Voici le menu du dîner de gala donné au château de Versailles par le Général de Gaulle en l’honneur du président américain John Kennedy et de la Première Dame Jackie le 1er juin 1961.
Velouté sultane
Timbale de soles Joinville
Cœur de filet de Charolais Renaissance
Chaud froid de volaille
Salade de romaine à l’estragon
Parfait Viviane
Source : « A la table des diplomates. L’histoire de France racontée à travers ses grand repas. 1520-2015 », sous la direction de Laurent Stefanini, l’Iconoclaste, 2016
Elise
25 avril 2017 @ 08:07
Recette du velouté sultane :
Faire un roux ( 50g de beurre + 50gr de farine + 1litre de bouillon de volaille + 1 cuillère de crème fraiche , sel poivre ) ajouter 100gr de beurre de pistache et lier avec un jaune d’œuf Garnir de quenelles de volaille aux truffes .
Robespierre
25 avril 2017 @ 12:44
c’est le genre de recettes qui se sont démodées.
AnneLise
25 avril 2017 @ 12:48
Merci beaucoup, Elise, alors maintenant s’il vous plait, la recette des quenelles de volaille aux truffes !
Car pour le reste, tout va bien, enfin j’espère, mais les quenelles !
Corsica
25 avril 2017 @ 18:51
Élise, merci pour la recette du velouté mais est-ce que quelqu’un a une idée de ce que peut être le filet de charolais Renaissance ?
Anna Claudia
26 avril 2017 @ 18:12
faire revenir des lardons, des oignons émincés, ajouter un bouquet garni. Cuire la viande qui doit rester saignante, mouiller avec madère et vin blanc. Assaisonner. Réserver la viande, relever la sauce d’un bouillon de bœuf et faire réduire. Dans un autre bouillon cuire des haricots verts, des petits pois, des pointes d’asperges, des petits bouquets de chou-fleur. Ajouter les légumes à la sauce avec un peu de beurre. Réserver les bouquet de chou-fleur. Sur des fonds d’artichauts cuits séparément déposer la viande, la couronner des bouquets de choux-fleur. Entourer de petits légumes et de sauce.
Carole 007
26 avril 2017 @ 18:36
Merci Elise.
Berthold
25 avril 2017 @ 08:45
…. et de Madame John F. Kennedy???
C’est bizarre comment c’est écrit!!!
J.B.
Dorothée
25 avril 2017 @ 12:39
Non ce n’est pas bizarre, c’est ainsi que l’on écrit sur un bristol ou menu lorsqu’il s’agit d’un haut dignitaire.
Berthold
26 avril 2017 @ 17:14
Ce que je veux dire par là, c’est que ça fait drôle de voir ça, écrit comme cela.
Sa Majesté le Roi Elisabeth ll, ou le Prince Kate de Windsor.
Depuis quand ça ne ce fait plus?
Heureusement parce que c’est risible ou ridicule, j’hésite ?.
J.B..
Ghighi
25 avril 2017 @ 14:06
Oui , les femmes mariées sont mentionnées de cette façon. Ou du moins , l ‘ étaient. ..
Silvia
25 avril 2017 @ 22:47
C’était son titre, selon l’usage formel aux U.S.A et en Grande Bretagne: « Mrs. John F. Kennedy ». On pourrait dire que c’est l’équivalent roturier de « Princess Michael of Kent ». La femme prend le nom et le titre de son époux.
Gibbs-Dominique ?
28 avril 2017 @ 12:34
Merci Silvia.
Carole 007
25 avril 2017 @ 09:00
Très beau menu, mais je n’ai pas trouvé ce qu’était un Parfait Viviane.
Quelques détails sur cette soirée :
Letitia Baldrige, dans son spirituel mémoire écrit en 1968 » Of Diamonds and Diplomats », se souvenait « qu’une longue table avait été installée dans la Galerie des Glaces, éclairée à la lueur des bougies de chandelier en vermeil sous les fresques nouvellement éclairées du plafond.
Le service de table était en vermeil et la lueur d’un rose doré des bougies sur les surfaces rappelait la couleur pêche des fleurs placées sur la table. »
Madame Kennedy portait un ensemble Hubert de Givenchy, manteau du soir et robe en ziberline ivoire.
Avec ce magnifique manteau d’opéra, Givenchy rendit hommage à Balenciaga, en donnant forme à cette grande pièce de tissu (le double du poids utilisé pour la robe assortie) avec un minimum de coutures.
Le haut de la robe était brodé par Hurel au fil de soie et perles minuscules, de quelques brins de muguets et de roses de couleurs différentes.
Lee Radziwill, fidèle cliente de Givenchy, avait choisi cette robe dans la collection printemps-été 1961, et travaillé avec le couturier pour obtenir quelques adaptations pour s’assurer que l’ensemble de sa sœur serait unique.
Alexandre conçut une coiffure pour cette occasion qu’il appela « Fontanges 1960 », en référence à la coiffure lancée de façon accidentelle par la duchesse de Fontanges, maîtresse de Louis XIV, qui avait, au cours d’une chasse, arrangé ses cheveux en bataille avec une jarretière, au grand plaisir du roi.
Comme une tiare aurait pu paraître peu démocratique, Alexandre décora la coiffure de la Première Dame grâce à des broches de diamants empruntées à Van Cleef et Arpels.
Source : « Jacqueline Kennedy les années Maison-Blanche » sélection de la John F. Kennedy Library and Museum.
Ami des Bataves
25 avril 2017 @ 12:48
C’est peut-être à cette occasion que Jackie Kennedy prit l’habitude de faire des cadeaux en vermeil. Pendant quelques années, chaque fois qu’elle offrit une pièce d’argenterie, c’était en vermeil.
AnneLise
25 avril 2017 @ 13:31
J’ai retrouvé dans les innombrables revues conservées par ma Mère, un Paris Match malheureusement en noir et blanc, ce qui ne permet pas de voir la délicatesse des tons que vous relatez ici, montrant une vue d’ensemble de cette table.
On peut aussi voir la tenue que vous décrivez de Jackie Kennedy, encore une superbe réalisation de Givenchy.
Sous peine de paraître « un vieux croûton », je dois avouer que je préfère ce genre de réception avec un certain panache à celles que l’on nous propose actuellement, sous couvert de vouloir jouer à Monsieur et Madame « Tout Le Monde »
Ce qui ne trompe personne !.
bianca
26 avril 2017 @ 12:51
Je vous accompagne volontiers dans ma situation de « vieux croûton », par nostalgie de ce temps là !!!
Carole 007
26 avril 2017 @ 19:53
Nous sommes deux « vieux croûtons » AnneLise, à qui on ne l’a fait pas !
AnneLise
27 avril 2017 @ 18:23
A vous deux !
Bien nous sommes donc trois, c’est un bon début !
Je ne doute pas que parmi les intervenants sur cette question d’autres nous rejoignent.
On se le fait quand ce repas ?
JAusten
26 avril 2017 @ 18:30
il existe un dessert : glace Viviane, dessert servi à Alphonse XIII en visite en France en juin 1905 : glace … parfait …. un peu kifkif non ?
http://www.icremeglacee.com/coupes-glacees/recette-coupe-glacee-viviane.html
Anna Claudia
28 avril 2017 @ 16:55
Bravo JAusten, votre trouvaille est probablement très voisine de la bonne réponse. Compte-tenu du menu qui a précédé, pour moi ce sera sans sauce chocolat.
Pierre-Yves
25 avril 2017 @ 09:51
On ne conçoit plus de manger comme cela aujourd’hui. Un dîner composé de six pièces, ça n’existe plus. C’est inutilement abondant et ça monopolise un temps qu’on est moins enclin qu’autrefois à passer à table.
Quand on est, comme moi, marqué par les déjeuners de famille de son enfance qui duraient une éternité et pendant lesquels on ne pouvait dire quelque chose que lorsqu’on y était invité par un adulte, on est bien content que tout cela se soit assoupli et allégé.
Antoine
25 avril 2017 @ 17:27
Sans doute n’habitez-vous pas la province, Pierre-Yves… Je peux vous assurer qu’on y conçoit très bien de manger comme cela de nos jours encore dans les grandes occasions. On ne s’en prive d’ailleurs pas.
Berthold
26 avril 2017 @ 17:17
Il en est de même dans les restaurants étoilés.
Ou même à Noël ou le nouvel ans.
J.B.
Pierre-Yves
26 avril 2017 @ 22:09
J’habite Paris, en effet, et j’ai une sainte horreur des repas archi-copieux où on est encore à table à 4 heures de l’après-midi. Mais il va de soi que si pour certains c’est un plaisir, grand bien leur fasse, pourvu qu’on ne me force pas à y participer.
Carole 007
26 avril 2017 @ 18:17
Il y avait les mêmes déjeuners de famille dans la mienne, et j’aimais beaucoup ça car j’étais très gourmande, mais mes cousins n’appréciaient pas et trépignaient sous la table.
Caroline
25 avril 2017 @ 11:00
Ce menu est bien composé, ni trop léger, ni trop copieux !
Anna Claudia
25 avril 2017 @ 11:18
Deux sortes de viandes dans ce menu de gala de 1961.La bonne idée est la farandole de petits légumes de saison qui accompagne le bœuf Renaissance. Mais qui connaît le parfait Viviane ?
AnneLise
25 avril 2017 @ 12:51
Demandons à Mélusine, Anna Claudia, je crois qu’elles se sont connues !
Mary
25 avril 2017 @ 14:49
Peut- être une erreur de frappe et s’agit-il d’une glace élaborée « par fée Viviane » ?
:-)))
Berthold
26 avril 2017 @ 18:57
Vous savez dans les appellations sur la carte des menus il y a des chefs de cuisine qui écrivent ou plutôt font écrire des plats ou des mets qui ne sont pas toujours de langue ou devrais-je dire d’appellation reconnu, mais peut-être que Viviane était parfaite pour le chef et que c’était une déclaration d’amour ou le nom de ça maman, ou que sais-je encore!
Pour le filet de boeuf Charolais Renaissance, je sais pas si c’est la seul façon ou si il y a des variantes, mais c’est un peu comme un rôti, saisie dans une cocotte avec de la couenne de lard, des oignons (ognons), un bouquet garnis, déglacé (au Porto) au Madére et au vin blanc (pour moi de préférence sec et plutôt jeune) ou avec un champagne brut (mais du coup je ne sais pas si ça serait toujours renaissance) donc restons au vin blanc, mouillé avec un bouillon de boeuf (légumes au pire), mijoter jusqu’à une cuisson saignante du boeuf (un peu moins pour mon goût 56-58°) retirer la viande et faire réduire la sauce (moi j’ajouterais un sachet d’épices, mais c’est pas dans ma recette et j’enlèverais la couenne à mis réduction, mais c’est pas non plus dans ma recette), passer la sauce au chinois ou chinois étamine. Cuire à part (pas précisé mais dans un fond de légumes, un bouillon, un fond blanc, un consommé, de l’eau salée, du beurre, etc…, dépend du légume) haricots vert, petits pois, pointes d’ asperges, petits bouquets de choux-fleurs, (carottes et navet glacé, pas obligatoire), olives tournées. Réchauffer le filet de boeuf dans la sauce (62-64° cuisson saignante), dressé sur un plat, arranger les légumes autour (pas dans ma recette mais rajouter des copeaux de truffe blanche d’Alba (bon pas trop si non ça ressort trop et ça serait dommage pour tout ce travail)).
Bonne appétit à toutes et tous
Ha j’allais oublier le plus important …. la vinasse! ben oui à la Renaissance ils buvaient autant qu’ils mangeaient!
Soit un vin blanc mais avec du caractère un Saint-émilion comme sur la carte ou je trouve qu’un Saint-estèphe serait presque mieux.
Ou alors un vin rouge mais pas trop puissant, un Château Margaux ou Haut Brion, un rouge soyeux tendre et… bon ça suffit, Santé…
Ha… que c’est romantique la gastronomie…
J.B.
AnneLise
27 avril 2017 @ 17:56
Je vous engage comme sommelier !
ciboulette
25 avril 2017 @ 12:39
Miam !
Gilles de Bise
25 avril 2017 @ 14:32
Tout cela ne m’a pas l’air mauvais! En revanche, je n’ai pas compris ce que signifie « salade de romaine », « romaine » étant un adjectif.
l'Alsacienne
26 avril 2017 @ 16:13
La romaine est une sorte de salade verte aux feuilles allongées.
AnneLise
27 avril 2017 @ 17:57
Superbement craquante !
Anna Claudia
26 avril 2017 @ 17:37
Il doit s’agir de laitue romaine qui va fort bien avec un brin d’estragon.
Gibbs-Dominique ?
25 avril 2017 @ 14:59
Dubitative quant à l’appellation « Son Excellence » pour un chef d’état -)
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwj1zYOz4b_TAhXOhRoKHU8qARoQFggkMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.territorial.fr%2FPAR_TPL_IDENTIFIANT%2F3561%2FTPL_CODE%2FTPL_OVN_CHAPITRE_FICHE%2F2680-consultation-guide-des-usages-du-protocole-et-des-relations-publiques.htm&usg=AFQjCNGRtyIL4K46m2G3gaRYt5ki3mr8Jw
Gibbs-Dominique ?
25 avril 2017 @ 15:00
Régine,
Il serait intéressant d’avoir aussi les vins car les deux derniers ne sont pas lisibles pour moi.
Merci
Gilles de Bise
26 avril 2017 @ 14:16
Les deux derniers sont: – Château Corton Grancey, soit un grand cru de Bourgogne, de Louis Latour à Beaune. – Lanson (probablement), soit un champagne de Reims.
Gibbs-Dominique ?
28 avril 2017 @ 12:45
Merci Gilles de Bise et Berthold pour le décryptage.
https://www.idealwine.com/fr/prix-vin/103246-1953-Bouteille-Bourgogne-Corton-Grand-Cru-Chateau-Grancey-Louis-Latour-(Domaine)-Rouge.jsp
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjry-G1icfTAhXCDxoKHZDOBmkQFggmMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.vin-vigne.com%2Fvin-champagne%2Fcuvee-champagne-lanson-vintage-collection.html&usg=AFQjCNGVPJ_aP7e86fy-WUajxsF7bff74A
Berthold
26 avril 2017 @ 17:28
Un Bourgogne: Corton Grancey de 1953 et un champagne Lanson de 1952.
J.B.
Gibbs-Dominique ?
25 avril 2017 @ 15:03
Si j’ai trouvé des recettes de « parfaits », pas de Viviane !
maman monique
25 avril 2017 @ 15:32
Menu quant même pas très léger.
Merci carole de votre exellent commentaire.
Carole 007
26 avril 2017 @ 18:20
Merci à vous, maman monique ?
Danielle
25 avril 2017 @ 16:30
Un poisson et deux viandes cela fait beaucoup actuellement mais à cette époque il n’y a rien d’étonnant, il suffit de revoir des menus de communions ou de mariages.
Danielle
25 avril 2017 @ 17:37
BONNE FETE à MARC.
J’espère que vous avez passé une agréable journée.
Amitiés.
Alinéas
25 avril 2017 @ 22:08
Viande rouge et viande blanche, l’équilibre est là..
Anna Claudia
27 avril 2017 @ 00:22
Mais oui, la formule Son excellence est utilisée, de manière protocolaire, pour désigner un chef d’état.
AnneLise
27 avril 2017 @ 18:00
Bon les amis, quand faisons nous une dégustation en commun ?
Chacun apporte qui un plat, qui un vin ?
Je me charge de la déco !
Anna Claudia
28 avril 2017 @ 16:58
Riche idée AnneLise, je me charge des Bordeaux,