Depuis le film de Sofia Coppola, le monde entier associe le macaron à la reine Marie-Antoinette. Mais c’est bien à une autre reine que nous le devons : la gourmande Catherine de Médicis qui l’introduisit en France dans ses bagages.
Le macaron serait né à Venise, ville qui a toujours bon goût. Pendant la Renaissance, les flottes vénitiennes rapportent en effet des cargaisons d’amandes, et ce petit gâteau tendre et craquant est baptisé « maccherone », qui signifie « pâte fine ».
Ce n’est qu’en 1830 que ce simple biscuit sec fait sa révolution en France. Le fameux macaron parisien dit Gerbet, entre dans le palais des gourmand pour deux fois plus de plaisir. C’est Pierre Desfontaines, petit-fils de Louis Ernest Ladurée, qui, au début du XXème siècle, a l’idée géniale de les accoler deux à deux et de les garnir d’une crème parfumée.
Depuis, c’est une surenchère de couleurs et de parfums et toutes les Japonaises font le plein à la boutique Ladurée du château de Versailles. Dernier né de la maison Ladurée : le César qui n’a rien d’une compression.
Elsi
26 juillet 2018 @ 06:44
oups…a premiere vue d´oeil, j´ai cru que le president francais venait de publier ses memoires…je crois que je vais prendre un 2e cafe bien fort….
Baia
26 juillet 2018 @ 13:07
Humour que j’aime, merci Elsi !
Elsi
27 juillet 2018 @ 19:46
Avec plaisir Baia et Iris…la vie est nulle sans bulles…et sans humour…
Menthe
28 juillet 2018 @ 19:16
Totalement de votre avis, Elsi ! humour et bulles !
Iris Iris
26 juillet 2018 @ 17:03
Oui, moi aussi ! ?
Charlotte AL
27 juillet 2018 @ 22:23
Encore que ! il me semble que Brigitte Macron, née Trogneux soit bien une des héritières des macarons d’Amiens !
Karabakh
29 juillet 2018 @ 11:35
Oui, Brigitte est l’arrière-petite-fille du fondateur de Jean-Baptiste Trogneux, fondateur de la maison pâtissière, chocolatière et confiseuse du même nom. L’actuel directeur de la maison Trogneux est Jean-Alexandre, le neveu de Brigitte. ?
Carolus
29 juillet 2018 @ 12:54
En effet, mais ce n’est pas du tout le même genre de macaron, ça n’a rien à voir avec ceux de Ladurée, Hermé, Dalloyau et Lenotre…
Il n’y a pas deux coques et une crème au milieu, c’est un petit gâteau rond avec un goût prononcé d’amande.
J’ai bien aimé, mais à petite dose car c’est un peu trop sucré à mon goût.
Karabakh
30 juillet 2018 @ 23:01
Le macaron d’Amiens est pourtant celui qui est le plus proche des macarons du temps de Catherine de Médicis, et qu’elle a importés en France.
Les amaretti sont aussi proches de ce petit gâteau ancestral.
Il y en a d’autres.
PataClems
31 juillet 2018 @ 18:56
Carole, le macaron de Paris (celui avec deux coques et de la crème au milieu) est une sophistication (Desfontaines, 1830), de ce qui se faisait déjà en pâtisserie-confiserie depuis plusieurs siècles, d’abord en Italie puis après en France, et plus tard en Flandre. Le macaron original est intéressant pour diverses préparations, surtout glacées car il se marie avec un large panel de saveurs.
Cosmo
26 juillet 2018 @ 09:06
Que serait la gourmandise sans le macaron ?
Catherine de Médicis a aussi introduit l’usage de la fourchette à la cour de France.
Baboula
26 juillet 2018 @ 13:03
Et tant d’autres mets moins sucrés tels les brocolis ,les artichauts,les haricots . On la dit « à la base de la gastronomie française «
PataClems
31 juillet 2018 @ 19:07
C’est un peu rapide de dire Catherine de Médicis « à la base de la gastronomie » française. La reine a surtout contribué à raffiner les mets courants, parfois en y ajoutant des nouvelles saveurs et textures, de nouveaux ingrédients aussi, mais encore en introduisant des étapes dans la préparation, et je pense notamment à la cuisson des légumes, peu répandue avant le XVème siècle. La contribution est grande mais ne fait pas tout. :)
Mary
26 juillet 2018 @ 09:19
Maccherone est surtout le nom des …macaroni, au singulier. Ça m’étonnerait violemment que cela veuille dire » pâte fine » , vu que pâte se traduit par pasta et le suffixe « one » traduit quelque chose de gros…les italiens appellent amaretto, le biscuit aux amandes.le Robert indique » macarone » de l’italien dialectal et venant du grec » makaria «
Karabakh
26 juillet 2018 @ 21:08
Macaron et macaroni semble avoir la même origine : maccherone, qui est un terme pour désigner la pasta en forme de petits cornets, en Italie.
C’est certain que la notion de pâte fine est fausse, car la terminaison -one traduit un ouvrage ou un plat grossier, comme vous le dites fort bien.
Au-delà, je n’en sais pas plus.
Mary
27 juillet 2018 @ 14:55
Merci Karabakh,
Je ne savais pas que cela évoquait la forme de cornet…
Bonne journée.
Mary
26 juillet 2018 @ 09:25
Mini – recherche effectuée ,Makaria,la bénite , est fille d’Herakles et Déjanire. Qu’un hélléniste distingué nous en apprenne plus, svp… Rapport avec le macaron ?
Eos
26 juillet 2018 @ 13:06
https://www.littre.org/definition/macaron
Voici ce que l’on peut trouver de plus précis.
Makaria en bas-grec, donc… Mais pour la cuisine !
Eos
26 juillet 2018 @ 13:10
Mary,
Quant à la fille d’Herakles, comme vous je ne vois pas le rapport. Mais son histoire d’amour avec Thanatos est intéressante.
Mary
27 juillet 2018 @ 14:59
Merci Eos,
Je vais me replonger dans mon dictionnaire de la mythologie…
Bonne journée.
Charlotte AL
27 juillet 2018 @ 11:30
N’étant pas « helleniste distingué », mais un peu helleniste tout de même, honnêtement, je n’en vois pas.
A moins, que, Makaria étant la déesse de « la mort heureuse », on puisse envisager que la douceur des macarons, soit les prémices d’un jardin des délices…
Baboula
27 juillet 2018 @ 14:52
Un peu faiblard ,j’espère qu’il y a d’autres délices sinon je reste sur Terre .
Charlotte AL
28 juillet 2018 @ 11:23
Mais j’espère bien Baboula !
Mary
27 juillet 2018 @ 15:00
Merci Charlotte Al.
Contente que vous soyez restée sur le site !
À bientôt !
Clara1
27 juillet 2018 @ 18:29
Joli commentaire.
Émilie 09
26 juillet 2018 @ 09:28
S’ils n’existaient pas, faudrait les inventer. Des macarons, je peux en manger tous les jours. Merci pour la petite histoire. C’est important de connaître la petite histoire de la bouffe qu’on affectionne.
Elisabeth-Louise
26 juillet 2018 @ 10:54
Huuum…….Miam !!! j’adore les macarons, et ô délice, mon pâtissier en fait de grands !!!
Personnellement, pour aller plus vite je fais des « amarettis » recette italienne, ce sont des macarons, dont la surface n’est pas lisse, mais c’est un régal……
Karabakh
26 juillet 2018 @ 21:17
Les amaretti (invariable mais construit sur un pluriel car on en fait jamais un seul) se rapprochent déjà plus de ces petits gâteaux importés par Catherine de Médicis. Je trouve que c’est encore plus fin que les macarons de Paris. Il y a des macarons très chouettes dans les autres coins de France. Ladurée n’a fait que créer une variante de macaron. (mais comme je suis réputé ne rien y connaître…)
Baboula
27 juillet 2018 @ 21:20
Oui,tiens où est Clément ? lui sait .
PataClems
31 juillet 2018 @ 19:09
Jamais loin, en tout cas par l’esprit et les yeux, par les mots c’est autre chose. (oui oui je me suis grillé mais j’m’en moque) ^^
Caroline
26 juillet 2018 @ 12:03
Intéressant !
Je vous avoue que je ne suis pas gourmande de ces macarons à l’ étonnement des autres ! Sans doute à cause de mon aversion envers les oeufs !
olivier kell
26 juillet 2018 @ 21:50
Tout comme vous pas amateur de ces macarons
Un peu l impression parfois qu il n est pas acceptable de dire que l on apprécie pas …
Je me demande si certains n en mangent pas uniquement parce qu il est tendance de les aimer :-)
framboiz 07
28 juillet 2018 @ 00:52
On fait un club, Caroline , Olivier ?
Menthe
28 juillet 2018 @ 19:22
Si, si, Olivier, c’est tout à fait ça !
Menthe
26 juillet 2018 @ 12:08
S’il est certain que Catherine de Medicis l’importat en France au XVIe siècle, le macaron serait d’origine syrienne, une des terres de culture des amandiers, bien avant la production des amandes en Italie.
Esquline
26 juillet 2018 @ 12:11
Du moment qu’à la base des coquilles il y a de la farine d’amande, il est peu probable que ces biscuits ont une origine nordique.
Plutôt de provenance arabe puis sicilienne, où les pâtisseries à base d’amande sont si nombreuses, me semble plus plausible.
Pour ma part j’ai de la peine à avaler ces produits si colorés même si l’on me jure que les colorants sont tous naturels.
Pour l’amande dont je raffole, dans le domaine biscuit je m’en tiens à mes amaretti.
TOQUEE Marie-Jeanne
26 juillet 2018 @ 13:30
miam miam ………
Claude-Patricia
26 juillet 2018 @ 14:06
Je n’ai compris que très tard que j’étais allergique. J’adorais le tourron, les plaques sur les gâteaux, les dragées…et bim. Punie de macaron.
Anastasia A ?
26 juillet 2018 @ 15:04
Joli , très belle photo de macarons . J’en mange un ou deux . Je n’en ferais pas des folies
Danielle
26 juillet 2018 @ 15:54
Merci pour ces photos car j’adore les macarons ?
clement
26 juillet 2018 @ 19:13
Elsi , j’ai fait la même erreur que vous en lisant Macron au lieu de macaron ,comme quoi notre président nous obsède !
A part cela ,il est vrai que Catherine de Médicis était gourmande et pas seulement de pâtisseries ,elle était également friande de moules à la crème au point de s’en rendre malade ….j’espère qu’elle ne s’étonnait pas de l’origine de son embonpoint !
Elsi
27 juillet 2018 @ 19:48
Cela me rassure…quant a Catherine de Medicis…a vous lire…je me demande si je ne suis pas sa reincarnation…les moules a toutes facons…j´adoooore…..
L'Alsacienne
27 juillet 2018 @ 12:53
Le macaron a fait une vraie percée ces dernières années. On en trouve de toutes les couleurs (colorants) de tous les goûts, tailles et prix.
Certains de gâteau sucré sont devenus gâteau salé. Macarons de tout et de n’importe quoi…
Cette gourmandise a fait la réputation (et le tiroir-caisse) de grands pâtissiers.
Toutefois, un bon macaron c’est bon.
Est-ce que ça fait grossir ?
Baboula
27 juillet 2018 @ 14:36
Si vous en abusez vous ne ressemblerez jamais à miss Talila .
Menthe
28 juillet 2018 @ 16:54
Non, l’alsacienne, si vous vous en tenez à 1macaron accompagné d’1 boule de sorbet en guise de dessert, par exemple !
Carolus
29 juillet 2018 @ 13:28
Je préfère le salé au sucré, j’apprécie quand j’y goûte, mais je n’ai jamais envie de m’en acheter.
Mais Monsieur Carolus, grand amateur s’il en est, qui a tout testé dans le genre chez Ladurée, Hermé, Lenotre, me dit que ceux qu’il préfère sont chez Dalloyau.
Ses tests portent en général sur les parfums classiques, café, chocolat, vanille, praliné, Cognac et Fine Champagne (je l’aime bien celui là ?).
Il trouve que les coques sont plus fines et « moelleuses », chez Dalloyau, et dit que la consistance de la crème ne lui convient pas chez Hermé.
Voilà, voilà…