Parution en anglais des mémoires du prince Andreas de Saxe-Cobourg et Gotha, chef de la maison princière. Le prince Andreas est né à Casel en 1943. Il est le fils du prince Friedrich Josias (1918-1998) et de la comtesse Viktoria Luise de Solms-Baruth. Le couple divorça en 1946. Le prince Andreas a épousé à Hambourg en 1971 Carin Dabelstein. De cette union sont né : Stephanie (1972), Hubertus (1975) marié avec Kelly Rondestvedt et père de la princesse Katharine et du prince Philipp, et Alexander (1977).
Leonor
3 novembre 2015 @ 10:06
Et qu’a-t-il fait d’intéressant, de spécial, ce prince-là ? A part le fait assez extra – ordinaire d’être né pendant la guerre et d’y avoir survécu ?
Jean Pierre
3 novembre 2015 @ 13:33
Justement, nos amis de Coburg ont eu une vie fort intéressante entre 1933 et 1945.
Et même avant, puisqu’on se souvient du mariage de la tante d’Andreas, Sybille, la mère de Carl Gustav, en 1932 déjà les croix gammée annonçaient le printemps avant l’heure.
Jakob van Rijsel
3 novembre 2015 @ 13:42
Eh bien Léonor, il vous suffit de lire le livre pour le savoir…en espérant que cela en vaille le coût.
JvR
Leonor
3 novembre 2015 @ 22:38
Oui, bon, d’accord, celle-là, je pouvais la trouver toute seule. Y’a Wkpd aussi.
Mais j’aime bien que les uns et les autres expriment le savoir et les idées qu’ils peuvent avoir. C’est ça qui est intéressant.
Sarita
3 novembre 2015 @ 15:29
Je me pose la même question, mais quoi qu’il ait fait.. he did it his way ;-)
COLETTE C.
3 novembre 2015 @ 11:26
Dommage que ce soit écrit en anglais, car j’adore les familles princières allemandes;
framboiz07
3 novembre 2015 @ 16:04
Il présente son livre samedi, lors des conférences Eurohistory , voir le programme & l’article de Régine. Sans doute a-t-il rencontré des gens intéressants , que nous ne rencontrerons jamais ,récupéré un château , en ex-RDA …J’adore les biographies , mais certaines sont plus vides que d’autres .En le voyant dans sa Porsche (?) , cheveux à l’air ,plus le titre à la Franck Sinatra , c’est sur ,que ça fait léger …Il me rappelle une des premières photos du prince Carl Gustav, alors ‘ Prince play-boy ‘ avec une inconnue aux longs cheveux , arrêtés à une station service .L’inconnue , c’était Sylvia . Et là , il y a un beau livre à écrire …
Je reste étonnée de voir les Princes écrire leur vie , car le secret fait partie de l’attrait qu’ils ont sur nous .Si le livre est de piètre qualité ,le mythe va tomber. Evidemment , il n’est pas exclu que le Prince compte sur cela , pour retrouver une vie mondaine ou de quoi réparer un château .Mais tout le monde n’est pas Mr de Chateaubriand …
Lady Chatturlante
3 novembre 2015 @ 17:07
Comme un air de Paul Anka…
Guyard
3 novembre 2015 @ 18:42
Brillante ascendance du prince avec des photos : http://geneanjou.blog.lemonde.fr/2015/11/01/i-did-it-my-way-memoirs-of-hh-prince-andreas-of-saxe-coburg-gotha/
Gérard
3 novembre 2015 @ 18:51
Le prince a eu une vie un peu chaotique puisque ses parents ont divorcé et que sa mère, la comtesse Victoria-Louise de Solms-Baruth, s’est remariée avec un Américain de l’armée d’occupation en Allemagne à Berchtesgaden, et en Autriche à Salzbourg, le capitaine Richard Carlyle Babon Whitten (né à Indianapolis, Indiana, le 9 mai 1910, décédé à Covington, Louisiane, le 25 octobre 2001), puis ils sont allés vivre à La Nouvelle-Orléans en 1949 où il a été scolarisé. Il a une demi-sœur Victoria Astrid Solms Whitten, née à Salzbourg le 23 août 1948.
Dans les années 60 il a étudié à la Louisiana State University à Bâton-Rouge les techniques de l’entreprise et il a été l’un des membres fondateurs d’une fraternité.
À partir de ses 16 ans il faisait des voyages réguliers vers l’Allemagne.
En 1965 il s’est installé à Cobourg pour perfectionner sa connaissance de l’allemand dans une école et pour faire son service militaire en Allemagne dans le bataillon de reconnaissance blindé 6 stationné à Eutin, Schleswig-Holstein, entre 1966 et 1968.
Puis il a étudié la sylviculture et a travaillé chez un marchand de bois à Hambourg et c’est à cette époque qu’il a rencontré sa femme, fille du propriétaire de l’usine, qu’il a épousée avec le consentement de son père en sorte que le mariage ne fut pas considéré comme morganatique.
Il a travaillé chez Mueller & Sohn à Hambourg puis chez Mitsui & Company à Hambourg où il a occupé des fonctions importantes.
Ils vécurent à Hambourg mais après la naissance d’Hubertus il décida de s’établir à Cobourg alors que sa grand-mère la duchesse Victoria Adelheid de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg était morte en 1970 et que son père demeurait essentiellement en Autriche au château de Grein.
Le prince et son épouse se sont attelés à la restauration du château de Cobourg et ils se sont habitués à vivre dans une petite ville. Ils ont également renoué des liens avec les autres familles royales européennes ce qui ne fut pas toujours simple car les liens étaient volontairement coupés depuis le grand-père du prince qui avait pris le parti d’Hitler et l’éloignement de son père en Californie avant qu’il ne revienne en Autriche n’avait rien arrangé.
Il a été membre du conseil municipal de Cobourg et il s’est donc occupé de la gestion des forêts familiales dont il a racheté certaines tandis que d’autres lui étaient restituées et des deux châteaux de la famille, Callenberg à Cobourg et Greinburg à Grein, Haute-Autriche, et des accords ont été passés avec le land de Thuringe. Il succéda à son père et de maison ducale en 1998. Il a la double nationalité allemande et britannique.
Il s’est beaucoup investi également dans l’action culturelle et artistique dans l’ancien duché et dans le Rotary club. Depuis l’adolescence il est également passionné de chasse et de voitures de course qu’il collectionne et ces passions sont également celles de son deuxième fils.
Aujourd’hui le prince a laissé la conduite des activités de la Fondation familiale entre les mains de son fils aîné Hubertus et voyage beaucoup tout en consacrant du temps à son épouse qui est atteinte d’une sclérose en plaques.
L’ouvrage est coécrit par le prince et par le grand spécialiste des familles royales aux XIXe et XXe siècles qu’est Arturo E. Beeche.
Gérard
3 novembre 2015 @ 19:55
On distingue sur la couverture du livre les trois armoiries utilisées par la famille : les grandes armes du duché, les petites armes du duché qui sont les armes de Saxe, et les armes familiales ainsi nommées parce qu’elles ont pour origine celles que la reine Victoria a données à son quatrième et plus jeune fils le prince Léopold, duc d’Albany, dont le fils Charles Édouard devait devenir duc de Saxe-Cobourg et Gotha à la mort de son oncle Alfred Ier, duc d’Édimbourg, avec le lambel qui était propre à Léopold sur les armes du Royaume-Uni, soit un lambel de trois pendant d’or, celui du milieu portant une croix de gueules (rouge) de saint Édouard et les deux autres un cœur également rouge. Cet écu personnel est posé sur les petites armes de Saxe. Ce sont ces armoiries familiales qui ont été portées par les chefs successifs de la maison ducale et qui sont encore actuellement en usage.
On reconnaît également sur la couverture le château de Callenberg.
Leonor
3 novembre 2015 @ 22:39
Eh bien, voilà. Merci, Gérard.
Caroline
3 novembre 2015 @ 23:49
Gérard,
Bravo pour votre recherche détaillée sur ce prince! Il a le bonheur d’avoir un héritier ‘tardif’ par son fils Hubertus,le futur chef de la maison princière de Saxe-Cobourg et Gotha!
framboiz07
4 novembre 2015 @ 00:27
Merci ,Gérard , Vous en savez plus sur les accords avec la Thüringe , car je pense que leur château – mais il y en a plusieurs – est devenu un musée ?Lequel musée à été cambriolé- des Holbein ,Hals , Van Dick & Brueghel en 1979 , par chance je l’avais visité en 1974 …A l’époque , le nom des Princes était totalement oublié , mais récemment , j’ai vu un mariage princier à Gotha , sur N&R , je pense .
Un ancêtre du Prince a été destitué de ses fonctions après 1918 & il a abdiqué, lors de la Révolution de Novembre.
Gérard , après ce que Vous avez écrit sur ce prince , j’ai envie de lire son livre …
COLETTE C.
4 novembre 2015 @ 11:22
Merci à GUYARD et à GERARD
Gérard
4 novembre 2015 @ 18:55
Merci à vous Leonor, Caroline, Framboiz, Colette et Guyard.
Le 9 novembre 1918 le Conseil des travailleurs et des soldats de Gotha décida de déposer le duc Charles-Édouard qui abdiqua le 13 et dont l’abdication fut annoncée au Parlement des duchés le 14.
Charles-Édouard, époux de la princesse Victoria-Adélaïde de Schleswig-Holstein, eut cinq enfants, Jean-Léopold qui fit un mariage morganatique, Sybille, la mère de l’actuel roi de Suède, Hubert qui mourut au combat et sans alliance, Caroline-Mathilde et Frédéric-Josias, le père d’Andreas.
Les deux châteaux qui sont demeurés la propriété de la fondation ducale sont le château de Grein en Autriche qui se visite en partie et comprend également un musée maritime qui dépend du land de Haute-Autriche, et le château de Callenberg qui est aussi la résidence familiale à 6 km du centre de Cobourg. Ce château se visite en particulier depuis sa restauration en 1998 et notamment la collection d’art ducale, le musée du tir consacré aux armes à feux comme aux arcs par exemple, et la chapelle.
Le palais d’Ehrenburg à Cobourg, l’ancien palais ducal, avait été vendu par Charles-Édouard à l’État libre de Cobourg et il appartient aujourd’hui à l’État bavarois et se visite, de même le château de Rosenau, à la campagne, près de Cobourg et qui appartient depuis 1972 à l’État libre de Bavière.
Dans l’autre duché se trouve le château de Friedenstein, à Gotha en Thuringe, qui depuis 2004 appartient à l’Administration des châteaux et jardins du land de Thuringe.
C’est dans ce château que la nuit du 13 au 14 décembre 1979 furent dérobées cinq toiles précieuses qui n’étaient pas suffisamment protégées : Buste de jeune homme de Frans Hals (1582), Autoportrait au tournesol de van Dyck (vers 1635), Vieil homme de Jan Lievens, Route avec charrette et vaches de Jan Brueghel l’Ancien et Sainte Catherine de Hans Holbein l’Ancien (1508). Sainte Catherine est représentée avec les instruments de son martyre, l’épée et la roue. Le tableau a été acheté par le duc Frédéric II de Saxe-Cobourg-Altenbourg (1676-1732).
On connaît une version de l’Autoportrait au tournesol d’Antoine van Dick qui est dans la collection du duc de Westminster (ou dans la collection Philip Mould Ltd) et qui a été peint entre 1632 et 1633, le grand tournesol tourné vers lui, lui regardant le spectateur et montrant d’une main le tournesol tandis que l’autre soulève la chaîne d’or que le roi Charles Ier d’Angleterre lui a offerte pour avoir peint le portrait de l’infante Isabelle, gouvernante des Pays-Bas, L’Infante Isabelle Clara Eugenia (1566-1633), Portrait d’une veuve (Kunsthistorisches Museum, Vienne).
Le tournesol symbolise la relation entre le peintre et le roi. Le roi commandait souvent des portraits à van Dyck notamment pour les offrir.
Malgré d’importantes recherches ces œuvres volées sont actuellement considérées comme perdues. En 1979 l’ensemble avait été estimé à environ 4 millions et demi de deutsche marks. Aujourd’hui il représenterait environ 50 millions d’euros. Ce fut le plus grand vol d’œuvres d’art de l’histoire de la RDA.
Mais ces tableaux avaient été emportés par l’Armée rouge et étaient revenus d’URSS en 1958.
Dans la nuit orageuse et pluvieuse, le voleur, à l’aide de crampons qui ont été retrouvés, gravit en utilisant aussi gouttière et paratonnerre, les 10 mètres du mur du château qui conduisaient au troisième étage à la galerie des maîtres hollandais pour dérober rapidement cinq œuvres dont ne restaient que des photos d’archives en noir et blanc. Manifestement il connaissait les lieux et l’alarme en place n’était pas encore opérationnelle. Les Cranach ne l’intéressaient pas.
Un enregistrement d’air ambiant laisse penser que le vol a eu lieu vers 2 heures du matin à un moment où l’on constate une baisse de la température dans la pièce.
Une famille d’acrobates connus de Gotha fut soupçonnée.
Les crampons venaient de l’Ouest ainsi que les analyses l’ont montré. Mais nous étions alors en RDA et n’était-ce pas un coup de la Stasi pour donner le
change ? Par ailleurs le parc du château de Gotha est situé en face de la rue de l’abattoir d’où à l’époque beaucoup de viande partait pour l’Allemagne de l’Ouest toute proche et les tableaux auraient pu voyager dans des expéditions alimentaires pour la Bavière, dans des colis scellés.
Pouvait-on soupçonner une complicité du côté des chevillards ? Du temps de la RDA on avait généralement peur de parler.
Après la chute du mur de Berlin on évoqua la piste d’un marchand d’art important qui aurait pu commanditer un vol. Mais cela encore n’alla pas plus loin. Plus tard on s’aperçut qu’il existait une photographie en couleur de l’Autoportrait au tournesol qui avait été prise peu avant le vol mais ceci fut découvert après 2009, après le délai de prescription trentenaire et pouvait donc difficilement être exploité au regard de plusieurs législations. En 2014 la ville de Gotha a demandé si quelqu’un avait d’autres photographies, en couleur, des tableaux volés. Les photos couleurs pourraient au moins être mises sur Internet pour alerter le public. On peut voir les photographies connues ici : http://www.gotha.de/service/aktuell/pressemitteilungen/pressemitteilung-detailansicht/article/vor_35_jahren_erlebte_die_residenzstadt_gotha_thueringens_groessten_kunstraub.html.
L’Autoportrait au tournesol paraît tout à fait semblable à celui cité plus haut, c’est-à-dire à l’Autoportrait Westminster.
Il semble qu’il s’agisse tous deux de copies d’un original perdu.
Francine du Canada
7 novembre 2015 @ 01:17
Ces cinq tableaux étaient magnifiques Gérard; quel dommage qu’ils ne furent jamais retrouvés et surtout restitués. FdC
framboiz07
5 novembre 2015 @ 01:30
Merci , Gérard , le vol, dans les musées ,d’œuvres invendables , ça dépasse l’intelligence !
Gérard
5 novembre 2015 @ 18:43
L’amour de l’art parfois se mêle à un incommensurable orgueil et à du mépris pour le reste de l’humanité. En tout cas les monte-en-l’air eux ont dû toucher le prix de leur forfait.
framboiz07
8 novembre 2015 @ 05:00
Oui , c’est psychiatrique …Gérard !