« Orpheline à l’âge de 3 ans, elle est élevée par sa grand-mère paternelle qui l’instruit pour devenir dame de cour et épouse à 12 ans Antoine-François de Pardaillan de Gondrin marquis d’Antin, officier de marine qui décède en 1741.
Elle se marie alors au comte de Forcalquier avec qui elle a une fille, Jeanne, morte en jeune âge. Elle fréquente la cour de Versailles et on dit même qu’elle a été brièvement la maîtresse de Louis XV après la mort de son mari.
Veuve et possédant une fortune considérable, elle s’installe ensuite dans son hôtel parisien du boulevard Saint-Germain où elle fréquente la noblesse, notamment la comtesse du Barry et rencontre son nouvel amour, le baron Scheffer, ministre du roi de Suède.
Pendant la Révolution, elle est un temps détenue au couvent des Oiseaux, transformé en prison et refuge pour les membres de la noblesse parisienne. Libérée, elle décédera quelques années plus tard, en 1796 à l’âge de 71 ans. » (© Culturespaces / Sébert Photographie)
Annmaule
19 mars 2021 @ 01:55
Mariee a 12 ans, sur ce tableau elle a 13 ans …
Autre temps, autre moeurs..
Une vie plutot bien remplie..
framboiz 07
19 mars 2021 @ 10:16
En Iran ,l’ âge minimal au mariage ,pour les femmes ,selon la chari’a est de 9 ans selon le régime, en place ,depuis 1979, sous le Shah , la loi avait élevé cet âge de 13 à 15 et à 18 ans, selon la loi de protection de la famille de 1967 (voir le livre Famille et mutations socio-politiques d’Azadeh Kian -Thiebaut et de Marie Ladier- Foulali aux éditions de la Maison des Sciences de l’Homme ,( pp 89-123) Livre qu’on peut obtenir et lire ,sur le net .
Une preuve , que les mollahs ne mollissent pas et que les femmes, qui sont descendues dans les rues,en78-79 , contre le Shah sont les 1ères bernées, voile , 1/2 héritage , professions interdites , mariage , choix du conjoint, dépendance pour les voyages et autres lois …Je vous épargne la longue liste , qui fait d’elles des mineures ,par rapport aux hommes ,des inférieures ! Soumises à cette loi religieuse, même si de +en+ d’Iranien(ne)s , jeunes ,ne croient +en rien !
framboiz 07
19 mars 2021 @ 10:17
Désolée de gâcher la beauté de ce tableau, presqu’ irréel !
Philibert
19 mars 2021 @ 19:09
Ce que vous écrivez est instructif, mais un peu hors sujet.
Debora12345
20 mars 2021 @ 10:10
@framboiz 07, actuellement l’âge légal du mariage est de 13 ans.
Trianon
19 mars 2021 @ 10:44
Il y a actuellement des pays où cela a encore lieu malheureusement.
aubert
19 mars 2021 @ 11:18
Nattier a recherché un peu de fidélité dans les traits du visage.
Quant au reste il a imaginé selon l’esprit du temps
Bambina
19 mars 2021 @ 20:28
En plus du très jeunes âge des fillettes, les mariages oncles/nièces ont existé, chez les Habsbourg notamment … comment la papauté a pu laisser faire ?
framboiz 07
19 mars 2021 @ 04:03
Superbe tableau , superbe personne , dans une ravissante tenue et un peu de bleu Nattier !
Bambou
19 mars 2021 @ 06:43
Jean-Marc Nattier (et son fameux bleu…), Elisabeth Vigée-Lebrun et bien d’autres….De magnifiques portraitistes…
miloumilou
19 mars 2021 @ 06:44
Un merveilleux musée!!!
Courage aux parisiens et plus!
l'Alsacienne
19 mars 2021 @ 07:03
Quelle jolie jeune fille. Quel beau portrait !
Tout le talent de portraitiste de ce peintre.
DEB
19 mars 2021 @ 07:09
13 ans sur le portrait .
Je ne l’aurais jamais crue si jeune, si ce n’avait été indiqué.
Elle semble mignonne.
Anne
19 mars 2021 @ 07:35
Un des plus beaux musées parisiens…
Phil de Sarthe
19 mars 2021 @ 08:37
C’est autre chose que le portrait de Charles…
Luigi
19 mars 2021 @ 18:43
@ Phil : Oui, mais Charles peint par Nattier, couronne de fleurs dans les cheveux, et froufrous vaporeux, je ne suis pas certain que ça ait le même charme….🙄
Phil de Sarthe
20 mars 2021 @ 17:21
😇👏
Cosmo
20 mars 2021 @ 23:07
Au contraire, le prince de Galles en froufrous…un must..surtout si c’est Botero au lieu de Nattier.
Ciboulette
20 mars 2021 @ 16:50
Il faut dire aussi qu’il est difficile de faire plus moche que le portrait de Charles ! Et puis le sujet est différent . . .on ne compare pas Charles avec cette gracieuse jeune fille . Charles est vraiment devenu très vilain depuis son second mariage .
Martine C
19 mars 2021 @ 09:36
Le rendu du tissu de la robe (soie ou satin ?) est magnifique. Et merveilleux teint « de rose et de lys » de la jeune fille, comme on disait en ces temps-là. Par contre, elle a dû attraper une bonne crampe en posant le bras en l’air pour servir de perchoir à l’oiseau !
Françoise2
19 mars 2021 @ 10:04
Mariée à 12 ans ! heureusement que le monde et les idées ont changé je n’ose imaginer ce que fut sa nuit de noces, une petite fille jeter dans le lit d’un homme mur
quelle horreur et sans doute quel traumatisme, mais elle a eu une belle vie après malgré le décès de son enfant.
Robespierre
19 mars 2021 @ 17:55
Cela ne se passait pas ainsi. Pas de pédophilie sous l’Ancien Régime. On renvoyait la gamine dans son couvent pour attendre qu’elle ait un âge plus normal. On attendait sa puberté et le mariage se faisait vers les 15 ans. Parfois, plus rarement, 14 ans Avec le duc de Bourbon (père de l’infortuné duc d’Enghien) c’était le contraire. La promise était plus âgée que le promis, et elle resta au couvent en attendant que le petit mari grandisse. Mais le garçon, impatient d’attendre, quand il eut 15 ans, alla au couvent enlever sa promise et consomma le mariage avec elle. Comme ils étaient mariés, on ne sanctionna pas l’adolescent. On en fit des chansons.
C’est une très jolie histoire, qui charma les contemporains. Malheureusement on ne sut jamais pourquoi le jeune duc après quelques années de mariage et la naissance d’un garçon prit sa femme en horreur et voulut se séparer d’elle. Une antipathie irrépressible. Madame d’Oberkirch en parle dans ses mémoires. Elle rencontra la jeune duchesse qui lui dit qu’un jour son mari ne voulut plus vivre avec elle, sans explication. Ils vécurent chacun de leur côté. Le duc finit mal, mais ça c’est une autre histoire.
Bambina
20 mars 2021 @ 21:26
Si, si, beaucoup de ces princesses ont enfanté à 13-14 ans
Robespierre
21 mars 2021 @ 11:57
Citez-les.
Menthe
21 mars 2021 @ 17:03
N’en demandez vous pas un peu trop, dear Rob ? 😉😘
Trianon
22 mars 2021 @ 18:30
C’est à dire que la fausse italienne voudrait légitimer ce qui se pratique dans sa culture actuellement ,en montrant que ça pré-existait chez les Habsbourg…on attend toujours ses sources et ses exemples ..
Bambina
23 mars 2021 @ 17:20
La fille aînée de louis 15 par exemple …
Robespierre
21 mars 2021 @ 11:59
Mais vous avez raison pour le roi Hassan II, au Maroc. Myriam Oufkir dit dans ses mémoires qu’il épousa une fille de 13 ans et un an plus tard il y eut un enfant. M. Oufkir a été éduquée dans le palais royal et connaissait tout le monde. En France sous l’Ancien Regime, je ne vois pas, mais si vous me citez un nom je le croirai. C’est toujours possible
Trianon
21 mars 2021 @ 15:32
Ah oui, lesquelles précisément ?
Philibert
19 mars 2021 @ 19:12
L’avantage de se marier si jeune avec un homme mûr est la possibilité de devenir veuve très tôt.
Mathilde est devenue veuve (et donc héritière) à 16 ans. Qui dit mieux ?
Bambina
20 mars 2021 @ 19:36
😁👍
May Plas
20 mars 2021 @ 19:58
Le mari avait 28 ans lors du mariage et 32 au moment de son décès. Ce n’était pas un jeune homme pour l’époque mais pas non plus un barbon.
Nous sommes néanmoins choqués par l’écart d’âge entre les époux et la jeunesse de la petite fille car nous jugeons avec nos critères actuels.
Mayg
20 mars 2021 @ 21:38
Pas toujours. Beaucoup de jeunes femmes mourraient en couche tôt,laissant un vieux mari veuf.
Trianon
19 mars 2021 @ 10:45
Peinture délicate , tout en détails et en finesse .
Hilde
19 mars 2021 @ 10:48
Je ne connaissais pas ce tableau ni Mathilde de Carbonel … Nouvelle découverte.
Ciboulette
19 mars 2021 @ 11:21
Un portrait plein de fraîcheur et de grâce .
Pauline de Roby
19 mars 2021 @ 11:33
Je trouve qu’elle ressemble beaucoup aux filles de Louis XV et à la duchesse de Châteauroux et ses sœurs.. En fait, le style peint à cette époque.
Robespierre
19 mars 2021 @ 17:56
Oui, j’ai pensé à ça aussi. On dirait que toutes ces jeunes personnes se ressemblent. Elles sont aussi toutes coiffées de la même façon.
Sophie
19 mars 2021 @ 12:30
Ce tableau n’est qu’une pâle copie de l’oeuvre de Nattier. L’original a été vendu à New-York en 2013.
Bambou
20 mars 2021 @ 07:42
Pâle copie ??? Très jolie copie dirais je….
Êtes vous certaine de cela car cela m’etonnerai qu’un musée de renom expose de « pâles copies » ?????
Gérard
20 mars 2021 @ 20:05
C’est l’original.
Caroline
19 mars 2021 @ 13:16
Joli portrait !
Qui sont ses descendants de nos jours ?
Caroline
19 mars 2021 @ 14:44
Oups ! J’ ai relu qu’ elle n’ avait plus d’ enfants.
Mayg
19 mars 2021 @ 15:34
Elle a été veuve deux fois et surtout très jeune. Qu’est devenue son immense fortune ?
Danielle
19 mars 2021 @ 15:45
Un très beau portrait.
Nous sommes à nouveau confinés mais cette mesure était à prévoir vu toutes les inconscients qui ont fait la fête en fin d’année et qui se sont retrouvés collés serrés sur les bords de Seine et dans les parcs. Maintenant l’espoir est dans le vaccin.
Ciboulette
20 mars 2021 @ 16:53
Oui, Danielle , parce que ce ne sont pas ceux-là qui sont malades , mais les plus âgés et fragiles qu’ils ont contaminés .
STIERNON
19 mars 2021 @ 20:19
Non pas mûr. Antoine de Pardaillant est mort à 32 ans seulement. Il avait 16 ans de plus que son épouse.
Ce devait quand même être plus agréable qu’avec un barbon ayant dépassé la cinquantaine
Bambina
19 mars 2021 @ 20:29
Il a peint aussi les filles de Louis 15
Trianon
22 mars 2021 @ 22:10
Louis XV
Canisy
20 mars 2021 @ 09:21
Françoise Renée – et non Mathilde – de Carbonnel de Canisy, veuve du marquis d’Antin en 1741 (elle n’a alors que 16 ans). L’année suivante elle épouse le marquis de Céreste (alias comte de Forcalquier), fils d’un Maréchal de France. Leur contrat de mariage est signé à Versailles par le Roi, la Reine et une bonne partie de la famille royale.
Une seule fille naîtra de ce mariage, morte à l’âge de 3 ans.
Le comte de Forcalquier décède en 1753, elle restera alors veuve durant près de 61 ans. Dans son testament elle laisse son portait à sa sœur Madame de Kercadio et institue pour héritier son cousin germain Charles Léonor Hervé de Carbonnel, marquis de Canisy. Elle meurt à Paris en son hôtel de la rue de Lille en 1814 – et non en 1796.
Gérard
20 mars 2021 @ 17:52
Rapidement orpheline Marie Françoise Renée de Carbonnel de Canisy fut élevée par sa grand-mère paternelle Charlotte de La Paluelle, comtesse de Canisy. Celle-ci mourut quand l’enfant avait 10 ans. Ses deux frères étant morts dans l’enfance elle fut la seule héritière de sa grand-mère, dernière descendante des marquis de La Paluelle et propriétaire du château du même nom (Saint-James, Manche), près d’Avranches.
Deux jours après ses 12 ans c’est dans ce château qu’elle épousa Antoine François de Pardaillan de Gondrin marquis d’Antin qui avait 16 ans de plus qu’elle et qui était le fils de Marie Sophie Victoire de Noailles et le petit-fils de Madame de Montespan (par le fils légitime de celle-ci, Louis-Antoine duc d’Antin).
Le vice-amiral Antoine-François de Pardaillan de Gondrin d’Antin mourut en 1741.
Elle avait 16 ans, elle était très belle et cultivée. En septembre elle aurait été présentée au roi par Marie-Anne de Bourbon-Condé, Mademoiselle de Charolais, et l’année suivante le 6 mars 1742 quelques heures avant ses 17 ans elle épousa Louis-Bufile (ou Buffile) de Brancas marquis de Cereste et comte de Forcalquier. Elle fut reçue à la cour et eut le privilège du tabouret des duchesses car son mari était grand d’Espagne. C’était le 19 juillet 1742 et le duc de Luynes écrivait : « On ne peut pas être plus jolie que l’est Madame de Forcalquier ; elle est petite mais très bien faite, une beauté incarnée, un visage rond, de grands et beaux yeux et tout est rendu plus beau par l’expression du visage fermé. »
Elle eut une fille Jeanne le 23 novembre mais cela ne suffit pas à rétablir l’harmonie dans le ménage car son mari était jaloux et violent. Elle envisagea de lui faire un procès parce qu’il l’avait souffletée sans témoin, aucun avocat ne voulut plaider pour elle faute de preuves alors elle alla voir dans son cabinet son mari et selon Madame du Deffand lui
dit : « Tenez Monsieur, voilà votre soufflet ; je n’en peux rien faire » et elle le lui rendit.
Le 30 janvier 1746 Jeanne mourut âgée d’un peu plus de deux ans. Pendant quelques mois on dit que la comtesse de Forcalquier fut la maîtresse du roi mais la marquise de Pompadour mit un terme à cette possible relation. En 1753 le comte de Forcalquier mourut, elle avait 80 000 livres de rente et pas d’enfant, elle vivait rue de Grenelle- Saint-Germain dans son hôtel avec le comte Carl Fredrik Scheffer ministre du roi de Suède. Elle fréquentait les salons parisiens. On rapporte qu’un jour on lui demanda de quêter à Versailles pendant la messe et qu’elle s’approcha d’un riche financier qui lui dit « Je n’ai rien ! » Alors la comtesse lui tendit le produit de la quête en lui disant en lui répondant « Alors, prenez, Monsieur, car c’est pour les pauvres que je
quête », le financier confus retrouva alors sa monnaie.
Amie de Madame du Barry elle fut nommé en 1773 dame d’honneur de la comtesse d’Artois à l’arrivée de la princesse en France.
Après la mort de Louis XV, elle parlait au prince de Montbarrey quand le roi passa dans le salon et demanda discrètement à celui-ci qui était cette femme qu’il ne reconnaissait pas. Madame de Forcalquier comprit alors qu’il était temps pour elle de quitter la cour et se retira sur ses terres de La Paluelle.
Sous la Révolution elle fut six mois détenue aux Oiseaux et elle mourut en 1796 à 71 ans ou en 1814 comme le dit Canisy dans sa note fort intéressante.
Le portrait est intitulé Mademoiselle de Canisy, épouse de Monsieur le Marquis d’Antin, Vice-Amiral, tenant une Perruche.
On voit tout le travail de Jean-Marc Nattier et tout son art avec ces bras aux courbes inversées formant une diagonale et la guirlande de fleurs en écharpe traversant le buste de la robe de soie blanche. On aperçoit à l’arrière-plan le ciel se reflétant dans le fond de la rivière.
Néanmoins au salon de 1738 le portrait n’eut pas le succès qu’il mérite.
Il est très admiré aujourd’hui et montre la personnalité de celle que Madame de Deffand appelait La Belle Comtesse ou La Bellicima ou Minet ou Chat.
Phil de Sarthe
21 mars 2021 @ 13:06
Merci Gérard….je suis en train de découvrir les femmes du XVIII ème sous la plume des Goncourt….votre commentaire pourrait s’y insérer😉
Gerard
23 mars 2021 @ 13:51
Merci Phil.
Robespierre
21 mars 2021 @ 14:59
Le statut de veuve riche était très agréable. L’époque n’était pas pudibonde et on acceptait très bien qu’une grande dame ait un amant attitré. La du Barry avait le duc de Cossé Brissac et tout le monde approuvait cette liaison. Elle était une sorte de veuve, de la main gauche. Au siècle précédent, Madame de Sévigné resta veuve pas goût, pour profiter de sa liberté. On ne lui connait pas d’amants.
Robespierre
22 mars 2021 @ 01:00
PaR goût…
Gérard
20 mars 2021 @ 18:15
L’hôtel Forcalquier était rue de Lille.
Robespierre
22 mars 2021 @ 12:19
J’ai évoqué les mariages d’enfants nobles où l’on remettait au couvent la mariée, en attendant qu’elle ait un âge raisonnable pour consommer le mariage. Parfois cela donnait de mauvaises surprises. Armand Emmanuel du Plessis, duc de Richelieu (1766-1822) fut marié à l’âge de 15 à une enfant de 12 ans, Rosalie de Rochechouart Faudoas. Les deux jeunes époux sont séparés après la cérémonie et Rosalie retourne au couvent. Ils ne se virent pas avant plusieurs années, la Révolution étant passée par là, mais quand le duc revit sa femme, il s’évanouit. Elle était bossue,et il avait déjà un tas de bossues dans sa famille. Généreusement, l’épouse proposa une annulation pour non consommation mais le mari était un gentleman il refusa. Il vécut une vie de célibataire et on ne lui connut aucune maîtresse. Désirée Clary, reine de Suède vivant à Paris s’éprit violemment de lui vers les 1820. Il était très bel homme C’était un cas d’érotomanie. Elle le suivait partout en voiture fermée. Il faisait semblant de ne rien voir. Il mourut dans la cinquantaine d’une apoplexie, ayant été ministre sous Louis XVIII. Sous l’Empire, il fut gouverneur d’Odessa et servit donc le Tsar. Quand, à la Restauration, il fut nommé ministre, Talleyrand persifla : « Bon choix assurément, c’est l’homme de France qui connait le mieux la Crimée ». Mais c’était un homme intègre et il n’avait jamais comme émigré porté les armes contre son pays.