“Mais il est beau !” s’exclama Marie Sophie en découvrant le portrait de son futur époux, dans une miniature, entourée de diamants et de pierres précieuses, présentée par le comte Ludolf, ami personnel du roi Ferdinand II des Deux-Siciles et envoyé pour procéder aux préliminaires du mariage.
François de Bourbon des Deux-Siciles
Les tractations n’avaient pas été simples. Et ce d’autant moins qu’elles devaient se faire avec le roi de Bavière, l’oncle de la future fiancée, Maximilien II, qui avait à coeur les intérêts de sa cousine et de son royaume.
Maximilien II roi de Bavière
Le premier problème à affronter était d’ordre médical. Le comte Ludolf dut expliquer que si le duc de Calabre été affligé d’un phimosis, cela pouvait s’opérer. Le roi de Bavière, qui avait eu des rumeurs sur la virilité du prince, fut rassuré, Ludovica aussi. On avait craint pire que cela. Mais le comte Ludolf avait eu aussi vent d’un problème concernant Marie Sophie. Elle ne serait pas encore nubile, à 17 ans. Ludovica dut en convenir mais écarta l’argument en disant que sa nubilité ne saurait tarder grâce aux traitements d’eaux chaudes salées qu’elle subissait. L’échange était crû mais nécessaire car toute union princière avait pour but la descendance. Alors il fallait être certain qu’aucun obstacle ne se dresserait. On tomba d’accord, il n’y avait rien de grave d’un côté comme de l’autre.
Le deuxième problème que souleva le roi de Bavière était la religiosité du prince. Toutes les cours d’Europe savaient que François avait reçu une éducation quasi monastique et qu’il était chaste, pire encore puceau. Son confesseur dormait d’ailleurs dans sa chambre pour y veiller. On était loin de l’esprit Bourbon et napolitain. Un prince pieux ne pouvait déplaire à la catholique Bavière, mais tout avait des limites. La réponse de l’émissaire fut sans appel. La religiosité du prince, héritée de sa mère la future bienheureuse, Marie-Christine de Savoie, contrebalancerait la foi plutôt chancelante de la jeune duchesse. Marie Sophie, en bon fille du duc Max, et comme sa soeur Elisabeth, n’était pas confite en dévotion. L’argument porta.
Marie-Christine de Savoie, mère de François II
Le troisième problème, aux yeux de Maximilien II, était que le futur roi avait été refusé comme prétendant par les cours de Turin et de Bruxelles. La réponse fut satisfaisante. La princesse Marie-Clotilde de Savoie ne pouvait convenir à Ferdinand II car disait-il “ Nous avons déjà trop de parents à Turin.” La princesse Charlotte de Belgique, future impératrice du Mexique, avait été refusée par le roi des Belges, Léopold Ier, son père, car il préférait une alliance autrichienne à une alliance napolitaine. L’argument porta une fois de plus.
Enfin, dernier problème, la dot ! Max et Ludovica avaient huit enfants à marier et donc à doter. Ils n’étaient pas riches et ne pouvaient donc offrir que vingt cinq mille ducats à leur fille Marie Sophie. Comparé aux douze millions du roi Ferdinand, cela était peu. Mais la cour de Naples se montra généreuse et offrit trente six mille ducats en plus pour doter la fiancée.
La Résidence à Munich
Il n’y avait donc plus de problèmes. Le roi de Bavière donna son consentement, à la grande satisfaction de l’envoyé napolitain et surtout de la duchesse Ludovica. On pouvait procéder à la cérémonie des fiançailles. Elle eut lieu le 22 décembre 1858. Et c’est à cette occasion que Marie Sophie put enfin contempler le visage de son fiancé, qu’elle trouva beau.
Chapelle Palatine
Le mariage fut célébré le 8 janvier 1859, dans la chapelle du palais royal de Munich. Le prince Léopold de Bavière (1821-1912), frère du roi, représentait François. Il sera, plus tard régent de Bavière pour ses neveux, Louis II et Othon Ier. Marie Sophie, vêtue de brocart et de velours blanc, avec un voile en dentelle retenu par un diadème en diamants, fut menée à l’autel par son frère Louis, son père n’ayant pas jugé bon d’être présent.
Le 13 janvier, la nouvelle duchesse de Calabre quittait Munich pour Vienne où le protocole l’obligeait à s’arrêter. Mais plus encore que le protocole, ce fut pour le plaisir de voir sa soeur. Elles furent ensemble quelques jours, partageant les derniers moments d’insouciance de la nouvelle princesse napolitaine. Elisabeth dira plus tard de ces journées joyeuses : “ Il semblait que le destin, conscient du triste avenir de Marie, avait voulu lui offrir quelques journées de gaité insouciante. Je savais bien que ma pauvre soeur devait s’attendre à une belle-mère comme la mienne. Et c’est pour cela que j’avais décidé de la faire jouir le plus possible de ces vacances viennoises…”
L’impératrice Elisabeth en 1859
Le 30 janvier 1859, Marie Sophie quittait Vienne pour Trieste. Et contrairement aux usages Elisabeth l’accompagnait pour la remise de sa soeur aux représentants de la cour de Naples, qui eut lieu le 2 février au palais du gouverneur, selon un antique cérémonial. Dans une salle du palais était symbolisée la frontière entre la Bavière et les Deux-Siciles. Marie Sophie, princesse bavaroise, entourée de sa cour allemande, entra dans le salon par une porte et ressortit par l’autre, princesse napolitaine, entourée de sa nouvelle cour.
La frégate « Fulminante »
La frégate « Tancredi »
Le roi Ferdinand II avait envoyé deux frégates, la “Fulminante” et la “Tancredi” pour chercher sa nouvelle belle-fille. Elle embarqua sur la “Fulminante” à bord de laquelle Sissi l’avait accompagnée.
Ferdinand II vers 1850
Ferdinand II, bien que malade, avait tenu à aller à Bari pour accueillir en personne Marie Sophie. Trois cents kilomètres n’étaient pas une petite distance à l’époque. Le roi des Deux-Siciles était un personnage étrange. Monté sur le trône en 1830, à 20 ans, il essaya dans un premier temps de réorganiser l’état, il réintégra dans l’armée ceux des officiers qui avaient servi sous Murat. Il sut se faire aimer du peuple à défaut des intellectuels libéraux. Lors des révolutions de 1848, il n’hésita pas à faire bombarder Palerme, ce qui lui valut le surnom de “Re Bomba”. Après un intermède libéral, en 1849, il reprit une politique absolutiste voire répressive. La réputation du Royaume des Deux-Siciles, à travers l’Europe, était loin d’être flatteuse.
Le roi parlait volontiers le napolitain. Familier avec tous, il aimait la grivoiserie et les plaisanteries graveleuses.
Son premier mariage avec Marie-Christine de Savoie ne fut pas une réussite. Il disait d’elle : “ la reine est une belle femme, mais froide, si froide…” Il est vrai qu’elle était belle mais il est vrai aussi que l’éducation de Marie Christine ne l’avait pas préparée à un époux qui aimait les macaroni et les oignons crus. Elle disait de lui : “ Je pensais avoir épousé un roi. En fait j’ai épousé un manant.”
Marie-Christine mourut le 31 janvier 1836, à l’âge de 23 ans. Si on lui découvrit des vertus religieuses ensuite, elle a été béatifiée en 2014, elle ne fut pas vraiment aimée de son vivant car trop religieuse, trop loin de l’exubérance de ses sujets napolitains. Elle mourut en donnant naissance à François.
Marie-Thérèse d’Autriche, reine des Deux-Siciles
Ferdinand se remaria l’année suivante, le 27 février 1837, avec Marie-Thérèse de Habsbourg-Teschen, archiduchesse d’Autriche. Elle était la fille de l’archiduc Charles-Louis, frère de l’empereur François, et héros de la bataille d’Aspern, et de Henriette de Nassau-Weilburg. Marie-Thérèse était l’arrière petite-fille de la Grande Marie-Thérèse, comme son mari, elle par Léopold II et lui par Marie-Caroline.
On disait de Ferdinand II “ fidèle à sa femme, tendre avec ses enfants, modeste et affectueux à la maison”. Cette vision idyllique et patriarcale de l’homme ne correspond pas au souvenir laissé par le souverain.
De Marie-Thérèse, il n’existe aucun souvenir flatteur, car si elle aimait son mari et ses enfants, son intérieur et une vie retirée, elle n’en était pas moins partisane de l’absolutisme et influençait son mari dans ce sens. Ses mots étaient : “Châtiez, Ferdinand, Châtiez…”
Pour le couple, constitution égalait révolution. Elle n’était pas la reine qu’attendait les peuples des Deux-Siciles. On la décrivait ainsi “ Elle ressemblait plus à une ouvrière qu’à une reine. Yeux durs et clairs, le front couronné de deux bandeaux de cheveux noirs, tirés vers la nuque. Privée de grâce, buche grande et sévère, vêtue avec une simplicité excessive..”
Quand elle n’était pas admise au Conseil, on la surprenait à écouter, oreille contre la porte. Ferdinand et Marie-Thérèse s’entendaient bien. Ils eurent douze enfants dont huit survivants : Louis, comte de Trani (1838-1886) qui épousa Mathilde duchesse en Bavière, une autre soeur de Marie et d’Elisabeth. Sa mort reste mystérieuse.
Alphonse, comte de Caserte (1841-1934). Il épousa sa cousine Marie-Antoinette de Bourbon des Deux-Siciles (1851-1958). Ils sont les ancêtres des deux branches actuelles prétendant au trône des Deux-Siciles.
Marie-Annonciade (1843-1871). Elle épousa l’archiduc Charles-Louis (1833-1896), frère de l’empereur François-Joseph. Ils sont les parents de l’archiduc François-Ferdinand, assassiné à Sarajevo, et les grands-parents de l’empereur Charles.
Marie Annonciade princesse des Deux-Siciles, archiduchesse Charles-Louis
Marie-Immaculée (1844-1899). Elle épousa l’archiduc Charles-Salvator d’Autriche-Toscane (1839-1892). Un de leurs fils, François-Salvador épousa l’archiduchesse Marie-Valérie, fille de François-Joseph et d’Elisabeth.
Marie Immaculée princesse des Deux-Siciles, archiduchesse Charles Salvator
Gaétan, comte de Girgenti (1846-1871). Il épousa en 1868 Isabelle de Bourbon d’Espagne (1851-1831), princesse des Asturies. Il se suicida en 1871.
Comte de Girgenti ( Agrigente)
Maria-Pia (1849-1882). Elle épousa le duc Robert de Parme (1848-1907). Ils sont les ancêtres de l’infante Alice, princesse de Bourbon-Parme qui vient de disparaître.
Maria-Pia princesse des Deux-Siciles, duchesse de Parme
Pascal, comte de Bari (1852-1904). Il fit un mariage morganatique avec Blanche de Marconnay.
Pascal comte de Bari
Marie-Louise (1855-1874). Elle épousa Henri de Bourbon-Parme, comte de Bardi, frère du duc de Parme, Robert.
Marie Louise princesse des Deux-Siciles comtesse de Bardi
Si Marie-Thérèse ne fut pas une bonne souveraine, elle fut une bonne mère.
Ferdinand II et sa famille
C’était la fratrie dans laquelle entrait Marie-Sophie. La plupart étaient plus jeunes qu’elle.
Le voyage de Caserte à Bari dura dix-neuf jours, qui furent pour Ferdinand II dix-neuf jours de souffrance. Sur le parcours à Avellino, le cortège rencontra la neige, rare en Italie du sud, le roi dit à son épouse, en napolitain : “Neh, Tetella, vi che bella surpresa t’aggio cumbinata ! Non te pare de sta a Vienna, co tutta sta neve ?”“Neh, Tetella ( il la surnommait ainsi) quelle belle surprise je t’ai préparée. Ne te semble-t-il pas d’être à Vienne avec toute cette neige ?”
Tout au long du voyage, il distribua des cadeaux, 35 000 pains, 230 vêtements pour hommes, 109 robes, 540 chemises, 60 lits, il dota 400 jeunes filles, et distribua de l’argent sans compter. Arrivé à Bari, son état avait empiré au point qu’il ne put aller sur le port accueillir sa belle-fille.
Royaume des Deux-Siciles
Le royaume des Deux-Siciles vers lequel cinglait Marie Sophie avait été créé en 1816 par le roi Ferdinand Ier de Bourbon (1751-1825), en unifiant deux royaumes, Naples et Sicile, avec la bénédiction du Congrès de Vienne. Ferdinand Ier était le grand-père de Ferdinand II. Il avait épousé en 1768, l’archiduchesse Marie-Caroline, fille de Marie-Thérèse et soeur chérie de Marie-Antoinette. Par sa mère, Marie-Amalie de Saxe (1724-1760), reine d’Espagne, il était aussi le cousin germain de Louis XVI. Dans sa nombreuse descendance, outre son fils François Ier (1777-1830) figurait Marie-Amélie (1782-1866) épouse de Louis-Philippe, roi des Français.
Le royaume des Deux-Siciles, tout au long de son existence fut loin d’être un havre de paix.
Entre insurrections, révolutions, occupations les souverains passèrent d’une conception libérale avec l’octroi d’un semblant de constitution à une conception autoritaire de monarchie absolue, sous laquelle il se trouvait en 1859.
Mais avec ses 111 900 kilomètres carrés (un cinquième de la France), sa population de 9 millions d’habitants, il était loin d’être un pays arriéré. Une agriculture florissante, une industrie naissante et déjà importante, un système bancaire, une marine, la seconde en Europe, une capitale, Naples une des villes les plus peuplées et prospère dans toute l’Europe, avec une vie culturelle importante étaient des atouts, une autre ville, Palerme aux atouts nombreux, autant d’éléments que la volonté de développement économique, et donc d’indépendance, une constante de ses souverains, allait employer.
Théâtre San Carlo à Naples
En 1860, au moment de l’annexion, les finances publiques du royaume représentaient 66% des finances publiques de la péninsule, quand le grand-duché de Toscane représentait 13% et le royaume de Sardaigne, 4%.
L’image donnée en Europe du royaume des Deux-Siciles, avant l’annexion, n’était en rien celle donnée aujourd’hui par le Mezzogiorno italien, auquel il correspond, géographiquement. On peut sans risque de se tromper dire que l’annexion italienne a été une catastrophe économique pour le royaume, et ses habitants.
Marie Sophie arriva le 11 février 1859 pour se marier dans l’auguste Maison de Bourbon et régner sur un état qui comptait dans le concert des nations de l’Europe. La salve de canons qui accueillit l’entrée du navire dans le port de Bari a du faire chaud au coeur de la jeune princesse bavaroise qui se mariait pour devenir reine. (A suivre – Merci à Patrick Germain pour ce récit)
Armes de Marie Sophie de Wittelsbach reine des Deux-Siciles
Bambou
30 mai 2017 @ 05:45
J’ai beaucoup aimé ce second d volet consacré à Marie -Sophie. Très intéressant de parcourir l’arbre généalogique de sa belle-famille même si cela peut paraître un peu compliqué à suivre. Pour ma part, je ne m’y perds pas trop, car cela fait 50 que grâce à PDV Images du Monde à l’époque, je suis plongée dans la filiation de toutes ces familles européennes. J’ai hâte de continuer la suite de cette biographie passionnante.
Robespierre
30 mai 2017 @ 07:01
Patrick Germain a bien fait de souligner la prospérité et l’importance économique et culturelle du Royaume des Deux-Siciles avant l’annexion. Oui, la réunification de l’Italie a été une catastrophe. Naples tomba dans l’oubli et on parla ensuite du Mezzogiorno, désespérément arriéré.
Un jour j’ai fait un voyage à Naples et j’étais dans le bus et demandais à un passager ce qu’était le palais devant lequel nous passions . Cet homme me l’a dit et a exprimé son ressentiment à propos de l’annexion de Naples par les Savoie… On voyait que ce ressentiment avait traversé les générations. Naples est devenu une ville de province où les gens du Nord de l’Italie n’aiment pas aller .
Caroline
30 mai 2017 @ 14:20
Robespierre,
Tout à fait d’après les explications de ma belle-fille italo-autrichienne, originaire de Trieste! Naples est devenue une ville-poubelle, méprisée par les Italiens du Nord!
Patrick Germain, merci pour votre rappel ‘ historique ‘ sur le beau passé de la ville de Naples!
Severina
30 mai 2017 @ 17:18
Robespierre, je vous suis quand vous dites que la réunification de l’Italie sous les Savoie a été une catastrophe pour le sud du pays et vous n’avez parlé d’une guerre de conquête très cruelle avec massacres des populations qui faisaient résistance. L’histoire que je appris dans les écoles transmettait une sorte de damnatio memoriae des Bourbons, décrits comme le maximum de sous-développement et de obscurantisme. Mais ce n’est pas vrai que Naples est une ville de province, au contraire elle est culturellement très vivante et je dit toujours que rien n’est mieux que de converser avec un napolitain intelligent et cultivé. Et la ville est merveilleuse, je ne m’en lasse jamais. Et je suis bien nordique, mon père est né sujet de l’empereur Franz Joseph. Bien à vous
Corsica
31 mai 2017 @ 12:48
En amoureuse de Naples et de sa région, je ne peux, Severina, que partager votre commentaire.
aggie
30 mai 2017 @ 07:24
passionnant ; merci
KOROBAZE
30 mai 2017 @ 07:58
Vivement la suite demain !
Ghislaine-Perrynn
30 mai 2017 @ 08:16
Un réel plaisir de lire ce récit , clair, bien illustré – Un grand merci à Patrick Germain
corentine
30 mai 2017 @ 08:24
vraiment passionnant
un grand merci
je ne connaissais pas vraiment l’histoire de ce royaume
marie francois
30 mai 2017 @ 08:35
Merci Patrick , pour votre série !
Je ne réalisais pas que le royaume des Bourbons de Naples était aussi prépondérant dans la péninsule tant par sa taille que sa richesse .
Alinéas
30 mai 2017 @ 08:41
Merci beaucoup pour cette deuxième partie.!
Pierre-Yves
30 mai 2017 @ 09:08
Merci Patrick de ce récit fourmillant de détails et qui se lit comme une saga.
On se demande tout de même pourquoi le duc Max n’a pas daigné assister à la cérémonie du mariage, auquel il n’était pas opposé, de sa fille.
HélèneA
30 mai 2017 @ 12:44
J’ai un livre « Sissi, ses frères et soeurs » d’Erika Bestenreiner chez Pygmalion.
Celle-ci raconte que la presse très informée rapporta minutieusement les événements. »Le prince Luitpold entra dans l’église en compagnie du duc et de la duchesse Max en Bavière, et la fiancée entre ses parents pris place du côté de l’épître » A l’arrivé du roi de Bavière, le cérémonial fut compliqué. Le prince Luitpold gagna son prie-Dieu et le prince Ludwig fut invité à conduire l’illustre fiancée à la gauche du fiancé ».
Guyard
30 mai 2017 @ 09:27
C’est un plaisir à lire, vivement la suite.
Gatsby
30 mai 2017 @ 11:38
Une chronique vraiment intéressante et documentée sur le royaume des Deux-Siciles. Merci à son auteur. Outre les informations relatives à la Maison royale l’auteur met bien l’accent sur le conflit qui opposa la monarchie des Bourbons-Naples à celle de Savoie-Sardaigne qui devint la Maison royale de l’Italie unifiée. A cette époque le royaume des Deux-Siciles était le royaume le plus moderne et le plus riche de la Péninsule. Celui qui résista aussi le plus longtemps aux armées de Garilbaldi. Une fois annexé, le royaume du Nord n’eut de cesse d’affaiblir le royaume du sud. Aujourd’hui encore on peut constater et déplorer combien Rome délaisse le sud de son pays: Naples et Palerme. Il suffit pour cela de se rendre à Palerme et de comparer cette ville splendide aux soins qu’on a portés à Rome, Milan, Florence etc…
Patricio
30 mai 2017 @ 11:59
Super.
Encore merci.
Amitié
Patricio
Jean Pierre
30 mai 2017 @ 12:48
Le dossier médical des époux était scruté à la loupe par les familles. Evidemment les deux tourtereaux ne s’étant jamais rencontré on jugeait les candidatures au vu de ce fameux dossier.
D’où l’intérêt de se « connaitre » avant pour éviter les mauvaises surprises.
Tiantilb
30 mai 2017 @ 13:22
Petite correction : le roi Maximilien II n’était pas l’oncle de Marie mais bien son cousin. Il était le fils du roi Louis Ier. Ce dernier était le demi-frère de la duchesse Ludovica, mère de Marie.
Dominique d'amico
30 mai 2017 @ 13:55
Tres passionnant, mon mari de canosa di puglia (province de bari) apprecie
Mayg
30 mai 2017 @ 14:25
Merci encore pour ce récit.
C’est étonnant que le propre père de Marie-Sophie n’ait pas assisté à son mariage.
On voit aussi que des considération autres que l’amour sont prises en compte lors de ses mariages arrangés (dot, prédisposition physiques et sexuelles pour engendrer une descendance, religion…)
J »attends la suite avec impatience.
ciboulette
30 mai 2017 @ 15:39
Ah ! Que c’est intéressant ! Je vais d’ailleurs relire l’article pour bien comprendre la généalogie de cette famille .
Effectivement , la seconde épouse de Ferdinand II n’a rien d’agréable , mais les autres dames ont l’air d’être belles et aimables .
Ferdinand a fait le louable effort d’aller à la rencontre de sa future belle-fille .
Deux éléments me surprennent : on poussait très loin , pour un tel mariage , les questions de santé , de comportement personnel et d’argent ( encore maintenant , peut-être ?) .Il n’est guère question d’amour . François n’était pas vilain , d’après le portrait . Enfin , Sissi était vraiment très attachée à sa sœur . Elles se ressemblent d’ailleurs beaucoup .
Veronick ?
30 mai 2017 @ 15:59
Merci Patrick Germain,
Pour cette magnifique et intéressante chronique sur le Royaume des Deux Siciles.
Il se passa vraiment peu de temps entre les fiançailles de la Princesse Marie Sophie et son Mariage……!
Amicalement.
Veronick
Christine
30 mai 2017 @ 16:34
Merci beaucoup pour cette passionnante série très bien écrite et documentée. On reconnaît chez Maria Annunziata le regard de son fils François Ferdinand (assassiné en 1914), c’est troublant
Trianon
30 mai 2017 @ 17:17
Mille mercis, c’est passionnant !
J’attends la suite avec impatience !
Carole 007
30 mai 2017 @ 17:17
Merci Patrick Germain, c’est un plaisir d’enrichir mes connaissances sur le sujet.
Francky
30 mai 2017 @ 17:33
Merci, cher Patrick, de nous transporter ainsi à la cour de Naples et de brosser le tableau de ce XIXe siècle où les maisons souveraines se mariaient entre elles…
Votre récit est captivant et richement illustré.
Soyez-en remercié chaleureusement !
Bien à vous.
Francky
Marguerite1
30 mai 2017 @ 17:37
Merci infiniment
Kalistéa
30 mai 2017 @ 17:49
Ce que j’apprécie aussi beaucoup c’est l’iconographie,c’est merveilleux de pouvoir voir tous ces portraits: ces princes et princesses des m aisons Allemandes à cette époque ,étaient vraiment beaux,,,malheureusement les alliances qu’ils ont fait avec les Bourbon ,ont fait s’évanouir dans bien des cas ,cette beauté sereine,
COLETTE C.
30 mai 2017 @ 18:25
Merci pour cette riche évocation.
Corsica
30 mai 2017 @ 21:37
Quand je lis comment se passaient les tractations de mariage, j’ai l’impression que les émissaires avaient des comportements similaires à ceux des maquignons ou des marchands d’esclaves. Finalement, malgré leur illustre naissance, rois, princes et princesses n’étaient guère mieux traités que ces taureaux dont, lors des marchés aux bestiaux, on évalue les attributs et le potentiel reproducteur.
Merci Patrick de nous avoir rappelé l’importance territoriale, économique et culturelle de ce qui fut le royaume des Deux-Siciles. Je savais que lors de l’unification du pays, le Sud avait eu beaucoup à perdre mais je n’imaginais pas à quel point le rapport de forces avait été inversé.
Patrick Germain
31 mai 2017 @ 21:25
Chère Corsica,
Marché aux bestiaux est un terme fort mais juste. La reproduction était la justification de ces mariages. Mais il n’y avait pas que dans les familles royales que cela se passait ainsi. Le mariage fut jusqu’à la fin du XIXe siècle une affaire qui devait être conclue au mieux des intérêts de tous. L’amour venait ensuite ou ne venait pas. Dans cette foire matrimoniale, les femmes les mieux loties étaient les aristocrates, car elles avaient la possibilité de tromper leurs maris sans que personne, surtout pas le mari qui en faisait autant, y trouve à redire. Princesses, bourgeoises ou paysannes devaient subir la loi dominante : cocues et contentes.
Le royaume des Deux-Siciles était un des plus anciens d’Europe avec une culture diversifiée datant des différentes occupations, arabes, normandes ou angevines et un mélange que Frédéric II avait su porter à son apogée. Il était bien sûr différent au XIXe siècle mais rien ne justifiait sa disparition, si ce n’est un concours de circonstances malheureuses.
Amicalement
Cosmo
Baronne Manno
31 mai 2017 @ 07:25
Merci cher Patrick pour ces articles passionnants. Et merci surtout de rappeler que le royaume des deux-Siciles fut un phare culturel en Europe. Beuacoup de gens – et les Siciliens les premiers – l’ont oublié.
septentrion
1 juin 2017 @ 12:26
On comprend qu’Elisabeth, mariée depuis 5 ans, ayant déjà donné un héritier à l’Empire, décida contrairement aux usages d’accompagner sa soeur bien aimée jusqu’à sa remise aux représentants de la Cour de Naples.
Même si Marie-Thérèse fût une bonne mère, il est fort à parier que François II, orphelin dès sa naissance, n’a pas eu une enfance épanouie et heureuse. Son manque de confiance en lui, ses hésitations, son comportement faible et anxieux viennent peut être de là.