Après la cérémonie du mariage civil, le mariage luthérien est célébré dans l’actuel salon des Cartes du château de Compiègne aménagé en chapelle pour l’occasion.
Laissons la parole à la Reine Marie-Amélie pour décrire le mariage de sa fille Louise : « Nous sommes alors passés dans la salle contiguë au salon, où avait été dressé un autel, surmonté d’un crucifix et deux cierges ; là Mr Goepp, pasteur de la Confession d’Augsbourg, qui est la religion professée par le Roi Léopold, a fait les cérémonies particulières à cette confession et lu des prières qui sont fort belles. Nous avons dû encore signer l’acte.... »
L’illustration de ce sujet est un détail d’un tableau réalisé par Joseph-Désiré Court. On reconnaît derrière les mariés le Roi Louis-Philippe et la Reine Marie-Amélie, puis à genoux sur des coussins le Duc de Montpensier et le Duc d’Aumale puis debout le jeune Prince de Joinville. Derrière la Reine Marie-Amélie, ses deux fils ainés le Duc de Nemours et le Duc d’Orléans, puis agenouillées sur des prie-Dieu les Princesses Marie et Clémentine d’Orléans au côté de leur tante Madame Adélaïde. (Merci à Charles – Photo DR)
Bruce
24 avril 2020 @ 08:46
Quand est-ce que la famille royale de Belgique est-elle devenue catholique?
Damien B.
24 avril 2020 @ 11:54
Le roi Léopold Ier est demeuré luthérien jusqu’à sa mort en 1865, mais la reine Louise et leurs enfants (Louis-Philippe, Léopold II, Philippe comte de Flandre et Charlotte) étaient de religion catholique dès leur naissance.
Gérard
24 avril 2020 @ 18:01
Il y eut trois cérémonies de mariage du premier roi Léopold Ier avec Louise d’Orléans, une civile et deux religieuses. Avant le mariage catholique les deux époux avaient pris l’engagement de faire élever leurs enfants dans la religion catholique, celle de Louise et de sa famille. Depuis cette date tous les princes sont baptisés au sein de l’Église catholique. C’était l’un des souhaits de Louise bien entendu et de sa famille mais le roi était roi des Belges, il se devait donc d’être belge or l’immense majorité des Belges étaient catholiques. Cependant personne n’en voulut au roi d’avoir été fidèle à la religion de son enfance.
Le 9 août 1832 le mariage civil de Louise et de Léopold fut célébré dans le grand cabinet du roi au château de Compiègne à huit heures et demie du soir et le consentement reçu par Étienne-Denis, baron Pasquier, président de la Chambre des pairs, puis la bénédiction nuptiale fut donnée après le consentement des époux par Monseigneur Romain-Frédéric Gallard évêque de Meaux à la chapelle du château de Compiègne et en présence du curé de Compiègne. Enfin le pasteur Jean-Jacques Goepp donna sa bénédiction dans une salle contiguë du grand cabinet du roi dans lequel avait été dressé un autel. Le contrat de mariage arrêté en la forme diplomatique avait été signé le 28 juillet 1832.
Gérard
24 avril 2020 @ 18:47
On a cité également Mgr Louis Belmas évêque de Cambrai comme ayant été l’un des consécrateurs du mariage.
Léopold aurait peut-être pu devenir roi de Grèce et à ce moment-là il avait demandé la main d’une fille de Louis-Philippe mais le roi et surtout la reine avait refusé l’idée que l’une de leurs filles partirait si loin dans un pays si incertain.
Madame Adélaïde disait que la Grèce était un pays de sauvages où l’instabilité politique était endémique.
À la veille du mariage belge Louise était cependant si triste de quitter sa famille que le roi son père lui dit que si elle voulait on pouvait tout annuler.
On vit rarement tant de larmes à un mariage.
Brice Lefranc-Gallard
28 août 2022 @ 15:25
En effet, on cite tantôt l’évêque de Cambrai, tantôt l’évêque de Meaux Romain-Frederic Gallard, le frère d’un aïeul de ma mère. RF Gallard était depuis longtemps le confesseur de la reine Marie-Amelie. Louis-Philippe le fît ensuite nommer évêque de Reims
Marquise
24 avril 2020 @ 22:48
Indirectement, la famille belge a été catholique dès le début car si le roi Léopold a pu conservé sa foi protestante à titre personnel, il avait été convenu que ses enfants soient élevés dans la foi catholique qui était la religion d’état belge à l’époque.
aubepine
24 avril 2020 @ 08:48
C’était un mariage bien triste où la mariée pleurait ainsi que ses parents et ses frères à l’idée de voir la nouvelle reine quitter sa famille et prendre pour époux un homme austère …..pourtant ce fut un mariage qui se révèla heureux !
Monica
25 avril 2020 @ 16:59
C est en memoire de sa 1e epouse adoree qu il nomma sa fille Charlotte
Zulma
30 avril 2020 @ 22:12
Quel cadeau délicat à faire à une jeune accouchée !…
Jean Pierre
24 avril 2020 @ 08:57
Deux ans plus tard Léopold rencontrait Arcadie Claret.
Je pense qu’il ne s’était jamais remis du décès de sa première femme la princesse héritière de Grande Bretagne, Charlotte.
Damien B.
24 avril 2020 @ 11:57
En réalité, c’est 10 ou 12 ans plus tard (entre 1842 et 1844) que Léopold Ier a rencontré Arcadie Claret.
Le roi ne s’était jamais consolé de la mort de la princesse de Galles …
Robespierre
24 avril 2020 @ 14:06
Je ne crois pas que Leopold ait rencontré Arcadie Claret deux ans plus tard. Il » l’entreprit » quand sa femme devint malade, durablement. Le mariage marcha bien jusqu’à cette maladie, et alors le roi tourna ses regards vers Arcadie Claret. Les parents de celle-ci, qui appartenaient la bonne bourgeoisie et étaient d’origine française je crois, n’étaient pas chauds pour voir leur fille « installée dans ses meubles », ils rouspétèrent,mais la jeune fille âgée de vingt ans leur déclara qu’elle était très contente de devenir la maitresse du roi. Elle fut royalement installée d’ailleurs. Ce fut un vrai ménage parallèle, avec deux enfants et le futur Leopold II fut très mécontent. Il ne fit pas mieux lui-même quand il devint roi… Les petites dames de Paris et ensuite la « baronne » Vaughan, c’était un peu la paille et la poutre.
Régine
25 avril 2020 @ 06:39
On situe la rencontre enntre Léopold I et Arcadie Claret (1826-1897) en 1842-1844. Ce ne serait d’ailleurs pas possible avant car elle n’avait alors que 16 ans. Le reine Louise épousée en 1832, est décédée en 1850
Yannick Pichard
24 avril 2020 @ 09:01
Il y avait déjà des mariages de personnes de même sexe à cette époque? 😄
Damien B.
24 avril 2020 @ 11:58
Oui bien entendu Yannick, dès 1807.
yode
24 avril 2020 @ 09:32
Je crois que LouisE a beaucoup pleuré ainsi que sa famille car le cocon familial se cassait …
Bambou
24 avril 2020 @ 09:34
Aucun représentants de la famille du marié, des Saxe-Cobourg-Savelt ? On ne voit que des Orléans.
Damien B.
24 avril 2020 @ 12:06
En effet Bambou, aucun représentant de la maison de Saxe-Cobourg-Saalfeld n’était présent à Compiègne : les parents du roi Léopold étaient déjà défunts et ses frères et sœurs ne se sont pas déplacés en France pour le mariage.
Laurent F
24 avril 2020 @ 19:12
Les Saxe Cobourg Saalfeld !
Caroline
24 avril 2020 @ 09:44
Pas avec Louis d’ Orléans, mais avec Louise d’ Orléans , sa seconde épouse.
Le premier roi des Belges est l’ancêtre du grand- duc de Luxembourg.
Robespierre
24 avril 2020 @ 10:52
Mariage de raison des deux côtés, même si Louise-Marie se mit vite à aimer son mari. Au bout d’une semaine c’était fait et elle écrivit à sa mère combien elle était heureuse du choix de ses parents. Je me suis souvent demandé ce qui s’était passé pendant cette semaine. Balzac dit « il suffit parfois d’une nuit pour faire d’un homme un dieu « . Alors les 7 nuits d’une semaine…
Leonor
24 avril 2020 @ 11:33
:-)) Merci, Robespierre !
Alix-Emérente
24 avril 2020 @ 12:39
Merci Robespierre pour cette citation de Balzac !
C’est aussi, sans doute, ce qu’on appelle les « secrets d’alcôves » …
aubert
24 avril 2020 @ 15:15
D’où l’expression être au 7° ciel !!
Cosmo
24 avril 2020 @ 17:39
Excellent, dear Rob ! Il y avait probablement un ciel de lit et des rideaux dans la chambre nuptiale…
Robespierre
25 avril 2020 @ 09:00
Ben oui, on grimpe aux rideaux pour atteindre le 7e ciel.
Leonor
25 avril 2020 @ 19:59
:-)) )) )) !
Corsica
24 avril 2020 @ 18:33
Mon cher Robi, avant de lire votre dernière phrase, mes pensées allaient dans le sens de celles de Balzac, fin connaisseur de l’âme humaine et des femmes ! Il a tout à fait raison, une seule nuit peut vous faire aimer ou haïr…
Damien B.
24 avril 2020 @ 11:01
Merci Charles pour cette évocation d’un mariage de raison dont les conjoints sont très vite devenus complices. La princesse Louise pensait épouser un homme insensible et froid ; mais elle se rendit compte que sous des dehors austères, son mari était extrêmement attentionné envers elle.
Le roi et la reine partageaient les mêmes préoccupations en maints domaines et on oublie qu’en plus de ses talents artistiques, la reine possédait une vraie intelligence politique, ainsi qu’en témoigne son abondante correspondance.
Robespierre
24 avril 2020 @ 11:43
Oui, quand on lit sa correspondance, on est étonné par son niveau intellectuel. Mais Louis-Philippe avait reçu une excellente formation par sa fameuse gouvernante Madame de Genlis, grâce à laquelle il avait pu gagner sa vie en exil. Il s’appliqua à donner de bons professeurs à ses enfants. Filles ou garçons.
Damien B.
24 avril 2020 @ 12:00
C’est exact Robespierre, les enfants du roi Louis-Philippe étaient doués et ont bénéficié d’une instruction solide.
COLETTE C.
24 avril 2020 @ 14:59
Triste fin de vie pour la reine Louise.
mimi
24 avril 2020 @ 16:54
bonne reine louise
josaint vic
24 avril 2020 @ 17:13
La pauvre Louise n aimait pas faire son devoir conjugal…relire Michel de Grèce.Son epoux ne tarda pas a installer sa maitresse et ses enfants a côté du palais royal…alors couple heureux ??
Robespierre
25 avril 2020 @ 09:04
Quand une femme est malade, elle a de bonnes raisons pour éviter le devoir conjugal comme vous dites; Quand on lit sa correspondance, en filigrane, on la sent coupable « de ne pas être une bonne épouse » pour son mari, elle doit sûrement faire allusion, à son incapacité de satisfaire son mari au lit. Même si elle ne le dit pas expressément, l’époque étant aux non-dits à cet égard.
Robespierre
25 avril 2020 @ 09:07
Quand une femme est malade, elle a de bonnes raisons pour éviter le devoir conjugal comme vous dites; Quand on lit sa correspondance, en filigrane, on la sent coupable « de ne pas être une bonne épouse » pour son mari, elle doit sûrement faire allusion, à son incapacité de satisfaire son mari au lit. Même si elle ne le dit pas expressément, l’époque étant aux non-dits à cet égard.
Michel de Grèce n’était pas là les dix premières années de cette union qui fut heureuse. Quatre enfants naquirent en peu de temps, et l’un d’eux mourut en bas âge.
josaint vic
25 avril 2020 @ 19:37
Michel de Grèce n etait pas là effectivement, moi non plus, j ai lu dans un de ses ouvrages que Louise ne supportait pas «de faire l amour» , il a bien sur eu accès aux archives familiales
Robespierre
27 avril 2020 @ 11:34
Bernard Pivot n’a jamais voulu recevoir Michel de Grèce, parce qu’il n’écrivait pas ses livres lui-même. La personne qui a vraiment rédigé a pu ignorer que le couple s’entendait très bien pendant les dix premières années quand la reine n’était pas malade. Les gens célèbres qui écrivent des livres ont un manque de background, n’ont pas lu les mémoires du temps et les correspondances.
Gérard
25 avril 2020 @ 10:05
« L’établissement du contrat de mariage fait l’objet d’âpres discussions, ainsi que les aspects religieux de l’union. Louis-Philippe doit négocier avec le pape Grégoire XVI les conditions d’un mariage mixte. De confession luthérienne, Léopold accepte que ses enfants à naître soient élevés dans la religion catholique, « cela sera un lien de plus avec le peuple belge » (in Théodore Juste, Léopold Ier, Roi des Belges : d’après des documents inédits, 1868). En raison de l’épidémie de choléra qui sévit à Paris, la cérémonie est finalement célébrée le 9 août 1832, dans la chapelle royale du château de Compiègne.
Loin d’être un événement anecdotique, ce mariage est un acte politique et diplomatique de première importance. Léopold Ier et la reine Louise, qui furent des souverains estimés et populaires, sont les fondateurs de l’actuelle dynastie belge. Ce n’est qu’en 1839, après de violents combats avec les Pays-Bas, que l’indépendance belge fut définitivement acquise. Nul mieux que Léopold ne prit au sérieux son rôle de monarque constitutionnel. Resté prudemment neutre lors des révolutions européennes de 1848, il fut sans conteste un souverain des plus avisés. »
Alain Galoin, La Monarchie de Juillet et la Belgique. URL : http://histoire-image.org/fr/etudes/monarchie-juillet-belgique
Les témoins du roi au mariage civil étaient Philippe Jean Michel, comte d’Arschot, membre du Sénat belge, grand maréchal de la cour et Philippe-Félix-Balthazar Othon, comte de Mérode, membre de la Chambre des représentants de la Belgique, ministre d’État.
mimi
26 avril 2020 @ 16:28
je ne savais pas que le roi leopold et louise s aimaient à moitie
paspas malheureuse quand même a t elle dit un jouretonnant qu elle fut trompée