Le 6 juillet 1893, le futur Roi George V épousait la princesse Mary de Teck. Après la cérémonie dans la chapelle de Saint-James, une réception se déroula au palais de Buckingham. Le menu était inscrit sur une carte richement décorée d’une guirlande de fleurs et ornée du sceau de la Reine Victoria. (Merci à Sophie Lbm)
Suivant la tradition des Cours royales, le menu est écrit en français. En voici la transcription (en respectant exactement l’orthographe du texte original) :
POTAGES
Bernoise à l’impératrice
Crème de riz à la polonaise
ENTREES (CHAUDES)
Côtelettes d’agneau à l’italienne
Aiguillettes de canetons aux pois
RELEVES
Filets de bœuf à la napolitaine
Poulets gras au cresson
ENTREES (FROIDES)
Mayonnaises de volaille
Salades d’homard
Jambons decoupés à l’aspic
Roulardes de veau
Pains de foies à la gelée
Haricots verts – les épinards
Gelées et Crêmes
Pâtisseries assorties
Cold Roast fowl (que l’on peut traduire par volaille rôtie froide)
l' Alsacienne
19 décembre 2012 @ 09:12
J’aime beaucoup la décoration florale du menu.
Je suppose que tous ces plats ont été servis à la demande ou en buffet.
Quelles agapes : on passe au chaud au froid.
Zeugma
19 décembre 2012 @ 10:53
Merci de mettre en ligne ces menus qui nous paraissent aujourd’hui invraisemblables.
Ils contiennenet beaucoup de détails intéressants : par exemple, on servait, à l’époque, deux potages, un clair et un épais.
Marnie
19 décembre 2012 @ 12:13
Quelle drôle de succession de plats !!! et les plats principaux, les desserts ? manque-t-il une partie du menu ?
Peut-être en a-t-il été question ici, mais la tradition de l’usage du français pour les menus des mariages royaux ou princiers existe-t-elle toujours ? je pense par exemple au dernier mariage de William et Catherine ? Merci par avance pour ce renseignement !
Régine
19 décembre 2012 @ 13:31
J’avais oublié d’indiquer que cet article provient de Sophie Lbm, c’ets chose faite à présent
Leonor
20 décembre 2012 @ 01:51
Il me semble ( vieux souvenir – à vérifier) que l’usage du français pour la rédaction des menus et, généralement pour l’art culinaire, n’est pas spécifique aux cours royales, mais à l’hôtellerie même.
Par ailleurs, cette énumération de mets nous laisse pantois.
Le menu serait pantagruélique, si chaque convive mangeait de tout.
Or, il est possible ( là aussi, à vérifier) qu’il s’agissait en fait de ce qu’on appelait le » service à la française ».
C.à d. qu’étaient apportés sur la table en même temps l’ensemble des plats composant UN service ( un groupe de plats, en quelque sorte); les convives se servaient plus ou moins de ce qui se trouvait devant eux.
Puis on passait au deuxième ensemble de plats, etc.
C’est en quelque sorte un peu la même chose que le « buffet » de maintenant, mis à part que les convives étaient assis à table AVANt l’arrivée des plats.
Le » service à la russe », paradoxalement , est celui que nous connaissons actuellement .
Les plats sont apportés SUCCESSIVEMENT, et chaque convive est servi.
Apparemment, le terme » Entrées » avait également un tout autre sens que maintenant.
Zeugma
20 décembre 2012 @ 21:25
Leonor,
Pas d’accord !
Le « service à la russe » est un service réservé au restaurant et pour un petit nombre de convives. Il consiste à poser une desserte à côté de la table des convives et à déposer la nourriture découpée dans les assiettes. Il se pratique de moins en moins parce qu’il demande de la place et surtout un personnel nombreux et qualifié.
Le serveur sert lui même chaque convive pour le « service à l’anglaise » et chaque convive se sert lui même pour le « service à la française » (de moins en moins pratiqué.)
Reste le très moderne « service à l’assiette » qui n’a pas besoin d’explications.
Palatine
21 décembre 2012 @ 00:11
Il y a bcp de faux amis en anglais, avec des mots français. Aux Etats-Unis par exemple, « entrée » c’est la plat principal, celui qui suit le hors-d’oeuvre . Ce que les Italiens appellent le « secondo ».
Jean Pierre
19 décembre 2012 @ 14:41
Je m’interroge sur le terme « breakfast » qui figure sur le menu. Ce mot avait il un autre sens à l’époque que celui qu’on lui donne aujourd’hui. Car même pour un petit dej. anglo-saxon, c’est copieux.
Sophie LbM
20 décembre 2012 @ 22:45
Jean-Pierre,
LA cour d’Angleterre utilise toujours aujourd’hui ce terme de « breakfast » pour désigner un déjeuner de mariage. J’en ignore la raison.
COLETTE C.
19 décembre 2012 @ 15:08
La décoration du menu est très fine.
Caroline
19 décembre 2012 @ 19:47
Comme vous,j’aime la finesse de la décoration de ce menu!
Pour épater mes invites,je ne dis jamais mon menu!
Sophie LbM
20 décembre 2012 @ 22:46
Oui Colette, et l’original est encore plus beau, mais les scanners, aussi modernes soient-ils, ne parviennent pas à capter toute la finesse du doré.
Cosmo
19 décembre 2012 @ 21:35
Merci, Chère Sophie LbM, pour ce menu qui fait rêver, non tant par la quantité de plats présentés que par le parfum de nostalgie qui en émane.
Amicalement
Cosmo
Sylvie-Laure
20 décembre 2012 @ 06:11
Je pensais que la guirlande fleurs qui figure sur le menu Royal était les célèbres, rose d’Angleterre, Chardon d’Ecosse, Trèfle d’Irlande, et poireau du Pays de Galles, mais non, rien de tout celà, juste une jolie composition beaucoup plus simple.
Ces motifs « régionaux » cités ci dessus, sont brodés sur les robes de Couronnement, ou de Jubilé (pour Victoria) ce fut le cas, pour Elisabeth II en 1953, et son aïeule, Victoria pour son Jubilé d’Argent.
Elsi
21 décembre 2012 @ 10:29
mmmmhhhh … fallait m’inviter !!!!