Menu du dîner donné au Palais royal de Bruxelles par le roi Léopold III en l’honneur du roi Gustav V Adolph de Suède en date du 2 février 1937. (Archives Palais royal de Bruxelles)
Consommé Montmorency
Darne de saumon au bleu, pommes vapeur
Quartier d’agneau de lait, bouquetière, pommes parisiennes
Poulardes de Bruxelles rôties, salade laitue
Parfait de Strasbourg
Bombe en surprise
Desserts
Fruits
Roselilas
17 août 2018 @ 06:41
J’aime beaucoup le monogramme du Roi Léopold III au sommet du menu. Pour daté de 1937, je lui trouve un aspect moderne.
Par contre pour le repas, actuellement une entrée, un plat et un dessert sont seulement servis comme cela a été vu dans un reportage sur le Palais Royal avec un service effectué par l’école hôtelière de Namur.
DEB
17 août 2018 @ 07:33
Léonor nous dira sans doute ce qu’est un parfait de Strasbourg.
Parfait ok mais pourquoi de Strasbourg ?
Menthe
17 août 2018 @ 17:29
Alsacienne, je n’ai jamais entendu parler de ‘Parfait de Strasbourg’
Après le Parfait et la Bombe, desserts ?
Lidia
17 août 2018 @ 09:29
On savait manger dans ces temps- là !
Anna1
17 août 2018 @ 12:38
Bien d’accord avec vous, lorqu’on voit les menus actuels on doitvsouvent rester sur sa faim, !!!! Je pense à l’Espagne et autres 😩
Zorro
17 août 2018 @ 10:36
Le nom de règne du roi de Suède de l’époque était Gustaf V et non Gustaf V Adolf.
Son fils lui succéda en 1950 (à l’âge de 68 ans) sous le nom de Gustaf VI Adolf.
Le frère cadet du roi Gustaf V était le prince Carl, duc de Västergötland. Il était le père de la reine Astrid, décédée accidentellement le 29 août 1935.
Gustaf V était donc l’oncle par alliance du roi Léopold III, veuf depuis deux ans en 1937.
Rappelons que Léopold III avait renoué avec la politique de neutralité dès 1936, rompant ainsi l’alliance militaire franco-belge nouée un peu trop rapidement par les états majors franco-belges en 1920 sans qu’ill n’y ait réellement eu débat au sein du parlement belge. La Belgique se trouvait pieds et points liés avec la politique étrangère française qui dépassaient les intérêts (et les moyens) de la Belgique. En 1923 par exemple, la Belgique avait été entraînée par la France dans l’occupation conjointe de la Ruhr.
En 1934, l’Allemagne avait claqué la porte de la conférence du désarmement. Pour les esprits clairvoyants, il était clair que la politique de sécurité collective de la SDN était du vent et que l’Allemagne se préparait à la guerre. Léopold III voulait donc se défaire de la tutelle militaire française et revenir à la politique traditionnelle de la Belgique, c’est-à-dire la neutralité. Léopold III (et le monde politique belge, principalement flamand d’ailleurs) chercha alors à se tourner vers les pays d’Europe du Nord (Pays-Bas, Danemark, Norvège, Suède et Finlande). Une sorte d’union diplomatique des pays neutres en somme. Cependant, la crise économique et le nationalisme économique (ainsi que les dévaluations monétaires) qui en découla obligea la Belgique a se tourner vers la France qui était un des rares pays à l’époque à pratiquer l’étalon or. La France n’hésitait pas à pratiquer ce que l’on pourrait appeler un chantage économique envers la Belgique (économie essentiellement ouverte et exportatrice de produits finis) car les petits pays du Nord de l’Europe ne pouvait compenser le marché français.
Les militaires français reprochèrent en 1940 la politique de neutralité du roi Léopold III allant même jusqu’à le rendre responsable de la débâcle française de 1940 !
C’est une des raisons qui expliquent la question royale et la position des « alliés » en 1945 envers le retour du roi en Belgique lorsqu’il fut libéré avec sa famille des nazis.
Jean Pierre
17 août 2018 @ 11:03
Qu’est ce qu’un « Parfait de Strasbourg » ?
Je suis loin de l’être.
Baboula
17 août 2018 @ 12:14
Vue sa place dans le menu je parie pour un fromage mais à part le munster je n’en connais aucun autre .
Menthe
18 août 2018 @ 10:27
Perspicace Baboula, c’est peut-être vous qui avez trouvé ! bien que ‘Parfait’ me paraît un peu emphatique pour le munster !
L'Alsacienne
17 août 2018 @ 19:07
Jean Pierre, j’espère que vous êtes loin être un bloc de foie gras.
Jean Pierre
18 août 2018 @ 10:49
Mi alsacien, mi landais vous pensez bien que c’est mon domaine le foie gras.
Leonor
17 août 2018 @ 19:54
Aucune ide moi non plus, Jean PIerre. Et pourtant, strasbourgeoise et cuisinière je suis.
Un parfait, c’est en quelque sorte une crème glacée ( avec oeufs), aromatisée à quelque chose. Peut-être est-ce une crème glacée au kirsch ?
Baboula
18 août 2018 @ 11:31
Et une bombe glacée ensuite ???
Juliette
17 août 2018 @ 11:51
La « Bombe en surprise » est bien mystérieuse.
Beau monogramme Art Déco pour le roi Léopold II, en effet.
Michele Lobre
17 août 2018 @ 15:05
Et aussi qu’est ce que le consomme Montmorency, crustacés, champignons et truffes ? Ce menu est comparable à ceux d’ une époque où nos ancêtres restaient des heures à table. Je possède les menus de mariage, baptême , remise de décorations et autres banquets de cérémonie de mes Grands Parents l’abondance des menus et le temps passe à table est hallucinant. Autres temps autres mœurs….
Robespierre
17 août 2018 @ 15:25
repas honnête mais pas specialement raffiné. Je crois avoir entendu dire que Leopold III n’était pas très intéressé dans la nourriture.
L'Alsacienne
17 août 2018 @ 18:53
Désolée, je ne saurais vous dire ce qu’est un parfait « de Strasbourg ».
Je pense au foie gras d’oie. En effet, ce plat était servi à la fin d’un repas gastronomique. « On se garde le meilleur pour la fin ».
Aujourd’hui, le foie gras est servi en entrée.
Corsica
18 août 2018 @ 18:10
Merci l’Alsacienne, mais j’avoue que je me demande comment les convives faisaient pour consommer du foie gras à la fin d’un repas déjà généreusement pourvu. Je l’avoue humblement, je n’aurais pas pu.
L'Alsacienne
19 août 2018 @ 13:12
Moi non plus, Corsica. Dans le temps, les gens avaient un autre appétit, se dépensaient plus et, pour le commun des mortels, les agapes avaient lieu plus rarement.
Les repas duraient aussi plus longtemps.
L'Alsacienne
17 août 2018 @ 19:00
C’est J. Pierre Clause, cuisinier du Maréchal de Contades qui a mis créé la recette du foie gras vers 1780, à Strasbourg.
particule
18 août 2018 @ 18:51
Nos « grands » chefs d’aujourd’hui ont des menus diététiques et non gastronomiques …. Je rêve souvent en regardant les mets généreux et savoureux qui agrémentaient les fêtes de famille … enterrement compris ! et les traversées de nos magnifiques paquebots.
Maintenant le produit dans l’assiette est inversement proportionnel à l’addition !
Menthe
19 août 2018 @ 14:06
‘Gastronomie et diététique’ n’est pas incompatible !
L'Alsacienne
19 août 2018 @ 17:46
De votre avis, Particule,
De nos jours, on vous sert de grandes assiettes : quelques feuilles vertes, mini légumes, et quelques confettis entourent une viande ou en poisson servi en portion pour anorexiques.
Le tout disposé artistiquement à la pince à épiler.
Ce qui est copieux, c’est le montant de l’addition.