Cette toile de Jean-Marc Nattier est une copie d’un original qui était autrefois accroché au château de Choisy. Il immortalise Madame Adelaïde (1732-1800), la quatrième fille du roi Louis XV. Sur ce portrait, elle a 13 ans et est représentée en Diane chasseresse.
Denis
11 octobre 2020 @ 02:00
Sauf erreur Mmes Adélaïde et sa soeur Victoire n’ont pas été jugées mais ont eu la chance de pouvoir quitter sans trop de dommages la France; réfugiées à Rome , elles ont été peintes par Mme Vigée Le Brun elle aussi en exil dans la vie éternelle avant de finir leurs vies à Trieste …
Francois
11 octobre 2020 @ 08:20
En effet Denis mesdsames Victoire et Adelaide quitterent la France
officiellement , eurent quelques tracas mais ne furent absolument pas jugees.
elles moururent au tout debut du XIX eme apres des errances nombreuses et variees ,,
Roxane
11 octobre 2020 @ 09:15
Vie éternelle… ou ville éternelle…? Jolie coquille 😆
Denis C
11 octobre 2020 @ 10:10
Finir sa vie en exil dans la vie éternelle doit sûrement exiger quelques acrobaties et pas uniquement intellectuelles……………
Bambou
11 octobre 2020 @ 05:39
Elle avait bien fait de choisir de rester célibataire, quand on voit le sort réservé aux femmes à cette époque. 10 enfants minimum, morts en couche……
Jean-Marc Nattier, peintre par excellence du règne de Louis XV. Le bleu Nattier…..
jul
11 octobre 2020 @ 11:19
Je ne crois pas qu’elle l’ait choisi…
Il est vrai qu’une fille de France vit bien matériellement et physiquement…
Mais il y a aussi des besoins affectifs dont personne n’a tenu compte, pensant la virginité était épanouissante, ce qui ne l’est pas toujours. Si chaque femme avait eu un mari et chaque homme une femme, je pense que mal de souffrances auraient pu être évitées.
Beaucoup de mères de familles nombreuses en étaient heureuses car c’est un bonheur de donner le jour à un enfant. Un supplément de joie.
Si elle s’était mariée au prince Xavier, elle se serait sûrement plue à avoir des enfants et fière d’en avoir beaucoup, car c’était une fierté à l’époque, et c’était vu comme une bénédiction.
Actarus Maximus
12 octobre 2020 @ 13:42
En admettant qu’elle l’ait choisi… après tout, elle n’était pas moche mais peut-être ne voulait-elle pas d’un mari moche et comme à l’époque il fallait se marier dans son milieu consanguin, les princes beaux comme… euh… voyons… ^^ Charles-Philippe de Suède par exemple, ne couraient pas les rues (ou plutôt les couloirs de châteaux).
Et si elle a choisi cet état, cela ne fut pas un choix heureux car le célibat aigrit et rend acariâtre (mon dieu j’ai peur pour moi ^^) et plutôt que de jouer à la bonne fée de la belle au bois dormants, elle s’est transformée en vilaine sorcière (c’est elle qui, la première, a surnommé Marie-Antoinette « l’Autrichienne »). Et si ce n’était elle, c’était donc sa soeur Victoire, alias Défaite, comme aurait dit La Fontaine ! ;-)
jul
13 octobre 2020 @ 17:08
J’aime bien votre commentaire Actarus :)
Je crois que le caractère de Madame Victoire m’aurait davantage convenu.
Leonor
13 octobre 2020 @ 10:17
Jul ce que vous tentez de décrire est une aimable illusion, et une contre-vérité.
Les grossesses et accouchements à répétition étaient une plaie pour les femmes, et une cause essentielle de leur forte mortalité.
Mourir en couches était commun.
L’intuition de l’obstétricien austro-hongrois Semmelweis quant à l’une des causes essentielles (*) des fièvres puerpérales ne date que de ~1850, et n’a de surcroît pas été admise tout de suite.
Ne pas oublier que l’existence des microbes n’a été découverte que dans les années 1870 par Pasteur.
Auparavant, l’antisepsie était , simplement, inconcevable.
La vérité est que les femmes risquaient leur vie à chaque accouchement, et souvent, l’y laissaient, leur vie. Alors, les accouchements multiples …
Ne pas oublier non plus qu’une femme qui mourait en couches laissait quantité d’orphelins de mère.
Jul, vous pouvez faire l’apologie des familles nombreuses , libre à vous. Mais pas en contrevenant à des vérités historiques.
(*) manque d’hygiène, non-lavage des mains entre autopsies et accouchements, etc
jul
13 octobre 2020 @ 17:13
Léonor, où ai-je écrit que ce n’était pas difficile ou une cause de forte mortalité?
Il ne faut pas déduire le contraire de ce qui n’est pas écrit ;)
Je précise ma pensée : en dépit des risques personnels encourus, les maternités nombreuses étaient une fierté, davantage peut être encore dans les maisons royales et princières. Le contraire, un grand malheur. Je ne pense pas vous l’apprendre.
Les personnes ne tenaient pas toujours (assez) compte de certains points physiques, comme vous le dites justement. Le métaphysique, si je puis dire, l’emportait souvent.
ciboulette
12 octobre 2020 @ 10:23
Le bleu Nattier qu’on ne voit pas dans ce tableau .
Denis C
11 octobre 2020 @ 10:31
Moi qui fais de la généalogie, je peux vous assurer que les couples ayant au minimum dix enfants au XVIII° siècles sont loin d’être une généralité.
Cosmo
11 octobre 2020 @ 10:52
Madame Adélaïde, dite « Torchon », n’eut pas droit au couvent comme ses sœurs. Ce qui explique peut-être ce tableau de Diane.
Robespierre
12 octobre 2020 @ 12:13
elle avait opportunément éclaté en sanglots, au bon moment.
Danielle
11 octobre 2020 @ 11:46
Une belle toile aux douces couleurs.
Muscate-Valeska de Lisabé
11 octobre 2020 @ 11:48
Bien développée pour ses 13ans.
Mayg
11 octobre 2020 @ 13:21
Avait elle le choix de rester célibataire ? A cette époque on ne demandait pas trop leur avis aux jeunes filles.
COLETTE C.
11 octobre 2020 @ 16:12
Elle a eu la chance d’échapper à la guillotine.
Kalistéa
12 octobre 2020 @ 11:33
Madame Adélaide avait un caractère fort et savait demander impérieusement . Son père aimait toutes ses filles mais a elle il ne savait rien refuser . Elle obtint de rester à Versailles alors que toutes ses s oeurs partirent pour être élevées à Fontevrault, chez les religieuses . C’était les séparer de leur famille et les priver de l’affection de leurs parents . L’une de ces petites princesses mourut d’ailleurs la- bas d’une maladie enfantine. Les souverains ne la revirent pas et en eurent beaucoup de chagrin . Adélaide resta à Versailles avec son frère bien aimé le premier dauphin .(sur dix enfants , louis XV , n’eut que deux garçons dont l’un mourut jeune ..Le deuxième fut le grand -père de Louis XVI et de ses frères.
Robespierre
12 octobre 2020 @ 12:14
le père …
Menthe
12 octobre 2020 @ 15:48
Ce fort caractère est imprimé sur ses traits, chère Kali.
Kalistéa
13 octobre 2020 @ 10:13
Excusez moi: Le deuxième dauphin fils de Louis XV époux de Marie-Josèphe de Saxe , fut le père de LOuisXVI, Louis XVIII, et Charles X .
Lionel
13 octobre 2020 @ 13:02
Pourquoi diable appelez-vous le fils de Louis XV le « deuxième dauphin » ? On ne l’a jamais appelé comme cela, et pour cause, il fut dauphin dès sa naissance et le resta jusqu’à son dernier souffle. Il eut un frère cadet, le duc d’Anjou, né le 30 août 1730 et qui mourut à deux ans et demi.
Kalistéa
16 octobre 2020 @ 10:40
Ce n’est pas vrai cher Lionel « qu’on ne l’a jamais appelé comme ça » , puisque moi je l’ai fait ! ( MDR )
Gérard
13 octobre 2020 @ 10:28
À la fin des années 1740, les grands princes européens catholiques étaient mariés et Adélaïde préférait rester célibataire plutôt que d’épouser quelqu’un d’un rang secondaire.
On songea tout d’abord cependant au prince de Piémont futur Victor-Amédée III de Sardaigne, mais le projet resta à l’état d’ébauche.
On évoqua le prince de Conti (Louis François II) prince charmant dont elle autorisa la cour, ou le prince François Xavier de Saxe, deuxième fils du roi de Pologne et frère de la dauphine.
On songea aussi brièvement à un autre frère de la dauphine le prince Albert de Saxe, futur duc de Teschen.
Mais le roi n’appréciait pas trop la mainmise de la Saxe sur la Pologne.
Adélaïde fut néanmoins heureuse d’être courtisée de Conti et de Xavier.
À l’adolescence, Adélaïde était tombée amoureuse d’un jeune et beau maître nageur sauveteur après l’avoir observé dans ses fonctions ; elle lui envoya la tabatière que le roi venait de lui offrir avec le message : « Vous chérirez ceci, bientôt vous serez informé de la main de qui il vient. » Le garçon flatté informa quelques camarades et son capitaine le duc d’Ayen (Louis de Noailles, futur maréchal de France), qui en fit part au roi, lequel reconnut l’écriture de sa fille et Louis XV accorda ou jeune homme une pension annuelle
de 4 000 livres à la condition expresse « à la fois d’aller dans un endroit éloigné de la Cour et d’y rester très longtemps ».
Le jeune homme se retira sur ses terres. Malheureusement les chroniqueurs ne nous ont pas laissé son nom. C’était vraisemblablement un garde écossais puisqu’il avait pour capitaine le duc d’Ayen, les gardes écossais étaient en principe nobles mais venaient rarement d’Écosse et plus souvent du sud-ouest de la France et beaucoup n’étaient pas riches.
En 1761, on aurait suggéré à la princesse d’épouser le nouveau veuf Charles III d’Espagne.
Cependant après avoir vu son portrait, elle refusa, et Charles III ne se remaria jamais.
Le duc d’Argenson put écrire : « L’ont peut s’attendre à des extrémités violentes de la part d’une princesse forte et de bonne santé comme est Adélaïde. »
De manière originale deux hommes qui n’avaient pas toute leur tête demandèrent à la princesse de les épouser. L’un était un marchand de dentelles et l’autre un dénommé François-Nicolas Perrier, chanoine sans doute du chapitre séculier de Saint-Côme et Saint-Damien de Luzarches, qui du coup fut envoyé dans un asile à Charenton.
Le roi avait fait peindre pour sa chambre à coucher du château de Choisy une copie du portrait de Madame Henriette par Nattier et pour faire pendant ce portrait de Madame Adélaïde alors âgée de 13 ans. Il en fit faire des copies pour les envoyer à Madame Infante en Espagne.
La princesse a piqué un croissant de diamants dans sa chevelure comme l’écrit dans sa biographie Bruno Cortequisse : On la dirait prête à enfourcher quelque monture, peut-être ce Grisdelin que Louis XV évoquait dans ces lignes : « Je suis bien aise que votre cheval Grisdelin soit content de vous ; je vous prie de l’en remercier pour moi ! »
Gérard
13 octobre 2020 @ 13:36
L’on peut…