« A table, dans les grands dîners officiels, il se faisait servir le premier, comme un souverain. Lorsque il n’était pas accompagné par Mme Giscard d’Estaing ou du Premier Ministre, la place qui se trouvait en face de lui demeurait vide. »
« Ce qui avait beaucoup amusé le comte de Paris, comme il me le confia lors d’un dîner chez Jimmy Goldsmith : « Giscard a cru que c’était le protocole royal, alors il m’a imité. Ce qui est idiot. C’est mon protocole à moi. Quand je recevais à déjeuner des hommes politiques au manoir de Coeur-Volant, à Louveciennes, il y avait les habitués : Antoine Pinay, Pierre Mendès France, Maurice Schumann, Jacques Soustelle. Giscard venait aussi de temps en temps. Je pensais que pour avoir une bonne discussion, quatre invités autour d’une table carrée était le chiffre idéal. Je leur disais pour mon plan de table : Messieurs, imaginez que la comtesse de Paris est face à moi ».
« Souvenirs, souvenirs… », Catherine Nay, Robert Laffont, 2019, pp.200-201
Olivier d'Abington
24 janvier 2020 @ 02:36
NO COMMENT sur les deux pratiques de ces machos…
Plutôt une place vide que Madame à un déjeuner/réunion entre « bonhommes »…
Et toute l’arrogance dégoulinante du Moi, Je, 1er de France, à l’encontre de toutes les notions des Bonnes Manières: l’invité d’honneur en premier!
Ah, bon, ben, finalement, si, j’ai commenté! :-))
milou
24 janvier 2020 @ 06:52
Et vous avez eu totalement raison, Olivier d’Abington! Votre commentaire est ma pensée !
Chirac m’amusait mais j’ai pour le Comte de Paris un tout autre sentiment que je tairai par décence !
Quelle prétention arrogante, cet homme !
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:22
Le comte de Paris n’était pas du tout arrogant, il était facile de discuter avec lui, il était très courtois, charmant voire charmeur, il était cependant très impressionnant par sa culture et sa finesse d’esprit. Ce qui surprenait c’était ses yeux ses yeux bleus qui vous fixaient et semblaient vous percer jusqu’au tréfonds.
Pourquoi aurait-il été arrogant, dès qu’il entrait tout le monde se tournait vers lui et s’avançait vers lui, il était par définition royal. C’était une star, la France entière le connaissait même les vieux syndicalistes les plus radicaux.
Actarus
26 janvier 2020 @ 13:11
Charmant, voire charmeur… Ah bon ? Vous faisait-il du charme ? ;-)
J’aimerais me faire draguer par des altesses royales mais cela ne m’est pas encore arrivé ! ^^
Philippe Gain d'Enquin
28 janvier 2020 @ 19:09
Et Catherine Oxenberg ?
milou
26 janvier 2020 @ 15:33
Il était pour moi tout le contraire de l’exemplarité , en plus!
Gilles
26 janvier 2020 @ 20:41
Gérard, comme il me fait plaisir de vous lire aujourd’hui. Vous avez apparemment connu le prince. Tout ce que vous dites est exact. Il est dommage que la majorité ne retienne de lui que l’image d’un homme ayant dilapidé sa fortune, ayant une maîtresse et peu aimant avec ses enfants. Tout cela est bien plus complexe.
Il était un vrai prétendant. Royal ! Tous avaient envers lui une attitude respectueuse. Quelque soit leur milieu, opinions….etc. Ni son fils ni son petit fils ne lui montent à la cheville. Je garde de lui l’image d’un prince cultivé, fort aimable et d’une classe époustouflante. Lorsqu’il vous parlait, vous écrivait, on avait réellement l’impression qu’il ne s’intéressait qu’à vous.
Gilles
24 janvier 2020 @ 09:45
Machos ?…peut-être. Mais cette mentalité n’était que le reflet d’une époque dieu merci révolue, mais qui ne choquait personne.
Plusieurs décennies après, son petit fils et héritier l’est sans doute moins, mais tellement plus passéiste et rétrograde.
Mary
25 janvier 2020 @ 07:28
C’est qu’il est fauché et ne peut assurer la place qu’essayait de tenir son grand-père.
Il ne lui reste donc que la place du sage et vertueux époux et père catholique et prolifique, à l’écart des réalités du quotidien qu’il n’affronte pas.
Ouille ! Suis un peu ronchon ce matin, on dirait.
En fait, je suis un peu triste, je me rends compte que le nouveau comte de Paris a usé tout mon capital sympathie à son égard en raison de l’ostracisme dont il a frappé son père.
Peut-être a-t-il voulu éviter des scènes qu’une très grande chrétienté lui faisait subir par ailleurs ?
Si c’est le cas, ce n’est pas à l’honneur de sa force de caractère. Je me demande même si tous les soutiens de ce prince ne sont pas obligés d’encenser cette chrétienté exacerbée pour rester des familiers dudit prince ? Un peu comme ceux qui flattaient Raspoutine pour que la tsarine n’aille pas les faire limoger par son cher « Nicky », qui cédait pour avoir la paix…
Je regrette vraiment de devoir penser cela. C’est peut-être une ultime tentative de ma part pour lui trouver des excuses ?
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:26
Il n’a jamais frappé son père d’ostracisme mais son père pendant des dizaines d’années lui est apparu comme un critique permanent. Quand votre père ne donne l’air de s’intéresser à vous que pour vous critiquer ce n’est pas facile.
Peut-être que l’éducation que son père avait reçu de son propre père en était en partie responsable car il avait été très surveillé, plus surveillé que ses frères et sœurs bien entendu.
Mary
26 janvier 2020 @ 19:26
Peut-être,oui. Mais quand on » prétend « , on essaie d’appliquer une com bien pensée. Un baptême au clair de lune,n’importe quoi !
Cela, et les baptêmes suivants l’ont coulé chez pas mal de gens.
Pascal
24 janvier 2020 @ 12:24
Et si c’était tout simplement pour ne froisser personne ?
Quatre invites , table carrée … il y en aurait eu deux à l’aise et deux un peu plus serrés…
Robespierre
24 janvier 2020 @ 05:55
Anecdote amusante.
Françoise Giroud dit dans un de ses livres que Giscard aurait aimé que ses filles deviennent des duchesses, mais que celles-ci avaient d’autres idées. Le sort est très ironique aux gens imbus d’eux-mêmes et assoiffés de protocole. Le prince Rainier disait avec hauteur à Jose Luis de Villalonga qu’il avait, lui, rétabli le protocole à Monaco. Sa fille Stephanie eut une vie sentimentale agitée avec des gens peu protocolaires, on se souvient de sa période « cirque » et son goût pour les gardes du corps. Les filles de Giscard divorcèrent jeunes.
Quant aux repas, j’ai souvent remarqué qu’on voit le caractère des gens à table. Le pédant va pontifier pendant tout le repas, le fâcheux (dans le sens de Molière) va vous assommer avec des récits qui n’en finissent pas, le radin va s’arranger pour que les portions soient minuscule, et l’égoïste prendra le meilleur morceau pour lui.
Le livre de Catherine Nay doit être interessant.
aubert
24 janvier 2020 @ 12:12
Intéressant mais sans grande nouveauté. Ce qu’elle écrit est connu depuis longtemps par la plupart des gens qui s’ intéressent aux dernières années de la 4° et aux premières de la 5°
Madame Nay ne manque ni d’aplomb, ni de contentement de soi. Avoir connu, fréquenté, aimé, les hommes influents de son époque lui donne ces certitudes.
Clémentine/Lola1
24 janvier 2020 @ 12:31
« Souvenirs, souvenirs » est un livre passionnant !
A noter que Catherine Nay est devenue Madame Albin Chalandon en 2016. Il avait 96 ans et Catherine 74 ans. On dira ce qu’on voudra mais c’est une belle histoire d’amour depuis 1968…
Albin Chalandon aura donc 100 ans en juin prochain.
Robespierre
25 janvier 2020 @ 11:05
Ma lecture de l’idylle est un peu différente, chère Clémentine. Madame Nay a quand même dû attendre la mort de l’épouse légitime, la princesse Murat, pour devenir madame Chalandon. Pourquoi ?
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 12:21
C’est tout à fait exact Robespierre.
J’imagine que le couple ne souhaitait pas le divorce.
La princesse Murat ne pouvait ignorer cette très longue relation.
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 12:29
Par ailleurs, le couple était séparé depuis 1970.
Mariés en 1951.
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:42
Peut-être par respect pour son épouse et peut-être par respect pour sa religion.
Robespierre
26 janvier 2020 @ 12:20
Peut-être en effet, mais il y a aussi des questions d’argent insolubles lors d’un divorce. Alors on prefere rester séparé et ne pas divorcer.
ABER
27 janvier 2020 @ 05:57
Gérard, je ne vois pas sincèrement quel respect il y a à rester dans cette situation. Pour moi, ce qui prime, c’est l’honnêteté envers soi-même et envers les autres et particulièrement son entourage. L’épouse d’Albin Chalandon aurait eu l’occasion de continuer sa vie (je n’aime pas l’expression « refaire sa vie » comme si on devait tout effacer.)
Clémentine/Lola1
26 janvier 2020 @ 13:44
Robespierre ; ils avaient sûrement leurs raisons (religion, intérêts financiers ou autres) mais cela ne signifie pas que l’amour n’était pas présent et d’ailleurs Albin Chalandon vit chez Catherine Nay depuis plus de quarante ans). Leur mariage a dû être une promesse…pou diverses raisons aussi mais pourquoi pas.
On n’a pas de photos, cela devait être émouvant à ces âges.
J’apprécie beaucoup cette femme intelligente qui a su…attendre et même si ses années de femme mariée vont être courtes…puisque Monsieur fêtera ses 100 ans dans quelques mois, elle aura vécu tout de même de belles années de jeunesse avec lui.
Je me permets de vous suggérer de lire son livre, qui est très savoureux et qui devrait vous plaire.
Robespierre
27 janvier 2020 @ 14:09
Je viens de l’acheter, merci pour le conseil.
Robespierre
27 janvier 2020 @ 18:05
J’aime bien quand quelqu’un me suggère de lire un livre. Ca veut dire qu’il me comprend.
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 11:23
Tout à fait exact et je partage votre commentaire Clémentine/Lola1.
L’amour – le vrai – ne s’explique pas.
Muscate-Valeska de Lisabé
24 janvier 2020 @ 15:19
Très vivant et distrayant commentaire,Robespierre!👌
Trianon
24 janvier 2020 @ 16:41
ah mon Dieu…le fâcheux qui profite que son public ne peut lui échapper…soupir…
Robespierre
25 janvier 2020 @ 10:45
Ah au moins quelqu’un qui me comprend là-dessus…
Trianon
26 janvier 2020 @ 15:39
oh que oui..:))
Robespierre
24 janvier 2020 @ 05:55
… minusculeS…
Pascal
24 janvier 2020 @ 07:00
Ce besoin de tout changer …
Le protocole du temps du général De Gaulle devait pourtant être assez réfléchi et aurait dû lui suffire ?
Giscard n’a jamais été aussi à l aise qu’en temps que châtelain d Authon ,propriété de son épouse ,il a enfin trouvé le rôle de sa vie et d’une certaine façon je le comprends.
Il y a aussi une histoire assez fumeuse quant au lieu de sa future sépulture, à côté du cimetière communal mais séparée et privée, il voulait quelque chose avec des arbres (ce que la aussi je peux comprendre ) , sa fille y est inhumée.
bételgeuse70
24 janvier 2020 @ 07:51
On hésite entre le Bourgeois gentilhomme et les Précieuses ridicules… Molière aurait sûrement apprécié l’anecdote.
STIERNON
24 janvier 2020 @ 08:01
C’est un regal d’ecouter Catherine Nay grandes voix d’Europe 1.
Olivier, autre temps, autres mœurs.
Cela dit, la tenue à table est toujours très importante. Mes enfants, à 3 ans mangeaient avec couteau et fourchette, ne faisaient pas les singes à table et se tenaient parfaitement au restaurant.
C’est pareil avec ma petite-fille de 4 ans.
Tout à fait d’accord avec vous Robespierre et c’est aussi à table que le vernis de l’éducation craque +/- vite et c’est le temps des découvertes
Gibbs 🔮
24 janvier 2020 @ 08:14
Lorsque j’ai lu « … le président Giscard d’Estaing copiait » s’agissant d’un président français, j’ai cru l’espace d’un instant qu’il s’agissait de « l’imitation » de Macron façon Chirac ! 🤗🤗🤗
Quelle antipathie je peux ressentir pour les parvenu(e)s.
aubert
24 janvier 2020 @ 12:21
Gibbs
Orgueilleusement écrite votre antipathie pour les parvenus.
Voilà qui voudrait faire croire que vous êtes arrivé depuis longtemps.
Méfiez-vous, trop d’avance risque de vous laisser poireauter en salle d’attente.
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 11:28
aubert,
Il n’y a aucun orgueil dans un sentiment que j’ai toujours ressenti.
Si vous voulez vous donnez la peine d’observer autour de vous et sur ce site (je parle des « vedettes »), vous pourrez constater combien cela est si souvent tellement vrai.
Ne vous faites aucune bile pour moi : il y a longtemps que je suis en haut de l’affiche mais cela ne me donne pas la santé, bien le plus précieux que ceux qui la possède n’en mesure pas la valeur !
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 12:23
… vous donneR
Leonor
25 janvier 2020 @ 21:16
Nous sommes forcément éblouis par le haut de l’affiche.
Problème:je en sais pas où j’ai fourré mes Ray-Ban.
Accessoirement, je ne sais pas ce qu’on doit entendre par » un parvenu » .
Dans Le Guépard ( le roman et le film),le prince de Salina fait preuve d’une grandeur immense envers la bellissima Angelica Sedara , fille de « parvenu » – car c’est bien ce qu’est son père , selon vous -. Cette véritable grandeur-là, celle du prince, faite d’intelligence et de respect, réduit le dédain des gens infatués d’eux-mêmes à ce qu’il est : une bêtise méprisable.
Anna
24 janvier 2020 @ 09:00
Giscard soit disant d’Estaing a toujours eu un complexe social à compenser. Une preuve de plus.
Jean Pierre
24 janvier 2020 @ 09:41
Voilà des souvenirs d’un autre siècle.
Brigitte - Anne
24 janvier 2020 @ 09:46
Henri l ancien et giscard n ont jamais été ma tasse de thé. En 2015 j ai vu et observe Giscard à la Forêt des livres venu dédicacer son livre. Quel cocktail entre sa suffisance, la sénilité bien apparente et toujours dans la séduction. Le stand à côté était celui de feu le prince Henrik du Danemark qui fulminait car peu de monde venait le saluer alors qu à celui de Giscard, il y avait foule. J ai compris son comportement insolite Lorsque la cour du Danemark a parlé quelques temps après de sa démence.
Robespierre
24 janvier 2020 @ 10:54
Oui mais que présentait Henrik ? Des vers de mirliton, et le public avait bien le droit de rester de marbre.
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:45
Le prince Henrik était d’une nature très franche et cela même quand il était en parfaite santé. Il a toujours eu le sens de l’humour.
Robespierre
26 janvier 2020 @ 12:24
Oui, mais ce n’est pas la franchise et le sens de l’humour qui fait de vous un grand poète quand vous n’avez aucun talent. Faut croire que les gens de la Foire des Livres avaient du goût et c’est pour cela qu’ils ont délaissé le stand du prince mirlitonneur. Sa muse avait dû se casser la figure avant d’atterrir dans son château danois.
ABER
27 janvier 2020 @ 05:59
Il avait également une très haute idée de SA personne, apparamment, trait que se serait accentué avec l’âge.
Menthe
24 janvier 2020 @ 10:58
Quand on pense qu’il a « rêvé » une relation avec la défunte Diana 😂😂😂😂
Gatienne
24 janvier 2020 @ 10:13
Le livre de Catherine Nay (que je suis justement en train de lire) est savoureux pour ceux qui ont connu cette époque mais je ne le conseille vraiment pas à Olivier d’Abington qui tonnerait plutôt deux fois qu’une en le lisant:
une image de la société d’avant où personne ne prononçait le mot « écologie » ou les hommes se taillaient la part du lion, ou les femmes jouaient soit les bonnes maîtresses de maison, soit les back street sans renier un poil de leur indépendance…
C’est élégamment écrit, souvent drôle, parfois féroce mais toujours terriblement lucide sur un monde englouti…
Cela prouve au moins que la société évolue et que rien ne sert de jeter le manche après la cognée car les choses se font, petit à petit et Catherine Nay, dans son âge mûr (ceci dit toujours pour Olivier d’A…) nous en présente une belle démonstration.
Cosmo
24 janvier 2020 @ 10:24
Giscard d’Estaing, le snobisme et la prétention à l’état pur, qui a coûté des millions d’euros à la France depuis 1981 et qui ne s’en soucie pas.
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 11:30
En accord Cosmo mais depuis 1981, il s’agissait de Mitterrand.
Giscard c’était en 1974.
Cosmo
25 janvier 2020 @ 12:23
Certes, Gibbs, mais il est à la retraite depuis 1981 et c’est là que commence le coût parcours de celui qui est redevenu un particulier. Rt une partie de ces avantages sera reversée sur la tête de Madame, qui, comme on le sait, n’est pas dans le besoin. Le tour des Mitterrand viendra plus tard.
Gibbs 🔮
26 janvier 2020 @ 13:56
Je vous remercie car je n’ai pas vu la situation sous cet angle !
Je ne doute pas que Cosmo connaisse fort bien les dates du mandat de VGE.
Menthe
25 janvier 2020 @ 17:29
Chère Gibbs, Cosmo parle de ce que coûtent les anciens présidents vivants au pays.
Anacharsis
25 janvier 2020 @ 18:58
Je pense que Cosmo évoque les millions que coûte annuellement la très avantageuse retraite de l’ancien président.
Danielle
24 janvier 2020 @ 12:55
Giscard d’Estaing était très imbu de sa personne et l’est toujours.
Alice
24 janvier 2020 @ 13:44
Autre époque. Et la Comtesse de Paris avait sûrement autre chose à faire avec ses onze enfants et d’autres centres d’intérêt, plutôt que de déjeuner avec Pierre Mendes-France. Ceci dit, je me souviens avoir rencontré le défunt Comte de Paris : homme intelligent, brillant et plein de charme. Cela ne m’étonne pas qu’il ait fasciné le jeune Giscard. Le livre de “la grande Catherine” doit être très intéressant.
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:49
Le comte de Paris était effectivement remarquable mais son épouse ne l’était pas moins, elle était intelligente, elle avait de l’humour, elle était cultivée et elle adorait parler et n’était jamais pressée de partir d’une soirée. Elle était aussi très franche c’est qui parfois ennuyait un peu le prince.
dadouna
24 janvier 2020 @ 13:52
Si l’on désire connaître l’éducation et le savoir vivre d’une personne, il faut l’inviter chez soi ou au restaurant……On y cerne beaucoup de choses….
Auberi
24 janvier 2020 @ 13:54
J’adore Catherine Nay ! et surtout quand elle intervient sur F5 dans Cdanslair, une incise redoutable qui ne laisse pas bp de place au contradictoire, elle est belle, hautaine, intelligente, bref elle a tout.
J’ai son livre -L’impétueux- sur N.Sarkozy, qui est pas mal du tout. Là dans ce nouvel ouvrage, j’espère qu’elle n’a pas loupé Giscard bien trop infatué de lui-même, au père si snob qui acheta la particule d’Estaing pour faire ’noble’, VGE président français incapable d’empathie, piètre politicien, ridicule accordéoniste, mais j’en conviens, une épouse Anémone formidable en potiche
Quelle trace a-t-il laissé ? Pff…
Gatienne
25 janvier 2020 @ 10:38
Sous sa mandature: loi sur l’avortement et abaissement de l’âge de la majorité à 18 ans, ce n’est pas rien !
Quant à l’homme, bof…C’est d’ailleurs l’avis de Catherine Nay qui avoue avoir voté pour Mitterrand au 2ème tour des présidentielles de 81, non pas par conviction politique, bien au contraire, mais pour barrer la route à Giscard dont elle n’appréciait pas la morgue !
Aramis
25 janvier 2020 @ 13:49
Et divorce facilité…. un temps où La droite classique ne se croyait pas obligée de flirter avec le conservatisme catholique ….!
Gérard
26 janvier 2020 @ 19:16
On ne peut pas mettre sur le même plan le divorce et l’avortement.
Gibbs 🔮
25 janvier 2020 @ 11:32
Accord total Auberi.
Mayg
24 janvier 2020 @ 14:56
Giscard a toujours eu la folies des grandeurs, et a toujours voulu faire partie de la noblesse, quitte à s’arranger quelques peu avec son véritable nom de famille.
Leonor
25 janvier 2020 @ 21:20
Il y en a un autre comme ça :Dominique de Villepin. Enfin, ,dit de Villepin. Car son vrai nom, c’est Galouzeau.
Il n’y aurait rien de répréhensible à s’appeler ainsi .
Ce qui est ridicule, c’est la prétention à la particule . Comme pour Giscard, en effet, et bien d ‘autres, comme on sait.
Anacharsis
26 janvier 2020 @ 19:21
Bah ça remonte à loin, au XVIIIe siècle, et le pauvre homme n’y peut mais.
Vu l’ancienneté de la chose, ce serait même un genre de snobisme que de prétendre « renoncer » au nom de ses ancêtres.
8 générations avant le ministre, un de ses ancêtres, un certain Honoré Ferdinand Galouzeau, de la robuste bourgeoisie, épousa une fille de Louis, comte de Tourmont de Villepin.
Leur fils (1725-1778) accola les deux noms –> Jean-Baptiste Galouzeau de Villepin .
Fausse noblesse donc mais un peu moins que celle des Giscard, et il la ramène moins. Je me souviens d’un article du Canard racontant comment lors des journées du patrimoine dans le château d’Estaing fraîchement racheté, Valéry se rengorgeait devant l’arbre généalogique de l’amiral, en disant « mon ancêtre… ».
J’avoue, c’est méchant mais j’en pleure encore de rire.
Philippe Gain d'Enquin
28 janvier 2020 @ 19:14
XVIIIe siècle, quel long voyage pour vous !!! A titre de curiosité, auriez-vous réellement lu « Les Voyages du jeune A… » ?
Ghislaine-Perrynn
24 janvier 2020 @ 15:05
Loll ah Valery Giscard d’Estaing c’était un règne des plus agréable , nous prenions des fous-rires plus souvent qu’à notre tour . Tout d’abord le tempo de la Marseillaise ne lui convenant pas , il demanda à ce que l’on en ralentisse le rythme – Cet air martial en devenant carrément une marche funèbre , puis il y eut Madame qui avait remarqué que les boutons des uniformes ne brillaient pas assez donc ordre fut donné à nos régiments divers d’astiquer séance tenante ces marques de la RF.
Monsieur-depuis-peu comme l’appelait la noblesse fit dans le PAF une entrée remarquée quand il nous présenta Madame au coin du feu , Anne-Aymone va vous présenter ses voeux et Anne-Aymone complètement coincée d’une petite voix nous assura une belle année nouvelle devant la pendule sacrée du Grand-Père du président .
Nous eûmes l’épisode du laitier à 6 H du matin (carambolage de la voiture du président avec le camion du laitier ) mais diantre d’où venait-il .
Nous n’avons plus rien eu d’aussi drôle depuis et je me demande finalement si nous n’avons pas eu des jours heureux grâce à l’enfant du Massif Central.
Mary
25 janvier 2020 @ 13:06
Bonjour Ghislaine-Perrynn,
Rien d’aussi drôle ? Et notre Hollande en scooter?
Le charisme d’un beignet,comme disait justement Laurent Gerra :))
Bon week-end !
Ghislaine-Perrynn
26 janvier 2020 @ 13:08
Loll Mary bonjour – Sincèrement Hollande en scooter ce n’était pas mal non plus mais avec Giscard d’Estaing l’inflation était telle que nous les jeunes avec nos prêts nous étions gâtés.
Bon Week end aussi à vous , nous sommes dans le fog ici mais on sent que le soleil va percer les brumes océanes .
Pascal
25 janvier 2020 @ 18:54
Elle avait quand même un peu plus d’allure cette marseillaise ralentie et faisait bien davantage « hymne » que l’espèce de sonnerie de la soupe ou du clairons qu’on nous sert d’ordinaire .
Pour moi rien ne vaut la majesté du « Gott erhalte den kaiser « ou à la rigueur le « God save the queen » mais avec l’introduction à la trompette (d’argent de préférence)
Ghislaine-Perrynn
26 janvier 2020 @ 13:22
Possible mais elle ne correspondait pas à ce que nous avons été et hélas que nous sommes encore . Wie wie « Gott erhalte den Kaiser » est un hymne mélodieux , Haydn est un musicien de haute volée mais notre Marseillaise a entraîné bien des Hommes et des Femmes aux combats et à mon humble avis personne ne peut avoir l’outrecuidance d’en changer quoi que ce soit ni paroles , ni tempo.
Leonor
25 janvier 2020 @ 21:24
L’épisode du type à scooter , casque sur la tête, pétaradant jusque chez Melle X, c’était pas mal non plus.
Non, mais, peut-on imaginer De Gaulle en solex pouet-pouetant jusque chez une dulcinée quelconque ?
Clémentine/Lola1
26 janvier 2020 @ 13:49
Pourquoi toujours tout ramener à De Gaulle ? comparer par exemple Brigitte Macron et Madame Yvonne De Gaulle est d’un ridicule !
Ghislaine-Perrynn
27 janvier 2020 @ 12:30
Non lui il préférait aller dans un théâtre parisien prendre le thé , tous les jeudi , avec une amie comédienne
Baboula
24 janvier 2020 @ 16:59
Giscard est toujours vivant ,les langues se délieront plus tard quant à la multitude de petites vexations au quotidien dont a souffert son entourage professionnel ,que son protocole personnel avait mises en place .
Chambordien
24 janvier 2020 @ 17:09
Quel est le rapport avec Henri d’Orléans ? Le protocole a plutôt toujours été un problème chez les Orléans, notamment l’ordre de préséance. On se rappelle le scandale provoqué par les Orléans aux funérailles du roi Henri V (comte de Chambord) parce qu’ils voulaient occuper la première place avant tous les Bourbons ! Ce qui fut refusé par la cour de France en exil. Depuis, ils essaient encore et toujours de prendre la première place, alors que Jean d’Orléans n’arrive qu’à 69e position dans l’ordre successoral traditionnel au trône de France…
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:53
Pour l’immense majorité des monarchistes français et vous le savez bien le comte de Paris, Philippe, était devenu ipso facto le chef de la maison de France et ce n’était pas de la prétention pour les Orléans mais pour la France.
Chambordien
26 janvier 2020 @ 19:24
La monarchie ce n’est pas la « majorité » (ça c’est la démocratie). La monarchie c’est un droit dynastique que la cour de France en exil appliqua en 1883. Raison pour laquelle le prétendant Philippe d’Orléans quitta les funérailles « ipso facto » puisque la cour de France en exil le plaçait selon l’ordre de préséance traditionnel, c’est-à-dire le dernier, après tous les Bourbons de la branche aînée et des branches cadettes. C’est connu et parfaitement documenté.
kalistéa
24 janvier 2020 @ 19:06
certes le monde évolue, mais pourquoi alors vouloir d’une monarchie si ce que vous voulez c’est qu’elle aille à bicyclette , que les princes s’allient avec n »importe qui (et nous en voyons les résultats!), qu’une reine renonce à des titres qui la différencient (ex ; l’indignation qui a suivi la déclaration de Mathilde de Belgique lorsqu’elle a dit qu’elle était sa majesté la reine). Il faut être logique: ou on aime un certain apparat ou on renonce à une chose d’un autre temps qui ne sert plus à rien !
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:57
Chère Kalistéa je crois que si la reine Mathilde a été critiquée ce n’est pas pour avoir voulu être désignée de son titre de sa majesté la reine mais d’avoir voulu être appelée Majesté au lieu de Madame.
Mary
26 janvier 2020 @ 19:23
Est-ce toujours le cas ? J’ai vu il y a2/3 ans, une vidéo où un jeune homme appelait la reine : » Mathilde » à tour de bras, tout en lui faisant des compliments. La reine riait et répondait » merci beaucoup » ou quelque chose d’approchant.
Elle ne semblait pas se soucier du »majesté ».
Anne-Cécile
2 février 2020 @ 09:03
Sa Majesté des Belges a été critiquée car dans le cadre d’un mariage privé, elle exigea d’être appelée Majesté (et non Madame) par une de ses amies d’enfance. L’amie d’enfance était une aristocrate mieux née qu’elle.
A cette occasion, on a pu confirmer que le rang social est extrêmement important pour Mathilde d’Udekem et que « parvenue » au rang de reine, elle apprécie ainsi faire sentir à toutes les comtesses (sa propre famille a pu devenir comtale grâce à son mariage avec le futur roi Philippe, leur satisfaction effaçant largement leur gène de le devoir à une alliance), duchesses etc…qu’elle est désormais au-dessus d’elles.
Il n’est pas utile pour elle d’apparaître aussi protocolaire et imbue de son rang auprès de ses simples sujets. Au contraire elle doit apparaître simple et accessible.
luna
24 janvier 2020 @ 19:12
Goujats de luxe!! Méprisables….
Regis
24 janvier 2020 @ 19:26
Giscard était connu pour ça …il a fait le coup aux Luxembourg , en se faisant servir en premier…à un déjeuner chez lui rue Benouville .
La grande duchesse avait raconté cette mufflerie en sortant à une amie en laissant échapper “ peut être ne sait il pas que je suis fille et petite fille de roi , et épouse d’un gd duc régnant ?”….
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:58
D’autant que la grande duchesse Joséphine- Charlotte était d’une grande courtoisie et n’avait pas besoin de se pousser du col en effet.
beji
25 janvier 2020 @ 00:54
J’ai lu le livre de Catherine Nay il est très intéressant;si Giscard copiait peut-être le
protocole du comte de Paris,ça ne m’étonnerait pas mais le comte de Paris s’est fait balader par de Gaulle en lui tenant la dragée haute.
Gérard
25 janvier 2020 @ 16:59
Ce fut plus compliqué que ça.
Jean-Christophe Dubédat
25 janvier 2020 @ 10:23
Lorsque Giscard d’Estaing, alors ministre des finances, voulut donner son nom à l’emprunt d’Etat qu’il lançait, de Gaulle lui répliqua: « c’est un joli nom d’emprunt »…
Robespierre
25 janvier 2020 @ 10:48
:))))
CatherineA
25 janvier 2020 @ 12:08
Elle est excellente,celle là !
Merci Jean Christophe.
Mayg
25 janvier 2020 @ 14:11
Lol 😂
Brigitte - Anne
25 janvier 2020 @ 14:11
Jean-Christophe Dubédat Merci pour le sourire ! Excellent .
Actarus
25 janvier 2020 @ 14:28
N’était-ce pas sous Pompidou (I wanna be loved by you… pom pom pidou !) ?
Je me souviens, quand j’étais enfant, qu’à la fin du JT de 13h on donnait les cours de la bourse et qu’on citait « l’emprunt d’État six pour cent 73 ». Il me semble que c’était là le fameux « emprunt Giscard ». ;-)
Leonor
25 janvier 2020 @ 21:26
Ah, je ne la connaissais pas, celle-là ! Fameux !
Leonor
25 janvier 2020 @ 21:32
Giscard s’était aussi préoccupé de se faire créer un drapeau spécial, à ses armes (?) je suppose, qui devait être hissé sur l’Elysée quand il y était présent.(*)
Du coup, toute l’Alsace a éclaté de rire .
Explication : quand on dit de quelqu’un, en alsacien, qu » il a un drapeau » ( er hét e Fàhne) , en se pointant le doigt sur la tempe, on entend par là qu’il a un grain, une araignée au plafond si vous voulez .
Brigitte et Christian
25 janvier 2020 @ 12:08
bonjour à tous
Laissons a chacun ses petites manies ,
Mais ce que nous pouvons dire c’est qu’a chaque fois que nous avons rencontré le président à Estaing en Aveyron, il était accueillant et attentif et non pas mondain et cérémonieux.
Amitiés du sud ouest sous le soleil
Gérard
25 janvier 2020 @ 17:00
Je crois qu’il y a plus de snobs à Paris qu’à Estaing chers amis…
Philippe Gain d'Enquin
25 janvier 2020 @ 14:19
Le Bourgeois « gentilhomme » toujours recommencer…
kalistéa
25 janvier 2020 @ 18:33
Le président Giscard d’Estaing pouvait être un amour de simplicité et de bonhommie au milieu de ses compatriotes.(ex: est-ce si « distingué » et aristocratique que cela de jouer de l’accordéon dans des foires?)
Cosmo
26 janvier 2020 @ 13:35
Et d’aller dîner à l’improviste chez de pauvres gens qui n’en demandaient pas tant, pour se voir qualifier ensuite de nouveaux amis par la gourde fleurie, avec le plus grand sérieux, elle dont le carnet d’adresse est limité au NAP.
Kardaillac
26 janvier 2020 @ 18:30
Valérie Giscard d’Estaing a toujours eu une obsession de seigneur à l’ancienne. Président de la République, il fit des représentations pour être admis parmi les Cincinnati ! Il avala l’affront de n’y être admis qu’en viager, le titre ne pouvant poursuivre. Le père ayant acquis le château de Varvasse à Chanonat, les fils ne pouvaient faire moins que de se hisser jusqu’à celui d’Estaing. Olivier, prit la mairie d’Estaing et les deux frères l’ont racheté en SCI sous les applaudissements du conseil municipal dont il grevait de trop le budget. Il ne restait qu’à s’approprier les armes aux trois lis brisées en chef d’or qui remontent à Philippe Auguste ! Le petit-fils Frédéric a édité les siennes. Les 3 lis y sont. Ouf !
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