La princesse Margareta et le prince Radu de Roumanie ont assisté à une célébration en la cathédrale métropolitaine de Timisoara. (Copyright photos : blog du prince Radu de Roumanie)
En même temps, l’église reste libre de ses affinités. S’ils ont envie d’honorer ces deux personnes, ça les regarde. Cela ne reflète pas forcément la pensée générale du peuple roumain, et encore moins celle de son institution directrice.
Il se trouve que la tenue d’un référendum sur une possible restauration monarchique est envisagée pour l’an… 2016. Même en cas de succès, je vois mal le roi Michel 1er (et dernier) être mis sur le trône pour la troisième fois de sa vie à l’âge de… 95 ans. Mais au pays de Dracula, il ne faut plus s’étonner de rien.
Intéressant, Actarus ! D’où tenez-vous vos sources pour un référendum en 2016 ? Étrange choix de l’année, avec l’élection présidentielle en cours le 2 novembre passé et le 16 novembre prochain…
Il s’agissait d’un office commémoratif 40 jours après le décès survenu le 28 septembre à l’âge de 90 ans de son éminence le métropolite Nicolae (Corneanu) de Banat (dans l’extrême ouest de la Roumanie aux confins de la Serbie et de la Hongrie), né le 21 novembre 1923 à Caransebeș (Banat), docteur en théologie avec une thèse sur saint Antoine le Grand, ordonné prêtre en 1960, ordonné évêque le 15 janvier 1961 et installé évêque d’Arad le 22 janvier 1961, élu le 17 février 1962 archevêque de Timişoara et de Caransebeș et métropolite du Banat, installé le 17 février 1962.
La divine liturgie et l’office du souvenir ont été présidés par sa béatitude Daniel, patriarche de l’église orthodoxe roumaine en présence de très nombreux évêques, avant le trisaghion (l’acclamation du Dieu saint) sur la tombe du métropolite dans la crypte de la même cathédrale métropolitaine de Timişoara. Il était réputé pour sa foi ardente, sa science théologique, son amour de la beauté liturgique et la simplicité voire le dénuement de sa vie matérielle. Il avait accepté de partager l’Eucharistie avec les Uniates c’est-à-dire les catholiques roumains.
Il fut recteur de l’Institut de Théologie Orthodoxe français Saint Denys.
Premièrement,
un grand merci, une nouvelle fois, à Gérard, pour ses informations – toujours agréables à lire et nourrissantes pour l’esprit – qu me fait découvrir le « trisaghion », qui est, si j’ai bien compris, un chant, essentiellement en usage dans la liturgie orthodoxe, répété trois fois par le prêtre qui invoque successivement : « Saint Dieu » puis « Saint [et] Fort » puis « Saint [et] Immortel », et finit par « aie pitié de nous », un peu comme les Catholiques qui récitent la prière du Kyrie eleison, en grec, c’est à dire «Seigneur, prends pitié».
Deuxièmement, ce reportage donne l’occasion de me pencher sur les termes « métropolite » et « métropolitain ».
« Métropolitain » est donc un adjectif qui signifie «qui a un siège archiépiscopal» mais aussi un substantif qui désigne un dignitaire de l’Église orthodoxe.
En Roumanie, le métropolit désigne l’évêque titulaire du siège primatial d’une grande province : Moldavie, Transylvanie, Olténie, Banat.
Il est donc au dessus des archevêques de la région concernée qui sont, eux-mêmes, au dessus des évêques. C’est tout une hiérarchie.
En France, le cardinal-archevêque de Lyon porte le titre de primat des Gaules ; l’archevêque de Bourges celui de patriarche d’Aquitaine et primat des Aquitaines.
Troisièmement : on parle du « métropolitain » de Paris parce que c’est le chemin de fer de la capitale. Etymologiquement, on ne devrait donc pas dire le « métro » de Lyon, par exemple. Mais j’écris cela avec prudence, laissant les grands savants qui sont sur « Noblesse & royautés » le soin d’éclaircir cette question.
Merci Cher Zeugma. On peut aussi songer au Sanctus.
Chez les catholiques il peut y avoir deux catégories d’archevêques dont certains n’ont qu’un titre honorifique et sont des évêques d’un diocèse dont l’importance historique a fait un archevêché ou qui était autrefois un siège métropolitain et puis il y a des archevêques métropolitains qui sont évêques de leur diocèse et aussi les métropolitains d’une province ecclésiastique. Ainsi dans les Bouches-du-Rhône il y a trois titres archiépiscopaux ceux de Marseille, Aix et Arles.
Arles et Aix ont aujourd’hui le même archevêque depuis la Révolution puis le martyre du dernier archevêque le bienheureux Jean Marie du Lau d’Allemans assassiné le 2 septembre 1792 avec deux de ses prêtres dont son vicaire et cousin et 197 évêques et prêtres béatifiés en 1926, les martyrs de septembre, ceux du couvent parisien des Carmes transformé en prison. L’égorgeur qui le vit lui demanda s’il n’était pas l’archevêque d’Arles et il dit qu’il l’était. Le drôle prétendit qu’il avait fait couler le sang du peuple et Dulau répliqua qu’il n’avait jamais fait de mal à personne. L’autre soulevant alors son sabre répondit « eh bien moi je vais t’en faire » et lui trancha le crâne.
Les archevêques d’Aix se titraient aussi d’Arles et d’Embrun et ils ont maintenant abandonné Embrun qui est dans le diocèse de Gap et Embrun.
Aix était métropole et Marseille resta longtemps simple évêché jusqu’à ce que Pie XII en fasse, en considération de l’antiquité et de l’illustration du siège, un archevêché directement suffragant du Saint-Siège, qui maintenant a obtenu le siège métropolitain avec le cardinal Panafieu dernier métropolitain d’Aix et premier de Marseille. Les fonctions du métropolitain sont plus importante qu’autrefois. La province est désormais calquée sur la région et comprend les diocèses de Marseille, Aix, Toulon-Fréjus, Avignon qui est archevêché aussi, Nice, Digne avec Riez et Sisteron, Gap avec Embrun. L’archevêque de Monaco est invité aux réunions.
Arles est aussi siège d’une primatiale en considération du vieux royaume d’Arles ou de Bourgogne.
Je suis ravi de constater l’importance et le respect que l’on porte à l’ancienne famille régnante en Roumanie et elle le rend bien par toutes ses actions caritatives ou autre !
À beji je pourrais répondre que la mémoire de l’histoire est immortelle mais que celle de l’humain est bien courte !
Certains veulent nous expliquer ici le rôle tenu par l’ancienne famille royale de Roumanie avec des arguments historiques, religieux voir de simple respect porté aux membres d’une famille ayant régné sur le pays.
Il n’empêche, qu’aujourd’hui, la Roumanie est une République avec les institutions correspondantes et ceux qui ne sont pas très au fait de la politique intérieure de ce pays peuvent s’étonner de ce rôle.
Actarus évoque un prochain référendum sur lequel, à ma connaissance, peu a été dit ou écrit. Pourrait-on avec des arguments d’actualité, permettre de mieux comprendre cette situation.
Le premier ministre roumain (candidat social-démocrate à la présidence), Victor Ponta a promis durant la campagne d’organiser un référendum sur la forme de gouvernement du pays s’il était élu président : « Je crois que, dans les années à venir, en Roumanie, nous devrons non seulement avoir un débat public mais nous devrons également prendre une décision, par voie de référendum, sur la forme du gouvernement […] Nous devrions avoir un tel référendum sur la forme du gouvernement durant mon mandat, peut-être même d’ici 2016 ». Victor Ponta a précisé qu’il démissionnerait si les Roumains votaient en faveur de la Monarchie afin de laisser la place au roi.
Son principal adversaire, le candidat de la droite Klaus Johannis, est connu également pour ses sympathies envers le roi Michel auquel il a publiquement adressé une lettre pour ses 93 ans, et il lui écrit comme s’il était toujours sur le trône. Johannis jouit d’une assez grande popularité.
Jusqu’à présent, la république paraît être la forme préférée de gouvernement dans le pays, mais, plus tôt cette année, un sondage a révélé que 45% des Roumains ont une « très bonne » opinion du roi Michel (il est de loin le roumain le plus populaire). En 2011 un sondage l’avait crédité de 36,6 % d’opinions très favorables. Un sondage en 2013 indiquait que 30% des gens voteraient pour un retour de la monarchie, montrant par là une forte croissance dans le soutien à la monarchie.
Le premier tour de l’élection présidentielle a eu lieu le 2 novembre et le deuxième tour aura lieu le 16. Seuls deux candidats restent en lice Messieurs Ponta qui a obtenu 40,44 % des voix et Johannis qui a obtenu 30,37 % des voix et qui représentait l’Alliance chrétienne libérale.
Le président Basescu qui a été fort discuté et dont le mandat va s’achever a été connu pour une critique de l’attitude du roi Michel pendant la guerre qui lui a valu une hostilité croissante dans une bonne partie de l’opinion et il a dû s’excuser publiquement. Il avait également boudé les cérémonies du 90e anniversaire du roi.
Cependant un certain nombre d’observateurs doutent de la sincérité de Victor Ponta et craignent de sa part un double jeu ; ils ne sont pas également certains que la monarchie dépassera les 50 % ce qui pourrait à défaut la faire retourner aux calendes grecques. Néanmoins on observe que la popularité de l’idée monarchique a été accrue du fait d’une part de la suspension des pouvoirs du président actuel pendant deux mois qui avait créé un vide inacceptable au plus haut niveau de l’État (ce qui pourrait se reproduire dans ce régime semi-présidentiel où le président est nécessairement issu d’une famille politique) et d’autre part de l’installation en Roumanie du prince Nicolas sur lequel beaucoup fondent les plus grands espoirs. La famille royale a également connu un résultat de sondage similaire au roi, avec 41% de personnes sondées en ayant une bonne ou très bonne opinion, contre seulement 6,5% en ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion.
Sources inter allia : la Faute à Rousseau, la Couronne, Libération, Ambassade de France à Bucarest, Eurotopics.
C’est finalement Klaus Johannis ou Iohannis qui a donc été élu à la présidence, un homme réputé pour son intégrité et son efficacité ainsi qu’il l’a prouvé dans sa ville de Sibiu qu’il a transformée.
Il avait pu fédérer les forces du centre et de droite pour la première fois.
Au mois d’août dernier il avait déclaré que Sa Majesté le roi Michel Ier de Roumanie était le sauveur de la nation roumaine et un héros pour son acte en 1944 il y a 70 ans.
Comme lui il est d’origine allemande (saxonne). Il a toujours été attaché à cause de la minorité allemande de Transylvanie et il est de confession luthérienne.
Dès mercredi 19 novembre le président élu Klaus Johannis a rendu une visite de courtoisie au palais Élisabeth au roi Michel. Il a été accueilli à la porte du palais par la princesse royale et le prince Radu. Le président a salué le roi qu’il a officiellement invité à sa prise de fonction.
Dès mercredi 19 novembre le président élu Klaus Johannis a rendu une visite de courtoisie au palais Élisabeth au roi Michel. Il a été accueilli à la porte du palais par la princesse royale et le prince Radu. Le président a salué le roi qu’il a officiellement invité à sa prise de fonction.
Ce 20 novembre le roi offre un dîner au palais Élisabeth pour les 25 ans de la chute des régimes communistes d’Europe de l’Est et d’Europe centrale. Seront notamment présents le président Emil Constantinescu, président de 1996 à 2000,
la princesse royale, le prince Radu et le prince Nicolas, Lech Walesa, président de Pologne de 1990 à 1995, Petăr Stoyanov, président de Bulgarie de 1997 à 2002, Stanislav Shushkevich, président de Biélorussie de 1991 à 1994, Sali Berisha, président de l’Albanie de 1992 à 1997, Petru Lucinschi, président de la république moldave de 1996 à 2001, Rexhep Meidani, président de l’Albanie de 1997 à 2002, Rudolf Schuster, président de la Slovaquie de 1999 à 2004, Boris Tadic, président de la Serbie de 2004 à 2012, Viktor Iuşcenko, président de l’Ukraine de 2005 à 2010, Valdis Zatlers, président de la Lettonie de 2007 à 2011.
Ce matin au Sénat la princesse royale accompagnée du prince Radu représente le roi à une conférence internationale sur le sujet à l’initiative du président Constantinescu et de la Fondation roumaine pour la démocratie. Le prince lit message du roi.
Hier le roi est apparu au balcon du palais Élisabeth pour son anniversaire, et a pu saluer 1200 personnes environ présentes pour une garden-party et un concert par le 30e régiment de la Garde « Michel le Brave » et quatre cavaliers de la Gendarmerie roumaine, avec fanfare représentant la Musique de l’Armée. De son côté le roi a déjeuné avec le président élu.
Contrairement à ce qui avait été annoncé par la presse, le président élu a fait savoir le 21 novembre qu’il n’avait pas invité le roi à son investiture parce qu’il a estimé que cela ne se faisait pas (inviter un roi, dont l’abdication a été signée sous la menace de s’en prendre aux étudiants royalistes, à l’investiture d’un président de la république du même pays pouvait en effet paraître discourtois en tout cas déplacé et tout ceci démontre à tout le moins la délicatesse du nouveau président).
beji
8 novembre 2014 @ 10:42
Je ne comprends pas le statut quasi officiel de ce couple,la Roumanie étant une république.
ML
8 novembre 2014 @ 12:22
Il en est de même en Serbie ,en Albanie ,au Monténégro
Gérard
8 novembre 2014 @ 14:07
Certes mais ici il ne s’agit pas de l’Etat mais de l’Eglise qui fait comme elle l’entend et de plus d’une liturgie publique.
Christian
14 novembre 2014 @ 16:27
En même temps, l’église reste libre de ses affinités. S’ils ont envie d’honorer ces deux personnes, ça les regarde. Cela ne reflète pas forcément la pensée générale du peuple roumain, et encore moins celle de son institution directrice.
Actarus
8 novembre 2014 @ 14:27
Il se trouve que la tenue d’un référendum sur une possible restauration monarchique est envisagée pour l’an… 2016. Même en cas de succès, je vois mal le roi Michel 1er (et dernier) être mis sur le trône pour la troisième fois de sa vie à l’âge de… 95 ans. Mais au pays de Dracula, il ne faut plus s’étonner de rien.
Cyril-83
9 novembre 2014 @ 10:33
Intéressant, Actarus ! D’où tenez-vous vos sources pour un référendum en 2016 ? Étrange choix de l’année, avec l’élection présidentielle en cours le 2 novembre passé et le 16 novembre prochain…
Gérard
9 novembre 2014 @ 15:31
C’est justement l’idée de l’actuel premier ministre et sans doute futur président
FILOSIN
8 novembre 2014 @ 21:03
PERSONNE n’y comprend rien rassurez-vous!
marielouise
9 novembre 2014 @ 07:43
Comme vous beji!!!Radu aime les honneurs,que voulez-vous!
Gérard
8 novembre 2014 @ 10:43
Il s’agissait d’un office commémoratif 40 jours après le décès survenu le 28 septembre à l’âge de 90 ans de son éminence le métropolite Nicolae (Corneanu) de Banat (dans l’extrême ouest de la Roumanie aux confins de la Serbie et de la Hongrie), né le 21 novembre 1923 à Caransebeș (Banat), docteur en théologie avec une thèse sur saint Antoine le Grand, ordonné prêtre en 1960, ordonné évêque le 15 janvier 1961 et installé évêque d’Arad le 22 janvier 1961, élu le 17 février 1962 archevêque de Timişoara et de Caransebeș et métropolite du Banat, installé le 17 février 1962.
La divine liturgie et l’office du souvenir ont été présidés par sa béatitude Daniel, patriarche de l’église orthodoxe roumaine en présence de très nombreux évêques, avant le trisaghion (l’acclamation du Dieu saint) sur la tombe du métropolite dans la crypte de la même cathédrale métropolitaine de Timişoara. Il était réputé pour sa foi ardente, sa science théologique, son amour de la beauté liturgique et la simplicité voire le dénuement de sa vie matérielle. Il avait accepté de partager l’Eucharistie avec les Uniates c’est-à-dire les catholiques roumains.
Il fut recteur de l’Institut de Théologie Orthodoxe français Saint Denys.
Zeugma
8 novembre 2014 @ 12:36
Premièrement,
un grand merci, une nouvelle fois, à Gérard, pour ses informations – toujours agréables à lire et nourrissantes pour l’esprit – qu me fait découvrir le « trisaghion », qui est, si j’ai bien compris, un chant, essentiellement en usage dans la liturgie orthodoxe, répété trois fois par le prêtre qui invoque successivement : « Saint Dieu » puis « Saint [et] Fort » puis « Saint [et] Immortel », et finit par « aie pitié de nous », un peu comme les Catholiques qui récitent la prière du Kyrie eleison, en grec, c’est à dire «Seigneur, prends pitié».
Deuxièmement, ce reportage donne l’occasion de me pencher sur les termes « métropolite » et « métropolitain ».
« Métropolitain » est donc un adjectif qui signifie «qui a un siège archiépiscopal» mais aussi un substantif qui désigne un dignitaire de l’Église orthodoxe.
En Roumanie, le métropolit désigne l’évêque titulaire du siège primatial d’une grande province : Moldavie, Transylvanie, Olténie, Banat.
Il est donc au dessus des archevêques de la région concernée qui sont, eux-mêmes, au dessus des évêques. C’est tout une hiérarchie.
En France, le cardinal-archevêque de Lyon porte le titre de primat des Gaules ; l’archevêque de Bourges celui de patriarche d’Aquitaine et primat des Aquitaines.
Troisièmement : on parle du « métropolitain » de Paris parce que c’est le chemin de fer de la capitale. Etymologiquement, on ne devrait donc pas dire le « métro » de Lyon, par exemple. Mais j’écris cela avec prudence, laissant les grands savants qui sont sur « Noblesse & royautés » le soin d’éclaircir cette question.
Francine du Canada
8 novembre 2014 @ 14:58
Merci Gérard et aussi Zeugma pour les informations additionnelles; vos commentaires sont très instructifs et m’ont beaucoup plu. Bonne journée, FdC
Claude-Patricia
8 novembre 2014 @ 14:18
Merci à Gérard et Zeugma!
Gérard
8 novembre 2014 @ 15:11
Merci Cher Zeugma. On peut aussi songer au Sanctus.
Chez les catholiques il peut y avoir deux catégories d’archevêques dont certains n’ont qu’un titre honorifique et sont des évêques d’un diocèse dont l’importance historique a fait un archevêché ou qui était autrefois un siège métropolitain et puis il y a des archevêques métropolitains qui sont évêques de leur diocèse et aussi les métropolitains d’une province ecclésiastique. Ainsi dans les Bouches-du-Rhône il y a trois titres archiépiscopaux ceux de Marseille, Aix et Arles.
Arles et Aix ont aujourd’hui le même archevêque depuis la Révolution puis le martyre du dernier archevêque le bienheureux Jean Marie du Lau d’Allemans assassiné le 2 septembre 1792 avec deux de ses prêtres dont son vicaire et cousin et 197 évêques et prêtres béatifiés en 1926, les martyrs de septembre, ceux du couvent parisien des Carmes transformé en prison. L’égorgeur qui le vit lui demanda s’il n’était pas l’archevêque d’Arles et il dit qu’il l’était. Le drôle prétendit qu’il avait fait couler le sang du peuple et Dulau répliqua qu’il n’avait jamais fait de mal à personne. L’autre soulevant alors son sabre répondit « eh bien moi je vais t’en faire » et lui trancha le crâne.
Les archevêques d’Aix se titraient aussi d’Arles et d’Embrun et ils ont maintenant abandonné Embrun qui est dans le diocèse de Gap et Embrun.
Aix était métropole et Marseille resta longtemps simple évêché jusqu’à ce que Pie XII en fasse, en considération de l’antiquité et de l’illustration du siège, un archevêché directement suffragant du Saint-Siège, qui maintenant a obtenu le siège métropolitain avec le cardinal Panafieu dernier métropolitain d’Aix et premier de Marseille. Les fonctions du métropolitain sont plus importante qu’autrefois. La province est désormais calquée sur la région et comprend les diocèses de Marseille, Aix, Toulon-Fréjus, Avignon qui est archevêché aussi, Nice, Digne avec Riez et Sisteron, Gap avec Embrun. L’archevêque de Monaco est invité aux réunions.
Arles est aussi siège d’une primatiale en considération du vieux royaume d’Arles ou de Bourgogne.
BertrandQuébec
8 novembre 2014 @ 15:29
Je suis ravi de constater l’importance et le respect que l’on porte à l’ancienne famille régnante en Roumanie et elle le rend bien par toutes ses actions caritatives ou autre !
À beji je pourrais répondre que la mémoire de l’histoire est immortelle mais que celle de l’humain est bien courte !
JAusten
8 novembre 2014 @ 16:33
service très suivi apparemment
aubert
9 novembre 2014 @ 12:43
Certains veulent nous expliquer ici le rôle tenu par l’ancienne famille royale de Roumanie avec des arguments historiques, religieux voir de simple respect porté aux membres d’une famille ayant régné sur le pays.
Il n’empêche, qu’aujourd’hui, la Roumanie est une République avec les institutions correspondantes et ceux qui ne sont pas très au fait de la politique intérieure de ce pays peuvent s’étonner de ce rôle.
Actarus évoque un prochain référendum sur lequel, à ma connaissance, peu a été dit ou écrit. Pourrait-on avec des arguments d’actualité, permettre de mieux comprendre cette situation.
Il
Gérard
10 novembre 2014 @ 13:55
Le premier ministre roumain (candidat social-démocrate à la présidence), Victor Ponta a promis durant la campagne d’organiser un référendum sur la forme de gouvernement du pays s’il était élu président : « Je crois que, dans les années à venir, en Roumanie, nous devrons non seulement avoir un débat public mais nous devrons également prendre une décision, par voie de référendum, sur la forme du gouvernement […] Nous devrions avoir un tel référendum sur la forme du gouvernement durant mon mandat, peut-être même d’ici 2016 ». Victor Ponta a précisé qu’il démissionnerait si les Roumains votaient en faveur de la Monarchie afin de laisser la place au roi.
Son principal adversaire, le candidat de la droite Klaus Johannis, est connu également pour ses sympathies envers le roi Michel auquel il a publiquement adressé une lettre pour ses 93 ans, et il lui écrit comme s’il était toujours sur le trône. Johannis jouit d’une assez grande popularité.
Jusqu’à présent, la république paraît être la forme préférée de gouvernement dans le pays, mais, plus tôt cette année, un sondage a révélé que 45% des Roumains ont une « très bonne » opinion du roi Michel (il est de loin le roumain le plus populaire). En 2011 un sondage l’avait crédité de 36,6 % d’opinions très favorables. Un sondage en 2013 indiquait que 30% des gens voteraient pour un retour de la monarchie, montrant par là une forte croissance dans le soutien à la monarchie.
Le premier tour de l’élection présidentielle a eu lieu le 2 novembre et le deuxième tour aura lieu le 16. Seuls deux candidats restent en lice Messieurs Ponta qui a obtenu 40,44 % des voix et Johannis qui a obtenu 30,37 % des voix et qui représentait l’Alliance chrétienne libérale.
Le président Basescu qui a été fort discuté et dont le mandat va s’achever a été connu pour une critique de l’attitude du roi Michel pendant la guerre qui lui a valu une hostilité croissante dans une bonne partie de l’opinion et il a dû s’excuser publiquement. Il avait également boudé les cérémonies du 90e anniversaire du roi.
Cependant un certain nombre d’observateurs doutent de la sincérité de Victor Ponta et craignent de sa part un double jeu ; ils ne sont pas également certains que la monarchie dépassera les 50 % ce qui pourrait à défaut la faire retourner aux calendes grecques. Néanmoins on observe que la popularité de l’idée monarchique a été accrue du fait d’une part de la suspension des pouvoirs du président actuel pendant deux mois qui avait créé un vide inacceptable au plus haut niveau de l’État (ce qui pourrait se reproduire dans ce régime semi-présidentiel où le président est nécessairement issu d’une famille politique) et d’autre part de l’installation en Roumanie du prince Nicolas sur lequel beaucoup fondent les plus grands espoirs. La famille royale a également connu un résultat de sondage similaire au roi, avec 41% de personnes sondées en ayant une bonne ou très bonne opinion, contre seulement 6,5% en ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion.
Sources inter allia : la Faute à Rousseau, la Couronne, Libération, Ambassade de France à Bucarest, Eurotopics.
Gérard
17 novembre 2014 @ 09:58
C’est finalement Klaus Johannis ou Iohannis qui a donc été élu à la présidence, un homme réputé pour son intégrité et son efficacité ainsi qu’il l’a prouvé dans sa ville de Sibiu qu’il a transformée.
Il avait pu fédérer les forces du centre et de droite pour la première fois.
Au mois d’août dernier il avait déclaré que Sa Majesté le roi Michel Ier de Roumanie était le sauveur de la nation roumaine et un héros pour son acte en 1944 il y a 70 ans.
Comme lui il est d’origine allemande (saxonne). Il a toujours été attaché à cause de la minorité allemande de Transylvanie et il est de confession luthérienne.
Gérard
20 novembre 2014 @ 11:35
Dès mercredi 19 novembre le président élu Klaus Johannis a rendu une visite de courtoisie au palais Élisabeth au roi Michel. Il a été accueilli à la porte du palais par la princesse royale et le prince Radu. Le président a salué le roi qu’il a officiellement invité à sa prise de fonction.
Gérard
20 novembre 2014 @ 11:33
Dès mercredi 19 novembre le président élu Klaus Johannis a rendu une visite de courtoisie au palais Élisabeth au roi Michel. Il a été accueilli à la porte du palais par la princesse royale et le prince Radu. Le président a salué le roi qu’il a officiellement invité à sa prise de fonction.
Gérard
20 novembre 2014 @ 12:04
Ce 20 novembre le roi offre un dîner au palais Élisabeth pour les 25 ans de la chute des régimes communistes d’Europe de l’Est et d’Europe centrale. Seront notamment présents le président Emil Constantinescu, président de 1996 à 2000,
la princesse royale, le prince Radu et le prince Nicolas, Lech Walesa, président de Pologne de 1990 à 1995, Petăr Stoyanov, président de Bulgarie de 1997 à 2002, Stanislav Shushkevich, président de Biélorussie de 1991 à 1994, Sali Berisha, président de l’Albanie de 1992 à 1997, Petru Lucinschi, président de la république moldave de 1996 à 2001, Rexhep Meidani, président de l’Albanie de 1997 à 2002, Rudolf Schuster, président de la Slovaquie de 1999 à 2004, Boris Tadic, président de la Serbie de 2004 à 2012, Viktor Iuşcenko, président de l’Ukraine de 2005 à 2010, Valdis Zatlers, président de la Lettonie de 2007 à 2011.
Ce matin au Sénat la princesse royale accompagnée du prince Radu représente le roi à une conférence internationale sur le sujet à l’initiative du président Constantinescu et de la Fondation roumaine pour la démocratie. Le prince lit message du roi.
Hier le roi est apparu au balcon du palais Élisabeth pour son anniversaire, et a pu saluer 1200 personnes environ présentes pour une garden-party et un concert par le 30e régiment de la Garde « Michel le Brave » et quatre cavaliers de la Gendarmerie roumaine, avec fanfare représentant la Musique de l’Armée. De son côté le roi a déjeuné avec le président élu.
Gérard
21 novembre 2014 @ 18:03
Contrairement à ce qui avait été annoncé par la presse, le président élu a fait savoir le 21 novembre qu’il n’avait pas invité le roi à son investiture parce qu’il a estimé que cela ne se faisait pas (inviter un roi, dont l’abdication a été signée sous la menace de s’en prendre aux étudiants royalistes, à l’investiture d’un président de la république du même pays pouvait en effet paraître discourtois en tout cas déplacé et tout ceci démontre à tout le moins la délicatesse du nouveau président).