La princesse Margareta de Roumanie accompagnée par son époux le prince Radu, a pris la parole lors de la réception en l’honneur du corps diplomatique dans l’ancien palais royal de Bucarest. La princesse est revenue dans son discours sur la présidence roumaine de l’Union européenne. (Copyright photos : Maison royale de Roumanie)
Roselilas
23 novembre 2019 @ 10:39
Je ne comprends pas beaucoup sa présence quasi officielle en recevant le corps diplomatique de son pays.
J’ai donc lu Wikipedia et la Roumanie est une république parlementaire. Pourquoi cette participation alors que l’on parle très peu du Président actuel. On dirait qu’elle est à la tête de l’état roumain.
Je me pose aussi une 2ème question : à Bruxelles, capitale de l’Europe, nos trottoirs sont envahis de roms venant de Roumanie.
Pourquoi, ne s’occupe-t-elle pas d’eux alors qu’une partie de sa population est en grande souffrance. Car passer l’hiver sous des cartons sous des auvents d’immeubles, bouches de métro, etc….. Elle devrait agir en collectant de l’argent, des vêtements et les rapatrier dans leur pays, leur région et offrir également aux jeunes enfants mineurs un meilleur avenir.
La Belgique ne peut les expulser car ils sont européens mais vivent réellement dans la misère.
Elle pourrait avoir ce seul objectif et elle agirait réellement pour le bien de son peuple.
Antoine
25 novembre 2019 @ 00:22
Ce n’est pas une consolation, Roselilas, mais dans certaines villes de France les roms sont également très présents. Il faut savoir que dans leur propre pays ils sont considérés comme des parias par leurs compatriotes, un système de castes qui ne dit pas son nom. Ils sont brimés et rejetés par leur propre gouvernement (avec l’accord tacite d’une bonne partie de la population) qui ne tient pas du tout à les récupérer.
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:39
Roselilas,
1. La Fondation Princesse Margareta S’OCCUPE des Roms roumains! Depuis 30 ans…
Sauf que… comme vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous ne savez pas non plus que beaucoup de Roms… en réalité ne sont pas Roumains!! En l’occurrence…
2. C’est vrai que les Roms sont LE problème capital de la Belgique actuellement (ou de la France…), il n’y a vraiment rien de plus grave en ce moment…
Et c’est vrai que, pour aller à Bruxelles régulièrement, le mot « envahi » n’est pas du tout exagéré, hein!! Bien sûr… Il y a au moins 1 Rom au m2… Peut-être même 2 ou 3??!! Dans toutes les rues, sur tous les trottoirs…
3. Peut-être que si l’économie mondiale se portait mieux (et pas 90% de celle-ci détournés par 1% de la population) le « problème » Rom serait déjà réglé (en Roumanie et ailleurs!!) depuis belle lurette!
Enfin, en ce qui concerne la réception des corps diplomatiques:
La famille royale a repris une tradition qui avait lieu avant la dictature communiste, et il semble bien que lesdits corps diplomatiques s’en trouvent très contents! Puisqu’ils s’y rendent!!! Et même, comble… Ils y reviennent TOUS les ans!!
80 Ambassadeurs étaient présents à cette réception! Et cela fait déjà plusieurs années que cela dure, et chaque année il y a plus d’Ambassadeurs qui s’y rendent figurez-vous!
Pourquoi?? Parce qu’ils savent eux… Contrairement aux lecteurs de N&R qui ne savent pas de quoi ils parlent, que la famille royale compte en Roumanie du point de vue diplomatique!
Cela ne vous plaît pas? Tant pis pour vous… Passez votre chemin… Allez lire autre chose!
Antoine
26 novembre 2019 @ 14:35
Que vous êtes donc désagréable dans vos réponses, M. d’Abington. Roselilas se pose des questions. Peut-elle espérer des réponses sans être agressée ?
Olivier d'Abington
27 novembre 2019 @ 13:18
Cela fait combien de fois que je dois répéter les choses exactement??
Ces questions sont posées A CHAQUE FOIS sur la famille royale de Roumanie…
Comme si mes réponses ne servaient à rien où n’étaient pas prises en compte (et pas seulement les miennes d’ailleurs, puisque je ne suis pas le seul a devoir régulièrement répéter les mêmes choses)…
Et, par ailleurs, la façon de poser ces questions n’est pas du tout neutre… aussi par rapport aux Roms!
Donc, non, je ne prends plus de gants avec ce genre de questions agressives en elles-mêmes…
Notamment par rapport à des gens qui sont maltraités partout où qu’ils aillent, alors qu’ils n’ont tout simplement pas le droit de travailler (parce que les lois le leur interdit purement et simplement… Même en France).
Leonor
25 novembre 2019 @ 19:16
Attention. » Roms » ne signifie pas » Roumains » . Même si beaucoup de Roms viennent, effectivement,de Roumanie. On les pense originaires du Nord-Ouest de l’Inde , du côté du Pendjab , d’où,pour des raisons inconnues, ils auraient entamé une lente migration vers l’Ouest.
Robespierre
23 novembre 2019 @ 10:53
quoi ? pas un seul post ? Allons, je me dévoue. La Reine a fait son grand numero royal et quelques diplomates ont accepté de jouer leur partition. On doit s’emm… er à Bucarest en hiver. J’espère qu’on a servi de bons zakouski et un vin correct.
Sarita
25 novembre 2019 @ 10:28
C’etait l’entre deux tours des elections présidentielles en Roumanie. On s’est occupé comme on pouvait.
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:47
Robespierre,
Vous croyez vraiment que les corps diplomatiques n’ont que cela à faire??
Si vraiment ce n’était pas « si important », ils auraient poliment décliné et prétextant qu’ils avaient piscine!
Et, par ailleurs, c’est pas « quelques diplomates » mais 80 Ambassadeurs qui se sont déplacés!!
Parce qu’ils savent eux… Contrairement aux lecteurs de N&R la place qu’occupe la famille royale en termes diplomatiques pour le pays.
ABER
27 novembre 2019 @ 12:41
Dans ce cas, il serait bon que Margareta se dote d’un service de presse efficace. Cela redorerait peut-être un peu l’image que nous avons de la Roumanie ici.
Rossella
23 novembre 2019 @ 10:53
Repubblica o monarchia?
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:40
République couronnée!!
C’est l’expression utilisée en Roumanie actuellement.
Kardaillac
23 novembre 2019 @ 10:55
Margareta et Radu de Roumanie officient de plus en plus sur la scène diplomatique. C’est ue forme bizarre de restauration qui ne dit pas son nom. Si un Roumain passe ici, j’aimerais bien avoir son avis sur cette exposition « royale » dans la République roumaine.
COLETTE C.
23 novembre 2019 @ 11:14
De plus en plus « politique »…..
Leonor
23 novembre 2019 @ 12:33
Sur fond de décor en carton-pâte. C’est tout dire.
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:43
Chère Leonor,
Comme déjà signalé dans un autre reportage, le décor « en carton-pâte » est le fait du ministère de la culture qui gère le Palais royal!
La famille royale n’a rien demandé, et n’y est pour rien!
Il se trouve que le trône (le vrai) a été volé (détruit même, si mes souvenirs sont bons)… Du coup, le ministère a préféré (pour des raisons d’économie) ce « stratagème », guère convaincant…
Mais, merci de ne pas mettre « cela » aussi « sur le dos de la famille royale… Qui n’y peut mais…
Trajan
26 novembre 2019 @ 14:20
Le trône se trouve au musée d’histoire de Golesti.
Maria
23 novembre 2019 @ 14:53
Elle fait comme si elle était reine
ciboulette
23 novembre 2019 @ 17:18
Quel est son rôle exactement ? Quelque chose m’échappe. . .
Philippe
23 novembre 2019 @ 18:10
Et de quoi donc aura-t-elle trouvé à se féliciter ? De la corruption généralisée ?
De la réforme récente de la Justice visant à limiter l’indépendance des juges ?
Des détournements avérés des fonds européens, peut-être ? A moins que ce
ne soit du parrainage de ladite présidence roumaine par Coca-Cola ?
Une honte. L’appartenance de ce pays à l’Union est une honte.
Et dire que, pendant ce temps là, nos amis britanniques vont nous quitter …
Trajan
24 novembre 2019 @ 18:47
Philippe,en commençant par des commentaires sur la famille royale, vous êtes venu pour émettre des soi-disant « jugements de valeur » tendancieux, méchant, offensant un pays et un peuple(vous n’êtes même pas au courant avec les réalités du pays que vous avez offensé).Heureusement, vous n’êtes pas celui qui a décidé ou décidera qui fait partie de l’UE!
Sarita
27 novembre 2019 @ 00:00
Cu plăcere, Traian
ML
24 novembre 2019 @ 23:15
Les politiques britanniques se moquent d’avoir des amis .
Antoine
25 novembre 2019 @ 00:31
C’est d’autant plus triste, Philippe, que la Roumanie a longtemps été très francophile et les liens très étroits entre nos deux pays, spécialement dans les domaines artistiques et littéraires. Bien de votre avis en ce qui concerne nos amis britanniques. Les immigrés anglais colonisent peut-être la Dordogne, mais je n’en ai jamais vu aucun à la banque alimentaire. Tandis qu’au niveau de mon quartier nous en sommes à plus de cinquante familles roms vivant dans la précarité la plus totale venant chercher un colis alimentaire à la société St-Vincent-de-Paul. Et il y en a autant en attente.
Sarita
25 novembre 2019 @ 10:27
Pour bien connaître les deux pays, il me semble que la Roumanie jeune et europhile a bien plus à apporter à l’UE que le Royaume Uni, irrémédiablement euroseptique. Regardons juste tous ces actifs roumains qui font tourner les hôpitaux, les départements de recherche et développement ou encore l’agriculture dans tous les pays européens. Alors que le Royaume Uni ne nous envoie que ses retraités qui ne payent rien et qui, au bout de 10 ans, sont à peine capables de bredouiller trois mots dans la langue du pays qui les accueille.
Vous parlez des lois qui compliquent le travail de la justice. Mais ces lois ne sont pas passées grâce à la mobilisation des Roumains. Par ailleurs, hier le parti qui les a proposées, le PSD, a fait, aux elections présidentielles un score humiliant. C’est un candidat pro-europeen qui l’a emporté.
Alors, oui la Roumanie n’est pas parfaite, mais au moins sa population mesure la chance que représente l’Europe. Je n’en dirais pas autant de la population anglaise.
Trajan
25 novembre 2019 @ 12:53
Sarita,Merci pour votre commentaire, un véritable plaidoyer basé sur la connaissance des réalités roumaines.Encore une fois merci!
Olivier d'Abington
27 novembre 2019 @ 13:25
Chère Sarita,
Cher Trajan,
Merci !!!!
Nous ne sommes pas forcément toujours d’accord sur le rôle de la famille royale de Roumanie, mais je me sens un peu moins seul en vous lisant sur la Roumanie! :-)
Sarita
1 décembre 2019 @ 09:05
Nous ne sommes pas d’accord sur l’utilité d’une d’amie royale, mais nous sommes d’accord sur l’amour que nous portons à la Roumanie. C’est l’essentiel. J’en profite puisque nous sommes le 1 er décembre pour souhaiter une bonne fête nationale à tous les Roumains 🇷🇴🇷🇴🇷🇴
ML
25 novembre 2019 @ 13:13
Merci ,Sarita pour votre comparaison fort juste .
Lunaforever
25 novembre 2019 @ 12:24
Sauf que les britanniques ne sont les amis de personne : ils veulent rester seuls sur leur île.
Philippe
25 novembre 2019 @ 14:31
A tous, une réponse globale …
1) Je me fiche comme d’une guigne d’être offensant pour les roumains.
2) Lire qu’un pays comme la Roumanie a plus à apporter à l’Europe que le
Royaume- Uni me fait doucement rigoler …
3) Je me sentirai toujours plus chez moi à Londres qu’à Bucarest (où je ne
mettrai jamais les pieds).
4) Quoiqu’on pense des anglais, personne n’a jamais atteint leur niveau
de civilisation. Personne, nulle part, jamais.
Sarita
26 novembre 2019 @ 13:35
OK donc:
1) Vous ne connaissez rien à la Roumanie
2) Vous n’avez aucun argument autre que vos idées préconçues
3) Quelque soit leur niveau de sophistication, les Anglais sont aussi le peuple qui a inventé les chips au parfum de choux de Bruxelles (this one is a joke 😁)
Olivier d'Abington
27 novembre 2019 @ 03:05
C’est bien le discours condescendant d’un « Français » qui se croit encore supérieur aux autres pays Européens…
Et qui, effectivement, n’a jamais mis les pieds à Bucarest…
Ville superbe et chaleureuse, qui n’a vraiment rien à envier à Londres ou à Paris…
Et j’aime autant Londres que Bucarest ou Bruxelles ou Paris ou Tokyo, en l’occurrence… Pour des raisons très différentes… Et pourtant pas si éloignées…
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:45
Cher Philippe,
Le discours est disponible en anglais sur le site de la famille royale!
Avant de faire des commentaires déplacés, sans savoir de quoi vous parlez, allez donc le lire, et revenez faire un commentaire averti ensuite!
Bertrand de Rimouski ( Canada )
23 novembre 2019 @ 23:32
Un pied de nez à l’aire communiste ! Ce pays était si prospère avant leur arrivée !
Caroline
23 novembre 2019 @ 23:34
Pourrait- on savoir la situation politique roumaine par rapport à l’ Union européenne ? Merci d’ avance !
Margareta de Roumanie est élégante avec sa robe rouge. Elle porte une broche semblable à celle de la reine Margareth de Danemark, clin d’ oeil à leur prénom d’ une fleur, la marguerite ! 🌻🌻
Ken
24 novembre 2019 @ 07:10
Très belle reine de Roumanie en rouge
Très jolie
Vive le rouge 👋👋👋👋👋👋👋👋👏👏👐👐🙋🙋🙋🙋
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:50
Cher Ken,
Margareta n’est pas reine, et a toujours refusé ce titre, sachant pertinemment qu’elle ne l’est pas!
Wendy
26 novembre 2019 @ 13:24
Pourtant elle ne refuse pas d’être qualifiée de Majesté depuis le décès de son père…
Martine
24 novembre 2019 @ 09:48
Ahurissant cette diplomatie parallèle à celle de la république roumaine
J ai des amis roumains à Bucarest qui s en inquiètent de plus en plus
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:52
Pas ahurissant du tout!
La preuve, les corps diplomatiques se déplacent!
C’est donc bien que cela signifie quelque chose… en termes diplomatiques!!
Sinon, ils n’iraient pas!
Et vos « amis roumains » doivent bien être les seuls à s’en inquiéter…
Vu le bordel ambiant actuel au niveau du gouvernement, qu’une majorité de Roumains ne supporte plus…
Pierre-Yves
24 novembre 2019 @ 17:04
Cher Olivier d’Ab, il ne vous reste plus qu’à écrire l’opuscule »La princesse Margarita gardienne de la couronne pour les nuls ». Car apparemment il y a encore bien du boulot pour que nos amis internautes y comprennnent quelque chose :-)). Bon courage !
Artagnan
24 novembre 2019 @ 17:16
C’est simple: l’ancienne famille royale joue un rôle formel dans la structure républicaine.
L’État fournit un budget, des moyens de transport, de logistique, de sécurité, de communication et autres formes d’assistance.
La famille royale peut utiliser le Palais Royal de Bucarest à des fins de représentation. Ils peuvent utiliser le Palais Elisabeta comme bureau. En retour, la famille royale a donné le Château de Peles et le Château de Pelisor en usufruit à l’État pour servir de musée national et de Parc National.
La situation n’est pas unique. Entre 1581 et 1785, les Pays-Bas étaient, de jure, une république. Mais, de facto, ils avaient déjà une monarchie héréditaire dans leur structure.
Janine
24 novembre 2019 @ 18:34
Cela peut paraître invraisemblable à qui ne connaît pas l’histoire de la Roumaine qui est une « république monarchique ». De plus, Margareta de Roumanie a créé une fondation pour venir en aide aux plus démunis.
MSD
24 novembre 2019 @ 18:45
C’est magnifique, la Roumanie va renouer les liens avec son Histoire. Un exemple à suivre par chez nous…
ABER
27 novembre 2019 @ 12:39
Vous plaisantez, j’espère? Qu’a t’on besoin de pique-assiettes supplémentaires?
Gérard
24 novembre 2019 @ 19:57
À noter parmi les éléments positifs que l’office en mémoire du roi Michel a été suivi par la princesse gardienne de la Couronne, son époux et la princesse Sophie, mais également par Nicolas et son épouse qui avaient pris place devant les tombeaux de Michel, d’Anne et Hélène aux côtés de leur famille.
ciboulette
24 novembre 2019 @ 20:23
Pour reprendre ce qu’écrit Roselilas un peu plus haut , que ne s’inspire-t-elle de la princesse Katherine de Serbie , qui aide vraiment le peuple et lui vient en aide !
Olivier d'Abington
25 novembre 2019 @ 14:56
Ciboulette,
Vous connaissez les activités de la famille royale roumaine??
Vous connaissez les activités de la Fondation Princesse Margareta??
Vous faites bien de « citer » Roselilas, puisque, manifestement, comme elle, vous ne savez pas de quoi vous parlez!
C’est pénible d’avoir des gens qui ne peuvent s’empêcher de s’agiter sur leur clavier sans avoir la moindre idée sur le sujet dont ils osent dire quelque chose!
Leonor
25 novembre 2019 @ 19:20
Pour cette fois, et sur ce sujet, on est d’accord, Philippe.
Olivier d'Abington
26 novembre 2019 @ 01:21
Pour ceux qui s’intéressent vraiment :
Votre Excellence le Nonce Apostolique, Doyen du Corps Diplomatique,
Votre Altesse Royale, vos Excellences, Mesdames et Messieurs,
Avec le Prince Radu, je voudrais vous souhaiter la bienvenue ce soir au Palais Royal qui, d’une manière ou d’une autre, a été un centre de la politique et de la vie roumaine pendant plus d’un siècle d’existence moderne de notre nation. Nous avons renoué avec une longue tradition de rencontres diplomatiques, et je me réjouis de vous voir si nombreux ce soir.
Lorsque nous nous sommes rencontrés l’année dernière, j’ai parlé du centenaire de notre Grande Union, du moment où tous les Roumains se sont réunis en un seul État, à la fin de la Première Guerre mondiale, sous le règne du roi Ferdinand, mon arrière grand-père. Il s’agissait d’un événement d’une grande importance nationale, marqué par des millions d’autres familles roumaines, qui ont également rappelé les actes honorables de leurs propres grands-pères et mères il y a un siècle.
Cette année a débuté par un autre événement historique : la première présidence roumaine de l’Union européenne. Pour une nouvelle génération de Roumains, pour ceux nés après la chute de la dictature communiste ou pour ceux qui étaient tout simplement trop jeunes pour se souvenir des années du totalitarisme, tout cela semblait plutôt naturel : Les pays de l’UE prennent à leur tour la présidence de l’UE, et plus tôt cette année, c’était au tour de la Roumanie.
Mais je dois vous dire que lorsque j’ai pu rentrer d’exil et mettre les pieds en Roumanie il y a 30 ans, il y a presque 30 ans, rien ne semblait prédestiné quant à l’orientation future de notre pays. La situation économique était sombre. Tout comme notre image dans le monde. On parlait de la révolution de velours à Prague. Les gens admiraient les dirigeants de « Solidarnosc » en Pologne. Et les médias diffusaient en direct l’ouverture de la frontière entre l’Autriche et la Hongrie, le premier véritable trou percé dans le rideau de fer. Mais la Roumanie ? On ne parlait que des orphelinats sales, des villages pauvres et des mineurs violents dans les rues de Bucarest.
Ceux d’entre nous qui ont vécu ces jours-là les ont vécu avec espoir et désespoir dans la même mesure. Mais je me souviens aussi de mon père bien-aimé, le regretté Roi, qui, malgré tous ces revers, n’a jamais dévié de sa conviction qu’en fin de compte, notre nation triompherait pour affronter ces crises.
Nous, les Roumains, n’aurions jamais pu le faire seuls. Notre transformation dans le pays que nous sommes aujourd’hui n’aurait pas été possible sans le soutien des deux institutions qui continuent de soutenir notre prospérité et notre sécurité aujourd’hui, à savoir l’Union européenne et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Mais, en fin de compte, notre adhésion aux deux institutions n’aurait pas été possible sans nos propres efforts.
Je laisse aux historiens le soin de décider si nous aurions pu accomplir le processus de transformation plus rapidement ou de différentes manières. Néanmoins, je suis très fier de souligner que rien que cette année, nous avons dirigé la présidence de l’Union européenne et qu’un Roumain a été nommé Secrétaire général délégué de l’OTAN. Aucun des manifestants qui ont combattu et sont morts dans les rues de Bucarest il y a trente ans pour renverser la dictature communiste n’aurait osé prévoir un tel résultat.
Inutile de dire que tout cela n’est qu’un travail en cours et qu’il reste encore beaucoup à faire. Par exemple, le rapport d’octobre de la Commission européenne est inquiétant : il constate encore de graves lacunes dans notre lutte contre la corruption. Il est non seulement juste, mais il est du devoir de la Commission européenne de poursuivre la lutte contre le cancer de la corruption sur tout notre continent. Néanmoins, nous devons également nous rappeler que cette bataille – dans laquelle la Roumanie doit assumer une grande responsabilité – est mieux menée si l’on fait preuve d’équité dans la manière dont tous les pays de l’UE sont traités. Mais lorsque nous nous sommes mis d’accord il y a deux ans sur 12 critères de référence distincts qui devaient être atteints à cet égard, pour découvrir l’année dernière que nous avions huit recommandations supplémentaires à respecter, nous avons tendance à craindre que le mécanisme de coopération et de vérification, auquel nous avons volontiers adhéré en 2007 comme mesure transitoire, ne devienne, de facto, un mécanisme permanent.
Il en va de même pour l’application de l’accord de Schengen, où tout ce que nous faisons ne semble jamais suffire. Encore une fois, je ne présente pas d’argument en faveur d’un traitement spécial. Je ne crois pas non plus que mon pays soit victime d’actes de violence ; je suis pleinement consciente des pressions qui s’exercent sur les autres gouvernements de l’UE. Néanmoins, il convient de souligner qu’une Roumanie qui a le sentiment d’être traitée sur un pied d’égalité et qu’elle ne supporte ni plus ni moins que les charges applicables à tous les autres États membres de l’UE est un meilleur partenaire sur le long terme.
Il en va de même pour la situation sécuritaire dans notre région, qui mérite, selon moi, une attention accrue. Il y a quelques mois, la Roumanie s’est associée à la Pologne et aux États baltes à l’occasion du 80e anniversaire de la signature du pacte Molotov-Ribbentrop, ce traité odieux entre les dictatures meurtrières du XXe siècle en Europe. Nous soutenons également sans réserve les efforts actuels de l’OTAN pour renforcer les défenses de nos alliés baltes ; leur sécurité demeure notre sécurité. Je salue également la contribution de nos alliés à la défense de la Roumanie. Mais je me demande simplement si nous en faisons assez, étant donné les problèmes auxquels nous sommes confrontés en Ukraine et autour de la mer Noire. Permettez-moi de vous rappeler que toutes les attaques de la Russie contre notre sécurité, de l’attaque contre la Géorgie en 2008 à l’attaque contre l’Ukraine en 2014, en passant par l’intervention militaire russe au Moyen-Orient en 2015, se sont produites dans notre partie du monde, autour de ce que l’on appelait autrefois le » flanc sud » de l’OTAN. Nous avons augmenté nos budgets de défense et nous continuerons à le faire. Mais nous devons tous rester fidèles à notre principe cardinal selon lequel la sécurité européenne est indivisible ; c’est la leçon que nous avons tirée des horreurs du siècle dernier.
Vos Excellences,
Permettez-moi de conclure en consacrant quelques mots au rôle que je vois pour la Couronne dans la Roumanie d’aujourd’hui.
Je vois la Couronne et mon rôle comme celui d’un unificateur et d’un consolidateur national. Ce rôle est d’autant plus important aujourd’hui que des millions de Roumains vivent en dehors de notre pays. J’ai été touchée par une installation récente qui a été allumée dans la City de Londres, le quartier financier de la capitale britannique, et qui épelait simplement le message « Mi-e dor de tine » – I Miss You – mis en place par des Roumains vivant à l’étranger. Il s’agit d’une ramification d’un projet qui a en fait commencé à Cluj. Mais c’est aussi un message pour nous tous. Car les relations entre la Roumanie et un certain nombre de pays européens comme la France, l’Espagne, l’Italie et la Grande-Bretagne, pour n’en citer que quelques-uns, ont été modifiées probablement pour toujours par la présence de millions de Roumains qui s’y sont installés. Ils enrichissent la culture et la vie de leur pays de résidence.
Mais ils sont aussi, indirectement, en train de nous changer tous ici, chez nous. Je considère qu’il est de mon devoir de renforcer les liens entre cette diaspora et notre pays.
Je pense également que nous pouvons contribuer à renforcer l’orientation plus globale de la Roumanie. Nous passons beaucoup de temps en Europe à parler de nos difficultés et défis internes, mais peut-être trop peu du monde extérieur à l’Europe, qui évolue aussi rapidement. Je suis fier du fait que la Roumanie continue d’avoir un solide réseau mondial d’ambassades et de jouer un rôle actif au sein d’organisations telles que les Nations unies ; les efforts que nous avons déployés cette année pour rejoindre le Conseil de sécurité des Nations unies n’ont peut-être pas été fructueux, mais ils témoignent clairement de notre vision globale, que la Maison royale et moi-même sommes déterminés à soutenir et renforcer.
Quatre générations de ma famille ont travaillé dans ce palais pour le bien de cette nation et nous, la cinquième génération, ne pouvons faire moins.
Je vous prie de vous joindre à moi pour saluer l’amitié entre la Roumanie et vos pays. Je vous souhaite à tous une excellente et prospère nouvelle année.
Iankal21
27 novembre 2019 @ 14:13
Merci Olivier d’ Abington pour la retranscription de ce discours de la Gardienne de la Couronne. Ca éclaire bien de choses.
JACQUES
28 novembre 2019 @ 13:24
Je ne comprends pas pourquoi certains s’acharnent contre la famille royale roumaine. Manifestement elle bénéficie d’un statut à ma connaissance unique dans une république. Cela échappe à certains, et alors qu’est-ce que cela peut leur faire ?