A l’occasion du tricentenaire du couronnement de Louis XV et du retour de la cour à Versailles, le château mettra à l’honneur Louis XV tout au long de l’année 2022.
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Leonor
17 janvier 2022 @ 11:31
Si le photoshopeur (*) de l’époque n’a pas trop-trop-trop photoshopé, le Bien-Aimé était quand même fort beau gosse. Il me semble quand même qu’il lui a été rajouté une bonne quantité de centimètres en hauteur , comme ça, à vue de nez.
Bpon, faut c’qu’y faut.
Allez, on va compléter le post de Charles.
Ce Louis XV en gloire a été commis par un nommé Charles Cozette. Portrait équestre de Louis XV au siège de Tournai, 1745, Campagne des Flandres, Guerre de Succession d’Autriche.
Qu’est-ce qu’on allait fiche en Flandres, et à propos de l’Autriche , en plus ?
Hé hé, cherchez.
Compliqué tout ça, mais passionnant, quand on s ‘intéresse à l’histoire de l’Europe, de TOUTE l’Europe.
Allez, pendant qu’on y est ( ce matin, c’est trois cafés que j’ai bus), une p’tite énigme supplémentaire, rapport au siège de Tournai 1745 :
Le tout aussi beau MAURICE DE SAXE ( on a bien dit » de Saxe »), maréchal de France ( on a bien dit » de France »), né en Allemagne( Goslar, ville libre d »Empire) et mort à Chambord ( eh oui), est enterré dans ma bonne ville de Strasbourg 🙄🤔. Sous un formidable mausolée, dont l’édification a été confiée à … Pigalle !
(La Saxe, c’est en Allemagne actuelle, Chambord, c’est en France, Strasbourg, ça dépend des époques !).
Y’a d’ces mic-mac dans l’Histoire ! 😄😉.
Cherchez pourquoi les nonosses du beau Saxe se sont retrouvés à Stbg, dans la grandiose et grandiloquente oeuvre d’un Pigalle . 😎 . Vous ferez plein de découvertes, un vrai jeu de pistes.
Jean Pierre, de Strasbourg et du quartier, si j’ai bien compris, chuuuuuut pour l’instant , si vous voulez bien ! 🤐 😙
DEB
17 janvier 2022 @ 13:46
1) Toutes ces guerres de succession n’ont jamais eu qu’un but,assurer sa suprématie sur l’Europe.
Tournai étant sur l’Escaut, cela pouvait faciliter une percée vers d’autres villes flamandes.
Pourquoi les « Flandres» ?
Pour protéger la frontière nord de la France.
Je schématise volontairement.
2/ Il n’était pas catholique donc il fallait lui trouver une église protestante et
Strasbourg en avait une grande .
Leonor
18 janvier 2022 @ 11:54
Voilà, voilà, voilà.
Bravo, Deb.
Musique !
https://www.youtube.com/watch?v=qi0pjtWzEn4
Lycée Papillon
NB : à prendre avec humour et second degré, svp !
DEB
18 janvier 2022 @ 18:34
🥳
Marnie
17 janvier 2022 @ 14:01
Qu’avez-vous donc contre Pigalle, cet excellent sculpteur, pourquoi cette ironie, ces exclamations surprises ? ce mausolée est une magnifique oeuvre d’art, grandiose peut-être, grandiloquente, c’est votre avis, d’une qualité de sculpture extrême, je crois que c’est surtout ce qu’il faut retenir.
Leonor
18 janvier 2022 @ 11:59
N’vous fâchez pas, Marnie, bien sûr que Pigalle est un très grand. Mais c’est quand meme vrai dans l’église en question, ça vient comme un cheveu sur la soupe. Et que je pensais aussi à la rue Pigalle à Paris … 😉😊 Alors, dans la » cathédrale protestante » de Strasbourg, je trouve la congruence de tout ça parfaitement cocasse.
Allez, souriez, Marnie !
Beque
18 janvier 2022 @ 19:49
Leonor, vous savez évidemment que Maurice de Saxe était l’arrière-grand-père d’Aurore Dupin, c’est-à-dire George Sand.
Sa fille Aurore de Saxe (1748-1821) avait épousé Claude Dupin de Francueil (1715-1786). Son petit-fils, Maurice Dupin (1778-1808) avait épousé Sophie-Victoire Delaborde (1773-1837) dont Aurore Dupin (1804-1876).
Beque
18 janvier 2022 @ 21:37
Lorsque Maurice de Saxe est mort à Chambord, Louis XV envisagea son inhumation dans la basilique Saint Denis mais le maréchal était luthérien et une église catholique ne pouvait recevoir sa dépouille. Il restait quelques temples protestants en Alsace dont le Temple-Neuf où ses obsèques furent organisées, le 8 février 1751. La cérémonie de la translation de la dépouille, le 20 août 1777, eut lieu dans l’église luthérienne Saint Thomas. Le mausolée du maréchal Maurice de Saxe, œuvre tardive de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) est considéré comme le monument funéraire le plus important de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Aux pieds du maréchal, la France éplorée, vêtue du manteau fleurdelisé, fait un geste pour retenir le maréchal. À côté d’elle se tient un enfant pleurant et tenant un flambeau éteint et renversé : c’est le génie de la guerre. Derrière ce groupe sont dressés les drapeaux victorieux de la France, auxquels répondent, sur la gauche, les drapeaux déchirés et brisés des nations ennemies représentées par leurs animaux symboliques, le léopard pour l’Angleterre, le lion pour la Hollande, l’aigle pour l’Empire (l’Autriche), tous renversés ou prenant la fuite.
Leonor
19 janvier 2022 @ 10:49
Cher Beque, vous aurez 10 sur 10 ! 🤩 🤗
Ci-dessous, deux liens pour mettre en images votre description du mausolée :
Une vue (presque) d’ensemble, in situ :
https://fr.anecdotrip.com/le-tombeau-de-maurice-de-saxe-a-strasbourg–vinaigrette
D’excellentes prises de vue de détails :
https://www.yvesmugler-photo.com/works/mausolee-du-marechal-de-saxe/
Oui, je savais , pour George Sand, mais ne voulais pas en rajouter.
Tout cela ayant été dit, résumons : la vie de Maurice de Saxe est un incroyable roman d’aventure, ascendance et descendance y compris .
Antoine
17 janvier 2022 @ 11:42
Louis XV est loin d’avoir été le plus mauvais monarque que la France ait connu. Il avait reçu une éducation complète et soignée, ce qui n’était pas le cas de la plupart de ses prédécesseurs, était très cultivé mais son naturel timide l’empêchait de briller en public. Son mariage fut heureux, jusqu’à ce que la reine Marie lassée des maternités rapprochées lui ferme la porte de la chambre conjugale. Il a redressé les finances publiques de manière spectaculaire après la saignée du règne de Louis XIV. Il n’entrait en guerre que lorsqu’il ne pouvait faire autrement et se montrait soucieux de la vie de ses soldats. Il travaillait beaucoup et savait ce qui se passait dans son royaume.
La postérité a préféré retenir les excès de sa vie extra-conjugale. Conscient de ses « turpitudes » il s’est jugé indigne de guérir les écrouelles, comme les autres rois avant lui, et mit fin à cette pratique. Cette défection très mal accueillie par le peuple signa le début de son impopularité et désacralisa sa fonction. Plusieurs années de mauvaises récoltes accentuèrent le ressentiment. Et de fil en aiguille on en vint à enterrer « le bien-aimé » en catimini afin de ne pas exposer la dépouille mortelle aux débordements de la foule.
A signaler que les historiens s’accordent désormais à dire que la mort du roi fut accueillie avec satisfaction à Paris et beaucoup plus tristement en province. Ce ne sera pas la première fois que la France profonde ne sera pas à l’unisson de la capitale.
Pastelin
17 janvier 2022 @ 13:11
Pour ses aventures extra conjugales il me semble que ce qui a choqué , c’est surtout que ses maîtresses n’appartenaient pas au monde de l’aristocratie, ce qui était inédit.
Sinon c’était un homme intelligent, sensible, parfois très,( trop?), hésitant et une fin de règne assez peu glorieuse.
Pascal Hervé
17 janvier 2022 @ 17:56
Il y a un livre d’un Jésuite qui étudie le Roi sous l’aspect de sa personnalité plus que de son action historique .
Il détaille en effet particulièrement bien les scrupules religieux qui l’ont conduit à ne plus « toucher les écrouelles » ou à ne pas recevoir la communion , en fonction de son « état de péché » du moment.
Un point qui plaide en sa faveur est qu’il a toujours exigé que l’on manifeste le plus grand respect à son épouse.
C’était un homme secret et scrupuleux qui malheureusement fut un peu victime de sa « constitution » .
jul
18 janvier 2022 @ 06:05
Bonjour Pascal Hervé, avez-vous la référence de cet intéressant ouvrage?
Ah si seulement un conseiller spirituel avait pu lever les scrupules du roi, car c’était justement parce qu’il était en état de péché qu’il avait besoin de la communion. Il s’en repentait sûrement et vous parlez justement de sa constitution. L’exemple du grand monarque son bisaïeul qui communiait aurait dû lui être remontré.
Qui était le confesseur de Louis XV vers cette époque?
Beque
18 janvier 2022 @ 13:56
Jul, vous savez qu’en tant que catholiques, nous devons nous confesser devant un prêtre, qui nous donnera l’absolution.
« Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (Mathieu, 18).
Lorsque Louis XV était mourant, au siège de Metz, avant de recevoir l’Extrême-Onction des mains de Mgr de Fitz-James, évêque de Soissons, Grand Aumonier du Roi, fils du duc de Berwick, il avait dû se confesser.
Beque
18 janvier 2022 @ 16:19
La confession, qui est un engagement, est suivie de la récitation de l’Acte de Contrition : « Mon Dieu, j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé parce que Vous êtes infiniment bon et que le péché Vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus Vous offenser et de faire pénitence. »
Louis XV, par honnêteté, savait que s’il se confessait, il serait tenté, dès le lendemain, de revoir sa favorite du moment, c’est pourquoi il ne communiait pas.
J’imagine que Louis XIV était dans les mêmes dispositions, ne communiait pas mais assistait tous les matins à la Messe, comme tous les monarques à l’époque et ensuite. Et tous ces rois, quelque ait été leur vie privée, ont demandé l’assistance d’un prêtre au moment de leur mort.
jul
19 janvier 2022 @ 05:24
Ah Becque
Merci pour votre réponse.
Je suis désolé qu’on demande aux catholiques une chose aussi immense « Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus Vous offenser ». C’est surhumain et même inhumain. Selon nous luthériens ce n’est pas possible, car nous offensons tous les jours Dieu et c’est justement pour cela que nous avons besoin du Corps du Christ pour nous fortifier.
Je comprends les scrupules de Louis XV, ils sont liés à l’enseignement qu’il avait reçu et à son honnêteté. Mais je me dis que la communion lui aurait fait beaucoup de bien et l’aurait plus aidé à résister, sachant que le Seigneur était en lui. Les apôtres quand ils avaient communié avec Jésus lors de l’institution de la Cène ne s’étaient pas confessés et étaient tous pécheurs.
Je me demande si les jansénistes justement, par élitisme, ne reprochaient pas aux pères jésuites de l’entourage de Louis XIV de lui donner la communion et si justement ce n’était pas là une des causes de l’attachement du grand monarque à ces pères. Mais il faudrait que je regarde cela de plus près.
Antoine
19 janvier 2022 @ 10:33
Beque, il n’est pas interdit de penser que leur confesseur leur interdisait de communier tant qu’ils bafouaient les liens du mariage. Le Père de la Chaise d’Aix, confesseur de Louis XIV, ne le ménageait pas. Et puis à l’époque on communiait très peu. De nos jours, toute l’église s’approche de la Sainte Table (lorsqu’elle subsiste) comme un seul homme alors que la plupart des assistants n’ont pas reçu l’absolution depuis des lustres. Je ne suis pas certain des fruits que peuvent donner ces communions automatiques à répétion. Mais c’est un autre problème.
Il est des directeurs de conscience (pour ceux qui se confessent encore) qui recommandent le « jeûne eucharistique » afin que cet acte sacré ne devienne pas une routine.
Pascal Hervé
18 janvier 2022 @ 19:22
Yves Combeau ; Louis XV l’inconnu bien aimé.
Et il n’est pas Jésuite mais Dominicain , oups !
jul
19 janvier 2022 @ 05:25
Merci Pascal Hervé
Beque
19 janvier 2022 @ 15:02
Antoine, entièrement d’accord avec vous en ce qui concerne la Communion. A l’heure actuelle, dans les églises catholiques, quand un fidèle considère qu’il n’est pas en « état de grâce » pour pouvoir communier (avant de se confesser) il se présente, dans la file des communiants, devant le prêtre en croisant les bras sur la poitrine et le prêtre le bénit en traçant un signe de croix sur son front. Chaque dimanche, j’admire ce geste empreint de foi et d’humilité.
Antoine
19 janvier 2022 @ 18:29
Beque, dans ma paroisse ce sont les catéchumènes qui font ce geste. Je vais me renseigner pour savoir s’il a été étendu aux pratiquants scrupuleux.
JAusten
17 janvier 2022 @ 12:14
Une fois le roi peint à sa taille, il fallu faire rentrer le cheval dans le cadre et ce n’est pas très réussi mais finalement qui regarde le cheval ?
Charlotte 78
17 janvier 2022 @ 18:20
Les juments JAusten !
JAusten
17 janvier 2022 @ 19:52
j’ai bien ri :o)
Pascal HERVE
17 janvier 2022 @ 19:25
Moi.
Il a le chanfrein un peu busqué , une forte encolure et une petite tête , il doit assez bien ressembler au modèle que l’on appréciait à Versailles en ce temps là et qu’on retrouve sur de nombreuses gravures .
Ce modèle que Bartabas su étonamment retrouver quand il pris en charge l’académie équestre de Versailles , à partir de chevaux portugais je crois .
Lorsque le Bey de Tunis offrit au Roi des étalons arabes (je pense ?) il furent dédaignés , l’ un d’eux fut vendu en Angleterre où il devint « Godolphin Arabian » , étalon à l’origine d’une prestigieuse lignée de purs sangs.
Pascal HERVE
17 janvier 2022 @ 19:25
« prit »
jul
18 janvier 2022 @ 05:58
Merci pour votre instructif commentaire Pascal Hervé.
Pascal Hervé
18 janvier 2022 @ 19:23
Ce n’est qu’un avis d’amateur.
JAusten
18 janvier 2022 @ 19:56
Bartabas ! Je n’arrivais pas à me souvenir où j’avais bien pu voir des cheveux qui ressemblent un peu à celui-là. Merci !
Votre dernière phrase me fait penser à ce diction populaire « à cheval donné on ne regarde pas les dents », le roi de France si :)
Beque
17 janvier 2022 @ 13:29
Vous avez raison, Antioine. Louis XV, à l’article de la mort pendant le siège de Metz, en 1744, avait promis à Sainte Geneviève, patronne de Paris, qu’il ferait reconstruire une basilique en son honneur à la place de la Basilique Sainte Geneviève, en très mauvais état (l’actuel Panthéon). Il avait reçu l’Extrême-Onction des mains de Mgr de Fitz-James, évêque de Soissons, Grand Aumonier du Roi, fils du duc de Berwick, fils illégitime du roi Jacques II de sa liaison avec Arabella Churchill.
Sigismond
17 janvier 2022 @ 13:55
Bonjour Régine, je me permets si vous pensez que cela peut faire l’objet d’un article sur N&R, de vous faire part de la présence annoncée du duc d’Anjou aux messes pour Louis XVI du 22 janvier à la basilique Saint-Denis à midi, et du 23 janvier à la Chapelle expiatoire à 10h30.
source : https://www.facebook.com/actionlegitimiste/photos/a.1502516273382213/2781515882148906/
Jean Pierre
17 janvier 2022 @ 18:44
Ben dis donc, là on n’est pas dans le “soft power », c’est du lourd !
Ça y va f(F)ranco sur ces pages Facebook.
HRC
18 janvier 2022 @ 11:48
En temps de pandémie, il y un créneau.
Et si Omicron se confirme moins létal, ce sera une action de grâce.
joseph
18 janvier 2022 @ 11:36
Messe avec rite de Saint PIE V !!!
Dans quel monde vit-il?
Antoine
19 janvier 2022 @ 23:34
Celui où on a le choix et où le dernier concile a bien spécifié que le latin restait la langue officielle de l’Eglise.
Sigismond
19 janvier 2022 @ 11:20
Dommage que cela ne fasse pas l’objet d’un article sur N&R. Ce n’est pas faute d’avoir transmis l’info.
Pascal HERVE
19 janvier 2022 @ 18:36
Alors je vais y aller de mon petit commentaire humoristique .
On voit bien grâce à votre lien la supériorité du rite tridentin : Pass non requis .
Saint Pie V avait sans doute prévu qu’avec un vaccin qui n’évite pas les contaminations un laissez passer sanitaire ne servirait à pas grand chose pour protéger les fidèles .
Mais ma préférence irait quant même à la messe du lendemain où l’on semble vouloir rétablir cette très saine (et sainte?) coutume de célébrer « ad orientem » (je croyais au départ que c’était selon le rite oriental qui est permis dans l’Eglise Romaine avec une autorisation de l’ évêque ) selon les préconisations (hélas restées sans suite) de son éminence le cardinal Robert Sarah qui est un grand homme et dont les préoccupations théologiques et spirituelles , si elles semblent passer très au dessus du Saint Père actuel , n’en sont pas moins pleines de sens .
(Oui , je me doute que dans le rite Tridentin on célèbre aussi face à l’Autel , le trait de génie du cardinal Sarah est de réintroduire cet usage mais seulement , si j’ai bien compris , à partir d’un certain moment de la Messe , ce qui me semble-t’il restructure la Liturgie et la rend plus riche de sens ) .
Beque
19 janvier 2022 @ 21:47
Pascal, en pélerinage à Rome nous avions été reçus pendant deux heures par le Cardinal Sarah, alors Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Guinéen, il avait fait son séminaire à Nancy. Quel prélat extraordinaire !
jul
17 janvier 2022 @ 15:51
Pour les lecteurs intéressés par Louis XV, un lien vers un très bel et instructif article montrant l’autorité dont savait user notre monarque, la fermeté de ses principes, la longue habitude pour ne pas dire la solide expérience qu’il avait dans la façon de les appliquer dans son gouvernement, la hauteur de vue des conseillers dont il savait s’entourer, le ton franc et respectueux qu’il employait envers les magistrats, la justesse de ses sentiments et intentions vis-à-vis de ceux envers lesquels il avait des devoirs, l’humilité qu’il n’hésitait pas à montrer aux Français devant les choses plus grandes que lui.
https://viveleroy.net/le-discours-de-la-flagellation-par-louis-xv-3-mars-1766/
Toutes les formules sont admirables du début à la fin, par leur concision :
« Messieurs, je suis venu moi-même répondre à vos remontrances. Monsieur de Saint-Florentin, faites lire cette réponse par un de vous. »
« Les principes que vous venez d’entendre doivent être ceux tous mes sujets et je ne souffrirai pas qu’on s’en écarte ; quant aux affaires de Pau et de Rennes, je maintiendrai de toute autorité tout ce qui s’est fait par mes ordres. »
» J’ai annulé dans mon conseil cet arrêté et j’en ai ordonné la radiation. »
« Rayez cette minute, écrivez qu’elle l’a été par mon ordre et en ma présence, signez. »
« Voilà ma réponse ; vous ferez registre de tout ce qui s’est passé. »
Helme12
17 janvier 2022 @ 19:38
Je vous remercie pour les mots que vous employez dans ce message.
Louis XV a été l’un de nos plus intelligents et clairvoyants monarques, ce qui explique certainement pour beaucoup sa longue patience, et ses hésitations, parfois.
Quant à ses dernières années, contrairement à ce qui a été dit par un autre contributeur plus haut, ce sont les plus admirables, et le discours de la flagellation en a été la plus royale introduction.
Quant à la guerre, il ne l’a jamais faite sans qu’elle lui ait été imposée, et il n’a jamais annexé par vain appétit de gloire. Sinon il n’aurait pas laissé les Flandres à l’Autriche, ce que les commentateurs à courte vue lui ont assez reproché.
De ce portait n’émane je crois aucun orgueil, mais une intelligence et une dignité sans égales.
jul
18 janvier 2022 @ 05:56
A mon tour de vous remercier Helme pour les mots que vous employez.
Vous parlez à juste titre de sa longue patience et de sa dignité sans égales, de son intelligence et de sa clairvoyance.
Votre commentaire sur la guerre et les annexions est très juste aussi.
Un mot m’est venu en repensant cette nuit au portrait qu’il émane de lui dans son discours : un monument.
Doit-on voir d’après vous dans cette supériorité involontaire le fruit des études conduites par le cardinal de Fleury ?
Helme12
18 janvier 2022 @ 20:09
Comment savoir ! Education, longue expérience des débats du cabinet, et peut-être au delà traumatismes d’enfance… Peut-être a-t-il entendu les derniers conseils de son prédécesseur, sait-on jamais ce qui marque un enfant, ou ce qui passe…
En tout cas, depuis plus de quarante ans que jeune homme je suis tombé sur ce roi par hasard, je n’ai jamais cessé d’être impressionné, solidaire, fier, troublé, infiniment déférent et orgueilleux à la fois.
Si vous voulez goûter un peu du mélange inimitable de charme mélancolique et d’infinie majesté de Louis XV, je n’ai jamais rien lu d’aussi exact, brillant, sensible que ce que J. F Parot a écrit sur lui quand il l’a mis en scène dans la série des aventures de Nicolas le Floch.
jul
19 janvier 2022 @ 12:58
Les mots que vous avez trouvés sont un ravissement car ils décrivent parfaitement ce que Louis XV m’inspire. Merci !
Je commande tout de suite le premier livre de cette collection.
Pascal
19 janvier 2022 @ 18:50
Helme12
Je dois en effet au regretté J.F. Parrot de m’être intéressé à Louis XV avec un regard différend de ce à quoi me conduisait ce que j’avais vaguement pu retenir.
Ses ouvrages ne sont pas des ouvrages historiques quoique très bien documentés mais ils conduisent à l’aimer .
Parrot avait d’ailleurs préféré vendre ses droits pour l’adaptation télévisée (fort agréable à regarder) , se doutant bien des entorses que l’on ferait à ses livres.
Le règne de nos deux derniers rois (car après ce n’était plus pareil ) a me semble-t’il été empoisonné par les vélléités des Parlements qui prétendaient que (si j’ai bien compris) la souveraineté émanait d’eux (était-ce une nième réplique de la Fronde ?) alors que la souveraineté résidait dans la personne « immatérielle » du souverain .
» L’Etat c’est moi » ne veut pas dire autre chose et « Le Roi est mort , vive le Roi » parfaite référence aux « deux corps du Roi » ?
Helme12
19 janvier 2022 @ 20:21
Jul, vous me direz j’espère ce que vous en pensez quand vous aurez lu Parot !
Pascal, oui effectivement, la fronde parlementaire a été une odieuse machine de guerre des privilégiés contre le bien commun, et Louis XV n’en est venu à bout que tardivement lors du « coup de majesté » de 1771. L’erreur majeure de Louis XVI a été de revenir la-dessus en 1774 ; il l’a payé assez cher…
Au dessous, Michel Antoine, auteur de la seule biographie vraiment sérieuse de Louis XV, voyait le fanatisme janséniste : Parot l’évoque aussi (« l’homme au ventre de plomb » si je me souviens bien). Une fois dissipées les illusions de dentelles et perruques poudrées, le XVIIIème s a été d’une rare violence. Il aurait fallu bien du génie pour que cela pût se régler sans déboucher sur les orages que l’on sait. La mort prématurée de Louis XV nous en a privé. Fichue variole ! Louis XV est mort trop tôt et Jenner est né trop tard… C’est l’Histoire…
Hervé J. VOLTO
20 janvier 2022 @ 12:31
On ne retient de Louyis XVI que la Marquise de Pompadour, la Comtesse du Barry et les Soeurs de Nesle.
Mais on oublie de dire que le règne de Louis XV, c’est tous les arts baroques tournés vers le Divin, c’est l’épqoue du MESSIA de Hendel, de l’AVE MRIA, de l Grande MUsique, c’est une époque de grandes prospérité, le triomphe des Arts et Lettres, de la liberté de pensée
Et une oeuvre diplomatique bien oublié aujourd’hui : le Pacte des Famille de 1765 ! signé entre les Catholiques Bourbons de France, d’Espagne, de Naples et de Parme, et ayant pour but de renverser les alliances et contrecarre celles protestantes du nord : Grande-Bretagne, Pays Bas, Prusse.
Lolo
27 janvier 2022 @ 16:50
J’aime Louis XV car l’esthétique de son règne est LE moment de perfection absolu de l’art français. Selon moi, plus rien n’a été inventé après. Le style Louis XIV trop lourd, le néo-classique fin XVIIIème et le Louis XVI sont un retour à l’antique, comme le style Empire, quand à la Restauration jusqu’au Second Empire, ce n’est qu’un recyclage. Le style Louis XV rocaille avec ses bronzes, son ébénisterie, ses boiseries, son argenterie, sa porcelaine, ses étoffes, ses modes masculine et féminines sont le triomphe de l’élégance et le raffinement français, sans oublier le prestige et le faste.