En septembre 1860, Miramar (ici en 1863) les accueille enfin. Maximilien a sa chambre, son bureau et sa bibliothèque qui a compté jusqu’à sept mille livres.
Charlotte a son salon, son boudoir, sa chambre et une petite salle-à-manger. Les deux grands salons qui donnent sur la terrasse leurs sont communs. Le tout est au rez-de-chaussée.
Le premier étage sera terminé plus tard. Dans le le style néogothique, c’est une demeure qui ne manque pas de charme et a surtout une position extraordinaire en promontoire sur la Mer Adriatique.
L’archiduchesse Sophie y est venue résider plusieurs fois. Elisabeth aussi ! C’est de Miramar qu’elle est partie pour Corfou, accompagnée par son beau-frère.
Elisabeth et Charlotte sur le ponton. Maximilien et François-Joseph sur la barque du yacht Victoria et Albert II prêté par la reine Victoria pour le voyage d’Élisabeth.
A son retour de l’île de Madère, Elisabeth retrouva les siens à Miramar en 1861. Charlotte et Maximilien, Maximilien et Charlotte, les deux noms sont liés pour l’éternité historique. Mais ce n’est pas de leur amour qu’il s’agit. Car lui passe son temps à voyager.
Vienne est souvent le but de ses déplacements. Il n’existe aucune preuve de ses infidélités, juste des soupçons qui font jusqu’à insinuer son homosexualité. Et elle passe son temps à s’ennuyer avec une grande distinction et beaucoup de grandeur d’âme. Un mari absent, presque indifférent, ce n’était pas le rêve de la jeune princesse quand elle accepta de devenir archiduchesse. Leurs deux noms seront liés par leur destinée tragique.
Dès 1861, le nom de l’archiduc Maximilien est mis en avant pour ceindre une couronne encore hypothétique, celle du Mexique. Le Mexique, ou du moins une partie de son aristocratie foncière, avec à sa tête José María Gutiérrez de Estrada, se cherche un souverain pour remplacer le président de la république, désigné en janvier 1861, Benito Juarez.
Ce dernier, ayant décidé de suspendre les paiements de la dette mexicaine envers la Grande-Bretagne et la France, se mit ces puissances à dos. Dès lors il fallait lui trouver un remplaçant.
José María Gutiérrez de Estrada (1800-1867)
A l’origine de la tragédie mexicaine
En 1821, à la suite de l’indépendance du pays, un empire avait été proclamé et la couronne avait été proposé à l’archiduc Charles, le frère de François Ier, qui avait refusé.
A sa place Agustín de Iturbide fut désigné et couronné sous le nom de Augustin Ier. Il resta dix mois sur le trône. En 1824, la république fut proclamée. Elle connut des années agitées, avec entre autres la guerre contre les Etats-Unis, de 1846 à 1848.
On doit à l’impératrice Eugénie ces mots extraordinaires : “ Si le Mexique n’était pas si éloigné, et mon fils un petit garçon, je le mettrais moi-même à la tête de l’armée française pour écrire avec son épée une des plus brillantes pages de l’histoire de ce siècle.” Phrase, oh combien terrible quand on connait la fin de ces “brillantes pages”..
Et c’est de ce pays anarchique, endetté, que Napoléon III et Eugénie décidèrent, sous l’impulsion et l’influence de Gutiérrez, de faire une empire catholique américain, succédant ainsi à l’empire établi par Charles-Quint.
Le comte Walewski, ministre des Affaires étrangères, écrit au prince Metternich, ambassadeur d’Autriche à Paris, le 16 septembre 1861 :
“L’impératrice s’est occupée à nouveau de l’affaire dont elle vous avait entretenu…et une solution lui paraît plus que jamais désirable. Elle entrevoit même la possibilité d’une entente sur le choix du candidat. On serait tout disposé ici à soutenir, moralement bien entendu, la candidature de l’archiduc Maximilien, si cela convenait à Vienne. Dans ce cas, on serait prêt, je crois, même à prendre l’initiative au moment opportun avec l’Angleterre, l’Espagne et autres. Ecrivez moi donc un mot pour me mettre en mesure d’éclairer l’impératrice dont l’intérêt ne se dément pas sur la suite qu’il conviendra de donner à cette affaire.”
Napoléon III et Eugénie vers 1860
Les autres responsables
Un Habsbourg pour reprendre le flambeau allumé par un Habsbourg il y a quelques siècles, bien que détenu pendant un siècle par un Bourbon, l’idée avait sa logique, mais pas forcément sa raison. Le prince Metternich était hostile à cette idée mais il se devait de la transmettre à Vienne.
En octobre 1861, le ministre des Affaires étrangères d’Autriche, le comte Johann-Bernahrd de Rechberg, vint, mandaté par François-Joseph, soumettre l’idée de Napoléon III, à Maximilien. Sophie note la présence de Maximilien à Vienne le 16 octobre.
Le 2 novembre : “ Je pars pour dîner à 6h chez l’Empereur dans la salle à manger au bout de l’appartement de Sisi, dans lequel nous nous réunîmes…Rechberg, Richard Metternich en congé de Paris…”
Le 14 novembre, Sophie dîne à nouveau avec Rechberg. On peut supposer que l’offre qui va être faite à Maximilien a été évoquée entre eux car Rechberg n’est pas un intime et un commensal habituel de l’archiduchesse Sophie. Certes, il est ministre des Affaires étrangères, mais cela ne justifie pas d’être souvent reçu et son nom est fort peu cité pas Sophie.
Charlotte et Maximilien prirent peu de temps de réflexion avant de donner leur réponse. Et dès le 22 janvier 1862, Charlotte écrivait à Eugénie : “ Votre Majesté, qui toujours favorise le bien, semblait visiblement désignée par la Providence pour initier une œuvre qu’on pourrait appeler sainte par la régénération qu’elle est destinée à opérer et surtout par le nouvel essor qu’elle doit donner à la religion chez un peuple où les discordes civiles n’ont pas encore pu éteindre la foi ardemment catholique de ses ancêtres.”
Le bon prétexte est trouvé dans l’esprit des deux femmes. Sans être cynique et sans douter de leur sincérité, on peut penser que l’esprit de gloire et de pouvoir soutenait cette “bonne” idée.
Toutefois avant d’aller plus avant dans la réalisation de ce rêve qui verrait une fois de plus le soleil ne jamais se coucher sur l’empire des Habsbourg, il convenait de prendre conseil auprès de leurs familles, le père, le roi des Belges, Léopold Ier, le frère, le duc de Brabant, la grand-mère, la reine Marie-Amélie, et probablement enfin la cousine, la reine Victoria.
Maximilien est loin d’être hostile à la proposition car à la gloire de sa maison s’ajouterait sa propre gloire. Charlotte s’emballe et son esprit traverse rapidement l’Atlantique. Elle écrit à son frère, le futur Léopold II: “ Que Max ait tous les talents nécessaires pour être à la tête d’un grand empire, il n’y a point de doute, ce serait une tâche digne de lui de ramener l’ordre et la civilisation là où Fernand Cortez apporta le premier le flambeau de la foi au nom de Charles Quint.” Elle évoque aussi “son orgueil de famille, orgueil tout légitime.”
Le duc de Brabant, futur Léopold II et la duchesse, née Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine, en 1864
Son père n’est pas hostile à l’idée, son frère Brabant non plus. Charlotte avait épousé un vice-roi, elle n’était plus qu’archiduchesse, elle serait impératrice.
De quoi satisfaire l’ascension politique des Saxe-Cobourg. Seul le comte de Flandre, Philippe, son autre frère, trouve l’idée impensable.
Du côté des Habsbourg, l’enthousiasme n’est pas de mise, l’hostilité au projet non plus. François-Joseph ne voit pas dans l’affaire une extension de la gloire de sa maison car pour lui il est hors de question de lier le sort de l’empire d’Autriche à celui du futur empire mexicain.
Il est probablement aussi dubitatif quant aux vues de la France. Napoléon III n’est pas son ami et il a toutes les raisons de se défier de lui. Mais puisque cela semble convenir à son frère, il ne mettra aucun véto et ce, d’autant moins, qu’il n’est pas fâché de le voir s’éloigner.
François-Joseph en 1865
Maximilien est un ombre sur son trône et aussi sur son couple. Une rumeur a prêté une aventure à Elisabeth avec son beau-frère. C’est probablement absurde, vu le peu d’intérêt que chacun avait au sexe.
L’archiduchesse Sophie n’est pas du tout enchantée de la tournure que prennent les projets mexicains. Comme son fils aîné, elle craint tout ce qui peut venir de la part de l’empereur des Français, qui est, malgré tout, le cousin germain de ses neveux Leuchtenberg.
Elle craint aussi la séparation car elle est mère. Elle sait que l’empire du Mexique la privera de son enfant et de la belle-fille, qu’elle apprécie, pour la vie. La reine Marie-Amélie, à quatre-vingts ans, partage cette tristesse, voire le désespoir, de voir sa petite-fille, qui a été si proche d’elle, partir pour un avenir incertain.
Mais à la fin de 1861 et au début de 1862, Français, Anglais et Espagnols entreprennent “l’aventure mexicaine” pour obtenir le paiement de la dette de ce pays et y débarquent.
En avril 1862, les Anglais et les Espagnols rembarquent, laissant à la France le soin de régler seule son problème.
Les Français perdent une bataille à Puebla, le 5 mai 1862, en gagne une autre à Orizaba, quelques temps après. En octobre 1862, ils reprennent le siège de Puebla.
En mai 1863, la ville tombe, les armées républicaines sont vaincues et Benito Juarez est en fuite. La montée sur les marches du trône mexicain est entreprise. Tous les espoirs du’n couronne impériale sont permis au couple archiduc.
Le 3 octobre 1863, José María Gutiérrez de Estrada se rend à Miramar pour offrir officiellement la couronne du Mexique à Maximilien, s’affirmant comme le porte-parole d’une assemblée de notables mexicains.
Maximilien répondit : “Il est flatteur pour notre maison que les regards de vos compatriotes se soient tournés vers la famille de Charles Quint, dès que le mot de monarchie a été prononcé. […] Je n’en reconnais pas moins, en parfait accord avec S.M. l’Empereur des Français, dont la glorieuse initiative a permis la régénération de votre belle patrie, que la monarchie ne saurait y être établie sur une base légitime et parfaitement solide que si la nation tout entière, exprimant sa volonté, vient ratifier le vœu de la capitale. C’est donc du résultat des votes de la généralité du pays que je dois faire dépendre en premier lieu, l’acceptation du trône qui m’est offert.”
Cette réponse relève du bon sens. Napoléon III lui-même n’est-il pas devenu empereur des Français à la suite d’un plébiscite ? Et Maximilien a certainement conscience que les choses ne seront pas aussi simples que les présente Gutiérrez. Son beau-père, Léopold Ier, lui conseille d’exiger des garanties financières et militaires. Sans l’appui inconditionnel de la France, il ne pourra jamais aller au Mexique.
Entrée du corps expéditionnaire français à Mexico en juin 1863
Jean Adolphe Beaucé ( Musée du château de Versailles)
Comme elle le signale dans son journal, le 23 octobre 1863, Sophie écrit à sa nièce la princesse Auguste de Bavière, à propos de Maximilien : “Ce projet ne lui convient pas du tout, mais sa soif d’action, comme il dit, l’a poussé à accepter. Il m’assure que si l’Egypte avait appartenu à l’empire, il aurait de loin préféré y être vice-roi que maître du Mexique, qui est dépendant de L.N. même s’il ne veut pas le reconnaître. C’est cela justement qui est le plus dur à avaler pour moi et la séparation de mon fils bien-aimé me fait si peur que j’ai du mal à l’exprimer. Mais peut-être que cela ne se fera pas”.
En décembre, l’impératrice Eugénie écrit à Charlotte qu’elle comptait sur eux pour la régénération du pays. Napoléon III s’engage à garantir pendant six ans la présence française et le versement de deux milliards de francs-or, somme absolument exorbitante, pour soutenir ses projets.
Des soldats, de l’argent, tout fut donc promis au couple archiduc quand il vint à Paris en mars 1864. Ils furent reçus et fêtés en futurs souverains. La plus exaltée était l’impératrice Eugénie : “Dans peu d’années, Max sera l’un des plus influents souverains du monde.” dira-t-elle à Charlotte.
C’était tirer des plans sur une comète qui ne plaisait ni aux Britanniques, ni au peuple français, ni aux voisins américains. L’ambassadeur des Etats-Unis à Paris dira à l’impératrice : “La France doit abandonner ses projets au Mexique sinon l’archiduc autrichien aura des graves ennuis.” On ne pouvait être plus clair et prévoyant.
A la même date, Ferdinand de Lesseps présentait son rapport sur la faisabilité du Canal de Suez, adopté à l’unanimité par le Corps législatif. Et le 10 mars 1864, mourait Maximilien II, roi de Bavière, le neveu de Sophie.
Le 12 mars, les archiducs quittaient prenaient congé des souverains français pour se rendre en Angleterre, où les attendait la reine Marie-Amélie.
Le 19 mars, Maximilien et Charlotte sont de retour à Vienne. Sophie voit “ sur la figure de Max, l’oppression de l’angoisse du triste prochain congé, sur celle de Charlotte l’expression de tristesse du congé pour la vie de son vieux père et de sa vieille grand-mère.
Tous deux parlèrent pendant le thé et après, d’une manière intéressante de Paris où, hélas, ils ont été.” Et le 20 mars, “La pensée que j’allais à la messe pour la dernière fois avec tous mes fils me fit pleurait et Sisi pleurait à côté de moi, en traversant les grands appartements car je lui inspirais une profonde pitié.” Sophie ne cache ni sa tristesse ni sa peine devant le départ de Maximilien et Charlotte, auquel elle est opposée depuis le début..
Petite salle-à-manger
Le 24 mars a lieu le dernier dîner de famille à 2 heures. Puis ce sont les familiers de la cour qui viennent. “La séparation de mon Max, peut-être pour la vie, je ne cessais de me presser dans ses bras en sanglotant avant de le retenir par la main. Puis congé de Charlotte qui me demanda de donner ma bénédiction…Je la bénis encore une fois au nom de sa grand-mère de Feue sa suite Mère. Max vint une dernière fois me baiser la main. Puis je vis leur voiture s’éloigner avec Louis au débarcadère de Pranzing.”
A son âge, 59 ans, avec des communications longues, six semaines pour traverser l’Atlantique, avec d’immenses responsabilités sur les épaules de son fils, elle savait que les chances de le revoir était infimes. Et elle ne le reverra pas.
Réunion de famille. Assis : Elisabeth avec ses enfants, Rodolphe et Gisèle, l’archiduchesse Sophie et son époux l’archiduc François-Charles.
Debout, François-Joseph, empereur d’Autriche, Maximilien, et son épouse Charlotte de Belgique, Louis-Victor et Charles-Louis, les frères de François-Joseph.
Pour Maximilien le déchirement affectif était accompagné d’un sentiment d’humiliation. Pour qu’il puisse recevoir la couronne du Mexique, François-Joseph exige qu’il renonce à tous ses droits à la couronne autrichienne et à l’héritage matériel auquel il avait droit.
François-Joseph et Maximilien
Il ne pourrait en aucun cas, si besoin était, demander le secours financier ou militaire de l’Autriche. Pour devenir empereur, il doit cesser d’être archiduc, alors qu’il est deuxième dans la succession au trône des Habsbourg.
La tentation de refuser la couronne est grande et Charlotte en informe Eugénie qui en est furieuse : “ Je ne vous parle pas du scandale épouvantable qu’il y aurait pour la Maison d’Autriche, mais vis-à-vis de nous, vous concevez qu’il n’y a pas d’excuse…le fait est que vous avez eu le temps de tout peser, et bien peser, et c’est au moment où l’emprunt est fait, les stipulations signées, que vous venez avec une affaire de famille sans conséquence…” écrit-elle à Richard de Metternich, l’ambassadeur d’Autriche, afin qu’il en informe son empereur.
Richard, prince de Metternich, Ambassadeur d’Autriche à Paris
Malgré le chagrin de la séparation, la tentation du Mexique fût trop forte pour Charlotte. Il y avait, bien sûr la volonté de devenir souveraine et avoir tous les moyens pour faire le salut de ces “pauvres Mexicains”.
Charlotte vers 1860
Charlotte toujours en 1860
Il y avait aussi l’ennui de la vie à Miramar.
Miramar aujourd’hui
Léopold Ier le souligne : “…elle est très désireuse d’être activement utile; sa position ne se prêtait pas beaucoup à cela et la vie de Miramar, toute seule avec sa dame, la princesse Auersperg, était plutôt ennuyeuse qu’autre chose. Max étant le second dans l’empire avait les inconvénients de cette position, sans même les ressources pécuniaires qui pouvaient rendre cette position meilleure.”
La dernière phrase a de quoi surprendre quand on se rappelle les conditions financières établies lors du mariage.
Le salon de Charlotte à Miramar
La Bibliothèque de Maximilien
La suite de Charlotte et Maximilien à Miramar en mars 1864
Le 1er avril 1864, Maximilien et Charlotte furent mis en demeure, par Napoléon III, de respecter ses engagements. Le 9 avril Maximilien, probablement sous l’influence de sa femme, signa l’acte de renonciation à tout droit sur l’empire d’Autriche et l’héritage Habsbourg.
Acceptation de la couronne mexicaine
L’entretien entre les frères fut houleux, voire violent. Mais le 10 avril Maximilien est proclamé empereur du Mexique, trompé par une délégation qui lui avait montré un document attestant de l’adhésion de la population.
Le soir, il ne parût pas aux fêtes donnés à l’occasion. Elles furent présidées par Charlotte seule. Le 14 avril, ils embarquaient à Miramar à bord d’une frégate autrichienne, “Novarra”.
La Novarra
Ils débarquèrent à Vera-Cruz le 28 mai 1864. Tout au long du voyage, il semble que les préoccupation d’étiquette de la future cour impériale aient plus occupé leur esprit que la situation politique.
Maximilien fut fusillé à Queretaro le 19 juin 1867, François-Joseph et Elisabeth ayant été couronnés roi et reine de Hongrie le 8 juin 1867.
Charlotte perdit la raison et mourut en Belgique le 19 janvier 1927, ayant survécu sept ans à celle à qui elle devait son malheur, Eugénie, impératrice des Français. A leur mort, il n’y avait plus d’empire en Europe. Charlotte et Maximilien furent les victimes de leur passion pour le pouvoir et la gloire, de leurs illusions et de leurs faux-amis. (Merci à Patrick Germain)
Les armes de la nouvelle impératrice du Mexique
Les armes du nouvel empereur du Mexique
Régine ⋅ Actualité 2022, Autriche, Belgique, Portraits 59 Comments
Benoite
9 mars 2022 @ 05:27
Une vie de roman Impérial vraiment pas rose du tout.. récit fidèle au style de l’auteur recherchant avec beaucoup de soins, la vérité, les documents et photos. On ne peut qu’être sous le charme de l’écriture, la justesse des mots. Un très beau récit, avec une fin funeste pour les principaux acteurs de l’Aventure du Mexique. merci Patrick Germain de déposer chez Noblesse et Royautés des articles de qualité.
Bambou
9 mars 2022 @ 06:33
Merci encore pour cet article formidable.
Quelle tristesse que toutes ces personnes courant après les honneurs en tous genre….!
Miramar, quelle belle demeure.
François-Joseph était vraiment pas terrible physiquement, comme ses frères d’ailleurs..
Charlotte (de Brie)
9 mars 2022 @ 13:31
Oh tout de même sur le portrait proposé ici, ce n’était tout de même pas un laideron !
Elisa2
9 mars 2022 @ 19:25
avec l’autorisation de Régine un article écrit en italien qui raconte les « légendes » entourant le château de Miramare et mettant en scène Maximilien et Charlotte.
http://www.tuttotrieste.net/miramar/#:~:text=La%20prima%20grande%20leggenda%20che,di%20piante%20importate%20da%20ogni
DEB
9 mars 2022 @ 06:37
Ici encore un plaisir de lecture et cette photo de Léopold II jeune, que je n’avais jamais vue.
Opaline
9 mars 2022 @ 07:52
J’ai en tête le mari de Charlotte dans son cerceuil. Une horreur…
Erato deux
9 mars 2022 @ 07:55
On a beau connaître l’ histoire, elle reste passionnante à chacque nouvelle écriture. Et celle-ci est profondément humaine. Merci beaucoup.
Robespierre
9 mars 2022 @ 08:53
Un misogyne soulignerait l’influence néfaste des femmes en politique. Les rêves de gloire de Charlotte confirme la phrase de madame de Staël « la gloire est le deuil éclatant du bonheur ». Ou alors, l’ambition est le pis aller d’une vie conjugale décevante. Le rôle et les pressions d’Eugénie sont révoltants. Je crois qu’elle eut une mauvaise influence sur son mari au moment de la guerre avec la Prusse. Son orgueil en fut la cause.
Les photos sont hyper intéressantes. On voit tout ce petit monde poser, tragiques, pour la postérité.
Patrick Germain expose et détaille très bien la genèse du drame qui finira à Queretaro. Je pense à la photo, terrible, du cadavre de Maximilien.
Finalement, il valait mieux que ce couple maudit n’ait pas eu d’enfants.
La folie de Charlotte pourrait à elle seule faire l’objet d’un livre. Et si quelqu’un versé en médecine peut nous éclairer à ce sujet, je serais intéressé. Nous avons peu d’exemple de souverain(e)s devenu(e)s fous/folles.
Beque
9 mars 2022 @ 11:06
Attention, âmes sensibles s’abstenir ! A propos du cadavre de Maximilien, son biographe le diplomate Fernando del Paso raconte dans « Des nouvelles de l’Empire » (Fayard) : « pour une raison quelconque l’embaumement n’a pas fonctionné et quand le corps a été transféré à la capitale pour être déposé dans la chapelle de San Andrès, des signes de décomposition sont apparus. Le gouvernement de la République a ordonné un nouvel embaumement (…) Il était nécessaire de drainer des liquides. On a baigné son corps dans une solution d’arsenic… On lui a attaché les bras le long du corps et on l’a pendu par les pieds à la chaîne d’une lampe qui descendait du centre même de la coupole de la chapelle (…) Ce corps est resté sept jours, pendu la tête en bas (…) Le nouveau cercueil a remplacé le premier. Les Carmélites ont fourni, pour soutenir la tête de l’Empereur, un coussin de velours noir avec un liseré et des glands dorés, et une groupe de dames pieuses un manteau, également de velours noir, avec des broderies de fil d’or ».
Je ne sais pas si cela correspond à la photo dont vous parlez ?
Stéphane G.
9 mars 2022 @ 13:14
je crois que le « gore » de la chose est que la photo du cadavre le présente avec les yeux ouverts qui avaient été pris sur une statue pour remplacer les vrais donc noirs et plus grands que des vrais, la photo est impressionnante et vous glace. Je dois aussi dire qu’en ayant lu une biographie de Charlotte où ses délires post folie sont divulgués dans ses écrits on se rend compte que le problème du couple était d’ordre personnel. Je me demande si il l’a jamais touchée. Les précédents biographes genre André Castelot « Maximilien et Charlotte la tragédie de l’ambition » ne touchaient pas à ce genre de sujet, à mon avis le coeur du problème.
Beque
10 mars 2022 @ 13:36
Stéphane, J’ai trouvé sur internet la fameuse photo que je ne connaissais pas. Les yeux (qu’il avait bleus) ont été remplacés par les yeux noirs de la statue de Sainte Ursule. Le corps de l’empereur Maximilien a subi un véritable martyre post-mortem. J’ai relaté un dixième seulement du récit de Fernando del Paso. Celui-ci était consul du Mexique à Paris et je l’avais rencontré en revenant de Queretaro.
Charlotte (de Brie)
9 mars 2022 @ 13:39
Oui vous avez raison de préciser « âmes sensibles s’abstenir » …
C’est étrange et je ne parle pas de vous qui ne faites relater, comme on a aimé, voire comme on aime encore, décrire avec force détails, les supplices, les exécutions, les embaumements, les conservations…
Beque
10 mars 2022 @ 16:50
Charlotte, je ne vous parle pas de la mort, en 1443, de Ferdinand, frère d’Henri le Navigateur après quinze mois de détention à Fès…
Cosmo
9 mars 2022 @ 17:55
Je ne sais pas si on peut parler d’orgueil à propos de l’impératrice Eugénie car rien dans sa vie privée ne révèle une attitude orgueilleuse. Des certitudes sur la manière d’exercer le pouvoir et sur la nécessaire influence de l’église, oui. Des erreurs de jugement encore plus, sur le Mexique, sur la guerre avec la Prusse, sur l’empire libéral qu’elle combattait.
La dignité et le courage qu’elle montra dans l’adversité font d’elle, malgré toutes ses erreurs, un grand personnage de l’histoire de France. Un peu comme Marie-Antoinette qu’elle admirait tant.
Elisab
9 mars 2022 @ 20:19
La folie …. Vaste dénomination pour différents troubles aujourd’hui mieux connus et répertoriés.
Difficile de dire, tant d’années plus tard et avec si peu d’informations précises quel diagnostic pourrait convenir aux troubles de cette brève « impératrice »
Post traumatiques ? Certains aspects semblent indiquer une prédisposition ( deuil maternel précoce, repli, mariage …. Pour le moins décevant, si non platonique…
Trouver sa place dans le contexte de cette vie très pré définie avait en soi tous les ingrédients pour devenir zinzin
Pastelin
9 mars 2022 @ 08:56
Napoléon III avait donné des gages à Maximilien qu’il ne tiendra pas, le laissant sombrer dans ce que fut cette utopie mexicaine.
De mémoire, je crois que les neveux d’Agustín de Iturbide avaient été adopté par Maximilien , faisant d’eux de facto les héritiers de la « couronne » mexicaine. Je ne me souviens plus de leur sort.
Merci beaucoup pour les extraits des lettres…
Claudia
9 mars 2022 @ 09:14
Merci pour ce reportage complet et bien illustré. Quelle triste fin pour ce couple….
Le Guyader
9 mars 2022 @ 09:26
Merci pour ce superbe moment d’histoire
Gatienne
9 mars 2022 @ 10:26
Je tiens à vous remercier, Patrick, pour cette belle introduction à un futur séjour estival à Trieste (et la Slovénie) un projet que j’ai depuis quelque temps. Votre article, passionnant et richement illustré me permet d’en savoir plus et de me réjouir d’aller sur les pas de ce couple que je connaissais mal.
Cosmo
9 mars 2022 @ 18:00
Gatienne,
La Slovénie ets un beau pays et sa capitale, Ljubljana, a beaucoup de charme. Quant à Trieste, on y sent si fort l’empire et sa gloire perdue. Là aussi un charme énorme…et une gastronomie de première qualité.
Miramar vous étonnera par son atmosphère, alors qu’en réalité peu de membres de la famille impériale y vécurent. Le souvenir de Charlotte et Maximilien est prenant.
Faites un beau voyage surtout en évitant les périodes estivales. L’hiver, c’est parfait !
Cosmo
Elsi
9 mars 2022 @ 11:10
Napoleon cherchait un pigeon et en trouva deux … quelle drame atroce pour l’archiduchesse Sophie qui devait revoir son fils … en cercueil….
Cosmo
9 mars 2022 @ 18:04
Elle ne le vit pas car François-Joseph, pour la protéger, ne le lui permit pas.
Elsi
10 mars 2022 @ 19:41
Ah bon ….il avait eu le bon reflexe … au moins cela aura ete epargne a l´archiduchesse…
Jean Pierre
9 mars 2022 @ 11:31
Au fur et à mesure que l’action progresse, les propres défauts des personnages les propulsent vers leur chute. Vae Victis !
Marie-Saintonge
9 mars 2022 @ 11:32
Merci à Patrick Germain et de cette superbe iconographie, Eugénie porte en effet une lourde responsabilité à ce drame.
Il parait que cette pauvre Charlotte devenue « folle » se plaignait qu’on lui avait retiré un enfant ! d’où le mystère Weygand.
Ciboulette
9 mars 2022 @ 20:16
Merci , Patrick Germain , pour cette histoire tragique telle que vous nous la relatez . Aujourd’hui , nous parlerions de manipulation et de miroir aux alouettes .
J’ai toujours éprouvé un sentiment de gêne et de recul devant cette triste histoire : la mort de Maximilien , la folie de Charlotte , et ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre .
Il y a quelque temps , Stéphane Bern nous avait fait découvrir le château de Miramar et son histoire .
Léa 33
9 mars 2022 @ 12:43
Bonjour
Où mène l’ambition pour un titre et un trône, dans ce cas c’est une triste fin. Napoléon III n’a pas tenu ses promesses, Eugénie a été son mauvais génie plus d’une fois. Qui pouvait réellement croire à la pérennité de cet empire au Mexique ? Les Mexicains ne devaient pas vraiment espérer un empereur venu d’Autriche, le peuple a été trompé et il l’a fait payer très cher à Maximilien.
Charlotte, veuve à 27 ans et déclarée folle a vécu jusqu’à un âge avancé de 85 ou 86 ans. La chute a été vertigineuse et dramatique. Triste destin de ce couple qui reste dans l’Histoire par ce drame.
Aldona
9 mars 2022 @ 13:52
Récit palpitant jusqu’à son dénouement tragique, je connaissais pas le fond de l’histoire, et là tout est clair et compréhensible, merci encore à vous Patrick Germain
Mayg
9 mars 2022 @ 14:26
Merci pour ce reportage très intéressant, que j’ai pris plaisir à lire.
A la lecture de cet article en 2 parties, plusieurs questions me viennent à l’esprit.
Pourquoi le couple n’a t-il pas eu d’enfant ? Problème d’infertilité ou le mariage ne fut pas consommé ?
Et que s’est il passé entre l’arrivée au Mexique en 1864 et la mort de Maximilien en 1867 ?
Et enfin, Français-Joseph n’était il pas un peu jaloux de son frère Maximilien,au point de l’obligé a renoncer au trône impérial d’Autriche et à son héritage ?
Cosmo
10 mars 2022 @ 18:47
Il est toujours difficile de savoir pourquoi un couple n’a pas eu d’enfants. Je pense que le mariage a été consommé. Ils étaient peut-être stériles de nature. Et on dit également que Maximilien aurait été atteint d’une maladie vénérienne qu’il aurait transmise à sa femme, comme le fera plus tard l’archiduc Rodolphe à Stéphanie, la rendant ainsi stérile.
Je n’ai pas évoqué cette partie de leur histoire au Mexique, extrêmement compliquée et confuse. Dison qu’ils ont essayé d’être des souverains avec tout l’apparat nécessaire mais qu’ils été rapidement rattrapés par la situation politique et militaire.
Il est possible que François-Joseph ait été jaloux de son frère mais ce ne fut pas la raison de la renonciation. L’empereur d’Autriche ne voulait en aucun cas s’engager à défendre l’empereur du Mexique. Si Maximilien était resté membre de sa maison, François-Joseph aurait eu à le défendre. Or il avait bien d’autres soucis dans l’empire, notamment avec la Hongrie.
Beque
11 mars 2022 @ 13:01
Mayg, voici ce qui s’est passé entre 1864 et 1867. Quoiqu’il en soit, il faut souligner le courage de l’empereur Maximilien.
L' »intervention française », ruineuse entreprise, draine les meilleurs cadres de l’armée française et le principal de son matériel pour un résultat quasiment nul d’autant plus que les Mexicains reçoivent des Américains de substantielles fournitures d’armes, surplus de la guerre de Sécession.
Napoléon III décide de retirer ses troupes du Mexique et délègue à Maximilien son aide de camp, le genéral Castelnau, pour lui conseiller d’abdiquer. Maximilien tergiverse. Il espère que Charlotte, partie pour la France, parviendra à convaincre Napoléon III de l’aider encore. A Saint cloud l’entrevue est pathétique. L’empereur refuse : « pas un homme, pas un écu de plus ». Désespérée, Charlotte va en perdre la raison. En apprenant ces nouvelles, la volonté de Maximilien se cristallise. Il tiendra seul avec ses maigres troupes. Car cette fois, en juillet 1867, pressé par le gouvernement de Washington, Napoléon III décide le rappel de l’armée. Bazaine s’embarque le 23 mars, laissant à leur inéluctable sort Maximilien et ses maigres partisans, parmi lesquels Miramon et le général Mejia. Maximilien et ses ultimes compagnons d’armes se portent à la rencontre des juaristes et commettent l’erreur de se laisser enfermer dans Queretato. Après leur reddition, Juarez réunit le 13 juin une cour martiale. Le 19 juin, la sentence suprême est prononcée. L’empereur déchu intercède auprès de Juarez pour sauver Miramon et Mejia. En vain. Il est fusillé avec eux et meurt en murmurant « Vive le Mexique ! » et « pauvre Charlotte ! »
Beque
11 mars 2022 @ 13:06
Pendant deux ans, 35 000 Français et 20 000 Mexicains avaient fait face aux opérations de guérilla menées dans tout le pays par les troupes de Juárez.
Mayg
11 mars 2022 @ 17:00
Merci à Cosmo et à Beque pour ces précisions.
ghislaine
9 mars 2022 @ 15:46
Patrick Germain – je ne manquerai pas de vous lire – J’ai hâte de connaître la suite .
Mais je suis de festivités aujourd’hui .
Pacific
9 mars 2022 @ 16:05
Merci beaucoup pour votre récit illustré très intéressant.
Puisque vous évoquez Metternich : dans le tableau de Dubufe représentant le Congrès de Paris en 1856, figure l’ambassadeur d’Autriche, Alexandre de Hübner, est-ce le fils du Prince de Metternich ?
Cosmo
10 mars 2022 @ 12:56
Non, Alexandre de Hübner n’est pas le fils du prince de Metternich, qui se prénommait Richard et avait épousé Pauline Sandor, sa nièce, la « jolie laide ».
Pacific
11 mars 2022 @ 18:48
Merci pour votre réponse.
Alors A von Hübner serait le fils de Klemens de Metternich (1773-1859) ?
J’ai hâte de lire votre prochain récit !
Cosmo
13 mars 2022 @ 23:49
Alexandre de Hübner était un proche collaborateur du chancelier, Prince Metternich, et non son fils. Il n’y avait aucun rapport de famille entre eux. Et vu leurs origines sociales différentes, il ne pouvait pas y en avoir.
Pacific
20 mars 2022 @ 20:19
Je vous remercie pour votre réponse.
Charlotte 78
9 mars 2022 @ 17:48
Merci à vous de ce récit passionnant mais si triste.Je garde un souvenir épouvanté d’une photo du corps de Maximilien dans son cercueil.
Hors sujet : j’ai mis un commentaire à votre attention sur la page de Michael de Kent.
beji
9 mars 2022 @ 19:03
Charlotte était ambitieuse mais le rôle que l’impératrice Eugénie a tenu dans cette
affaire n’est pas glorieux;cela d’autant plus que politiquement elle n’était rien.
LPJ
9 mars 2022 @ 19:09
Petite anecdote : cet article mentionne le rôle tenu par Napoléon III et l’impératrice Eugénie dans cette aventure mexicaine si tragique.
Par un clin d’oeil de l’histoire, une fraction de l’héritage de l’impératrice Charlotte est passée chez les Napoléon puisqu’une de ses héritières fut la Princesse Clémentine de Belgique, devenue par mariage Princesse Napoléon. Et la Princesse Alix Napoléon est souvent apparue avec le collier composé de trois rangs de perles ayant appartenu à l’impératrice Charlotte.
Cosmo
10 mars 2022 @ 12:50
Collier que j’ai eu le plaisir de toucher.
LPJ
10 mars 2022 @ 18:31
Sans aucun doute une belle expérience Cosmo.
Il faut espérer que la famille impériale puisse le conserver pour la jeune génération.
Mais vu son origine, la tentation peut être grande de le mettre aux enchères dans le cadre de la succession familiale qui ne manquera pas de s’ouvrir au décès de la Princesse Alix.
Cosmo
11 mars 2022 @ 11:02
Je ne pense pas car la famille impériale a toujours montré beaucoup de retenue. Ce collier ira sans doute à la nouvelle princesse Napoléon. Et ce ne serait que juste.
LPJ
11 mars 2022 @ 16:18
En effet ce ne serait que juste que l’actuelle Princesse Napoléon puisse se parer de ce bijou historique. Elle descend en effet du frère de l’empereur Maximilien.
Mais comme vous le savez Cosmo, les règles de succession en France sont telles qu’un partage des biens est inévitable. Dans le cas qui nous occupe comme il y a quatre enfants, la quotité disponible dont le légataire peut librement disposer est de 25 %. Et la propriété familiale de Prangins en Suisse représente déjà un montant important mais non productif de revenus. Pour mémoire la propriété voisine, moins importante ce serait vendue plus de 20 millions d’euros il y a quatre ou cinq ans. Alors on imagine la valeur d’un manoir de 1870 sur une parcelle de 30 hectares entre le lac Léman et le golf ! Les Princes d’Arabie et autres milliardaires vont lorgner dessus.
Mais il est certain que la famille impériale a toujours été très discrète quant à son patrimoine. Le fils ainé, dans son dernier ouvrage subodore qu’il ne reste que peu ! Mais vu les relations avec sa mère, il ne doit pas être dans le secret de son compte en banque !
Comme je l’ai déjà évoqué lors d’un précédent commentaire, le sort futur de Prangins sera un bon indicateur quant à l’état de fortune de la famille impériale
Cosmo
14 mars 2022 @ 00:00
Je viens de vous faire une réponse qui s’est placée en fin de commentaires.
Pacific
9 mars 2022 @ 19:52
Merci beaucoup pour votre récit illustré très intéressant.
Puisque vous évoquez Metternich : dans le tableau du Congrès de Paris de 1856, de Dubufe, figure l’ambassadeur d’Autriche Alexander von Hübner, est-ce le fils de Metternich ?
l'Alsacienne
9 mars 2022 @ 20:20
Merci pour ce récit très intéressant et documenté.
Une fin tragique pour ce couple.
Caroline
9 mars 2022 @ 23:33
Patrick Germain,
Extrêmement intéressant ! 👍
Ayant visité deux fois le château de Miramar tout près de la ville de Trieste, j’avais beaucoup de plaisir à lire votre article très bien documenté.👏
Pistounette
9 mars 2022 @ 23:52
Tout aussi passionnant que le premier volet.
Je connaissais assez superficiellement l’histoire du couple, et votre lecture a été vraiment instructive.
Merci Patrick
Pascal 🍄
10 mars 2022 @ 07:16
L’aigle de Tenochtitlan n’a pas fait bon ménage avec l’aigle bicéphale…
Magnifique article !
Merci.
Ciboulette
10 mars 2022 @ 19:33
Cela ne se pouvait , Pascal ! Deux aigles ensemble , jamais !
JAusten
10 mars 2022 @ 11:29
Ce château de Miramar a vraiment de l’allure contrairement à l’oiseau sur les armes du nouvel empereur du Mexique qui semble avoir attrapé la pelade et ça aurait dû être un signe à prendre en compte par Maximilien.
ghislaine
10 mars 2022 @ 13:43
Très bel article , récit clair d’une histoire compliquée . Un vrai régal et le regret de n’avoir pas accordé à Trieste plus de temps .
Merci à vous Patrick Germain
Beque
10 mars 2022 @ 16:43
Ghislaine, les touristes français ne connaissent pas beaucoup Trieste qui, comme le dit Cosmo, a beaucoup de charme (un petit côté vénitien) et offre une excellente gastronomie. En plus de Miramare, il y a beaucoup de souvenirs historiques et littéraires dans la ville. Paul Morand est enterré dans le magnifique tombeau en marbre de Carrare de sa belle-famille (dans le cimetière grec oriental). On peut suivre l’« itinéraire James Joyce » qui écrivit « Gens de Dublin » à Trieste. Mesdames de France, filles de Louis XV (Louise et Victoire) ont été, provisoirement, enterrées dans la cathédrale San Giusto (plaque écrite en français sur le sol). « Le sentier Rilke » était emprunté par le poète pour aller chez la princesse de Tour et Taxi au château de Duino où il écrivit « Les Elégies de Duino ». Jérôme Bonaparte a vécu à la Villa « Necker » où sont nés ses enfants Jérôme et Mathilde, tandis qu’Elisa louait la villa « Caprara ». Le cercueil de Fouché s’est envolé à cause du « bora », le vent violent qui souffle dans l’Adriatique. Stendhal a été consul de France à Trieste et c’est de ce port que Chateaubriand s’est embarqué pour son voyage en Orient. J’oublie peut-être quelques personnalités des temps passé et présent ?
ghislaine
11 mars 2022 @ 14:52
Merci Beque pour toutes ces précisions historiques qui ajoutent à ma culpabilité – Je revenais d’un voyage en des temps difficiles qui nous avaient menés jusqu’aux frontières de l’ Albanie où nous avions été mis en joue par des gardes gouvernementaux albanais ayant franchi pour eux une ligne imaginaire dans une no man’s land au confins du Montenegro .Puis après pris dans un feu de forêt en remontant , nous avons failli y périr – Bref ce n’était pas simple et Trieste a payé le prix des difficultés rencontrées dans ce périple . Maintenant, en plus avec ce que vous écrivez, je le regrette car je ne pense pas pouvoir y retourner un jour .
Cosmo
13 mars 2022 @ 23:59
LPJ,
Il est toujours possible aux cadets de renoncer afin que l’aîné hérite de tout. C’est ce que fait une famille amie qui appartient à la plus haute aristocratie. Mais c’est rare…
Et je vois mal le Prince Charles Napoléon renoncer., et ce d’autant qu’il a un enfant de son second mariage et une fille adoptive.
Il est à souhaiter que la fortune soit dans un trust ou un anstalt. Le prince Napoléon n’en a pas besoin pour sa vie personnelle car il s’assume pleinement sans avoir besoin de la fortune familiale. Mais je considère qu’il serait bon que la patrimoine reste unique et qu’il lui soit dévolu, du moins en jouissance, pour permettre de faire perdurer le souvenir impérial.
Amicalement
Cosmo
LPJ
14 mars 2022 @ 09:46
Merci Cosmo de cette opinion que je partage.
Malheureusement, il faut beaucoup d’abnégation pour refuser un héritage; D’autant qu’en l’état, les trois résidences de la Princesse Alix représentent un patrimoine important mais qu’il sera difficile de partager.
Le trust aurait été une bonne solution, ou encore un système à l’allemande. Mais le droit français l’interdit. L’impératrice Eugénie avait souhaité faire de ses biens anglais un majorat pour les chefs successifs de la famille impérial. La loi ne lui avait pas permis.