C’est le 8 janvier 1930 que la princesse Marie José de Belgique, fille d’Albert I et d’Elisabeth, roi et reine des Belges a épousé à Rome le prince héritier Umberto d’Italie, fils du roi Victor Emmanuel III et de la reine Elena d’Italie, née princesse de Monténégro. La cérémonie fut célébrée à 10 heures dans la chapelle Paoline du Quirinal. La mariée portait un voile en dentelle de Bruges retenu par un imposant diadème appartenant à la famille de Savoie. La robe réalisée chez Ventura était une idée du prince Umberto. Un long manteau également en velours blanc (comme la robe), bordé d’hermine et doublé de lamé blanc argenté complétait la tenue. Le prince et la princesse de Piémont eurent 4 enfants : Maria Pia (1934), Victor Emmanuel (1937), Marie Gabrielle (1940) et Marie Béatrice (1943). Le couple régna sur l’Italie du 9 mai au 13 juin 1946, date de son départ en exil suite à un réferendum. Le roi Umberto est décédé en 1983 et la reine Marie José en 2001. Ils sont tous les deux enterrés en l’abbaye de Hautecombe en Savoie (France).
Jean-Marc
6 avril 2011 @ 06:21
Etes-vous sure que Hautecombe est en Suisse ? Ne serait-ce pas en Savoie ?
Régine
6 avril 2011 @ 06:57
A Sylvie-Laure et Jean-Marc,
Merci, j’ai rectifié
guizmo
6 avril 2011 @ 06:37
je suis trés impressionnée par le diamdème porté par la mariée. Qu’est-il devenu ? Qui en a hérité ,? Je ne crois pas l’avoir vu dernièrement dans les cheveux d’une reine ou d’une princesse.
Jean I
6 avril 2011 @ 06:39
L’une des plus belles princesses de son époque et qui tint toujours tête au dictateur Mussolini.
Sylvie-Laure
6 avril 2011 @ 06:46
Régine, il s’agit de l’Abbaye de Hautecombe. Savoie.
JAusten
6 avril 2011 @ 06:46
est-ce que cette robe a été conservée jusqu’à nos jours ? et si oui où peut-on la voir ? car j’ai du mal à me la figurer.
l’époque n’était pas au sourire « fromage » mais quand même le couple ne semble pas très heureux déjà.
Jean Pierre
6 avril 2011 @ 07:11
Pour une biographie complète : « Marie-José de Savoie La reine de mai » par Luciano Regolo aux éditions Racine.
C’est une femme qui a traversé le siècle (le XXeme), une vie pas banale….
Palatine
6 avril 2011 @ 09:33
Ce couple, au départ, était bien assorti. Les parents des deux mariés s’étaient mis d’accord depuis longtemps pour que ce mariage se fasse un jour. C’est tellement vrai que Marie-José alla faire une partie de ses études secondaires dans un pensionnat toscan, où elle apprit tres tôt et très bien l’italien. Elle se réjouissait d’unir son sort à celui du prince héritier, dont elle était amoureuse. Quand il fut temps d’organiser ce mariage, Umberto traina un peu les pieds. Il n’était pas du tout pressé de convoler mais la pression parentale (et celle des souverains belges) aidant, le mariage fut organisé en grande pompe et c’est vrai qu’Umberto dessina la robe de mariée.
Ils avaient tout pour être heureux mais ne le furent pas. Le problème dans ce couple était peut-être que l’amour était à sens unique, car M-José était très amoureuse de son mari. Mais je ne sais pas exactement pourquoi elle se lassa et décida de quitter celui-ci après l’abdication en 1946.
Marie-José prétexta des problèmes oculaires pour ne pas suivre Umberto au Portugal et elle s’installa en Suisse avec son fils (Merlinge). Le mari emmena les filles. Plus tard, le fils fit des études universitaires en Suisse francophone et aussi sa soeur Marie-Gabrielle.
En Italie, on appelle Marie-José la « reine de mai » . Elle a une très bonne image. Celle d’une ennemie de Mussolini.
Les trois filles de Marie-José divorcèrent mais pas son fils. Maria-Pia épousa très jeune un prince de Yougoslavie qu’elle connaissait à peine. Marie-Gabrielle un homme marié et divorcé pour lequel son père demanda une annulation à Rome et Marie-Beatrice eut une vie privée très mouvementée avant d’épouser un diplomate mexicain.
Le fils Vittorio-Emanuele épousa une roturière avec qui il vivait depuis des années et ils sont les parents du jeune prince de Venise qui chante et qui danse.
forget
6 avril 2011 @ 09:41
oui effectivement hautecombe c’est en savoie beaucoup d’italiens vont se recueillir sur les tombes des derniers souverains italiens
cosmo
6 avril 2011 @ 09:52
Ce fut un mariage de convenance qui ne survécut pas à la fin de la monarchie italienne.
Colette C.
6 avril 2011 @ 10:10
C’est la première fois que je vois un diadème aussi imposant. Comme Guizmo, j’aimerais savoir ce qu’il est devenu !
Merci!
Manel
6 avril 2011 @ 10:50
A Guizmo
http://www.noblesseetroyautes.com/2009/04/variations-pour-un-diademe/
philippe gain d'enquin
6 avril 2011 @ 10:58
Ce fut hélas la pire erreur de parcours du prince italien que d’avoir épousé la princesse belge.
Caroline
6 avril 2011 @ 11:05
A Manel,bien merci pour votre lien! Que c’est beau,ce diademe en plusieurs versions!
cosmo
6 avril 2011 @ 11:43
Dessiner la robe de mariée de sa femme, alors que la tradition veut que celle-ci reste un mystère pour le marié jusqu’au jour J, drôle d’idée!
Et surtout quelle drôle d’occupation pour le prince héritier d’un royaume devant affronter le fascisme montant!
Le roi Umberto aurait-il raté sa vocation?
cecil
6 avril 2011 @ 11:54
La reine Marie des Deux-Siciles, à laquelle Marie-José de Belgique avait été présentée, s’enquit des projets d’avenir de la jeune fille. La mère de celle-ci, la reine Elisabeth (nièce de Marie, et de Sissi) resta dans le vague, alors Marie dit à peu près ceci: « j’espère qu’on ne te fera pas épouser ce petit brigand de Savoie ». Avait-elle une piètre estime de l’héritier italien, ou un mauvais pressentiment? Les 2, peut-être.
pierre-yves
6 avril 2011 @ 13:08
Merci à ceux qui apportent des éléments de compréhension à ce mariage et à son échec.
Palatine nous dit que Marie-José avait plus envie d’épouser Umberto que le contraire et Cecil laisse entendre que Umberto ne valait pas grand chose du moins aux yeux de certains ‘royaux » de l’époque.
Quant à Philippe Gain d’enquin, il assure que ce mariage fut la plus grosse bêtise commise par le futur roi d’Italie, sans nous expliquer en quoi.
Résultat des courses, pour l’heure, je suis assez perplexe.
Mariage arrangé et malheureux, cela semble la seule certitude.
Salvo
6 avril 2011 @ 13:16
Le marriage entre la Princesse MARIE JOSE’ de Belge et le Prince heritier d’Italie reste pour nous italiens un grand marriage .La Reine Marie Josè de Savoia a etè une reine seulement pour un mois et sa vie de princesse s’est deroulèe a travers des aveniments malheuresement tristes de la guere mondiale.Une femme d’haute classe, cultivèe ,la memoire de la quelle,est conservèe especialement par la fille Maria Gabriella de Savoia avec l’istitution de la Foundation »Umberto e Maria Jose’ di Savoia » Il peut etre que l’esposition »Maria Josè la Reine de mai »sera representèe nouvement en future a Madrid ou a Berlin! Merveilleuse!!!!!
cecil
6 avril 2011 @ 13:58
Cosmo,
Vous connaissez surement les rumeurs sur « la véritable identité sexuelle » du roi Umberto… Beaucoup de grands couturiers ont la même orientation, alors, le roi a peut-être bien raté sa vocation; D’ailleurs, rien ne dit qu’accéder au trône ait, véritablement, été la sienne.
Par ailleurs, vous soulevez un point intéressant: de quelle époque date la tradition, pour l’homme, de ne découvrir la robe de sa promise que le jour du mariage? Et cela est-il pratiqué dans tous les pays?
Enghien
6 avril 2011 @ 13:58
Pour répondre au message 13, je dirais plutôt que ce fut une erreur de parcours de la princesse belge que d’avoir épousé le prince italien… Au contraire de sa belle-famille, Marie-José de Belgique n’a jamais cédé aux sirènes du fascisme.
Tarentule
6 avril 2011 @ 15:47
Ah Palatine mess 8 …
Une Marie tant amoureuse, effectivement au niveau du coeur c’est tant insondable que lorsque la fonction royale disparait, la profondeur sait fondre avec.
tody
6 avril 2011 @ 15:55
sur ce qui reste des joyaux royaux de la reine qui n’etaient pas a l’etat il y a eu une dispute pur la succession des biens de l’heritage de la reine entre le prince de naples et ses soeurs, l’annèè dernier la princesse il y a eu une exposition des joyaux royaux a venaria reale
Anne-Cécile
6 avril 2011 @ 16:25
Il était encore courant à l’époque d’échafauder le futur mariage de bébés ou jeunes enfants. Cela se fait encore dans certaines ethnies en Europe (voire carrément le mariage effectif).
Cependant une fois les jeunes promis arrivés en âge de convoler, il était « recommandé » non pas seulement de reconsidérer la situation des familles, de leur fortune au jour donné, leurs perspectives réelles mais aussi de faire le point sur l’éducation et le caractère comme la moralité des promis.
Que des parents aussi intelligents et sensibles que les Souverains Albert Ier et Elisabeth aient pu passé outre ce qui se savait déjà dans le Gotha et qui arriverait tôt ou tard sur la place publique est très étrange. Certes l’hypocrisie pouvait être exigée puisque le divorce n’existait pas ou ne serait pas obtenu.
Je doute que la jeune fiancée se soit présentée joyeuse à ce mariage car des témoins rapportèrent certains commentaires dont « des mariés à qui on se gardera de souhaiter un beau voyage de noce »…
Peut-être que Marie-José si brillante se réjouissait de son avenir si éclatant (sa position et la perspective d’un royaume bien plus brillant que la Belgique et d’activités plus soutenues) ou était romantique et innocente (et révassait à ce beau prince d’Umberto). En tout cas il semble que passées les fiançailles officielles elle soit redescendue sur terre. Réalisation de la nature et du caractère du promis?
De toute façon, il a dû lui en coûter bien plus dans sa chair et dans son coeur ce mariage que le futur Roi Umberto.
Quoiqu’il en soit c’était un magnifique couple de mariés, de quoi satisfaire la gallerie.
Et Marie-José est restée une femme exceptionnelle dont les Alliés diront plus tard qu’elle était la tête et l’honneur de la dynastie italienne!
Et elle a eu la joie d’accompagner sa maman devenue Reine douairière lors de ses voyages « scandaleux » à la fin de sa vie.
Anne-Cécile
6 avril 2011 @ 16:30
Elle a laissé des mémoires très intéressants. Dans lesquels elle écrira sur son mari et leur mariage « non, nous n’avons pas connu un seul instant de bonheur ensemble ». Je suppose qu’elle parlait d’amour et de bonheur conjugual et intime. Car les époux avaient du respect et de l’amitié l’un pour l’autre, certes un peu lointains.
Mais elle s’étend aussi sur ses centres d’intérêts, qui valent bien mieux que le rôle de potiche auxquel on voulait la contraindre.
Jean Pierre
6 avril 2011 @ 16:33
Cosmo 15
Vous voulez un dessin (en l’occurrence un patron pour une robe) ou vous faites mine de ne pas avoir compris…..
cosmo
6 avril 2011 @ 17:05
Cecil(16),
Je pense que le reproche de la reine de Naples s’adressait plus à la dynastie de Savoie, qui avait volé le trône de son mari François II et contre laquelle elle avait combattu les armes à la main, que contre le jeune Umberto auquel il n’y avait tout de même pas grand-chose à reprocher. La reine de Naples mourut en 1925.
Colette C.
6 avril 2011 @ 18:05
Merci, Manel !
Salvo
6 avril 2011 @ 19:52
Je repond a Cecile (16):
La Reine Marie des deux Sicilies parlait a propos du petit prince Umberto de Savoie comme »un petit brigand » surement parsque la Maison Savoja avait vencu la guère contre les Bourbon des deux Sicilies pour l’unité d’Italie et Elle considerait la famille ennemie! Pressentiment? Nous nous refèrons au periode de la grande guère mondiale du 1915-18, catastrofe pour l’Europe…trés facile avoir des mauvais pressentiments!!!! Enfin le Roi Umberto de Savoia a etè pendant sa vie une personne de grande dignitèe especialement a la fin de ses jours de douleur loin de la belle Italie!!!
Mary
6 avril 2011 @ 21:14
Cecil,
« brigand »,aux yeux de la reine de l’ex-royaume des 2 Siciles.En réussissant l’unité italienne,Victor-Emmanuel III et son ministre Cavour ont renvoyé ces Bourbons-là à leurs chères études(!),normal que la reine soit dépitée et traite le jeune héritier Savoie de »brigand »:voleur.
Laure-Marie Sabre
6 avril 2011 @ 21:31
Non, pas de mauvais pressentiment : juste de l’antipathie pour le descendant du roi qui avait piqué son royaume à la famille de son mari.
Manel
7 avril 2011 @ 09:51
A Colette C,de rien ^^.
cosmo
7 avril 2011 @ 12:12
Cecil(19) et Jean-Pierre(25),
Mon propos était bêtement allusif. Il y a eu bien des rumeurs autour de la sexualité d’Umberto II et il n’y a probablement pas de fumée sans feu. Mais nul ne peut affirmer qu’il ait été homosexuel, en l’absence d’aveux ou de preuves. Mais même homosexuel, je pense qu’un prince a autre chose à faire que de dessiner une robe de mariée dans une période aussi troublée que fut l’avant-guerre.
Laure-Marie Sabre
7 avril 2011 @ 21:01
A Enghien (20) : Umberto non plus ne se laissa pas enchanter par les sirènes du fascisme, il fut en revanche victime de la règle d’or chez les Savoie, on règne un à la fois (sous entendu, tout autre que le roi n’a que le droit de se taire). Et tous les historiens s’accordent à reconnaître que cet homme était un gentleman, honnête, intelligent et d’une grande dignité. J’en veux notamment pour preuve son acceptation des résultats du referendum de 1946, très largement truqué : il savait qu’en les rejetant, il risquait de provoquer une guerre civile, dans laquelle les Etats-Unis seraient probablement intervenus militairement.
Quant à la reine Marie-José, le grand journaliste Indro Montanelli disait d’elle qu’elle haïssait les Allemands avec une violence tout allemande.
Enfin, Cosmo (32), le mariage s’est déroulé en 1930, une période difficile économiquement mais pas à proprement l’avant-guerre.
Mary
7 avril 2011 @ 21:36
N’a-t-on pas dit que le roi Umberto,durant son exil portugais,était l’amant d’une célèbre chanteuse de fado?
JEAN-LUC
8 avril 2011 @ 08:08
Mary, on a beaucoup parlé aussi de sa relation avec la belle Merle Obéron
Luise
8 avril 2011 @ 12:12
Le Roi Umberto II a été un grand homme. Sur ce mariage a pesé l’exil. Il n’est pas possible savoir ce qui aurait donné Ce Couple à l’Italie, dans le cas d’un referendum juste.
Palatine
9 avril 2011 @ 09:40
Luise, je pense que l’abdication et l’exil ont résolu une situation pénible pour Marie-José. Reine, elle serait restée fidèle au poste, mais son mari n’étant plus roi, et n’ayant plus ni devoirs ni obligations, elle a estimé qu’elle pouvait reprendre sa liberté.
Umberto était un homme bon, et un gentleman. Un grand homme, je ne crois pas.
cosmo
9 avril 2011 @ 21:24
Avez-vous remarqué que deux couples royaux se sont défaits en exil?
Umberto II et Marie-José de Savoie
Alphonse XIII et Victoria-Eugénie d’Espagne
Palatine
10 avril 2011 @ 19:20
Cosmo,
il y a encore Farouk et Narriman d’Egypte
Luise
18 mars 2012 @ 08:06
18/03/1983 – 18/03/2012 XXIX anniversaire de la mort de Roi Umberto. Et il est encore en éxil. Une prière
chris
7 octobre 2012 @ 10:20
la vie de la princesse Marie-Josée était très apart.
Je cherche le livre de Luciano Regolo: Marie-Josée, la reine de mai.
Pouvez-vous m’aider svp?
Merci
Chris