe, la Reine Mathilde et la Princesse héritière, un officier de police m’a demandé de garder secrète la présence de la famille royale Belge en ce lieu. Ce que j’ai fait, j’ai simplement envoyé une photo à Regine en lui narrant l’anecdote tout en lui demandant de garder le secret et de consever pour elle mon cliché ce qu’elle a fait, j’ai également informé la Princesse Philomena de ma rencontre puisque nous avons parlé d’elle et du Prince Jean avec les Souverains.
Gérard
8 mai 2020 @ 19:20
Le duc de Nemours était dans une position de second ce qui n’est jamais facile. Il faut se souvenir néanmoins qu’il fit l’admiration de sa famille et notamment du duc d’Aumale pour ses combats contre les Pays-Bas dans lesquels les deux frères ont manifesté leur courage physique comme il le firent face à l’épidémie de choléra de 1832 ou pendant les attentats commis contre leur père.
Henri Heine le décrit ainsi alors qu’il a 18
ans : « Petite figure blanche et fine, regard spirituel, nez légèrement courbé à la Bourbon ; un fin blondin d’antique et noble souche. Ce ne sont point les traits arrogants d’un gentillâtre de Hanovre, mais un certain air de distinction dans le port et les manières, tel qu’on ne le trouve que dans la haute noblesse la mieux élevé ».
Contrairement à son frère aîné, Nemours est très réservé, il ne va pas vers les autres ce qui indispose l’assistance.
Charles de Rémusat écrira :
« Le duc de Nemours était plus ennuyeux que sa conversation. Sa figure droite, sa manière de parler lente et sans accent, une timidité qui vient surtout des scrupules de son esprit glacent son entretien ; mais ce qu’il dit est sensé, solide, souvent instructif et dénote de la réflexion et de l’observation. »
En 1837 après la prise de Constantine, Nemours s’apprête à rentrer en France et sa victoire fait grand bruit à Paris notamment chez Franconi où l’on représente la prise de Constantine et où les applaudissements et les trépignements fusent quand Nemours entre en scène ainsi que son père le lui écrit, mais il connaît la timidité de son fils, il l’engage à utiliser son prestige militaire pour la surmonter et lui demande qu’au retour il s’arrête principalement à Marseille, à Lyon, à Toulon, pour recevoir les autorités et passer la revue des troupes, en étant poli et gracieux, en étant très parlant, en soignant les civils et pas seulement les militaires, et la reine lui écrit aussi dans le même sens afin qu’ils se prête avec patience à toutes les fêtes et fonctions qu’on lui demandera, mais malgré ces objurgations Nemours rentre par l’océan.
Montpensier a beaucoup plus de succès, il fait rire, il est très gai, causant, tout l’amuse. Joinville est très original et il plaît beaucoup, il séduit par son allure tour à tour mélancolique et gaie comme un enfant.
Mais Nemours plut beaucoup à la jeune reine Victoria avant qu’ils ne deviennent amis du fait du mariage du duc. Auparavant le duc ne fut pas insensible non plus au charme de Mademoiselle Esquillard danseuse à l’opéra, Titine comme les Parisiens la surnommait, et elle était la sœur de Fifine qui était la maîtresse de Joinville. Louis-Philippe mit fin à ces succès sentimentaux pour 80 000 francs que les jeunes femmes se répartirent.
Et puis Nemours était très famille, il prenait des nouvelles de tous, il alla au chevet de sa sœur Marie dans ses derniers instants à Pise et l’on pouvait compter sur lui en toute circonstance mais comme rajouter Henri Heine « l’extérieur du duc d’Orléans était noble, celui du duc de Nemours était nobiliaire ».
Un jour son frère aîné Chartres lui avait dit alors qu’ils étaient au Palais-Royal en représentation :
« – Allons Nemours, parle donc ! Tu emboîtes trop le pas.
⁃ Mais près de toi je dois m’effacer.
⁃ Tu as tort je veux que tu sois aimé autant que moi.
⁃ Que faire pour cela ?
⁃ Te montrer ! »
Gérard
8 mai 2020 @ 20:41
Merci cher Charles pour ce beau portrait, je crois que l’original est à Versailles. L’auteur me paraît être l’anversois Antoine Van Ysendyck (1801-1875).
Précédemment ce portrait devait être au château d’Eu.
En fait il y a eu toute une famille de peintres de ce nom.
Nemours sous la Restauration fut colonel honoraire du premier régiment de chasseurs à cheval qu’on appela les chasseurs de Nemours.