La première vision qu’avait Marie Sophie de son futur royaume fut belle, celle qu’elle eut de son mari fut différente. Bien qu’ayant été habituée aux surnoms, courants dans sa fratrie, elle avait été surprise d’apprendre que le surnom de son mari était “Lasa”, “Lasa” pour lasagne, pâtes que le prince aimait particulièrement. Et c’est ainsi que son père l’appelait. Les autres l’appelaient “Cicillo”, de “Fransceschiello”, petit François. Il sera toujours appelé ainsi et est encore connu à Naples sous ce diminutif affectueux, mais pas très aristocratique.
Les autres avaient aussi des surnoms, donnés par le roi, “Tetè” ou “Tetella” pour la reine, “Ciolla” pour Marie-Annonciade, “Petita” pour Marie-Immaculée, “Nicchia” pour Marie des Grâces. Cette simplicité familiale, à laquelle elle était habituée chez elle, n’était peut-être pas ce qu’elle recherchait.
Port de Bari au XIXe
A peine le navire accosté, François monta à bord. Et du portait que Marie-Sophie avait reçu, il ne restait que l’uniforme. Le prince était grand mais maigre et voûté, le visage jaunâtre, les épaules étroites, le regard mort, les yeux toujours baissés et l’air idiot.
François II à l’époque du mariage
François de son côté eut la vision d’une beauté altière et rayonnante. La beauté des soeurs de Bavière n’était pas une légende. Il ne cessa de répéter par la suite “Dieu, comme elle est belle.” Après François, elle dut faire connaissance de sa belle-mère, la reine Marie-Thérèse qui lui parla en allemand. Elle réalisa très rapidement que le jeune prince avait une attitude plus que respectueuse pour sa belle-mère. Il était craintif et soumis. Avec Ferdinand II, le contact fut réciproquement chaleureux. Il en fut de même avec ses beaux-frères et belles-soeurs.
Mais le plus difficile, une fois la cérémonie de mariage répétée dans la chapelle palatine, restait à accomplir. Non seulement François, à 23 ans, était vierge mais il n’avait reçu aucune éducation sexuelle. Agité et confus, son premier geste, une fois dans la chambre nuptiale, fut de se jeter sur le prie-Dieu et faire ses dévotions. Marie Sophie l’attendit en vain. Les courtisans, oreilles tendues derrière les portes, en furent pour leurs frais. François était malade et Marie Sophie s’était endormie. Il en fut longtemps ainsi mais il est probable que Marie Sophie, à peine nubile et aussi peu experte que lui en la matière, n’en pas été perturbée. Ce ne fut pas la même nuit de noces que celle de sa soeur, Elisabeth, qui, parait-il à son grand traumatisme, fut honorée par un mari amoureux comme un sous-lieutenant.
Palais de l’Intendance à Bari
Les fêtes se succédèrent à Bari pendant un mois où la beauté de la mariée fit sensation, surtout le soir à l’opéra, où vêtue de blanc, ornée de diamant elle apparut dans la loge royale. Ce fut un mois de gaieté pour tous ces jeunes princes et princesses qui s’étaient adoptés mutuellement. Le 7 mars 1859, la cour prit la mer car l’état de Ferdinand II ne lui permettait pas de voyager par la route. Il leur fallut cinquante heures pour rejoindre Naples.
François et Marie Sophie se sont rapprochés, dès leur arrivée à Caserte, le palais inspiré de Versailles et construit à quelques kilomètres de Naples. Il est le plus grand palais royal au monde avec ses 47 000 mètres carrés (4,7 ha) de superficie bâtie au sol, développée sur cinq étages. Commencé en 1752, il ne fut terminé qu’en 1845.
Vues de Caserte
Malgré leurs jeux innocents – comme pour François de se vêtir de la crinoline de sa femme et danser devant elle, écroulée de rire – Marie Sophie n’est pas heureuse car elle sait ce que l’on attend d’elle. Une reine qui n’est pas mère est à peine une reine. Et François ne prend pas le chemin d’être père, même s’il doit bientôt être roi. Ce fut à son confesseur de lui conseiller d’accomplir ses devoirs conjugaux mais s’il était amoureux de sa femme, et le lui prouvait par ses attention, il était impressionné par sa beauté et empêché par son phimosis. On ne sait pas quand Marie Sophie et François devinrent réellement mari et femme, mais on suppose que cela s’est passé après l’opération du phimosis, une fois en exil à Rome.
Caserte, chambre de François et Marie Sophie
Marie Sophie pleurait souvent, suivant les confidences de sa dame d’honneur. Mais elle avait une raison supplémentaire de pleurer, l’attitude de sa belle-mère. Comme sa soeur Elisabeth avec l’archiduchesse Sophie, elle était en conflit avec elle. Marie-Thérèse ne l’aimait pas et il se murmurait à la cour qu’elle se réjouissait de la situation, l’absence d’un héritier de François, rapprochait son fils aîné du trône, François n’étant que son beau-fils.
Marie-Thérèse de Habsbourg-Teschen, reine des Deux-Siciles
Et celui-ci la craignait et l’invoquait à chacun des gestes de Marie Sophie qui risquait de déplaire à la reine. Marie-Thérèse toutefois passait l’essentiel de son temps dans le chambre de son mari, qui entouré de prêtres et de ministres, continuait à gouverner le royaume, avec une inquiétude grandissante, non quant à sa santé car il se savait condamné mais pour le royaume dont il percevait les dangers qui le menaçaient. Ayant François et Sophie à son côté, tous les jours, il leur conseillait de se méfier des “Parents de Turin”. La guerre entre l’Autriche, la France et le Piémont, première étape vers l’unité italienne, se préparait. Le roi le savait mais il n’était pas prêt à porter secours à l’empereur d’Autriche, du moins pas avec ses armées. Il répondit à l’ambassadeur de Vienne venu lui demander son aide : “De l’argent tant que vous voulez, mais pas d’hommes.”
Ferdinand II roi des Deux-Siciles
Le 16 avril 1859, le gouvernement de Vienne lança un ultimatum à celui de Turin d’avoir à désarmer, pour le maintien de la paix. Le 20, Napoléon III mobilisait. Le 27, on apprenait à Naples que Leopold II, grand-duc de Toscane, “Zi Popo” comme l’appelaient familièrement ses cousins napolitains, avait été chassé par une insurrection. Le 29 avril, les troupes franco-piémontaises franchissaient la frontière austro-piémontaise en Lombardie. Le 22 mai 1859, deux jours après la première défaite autrichienne à Montebello et treize jours avant la bataille décisive de Magenta, Ferdinand II mourait. Il avait 49 ans et laissait le royaume dans les mains d’un incapable, “il suo caro Lasa” “son cher Lasa », comme il le désignait dans son testament, en un moment tragique de son histoire.
Mais une autre guerre commençait au sein de la famille royale. Marie-Thérèse, une fois veuve, n’avait aucune intention d’abdiquer de son influence. Et dès les premiers jours du règne de François II, une lutte de pouvoir s’engagea entre elle et sa belle-fille, qui n’avait pas non plus l’intention de s’effacer.
Marie Sophie et ses belles-soeurs à la mort de Ferdinand II
Durant la vie de son mari, la reine, désormais douairière, avait été, de par son action politique, la personne la plus importante du royaume. Elle était détestée par la bourgeoisie libérale. Les courtisans, dits du “Parti Autrichien”, tenants de l’absolutisme, la soutenaient. Pour marquer son pouvoir, elle se permettait d’entrer dans le bureau du nouveau roi sans se faire annoncer, et encore moins demander audience. Elle le tutoyait et continuait de l’appeler “Lasa” ou “Franceschino”, Lasagne ou Petit François, au grand déplaisir de Marie Sophie. Et ce d’autant plus qu’à chaque parole de sa belle-mère, François répondait en balbutiant : “Oui Maman !”
Pour son avènement François II proclama une amnistie pour les détenus du fait des évènements de 1848. Il avait également ordonné l’abolition du contrôle des citoyens suspects de libéralisme, système particulièrement détesté par la population. Cet acte laissait espérer une libéralisation du régime à la fureur du “parti autrichien” et de Marie-Thérèse. Elle intervint auprès de son beau-fils pour qu’à la suite de cette mesure libérale, il envoya un contre ordre secret aux préfets, leur demandant de ne pas tenir compte du décret officiel.
La nouvelle reine des Deux-Siciles
Marie Sophie, de son côté, avait décidé de se libérer, et de libérer son mari, de l’influence de Marie-Thérèse. François était pris entre deux sentiments, celui de faire plaisir à sa femme dont il admirait la beauté et l’intelligence, et la peur quasi physique qu’il avait de sa belle-mère. Les premières manifestations d’indépendance furent futiles mais efficaces. La reine dépensa sans compter pour sa toilette, allant jusqu’à changer de tenues quatre fois par jour, alors que la reine douairière portait chaque jour la même robe noire.
La reine des Deux-Siciles
Elle fuma ostensiblement devant elle. Après avoir découvert l’art de la photographie, elle ne cessa de se faire tirer le portrait. Elle montait à cheval tous les jours. Et enfin comble d’audace, elle se baignait en public dans le port de Naples, à la grande joie des assistants. Marie-Thérèse enrageait de ne pouvoir rien faire
Lorsque la photo de Marie Sophie parut en première page du “Journal des Dames”, à Paris, faisant ainsi concurrence aux deux autres beautés de l’époque, sa soeur Elisabeth et l’impératrice Eugénie, de rage Marie-Thérèse déchira le magazine. Enfin, comble de rébellion, la reine réussit à faire admettre ses chiens dans la salle-à-manger et s’entoura de perroquets et de canaris, tous ces animaux étant détestés par la reine douairière.
Palais royal de Naples
Mais Marie Sophie marqua un point beaucoup plus important en montrant son vrai caractère fait de bravoure et de courage. La garde suisse du roi, le 7 juillet 1859, n’acceptant pas l’abolition de leurs régiments, demandé par la Suisse et à laquelle le roi consentait, prit les armes contre lui et se porta vers le palais royal. Dans l’affolement de ce qui tournait à l’insurrection, Marie-Thérèse s’apprêtait à fuir, avec ses enfants, François II s’était réfugié pour prier dans la chambre de sa défunte mère “la Regina Santa”. Marie Sophie, avec sang froid, au risque de faire tirer dessus, affronta les rebelles, auxquels après avoir écouté leurs doléances, elle ordonna de rentrer dans leurs casernes, ce qu’ils firent.
Pour François, il s’est agi d’un miracle dû à sa sainte mère. Mais Marie Sophie eut droit à l’admiration des Napolitains pour son courage. Lors de l’exposition des reliques de Saint Janvier, le sang de ce dernier se liquéfia dans son ampoule. Le présage était mauvais.
La cour était désormais divisée en deux partis, le “parti autrichien” avec à sa tête la reine douairière, l’aristocratie, l’armée et l’église et le “parti constitutionnel”, à défaut de libéral avec à sa tête le général prince Carlo Filangieri di Satriano, qui mettait ses espoirs dans la nouvelle reine.
La rencontre du prince et de la reine fut comme un coup de foudre. Aucun des deux n’était libéral, mais les deux comprenaient le besoin de changement dans le royaume des Deux-Siciles. Filangieri était un héros des guerres de Napoléon pour lequel il avait combattu. Pour la reine, admiratrice de Napoléon comme sa famille de Bavière, c’était un élément important. Mais Filangieri, après avoir été destitué par les Bourbons, fut réhabilité par eux, en raison de ses qualités militaires, reconnues de tous.
Il n’avait pas hésité en 1848 à faire bombarder Messine qui se révoltait contre eux auquel ils n’était fidèle que par son serment de soldat et non par conviction intime. Marie Sophie aspirait à être une héroïne. Elle fut séduite par la franchise du veux soldat qui lors de leur première rencontre lui dit : “Majesté, les rois doivent se faire avant tout craindre et s’il est possible aimer. Mais notre souverain ne réussit ni l’un ni l’autre.” Et cela, elle le savait.
François II désigna le prince comme chef du gouvernement, sous l’influence de sa femme, mais il fut entouré de ministres à la solde de Marie-Thérèse, un ambigüité dangereuse. La reine et le prince n’étaient pas toujours d’accord. Marie Sophie était favorable à la constitution mais ne voulait pas entendre parler d’accord avec les Savoie. Filangieri, au contraire, pensait qu’il fallait au royaume des Deux-Siciles se rapprocher de Napoléon III, de l’Angleterre et éventuellement du Piémont. François II ne savait quel parti prendre. Pour lui, le sort de son royaume dépendait de la Providence divine. Et il passait son temps à répéter “Dieu que cette couronne est lourde à porter”. Et il se réfugiait dans la lecture d’ouvrages théologiques voire mystiques, sous l’influence de son confesseur Mgr Borelli.
Carlo Filangieri, prince de Satriano (1784-1867)
Pour l’église le Piémont et les Savoie étaient des parents du diable, car trop libéraux, voire maçonniques. La politique de Cavour à l’époque n’avait pas pour objectif l’unité de la péninsule. Une fois le nord de l’Italie, à commencer par la Lombardie, la Vénétie, les duchés de Parme et Modène et le grand-duché de Toscane conquis, il considérait que le reste, soit les Etats Pontificaux et le royaume des Deux-Sicile, pouvait rester indépendants. Il offrit à François II, en échange de son soutien dans la guerre d’indépendance contre l’Autriche, la réciprocité de l’indépendance entre les deux royaumes et une libéralisation du régime napolitain, de lui laisser les villes de Perugia et d’Ancona, dépendant des Etats Pontificaux. Cavour demandait également que soit neutralisée Marie-Thérèse dont l’influence absolutiste empêchait toute évolution.
Ayant reçu cette offre, qui le satisfaisait, le prince Filangieri objecta à l’envoyé de Cavour qu’il lui semblait difficile que son souverain, beau-frère de l’empereur d’Autriche, accepte de lui faire la guerre. Ce à quoi l’envoyé, le comte Salmour, répondit que les Savoie étaient également liés aux Habsbourg et que les affaires d’état passaient avant les liens familiaux. Filangieri répondit : “ Vous ne connaissez pas notre roi.”
En effet, quand il apporta ces offres, le prince se vit répondre par François II “ Mais c’est un vol, un vol du pape !”, parlant des deux cités qu’on lui proposait. Filangieri, ayant compris que cela signifiait la fin des Deux-Siciles, offrit sa démission au souverain. Il accepta toutefois d’être rappelé, pensant pouvoir encore influencer le souverain, avec l’aide de Marie Sophie, décidément acquise à l’idée d’une constitution. Prenant l’exemple de la Bavière, état constitutionnel depuis 1848, et où tout se passait bien, elle finit par convaincre son mari. “ La monarchie est une institution trop puissante pour avoir peur d’un parlement, et une constitution rallierait les progressistes au trône, de telle manière que le constitutionnalisme ne serait plus le monopole des Savoie”, dit-elle avec raison.
Devant un tel danger libéral, Marie-Thérèse rameuta ses troupes et organisa un complot pour destituer son beau-fils et mettre sur le trône son fils aîné, Louis, comte de Trani. Le 4 septembre au matin du jour où Filangieri devait lui remettre le projet de constitution François II fut mis au courant du complot. La réponse de François fut “ Mon père avait raison, constitution égale révolution.”
Marie Sophie demanda alors à Filangieri de réunir les preuves de la trahison de sa belle-mère. Furieuse, en présence de Filangieri, elle les montra à François, qui lui demanda ce qu’il devait faire. Elle lui répondit : “Châtie-la, Lasa, châtie la.”“Mais Sophie comme puis-je faire une chose pareille à la femme de mon père ?” dit-il alors. Et il ne fut plus question du complot, ni de constitution.
Le prince Filangieri donna sa démission le 16 mars 1860. En le croisant au palais, Marie-Thérèse triomphante fit le geste de lui cracher au visage et lui claqua la porte au nez. Marie Sophie, dès lors, cessa d’adresser la parole à sa belle-mère, se contentant de la saluer quand elle la croisait.
Filangieri était un véritable homme d’état qui avait compris que la survie de son pays dépendait de nouvelles alliances. L’Autriche était vaincue et un rapprochement avec Napoléon III, favorable aux Deux-Siciles, était la seule chance. Napoléon III contrôlait la politique du Piémont qui ne pouvait rien faire sans lui. Il était un allié de poids et n’aurait pas permis la fin d’une monarchie aussi vieille que l’Europe si celle-ci avait embrassé le siècle.
François II prit alors comme premier ministre le prince de Cassaro, un ami personnel de sa belle-mère. Les jeux étaient faits.(A suivre – Merci à Patrick Germain pour ce récit)
François II et Marie Sophie
DEB
31 mai 2017 @ 06:13
Si je comprends bien, le rôle le plus néfaste fut celui de Marie Thérèse, marâtre exécrable.
Merci à Patrick Germain, grâce à qui, j’apprends beaucoup sur ce royaume.
Damien B.
31 mai 2017 @ 06:34
C’est avec grand intérêt, cher Patrick, que je lis votre nouvelle étude consacrée à la reine des Deux-Siciles.
Votre propos pertinent, servi par une iconographie remarquable, nous conduit sous le soleil napolitain au sein d’une cour parfois étrange où vivent des personnages peu banals.
Amicalement,
Damien
Robespierre
31 mai 2017 @ 08:55
… personnages peu banals et profondément ignorants, et on voit ici où mène l’ignorance. J’ignorais que les Savoie au début ne pensaient pas annexer le Royaume des Deux-Siciles. Mon Dieu, quel gâchis !
Ludovina
31 mai 2017 @ 06:48
Grand merci à Patrick Germain, vos récits se parcourent avec intérêt, en raison de leur lisibilité et de leur clarté.
Alinéas
31 mai 2017 @ 06:54
Très intéressante 3ème partie bien documentée.
Merci beaucoup.
Babette.
31 mai 2017 @ 07:09
‘Sisi honorée par son époux comme un sous lieutenant »?
Quand on sait comment s’est déroulée la nuit de noce….
Merci pour les sous-lieutenants ! :(
Patrick Germain
31 mai 2017 @ 21:13
Babette,
Vous avez tronqué ma phrase.
François-Joseph déclara qu’il était « amoureux comme un sous-lieutenant ». Et il est probable qu’il se comporta comme un amoureux empressé qui ne comprit pas que sa femme était bien jeune et peu au fait de l’amour physique. Il n’eut pas la patience d’attendre qu’elle soit prête. Cela dit, quelle qu’ait été l’attitude de François-Joseph, Elisabeth n’était pas faite pour l’amour de l’autre car la seule personne qu’elle aima fut elle-même et probablement sa fille, Marie-Valérie.
Cordialement
Patrick Germain
Robespierre
1 juin 2017 @ 07:43
Monsieur Germain, j’ai regardé avec intérêt la photo du beau-père de marie Sophie, mort à 49 ans. Sait-on de quoi il est mort ?
Patrick Germain
1 juin 2017 @ 18:09
Cher Rob,
Oui, on le sait, mais étant en voyage et n’ayant pas mes notes sous la main, je vous le dirai ce weekend.
Amitiés
Patrick Germain
Don Diego DLV
31 mai 2017 @ 07:29
Excellent article.
Il semble toutefois que la photographie du Palais royal de Naples soit en réalité une photographie de la salle du trône du Palais royal de Madrid…
http://www.patrimonionacional.es/real-sitio/palacio-real-de-madrid
Claude MARON
1 juin 2017 @ 11:56
Il me semblait bien aussi…
Severina
31 mai 2017 @ 07:38
Merci, Patrick Germain, l’histoire de mon pays est très peu connue et en plus ce son les gagnants qui écrivent l’histoire et j’espère que vôtre magnifique récit donnera l’envie de mieux connaître Naples et le magnifique Palais Royal (Reggia) de Caserte.
HélèneA
31 mai 2017 @ 09:11
Bonjour Severina.
C’est aussi l’histoire de ma famille sicilienne. Mon père étant né à Palerme. C’est pourquoi, j’ai aimé le film de Visconti « Le Guépard » qui traduit très bien la fin d’un monde.
C’est aussi la raison que je connais bien l’histoire des BourbonsDeux-siciles et même des Bourbons-Parme. En ce moment je lis, Marie-Caroline, reine de Naples, soeur de Marie-Antoinette.
guizmo
31 mai 2017 @ 07:41
Très intéressant et passionnant encore un grand merci
HélèneA
31 mai 2017 @ 09:10
Bonjour Severina.
C’est aussi l’histoire de ma famille sicilienne. Mon père étant né à Palerme. C’est pourquoi, j’ai aimé le film de Visconti « Le Guépard » qui traduit très bien la fin d’un monde.
C’est aussi la raison que je connais bien l’histoire des BourbonsDeux-siciles et même des Bourbons-Parme. En ce moment je lis, Marie-Caroline, reine de Naples, soeur de Marie-Antoinette.
Jean Pierre
31 mai 2017 @ 08:09
La belle-mère avait le comportement paranoïaque de ceux qui sentent qu’ils perdent le pouvoir.
Ghislaine-Perrynn
31 mai 2017 @ 08:33
Passionnant ce récit bien structuré , facile à lire .
Severina , un grand regret , je suis allée plusieurs fois dans votre pays qui a ma prédilection et je n’ai pas été à Caserte que je découvre grâce à cet article de qualité .
Leonor
31 mai 2017 @ 08:45
Patrick, juste un petit signe . Je n’ai pas le temps dans l’instant de savourer vos articles. Que je mets donc » en conserve » pour dans quelques jours. Je vous lirai avec intérêt et plaisir, comme toujours, une fois que …. l’intendance pour ma colonie de vacances sera prête ! Débarquement prévu ce soir….
Ludovic
31 mai 2017 @ 09:18
Le Bourbon oui mais avec modération car en abusant on par cours vite fait plus de 2 000 km pour rejoindre son palais royal….la photo de la salle du trône est celle du palais royal de Madrid :-)
clement
31 mai 2017 @ 09:42
Finalement Marie-Sophie avait exactement le même comportement fantasque que sa soeur l’impératrice et peut-être aussi souffrit-elle de rapports tendus avec sa belle-mère …. l’histoire se répétait !
A part Elisabeth qui était vraiment belle ,ses soeurs lui ressemblaient mais n’avaient pas la régularité de ses traits sauf peut-être la duchesse d’Alençon !
En tous cas elles avaient presque toutes ce regard sombre, tourmenté un peu inquiétant !
Nycrab
31 mai 2017 @ 09:44
Une petite rectification: La salle du trône sur la photo est à Madrid, pas à Naples. Le palais royal de Caserta avec les jardins est vraiment grandiose. L’article est très intéressant!
marie francois
31 mai 2017 @ 10:13
Patrick
La photo intitulée Palais Royal de Naples ne représente t elle pas plutot la salle du trone du Palais royal à Madrid ?
Patrick Germain
31 mai 2017 @ 11:15
marie françois, nycrab et ludovic
Vous avez raison. C’est bien la salle du trône de Madrid. Désolé pour cette erreur iconographique.
Cordialement
Patrick Germain
Anna Claudia
31 mai 2017 @ 11:01
Un récit tout à fait passionnant sur l’histoire du royaume des Deux-Siciles, du temps d’une étonnante souveraine, très marquée par l’esprit libre et fantasque des Wittelsbach, et en butte à la tyrannie d’une belle-mère qui n’est pas sans rappeler celle de l’impératrice Elisabeth. Bravo et merci Patrick pour cette évocation fort bien illustrée.
lorraine 1
31 mai 2017 @ 12:35
Cependant, Marie-Sophie a un rôle bien plus important sur la plan politique que celui d’Elisabeth. Quand je lis cette magnifique chronique, je revois les images du « Guépard », j’entends la musique du film qui m’émeut si profondément. Ce film présente non seulement la fin d’un monde, mais hélas la fin du Royaume des Deux Sicile, livré depuis ce temps à la pauvreté et à la corruption. Les rois Bourbon de cette partie de l’Italie n’ont pas tous été des nuls, loin de là.
Pierre-Yves
31 mai 2017 @ 12:49
J’aime beaucoup le récit de ces conflits entre belle-mère et belle-fille avec le fils de l’une, et mari de l’autre, pris en étau. Peut-être parce que ça me ramène à ce dont j’ai pu, enfant, être le témoin dans ma propre famille.
Il n’y a rien de plus romanesque que ces affrontements de femmes, qui font, souvent, ressortir la médiocrité des hommes, ou leur incapacité à trancher. En même temps, on souhaite toujours que ceux qui nous sont proches soient capables de montrer assez d’intelligence et de bienveillance pour vivre ensemble de façon harmonieuse, mais cela n’arrive pas très souvent.
Bravo à vous, Patrick, en tout cas. C’est toujours un régal de lire vos récits historiques. J’ai notamment gardé un grand souvenir de l’épopée ferroviaire de Charles et Zita d’Autriche tentant de revenir en Hongrie, de l’histoire des barons de Hirsch, ainsi que de Balzac et Eve Hanska.
Robespierre
31 mai 2017 @ 15:20
J’ai connu une nonagénaire qui avait perdu la mémoire et elle ne savait plus qui étaient ses filles et ses petites-filles. Mais quand pour sonder sa mémoire, je lui ai parlé de sa détestée belle-mère avec laquelle elle avait eu maille à partir, ça a fait « tilt ». Elle m’a regardé avec un air dégoûté et m’a demandé « elle vit encore celle-là ? » Donc, que l’on soit dans un palais ou une chaumière, le problème des belles-mères n’est pas nouveau. Ici nous avons affaire à une belle-mère du type ottoman : La seconde épouse, genre Sultane N°2 qui râle parce que son fils ne montera pas sur le trône. Il y a aussi la belle-mère jalouse qui dit à l’épouse de son fils unique « vous m’avez volé mon fils ». J’ai entendu pas mal d’histoires et certaines étaient épouvantable quand la belle-mère habitait avec le jeune couple. Mais tout le monde pourrait fournir un exemple à ce sujet.
Robespierre
1 juin 2017 @ 07:44
…épouvantableS…
beji
31 mai 2017 @ 13:27
François II,un petit garçon sous la coupe de sa belle-mère comme François-Joseph était un petit garçon sous celle de sa mère mais Marie-Sophie sut s’imposer contrairement à sa soeur et la suite des évènements montreront
qu’elle était d’une autre trempe que Sissi, l’impératrice d’Autriche.
Mayg
31 mai 2017 @ 13:57
François II était vraiment un piètre mari. Faible, falot, indécis, et puceau pour couronner le tout…
Trianon
31 mai 2017 @ 14:28
Merci infiniment Cosmo!
COLETTE C.
31 mai 2017 @ 16:20
Les deux sœurs ont beaucoup souffert de la méchanceté de leur belle-mère .
Mary
31 mai 2017 @ 16:21
Sans doute suis-je trop fataliste,mais quand un royaume s’écroule,c’est ,certes dû à un gouvernement arbitraire,mais comme par hasard,quand s’y ajoute un mollasson à sa tête,incapable de saisir la situation et de la redresser . Bonjour Louis XVI et Nicolas II,même si je schématise.
Veronick ?
31 mai 2017 @ 18:13
l’Impératrice Elisabeth et sa sœur la Reine Marie Sophie ont eu toutes les deux des problèmes avec leurs belles-mères …..! Décidément…..!
Merci Patrick Germain pour ce récit riche et bien documenté.
Cordialement
Veronick
JAusten
31 mai 2017 @ 20:20
ça tombe bien je n’avais plus rien à lire :)
ce palais de Caserte doit être absolument magnifique en tout cas la vue des fontaines est époustouflante.
Elle ne me plait pas du tout cette Marie-Thérèse, elle semble faire preuve de beaucoup de malveillance. Je pressents des coups vils de sa part
Robespierre
1 juin 2017 @ 07:46
Je suis allé une fois à Caserte, c’était très beau, et ce dont je me souviens le mieux c’est la magnifique salle de bain, moderne pour l’époque, et dans les jardins les sculptures avec Diane et Acteon. Et aussi peut-être quelques guéridons en mosaiques de pierres semi-précieuses.
JAusten
1 juin 2017 @ 20:19
je n’ais pas encore d’idée de destination pour ces congés d’été mais Naples, sa baie, les trésors qu’elle offre, Capri et sa grande copine Ischia (retour aux sources familiales), commencent à me tendre leurs petits bras musclés
Robespierre
2 juin 2017 @ 17:25
Pompei et/ou Erculanum. Ne pas oublier.
j21
31 mai 2017 @ 21:19
Marie Sophie était beaucoup plus intelligente et avait une intuition politique plus évoluée que sa belle-mère. Dommage que ce pauvre roi bien perturbé n’ait pas écarté sa belle-mère et écouté son épouse.
Je ne savais pas que le royaume des Deux-Siciles avait été un pays aussi important et riche.
Il serait intéressant à la fin de ce reportage d’avoir un arbre généalogique sommaire pour comprendre le lien entre les personnages évoqués ci-dessus et les descendants actuels, les Bourbons Deux-Siciles « Monégasques » et les Bourbons Deux-Siciles « Espagnols ».
Francois
1 juin 2017 @ 02:24
Un réel plaisir que de lire cette prose
Cela ajoute un angle de vue sur cette famille
Dont le destin tragique suscite toujours une certaine émotion
marielouise
1 juin 2017 @ 06:08
Plaisir de vous lire Patrick Germain !
ml
Guy Coquille
1 juin 2017 @ 09:09
Bien que je respecte M. Germain, je trouve un peu convenues ces réflexions prétendument évidentes sur les choix politiques de la dynastie bourbonienne à Naples. Je ne pense pas que l’alliance piémontaise assortie d’une agression contre le pape ait contenu la moindre chance de survie pour le royaume de Naples. Cavour visait ainsi à diviser irrémédiablement ses deux ennemis italiens, qu’il suffisait ensuite de laisser s’user l’un contre l’autre pour les annexer successivement. Dès le début des années 1850, les Savoie ne cachent pas leur intention d’annexer toute l’Italie. François II, malgré son caractère, a bien fait de se refuser à cette vilenie.
Patrick Germain
1 juin 2017 @ 18:21
Vous oubliez que Napoléon III était un soutien du royaume des Deux-Siciles. Il n’était pas favorable à une Italie totalement unifiée. Ce fut le tort du roi François II de ne pas l’avoir compris. Il ne s’agissait pas de s’allier contre les Etats du Pape dont personne à cette époque ne souhaitait la disparition. Ne pas avoir combattu contre Garibaldi fut la faute la plus grave. Une défaite de ce dernier n’aurait pas embarrassé le roi de Sardaigne. Une fois roi d’Italie, il ne lui rendit pas la vie facile, et réciproquement.
Patrick Germain
Laurent F
1 juin 2017 @ 10:57
Encore une belle-mère infecte !