Lors du forum international sur les troubles de l’apprentissage, la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg, initiatrice du projet, a évoqué sa situation personnelle. Son fils le prince Louis (qui a également fait part de son expérience) souffre de dyslexie. Ce n’est qu’à l’âge de 10 ans que l’on comprit que le prince souffrait de ce trouble de l’apprentissage. La grande-duchesse explique qu’on ne guérit jamais mais qu’il est possible de mener par la suite des études grâce à diverses techniques adaptées de lecture.
Le prince Louis qui est venu au forum en compagnie de son épouse la princesse Tessy et de son frère le prince Sébastien, n’était pas le seul à témoigner. Le pilote britannique Sir Jacky Steward raconta son calvaire quand enfant il devait lire et que cela lui était impossible. Le roi de Suède, la princesse héritière Victoria et le prince Carl Philip, la princesse Beatrice d’York ou encore le prince Emmanuel de Belgique souffrent aussi de dyslexie, trouble de l’apprentissage qui toucherait entre 5 et 10% de la population. (merci à Anne p. – Copyright photo : jeudi.lu)
June
1 février 2016 @ 07:31
Les troubles de l’apprentissage, dys, TDAH… sont une réelle souffrance quotidienne à l’école pour ces enfants qui ne sont pas toujours diagnostiqués à temps, d’où un défaut de prise en charge à l’école qui doit se faire au cas par cas, donc coûteuse… donc…
Ces jeunes risquent, ainsi, non seulement l’échec scolaire mais aussi la mise à l’écart par manque de formation professionnelle et, plus terrible encore, par incompréhension de l’environnement familial et social qui peut parfois longtemps croire à de la mauvaise volonté de leur part.
Mon fils souffre de TDAH, encore très mal connu, et garde un souvenir épouvantable de ses années de primaire car longtemps ses instituteurs(trices) ont cru avoir à faire à un enfant autiste jusqu’à ce qu’un neuropédiatre pose enfin le bon diagnostique !
Il faut absolument que ces troubles (toutes origines confondues) soient mieux connus et pris en compte car il est bien évident qu’ils n’ont aucun lien avec l’intelligence et les capacités intellectuelles des personnes concernées.
septentrion
2 février 2016 @ 12:04
Bonjour June,
Pour mon fils, considéré comme un élève capable mais paresseux, c’est également un neuro-pédiatre de la Timone qui a posé le bon diagnostic, à 9 ans révolus. Mais quelle galère au quotidien. Et, en effet, aucun lien avec l’intelligence et les capacités intellectuelles des enfants souffrant de cette situation de handicap. Il faut en effet aussi souligner que la prise en charge est très coûteuse ou n’existe pas.
Cdt,
aggie
1 février 2016 @ 08:07
belle initiative ; peu de prise en compte de ces troubles en France hélas ; j’ai un petit fils dysgraphique et c’est la galère depuis de nombreuses années ; errance de « spécialistes » en « spécialistes » avant qu’un diagnostique soit enfin posé et quasiment pas de prise en compte au sein de l’éducation nationale ; les enfants et les parents sont bien seuls
marielouise
1 février 2016 @ 08:07
Félicitations à la Grande Duchesse!
Un grand handicap!
ml
Claudia
1 février 2016 @ 08:15
Il ne doit pas en effet être toujours facile de détecter la dyslexie, combien d’enfants ont été taxés de paresseux ou pire car il n’arrivaient pas à lire ou écrire correctement…
JAusten
2 février 2016 @ 20:03
ou de « pas scolaire »
corentine
1 février 2016 @ 08:55
je connais, deux de mes enfants sont dyslexiques, mon petit frère l’était aussi et deux cousins également
une vraie galère, mais il existe en France le PAI (projet d’aide individualisé) qu’il ne faut pas hésiter à demander , l’enfant peut ainsi bénéficier d’aménagements scolaires et du tiers temps pour les contrôles et pour tous les examens (y compris pour les examens universitaires)
Kilced
1 février 2016 @ 10:06
Mon deuxième fils est dysphasique. Fort heureusement, cela a été détecté avant sa rentrée en cp. Avec l’aide d’orthophonistes et de ses enseignants (même dans le public dans le 93), il fait une scolarité normale et même excellente. Brevet mention bien, actuellement en 1ère S. Il se destine à une carrière dans la navale, et espère faire après l’obtention de son bac une prépa MPSI au lycée naval de Brest.
Pour les parents d’enfants dys, tout est possible, cela sera difficile, votre enfant devra se battre contre son handicap mais quand on voit les premiers résultats, on est super fier de son enfant !
A savoir, à 6 ans, quand le diagnostique fut posé, on nous avait prévenu qu’il n’arrivera surement pas à lire et écrire….
Je remercie la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg d’avoir initier ce projet et j’espère beaucoup que nos gouvernants prennent enfin conscience des difficultés de nos enfants ! Et que les parents, enseignants et soignants soient entendus !
Kilced
Robespierre
1 février 2016 @ 14:40
Magnifique ! Toutefois, je crois que votre enfant a eu des parents vraiment à la hauteur !
Kilced
1 février 2016 @ 18:52
Merci Robespierre du compliment qui me touche beaucoup, mais je pense qu’on a surtout un enfant qui a décidé de se battre et réussir !
Kilced
septentrion
2 février 2016 @ 11:57
Bonjour Kilced,
Je salue la motivation de votre fils, grâce à vous et à son entourage, il a gardé une bonne estime de lui même et c’est très bien. BRAVO!
Cdt,
annette PRUD HOMME
1 février 2016 @ 11:45
Je ne comprends pas l’absence de la reine Mathilde.
septentrion
2 février 2016 @ 12:32
Bonjour annette PRUD HOMME,
C’est vrai, c’est curieux au regard de sa formation et par le fait que le prince Emmanuel souffre de dyslexie.
Cdt,
Caroline
1 février 2016 @ 12:48
Au contraire des autres pensant qu’on ne guérit jamais de la dyslexie, je peux vous apporter une bonne preuve que mon frere est guéri de ce trouble de l’apprentissage grace à une extraordinaire orthophoniste linguiste D.S.K. dernièrement décédée à Paris. Il a meme écrit plusieurs livres et il occupe un important poste d’éducateur spécialisé.
Merci à la grand-duchesse Maria-Theresa de Luxembourg pour son combat contre les troubles de l’apprentissage!
Caroline
1 février 2016 @ 14:02
Sapristi! Je suis profondémment désolée pour les initiales des noms de feue la grande dame fort distinguée, les memes que ce peu méritant Dominique Strauss-Kahn!
septentrion
2 février 2016 @ 07:33
Bonjour Caroline,
Merci de votre témoignage qui est réconfortant.
Mon fils est dyslexique ( suivi dès ses 4ans, confirmé à l’âge de 8 ans) et également dyspraxique, ce trouble a été découvert beaucoup plus tard, et en effet il a été considéré comme un élève paresseux pendant ses quatre premières années d’école primaire. Alors qu’il passe beaucoup plus de temps à travailler pour un résultat souvent moyen. La rééducation est longue et ne sera peut être pas entièrement « réparatrice ».
J’ajoute que trouver une place chez un/e orthophoniste est un parcours du combattant dans mon département.
Cdt,
Kilced
2 février 2016 @ 13:06
Septentrion,
je vous souhaite beaucoup de courage dans ce combat. C’est vrai que quand on voit tout le travail pour des résultats moyens, cela peut être décourageant. C’est pourquoi pendant longtemps on a privilégié les remarques à certaines notes. On a toujours encouragé.
J’espère que vous allez trouver vite un/e orthophoniste, les places deviennent malheureusement rares car peu nombreux/ses !
Avec toute mon amitié
Kilced
septentrion
4 février 2016 @ 07:29
Bonjour Kilced,
Merci,
En déménageant j’ai « abandonné » l’orthophoniste de départ ». Cela fait un an que se pose le problème.
Bien à vous,
framboiz07
1 février 2016 @ 15:30
Bravo, Madame !
Vous annoncez votre problème , c’est un pas en avant pour en triompher &Vous cherchez des solutions avec & pour les autres .
septentrion
2 février 2016 @ 12:07
Bonjour Framboiz07,
Je partage complétement votre commentaire.
Cdt,
amaia
1 février 2016 @ 17:07
J’ai 60 ans, et j’ai eu des parents très vigilants qui ont compris au CP qu’il y avait un problème. J’ai été rééduquée pendant des années et maintenant je m’estime guérie. Le fait d’avoir fait travailler mes quatre enfants m’a fait beaucoup de bien !
Ma fille est dyscalculique ( orthophoniste spécialisé sont rares !!!!)
septentrion
2 février 2016 @ 12:29
Bonjour amia,
Merci pour votre témoignage qui redonne beaucoup d’espoir et toutes mes félicitations.
Cdt
Danielle
1 février 2016 @ 18:11
Kilced, merci pour ton témoignage ! félicitations à ton fils !
Cet handicap doit être diagnostiqué tôt afin de prendre toutes les mesures pour aider et soutenir les enfants.
Félicitations à Maria Teresa.
Ogier le Danois
1 février 2016 @ 21:15
Qu’ils suivent l’example d’Erna Solberg, la première ministre de Norvège: Tard un soir elle publia une poste à propos d’un dîner officiel avec des femmes émigrantes, à son compte facebook, avec quelques fautes d’orthographe. Quelqu’un répondit (avec une faute d’orthographe !) que c’était dommage que la première ministre manquait des adjoints qui pouvaient écrire « le norvégien correctement ». La réponse d’Erna: « Je souffre de la dyslexie et jécris moi-même. » C’était la honte totale pour son harceleur !
Le roi Olav V de Norvège souffrait aussi de la dyslexie.
À propos de l’orthographe:
La dictée de Mérimée fut écrite et dictée en 1857 par Prosper Mérimée à la demande de l’impératrice Eugénie afin de distraire la cour. Napoléon III aurait fait soixante-quinze fautes, l’impératrice soixante-deux, Alexandre Dumas fils vingt-quatre, Octave Feuillet dix-neuf et Metternich fils, ambassadeur d’Autriche, trois1.
À l’annonce des résultats, Alexandre Dumas se serait tourné vers Metternich pour lui demander : « Quand allez-vous, prince, vous présenter à l’Académie pour nous apprendre l’orthographe ? »
septentrion
2 février 2016 @ 12:26
Bonjour Ogier le Danois,
Merci pour avoir citer l’exemple de votre 1ère ministre, Erna Solberg. Le critiqueur n’était peut être pas tout à fait harceleur (dans le contexte), mais la réponse l’a éclairé tout de suite, je l’espère. Certaines fautes des personnes dyslexiques n’en sont pas vraiment, toutes les lettres du mot sont présentes mais pas dans le bon ordre, surtout si ces personnes sont fatiguées. L’énergie qu’elles dépensent pour lire handicape la compréhension. Cela nécessite pour les enfants beaucoup de travail, souvent fastidieux.
Il me semblait que les pays scandinaves tout comme le Québec étaient des pays très avertis dans la prise en compte des « dys ».
Merci pour tous vos commentaires et anecdotes toujours intéressants et instructifs.
Cdt,
Grégoire
2 février 2016 @ 05:36
A force de chercher, on finira bien par trouver.