Menu du dîner du 18 décembre 1893 au château de Chantilly pour le duc d’Aumale et ses hôtes. (Copyright photo : Archives château de Chantilly)
Menu d’un dîner du duc d’Aumale à Chantilly
22 Comments
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22 décembre 2022 @ 08:04
Jevne regrette vraiment pas de ne pas avoir ete invitee…. seule la poularde m’aurait eventuellement tentee…
22 décembre 2022 @ 08:57
En voyant cette belle écriture manuelle de temps révolus, je suis replongée dans certains manuscrits de l’Etat Civil que je consulte pour enrichir l’arbre généalogique de ma famille paternelle.
Recherches passionnantes, par ailleurs, avec des casse-têtes dus à des orthographes de patronymes qui sont modifiées ultérieurement ou des prénoms usuels qui ne sont pas toujours ceux des documents officiels ou des prénoms identiques donnés à des membres d’une même fratrie …
22 décembre 2022 @ 10:23
Vraie question d intérêt intellectuel : pourquoi dites vous dans le commentaire qu il s agit d un repas d un 18 DECEMBRE alors que la date manuscrite sur le menu dit 18 Xbre donc, en chiffres romains le 10. Quelqu un peut il m expliquer?
22 décembre 2022 @ 13:22
J’ai eu le même questionnement avec le « X » mais le site de Chantilly indique le mois de décembre
22 décembre 2022 @ 16:50
Comme son nom l’indique c’est effectivement le dixième mois de l’année romaine.
22 décembre 2022 @ 13:45
C’est bien le mois de décembre. Au XIXe on écrivait 7bre pour septembre, 8bre pour octobre (8=octo), 9bre (ou IXbre) pour novembre et Xbre pour décembre.
22 décembre 2022 @ 15:31
De septembre à décembre numérotés de septem (7) à decem (10) souvenir d’un temps où l’année commençait aux Ides de mars ;-)
22 décembre 2022 @ 18:10
Au hasard de mes recherches, je viens de découvrir, dans les registres de l’Etat Civil, une date de naissance mentionnée 23 Xbre 1903 dans la marge, et rédigée « l’an mil neuf cent trois, le 23 décembre » dans le texte explicatif.
Malheureusement, je n’ai aucune explication à fournir pour Xbre, correspondant au mois de décembre.
23 décembre 2022 @ 09:12
Merci à celles et ceux qui ont fourni les explications.
22 décembre 2022 @ 20:29
Alors si Régine le permet, bien qu’elle ait répondu de par le site de Chantilly, je vais tenter de satisfaire votre légitime curiosité qui fut la mienne également en lisant un jour la Bible de famille.
Ayant trouvé l’acte de décès d’une arrière arrière…. grand-mère : lundi 11 Xbre 1885 à midi. j’ai immédiatement pensé qu’elle était morte le 11 octobre.
Pourtant les souvenirs familiaux parlaient bien du 11 décembre.
Alors l’explication semble être la suivante.
L’abréviation des mois depuis 1792 est : 7bre,8bre, 9bre, 10bre ou Xbre, or le réflexe est de lire seulement les chiffres donc de traduire 7 par juillet, 8 par août, 9 par septembre et 10 par octobre.
Or le suffixe « bre » a une grande importance car seuls les mois de septembre, octobre, novembre et décembre ont cette terminaison.
Selon l’étymologie latine 7 = septembre, 8 = octobre etc jusqu’à 10 = décembre
Donc mon arrière…. grand-mère est bien morte en décembre 1885 et le dîner du duc d’Aumale a bien eu lieu le 18 décembre 1893 !
22 décembre 2022 @ 21:36
Le X signifie décembre car le calendrier romain commençait en mars. Donc décembre était le 10ème mois.
22 décembre 2022 @ 22:45
@Arrgos
https://www.espritdefamille-genealogie.com/post/abr%C3%A9viation-des-mois-7bre-8bre-9bre-10bre-xbre
« La présence des chiffres peut rapidement induire en erreur le lecteur non avertis. En effet, le réflexe est de ne lire que les chiffres et de traduire 7 par juillet, 8 par août, 9 par septembre, 10 ou X (10 romain) par octobre. Comme de nombreux généalogistes débutants, j’ai fait cette erreur lorsque j’ai commencé mes recherches d’actes.
Cependant, un indice peut rétablir la vérité. Il ne faut surtout pas oublier le suffixe -bre, qui a une grande importance car les seuls mois de l’année ayant cette terminaison sont septembre, octobre, novembre et décembre. Disant cela, on remarque vite que le mois de septembre commence par sept et la lumière se fait sur les abréviations de mois.
Si l’on s’intéresse à l’étymologie latine des quatre derniers mois de l’année, on découvre que 7 = septem, 8 = octo, 9 = novem, 10 = decem. L’abréviation prend alors tout son sens. »
22 décembre 2022 @ 10:32
Pringué raconte dans « Trente ans de dîners en ville » :
« La duchesse de Noailles qui habitait le château de Champlâtreux, invitée à déjeuner par le duc d’Aumale dans son château de Chantilly en même temps que la baronne James de Rothschild, ne fut pas peu stupéfaite de se voir placée à gauche du prince tandis que la baronne était à la droite de l’altesse royale. Elle ne dit rien mais, comme elle prenait congé et faisait sa plus belle révérence, elle déclara : « Je suis bien touchée, monseigneur, que votre Altesse m’ait traitée en parente ».
Une duchesse, apprenant par les confidences de son valet de pied à sa femme de chambre, qu’elle sera mal placée au dîner auquel elle doit se rendre le lendemain, télégraphia aussitôt cette phrase à la maîtresse de maison : « Impossible venir dîner demain, suis trop inquiète du sort de l’Europe ».
22 décembre 2022 @ 13:24
Oui, mais ces anecdotes de « placements » sont du 19e Siècle. Sous l’Ancien Regime on ne faisait pas cela. La maîtresse de maison prenait le bras d’un gentilhomme qu’elle voulait honorer ou distinguer (ou qui lui était particulièrement sympathique) et les invités se plaçaient un peu comme ils voulaient. Quand madame de Genlis revint d’Emigration, ce qui la choqua ce fut cette nouvelle pratique de placer les gens selon le rang (estimé par les hôtes) . Elle dit, et je lui donne raison, qu’il y a dans cette nouvelle pratique (elle ne dit pas de parvenus,mais le pensait) une grossiereté sans nom.
Et il est intéressant de constater que des pseudo-historiens américains trouvent Jefferson loufoque parce qu’il disait à ses invités « asseyez-vous où vous voudrez ». En Amérique dans les diners huppés, on place aussi. S’ils avaient un peu connu les pratiques de l’Ancien Régime, ils sauraient que Jefferson qui avait vécu à Paris avant la Révolution (et avait chez lui adopté pas mal d’usages appris en France) copiait là des pratiques qu’il avait observées.
Il y a longtemps que j’ai lu les mémoires de la comtesse de Genlis, et le passage qui m’a le plus intéressé étaient ses remarques retour d’Immigration. Je ne me rappelle plus que les détails du placement à table qui la choquaient. Il y avait d’autres exemples et je vais relire ces memoires si je trouve un lien sur internet.
Dans un diner de gala, le placement a tout de même une utilité, ceux qui sont en bout de table, peuvent identifier leur image dans l’esprit des hôtes.
23 décembre 2022 @ 15:21
pardon… « retour d’Emigration », pas immigration
23 décembre 2022 @ 17:35
Il arrive qu’ évoquant une union « inégale » on parle de mariage de « bout de table « .
22 décembre 2022 @ 16:25
merci pour ces anecdotes savoureuses ! Les règles étaient les règles et on savait s’affirmer avec humour sans être désagréable !
22 décembre 2022 @ 15:17
Superbe écriture qui m’en rappelle d’autres.
Ce menu m’aurait convenu.
22 décembre 2022 @ 15:27
C’est en effet un beau monogramme HO pour Henri d’Orléans … La couronne est-elle celle des fils et petit-fils de France 🤔 ?
22 décembre 2022 @ 15:52
Vérification faite : décembre était le dixième mois de l année romaine. D où le X 🙂
22 décembre 2022 @ 16:49
OCTObre c’est 8, NOVembre 9 et DECembre 10 selon l’ancien calendrier romain.
22 décembre 2022 @ 23:23
Bonsoir. « Décembre » est formé sur le latin « decem » = « dix » car il était le 10ème mois du calendrier romain. D’où l’usage (révolu) de l’abréger en « 10mbre » ou « Xmbre », comme « 7mbre », « 8bre », « 9mbre ». 🙂