Annie Jourdain qui est professeur à l’université d’Amsterdam et qui a déjà publié plusieurs ouvrages sur l’empereur Napoléon I, dresse le portrait et le parcours de Louis Bonaparte, roi de Hollande. Frère adoré de l’empereur, il épouse Hortense de Beauharnais, fille de l’impératrice Joséphine. Il est le père de l’empereur Napoléon III.
Louis Bonaparte, Roi de Hollande, Annie Jourdan, Nouveau Monde éditions, Collection La Bibliothèque Napoléon, 2010, 507 p.
Frédéric le Norvégien
30 octobre 2010 @ 06:09
Le « -ing » dans « Koning van Holland», roi de Hollande, est difficile pour francophone. Le pauvre Louis / Lodewijk a declaré lui-même « Konijn van Holland », lapin de Hollande !
palatine
30 octobre 2010 @ 09:58
Toujours malade, mais il a finalement enterré presque tout le monde: Napoléon, Josephine, Hortense, Eugène de Beauharnais-Leuchtenberg, la nièce Charlotte, le mari de celle-ci. Je dois en avoir oublié.
Les Hollandais parlent de Louis Bonaparte avec consideration.
Moi, de la considération, je n’en ai guère pour Josephine qui voulut le mariage de sa fille Hortense avec Louis. Ceux-ci n’avaient aucune envie de se marier ensemble et ilsfurent très malaheureux en ménage. Josephine ne pensait qu’à elle et pas à sa fille. Elle supposait qu’un enfant du jeune couple pourrait devenir l’héritier de son mari et écarter à tout jamais le spectre du divorce. Il n’en fut rien comme tout le monde le sait : le petit Napoléon-Charles mourut en bas âge et Napoléon divorça quand même. COmme quoi les manigances, ça ne marche pas toujours comme on le désire.
Jeséphine était peut-être charmante et gracieuse, mais quelle égoïste! On la disait généreuse et bonne mais Napoléon a dit à Ste-Hélène à un de ses confidents que les largesses qu’elle dispensait ne lui coutaient rien : elle pouvait puiser sans compter dans la cassette impériale.
christine7
30 octobre 2010 @ 10:31
Régine,
Vous avez le chic pour me faire plaisir ! Je rentre d’Amsterdam et j’ai bien sûr entendu parler de Louis-Bonaparte, roi de Hollande. Je vais me précipiter sur le livre.
Bonne journée
LPJ
30 octobre 2010 @ 11:51
Chère Palatine
Vous semblez oublier qu’à cette époque l’amour n’entrait pas en ligne de compte pour la plus part des mariages qu’ils soient royaux, nobles, bourgeois ou autres. Il n’y a que les romantiques pour croire à l’amour qui est souvent un sentiment bien fugace.
Dans le cas de Louis, je pense que quelque soit l’épouse qu’il aurait eu, il aurait eu le même comportement.
Pour les Hollandais, il reste toutefois un souverain apprécié.
corentine
30 octobre 2010 @ 12:21
merci Régine, vous nous gatez encore ce matin
le fils ainé de Louis et d’Hortense : Napoleon-Charles né en 1802, passe parfois pour être le fils de Napoléon Ier ?
Napoleon Ier aurait donc entretenu une relation « amoureuse » avec sa belle-fille Hortense ?
cela m’a toujours étonnée et laissé des doutes
Juliette
30 octobre 2010 @ 12:48
Frédéric le Norvégien 1 :
Merci pour l’amusante anecdote. C’est un peu comme Nicolas Sarkozy, qui pour les 20 ans de la chute du Mur de Berlin a voulu paraphraser Kennedy, mais s’est trompé et a dit: « Je suis un beignet ». Lol!
palatine et LPJ:
Je pense que vous avez raison tous les deux: certes, les mariages d’amour étaient l’exception, les mariages de raison primaient. Pour autant, on peut effectivement parler de stratégie et de manigance de la part de l’Impératrice Joséphine pour qui le fait de ne pouvoir donner d’héritier était un vrai problème…et a mené inévitablement au divorce.
beji
30 octobre 2010 @ 13:44
bien sûr que les mariages étaient arrangés,d’ailleurs
Napoléon a fait contracté à ses soeurs des mariages en fonction de ses ambitions politiques. Joséphine croyait que le mariage de sa fille avec le frère de l’empereur consoliderait sa position d’impératrice et lui éviterait le divorce.
palatine
30 octobre 2010 @ 13:50
Cher LPJ
je suis bien d’accord avec vous, Louis Bonaparte n’aurait pu rendre aucune épouse heureuse.
Je sais qu’à cette époque et même recemment, l’amour n’était pas à l’ordre du jour lors des mariages royaux, mais il y avait tout de même des sympathies et des antipathies. Quand l’antipathie était trop forte, on proposait un autre candidat.
Duroc plaisait à Hortense et aurait été accepté par Bonaparte. L’affaire foira, de la faute de Duroc qui se vexa pour je ne sais plus quelle raison. Mais « on » s’arrangea peut-être pour le vexer. Caroline épousa Murat qui lui plaisait. Leclerc, proposé par Bonaparte ne déplut pas à Pauline.
Ce fut Josephine qui orchestra par pur égoïsme le mariage de sa fille. Bonaparte qui avait l’esprit de famille trouva l’idée bonne, mais c’est. Josephine qui fut l’artisan de ce mariage malheureux avec un vilain hypocondriaque qui, je l’ai dit « enterra », une partie de sa famille.
A l’époque du Consulat, on prenait parfois en considération les inclinations des uns et des autres. Si la future femme du comte de Lavalette, parente de Josephine, avait refusé ce dernier, Bonaparte se serait incliné.
J’admets que sous l’Empire Napoléon fut plus strict. Celle qui devint princesse de Bade par mariage est un bon exemple.
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas romantique et donc je ne peux qu’abonder dans votre sens sur le mariage.
Bon WE de Toussaint et au plaisir de vous lire,
Palatine
Charlotte
30 octobre 2010 @ 14:49
Livre qui semble très intéressant. merci aussi à Palatine pour son commentaire
Marie JFB
30 octobre 2010 @ 19:36
En tout cas, dans toute cette histoire de la famille Bonaparte, c’est Napoléon Ier le grand perdant.
Cet été, je suis retournée au musée de la Pagerie qui se trouve à 5 min de la maison de ma grand-mère aux Trois-Îlets en Martinique et il a été démontré qu’à travers son fils Eugène, Joséphine a le même statut que celui de la reine Victoria, celui de grand-mère de l’Europe : Suède, Norvège, Danemark… En gros, ce que Napoléon voulait tant, Joséphine l’a eu mais sans lui ! (je suis mauvaise ;-) )
Colette C.
30 octobre 2010 @ 21:09
Je pense que Napoléon 1er s’est séparé à regret de Joséphine, d’alleurs, il se dit qu’il allait souvent lui rendre visite à la Malmaison.
J’avais lu que le roi Louis de Hollande n’était pas le père de Napoléon III, quelqu’un en sait-t’il plus?
palatine
30 octobre 2010 @ 23:11
Colette, il y a quelques décennies, des historiens se sont penchés sur cette question et ont examiné des dates, fait des recoupements et … admis que Louis etait bien le père de Napoléon III.
MarieJFB a raison : Josephine est aussi une grand-mère de l’Europe. Et Napoléon n’est l’aïeul d’aucune famille régnante.
martine
30 octobre 2010 @ 23:34
Colette C.
On dit dans certaines sources que Napoléon 1er avait »un amour fusionnel » avec sa fille adoptive….tout en ayant Joséphine »dans la peau »,bref des amours contrariés,si on comprend bien,dont pas impossible que le 1er fils de Hortense soit….de lui.
De plus Hortense aimait »raide » un Deroc,marié ,2 enfants morts jeunes,pas impossibles que les 2 autres fils soient…de lui.
Ce Louis Bonaparte,roi de Hollande souffrait de….maladie vénérienne,bien avant son mariage,a-t-il été capable de….faire un enfant avec »ça » à Hortense???,il était très froid avec elle et obsédé par sa santé,s’imaginant de souffrir mille maux etc.
Qui était le …père exact des enfants de Hortense??Louis ou Napoléon 1er pour l’aîné et Deroc pour les 2 autres???la ressemblance du 1er….bien un »Bonaparte »les 2 autres….de sacrés doutes,allez savoir,seule Hortense le savait.
Caroline
30 octobre 2010 @ 23:36
Pourquoi ne dit-on pas Louis Bonaparte,roi des Pays-Bas? Pardon,je m’excuse si ma question est idiote,lool!
Frédéric le Norvégien
31 octobre 2010 @ 01:16
À Juliette (message n° 6):
Non, Sarkozy a dit « Wir sind Brüher [au lieu de « Brüder »], wir sind Berliner », c’est à dire « Nous sommes du bouillon [au lieu de « frères »], nous sommes Berlinois ». :-)
Bon Tous-Saint !
Juliette
31 octobre 2010 @ 13:47
Frédéric le Norvégien :
Vous avez raison, j’ai confondu. Cela reste toutefois assez cocasse.
Bonne journée.
irving peter
3 décembre 2010 @ 21:56
« La Hollande » n est qu’un des 12 ou 11 provinces qui constituaient la fameuse Republique. Hollande etait la plus puissante et la plus riche en occ. Encore aujourd hui les etrangers parlent de preference de Hollande,lorsqu’ils parlent du Royaume des Pays Bas.
Louis etait un grand roi; romantique avant la lettre; melancolique, intelligent, borné, bosseur. Les hollandais de l »epoque l’aiment bien; ils parlaient de leurs « Lamme Loutje » (Loulou le paraplégique). L’Empereur sonnait a l’oreille de l’Hollandais de l’epoque comme « de Lamme sin Breur » (le frere du paraplegique)
J’ai vu à la bibliothèque Paul Marmottan à Boulogne un dessin allegorique d’une t&aille impressionante reperesentant le Roi Louis ; l’oeuvre » de deux artistes Neerlandais travaillant sous le nom de RAVAGE; etrange signature ma foi
karczewski
13 décembre 2010 @ 14:12
Bonjour,
Je fais visiter la crypte de st leu ou reposent Louis Bonaparte et ses deux fils,je vous engage à venir visiter ce site si important le premier samedi matin de chaque mois