Descriptif : « Ce soir-là, pour accueillir le roi des Belges, manquent à la table deux invités d’honneur : André Malraux, ministre de la Culture, qui vient de perdre ses deux fils trois jours plus tôt dans un accident de voiture, et la reine Fabiola, annoncée souffrante.
Il est impératif de remplacer la reine, à gauche du général de Gaulle, par une autre personnalité belge. En l’absence des épouses du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères, seule la princesse de Merode-Westerloo, dame d’honneur de la reine, est à même de prendre sa place.
Les placements de table peuvent ainsi s’avérer de véritables casse-têtes. Afin d’épauler les grandes institutions, la maison Henri de Borniol est, depuis le début du XIXe siècle, souvent sollicitée. Elle s’est notamment vu confier l’organisation des funérailles des maréchaux d’Empire et assurera celles du général.
Sa connaissance et sa maîtrise de l’Étiquette en font un partenaire incontournable des grandes réceptions, en particulier pour établir les plans de table dans le respect des règles protocolaires ».
Versailles, la révolution gastronomique, troisième volume de la collection « Menus de légende », éd. Dilecta, Paris, 2023. Coffret en édition limitée.
6 mai 2024 @ 06:20
Il me semble que l’indisposition de la reine avait un rapport avec une grossesse contrariée
6 mai 2024 @ 07:11
Etonnant qu’il n’y ait aucune viande, certaines personnes pouvant ne pas aimer le poisson. Et j’imagine qu’à part les goûts du roi, personne n’en savait rien.
6 mai 2024 @ 07:16
Menu à ma convenance. Hum le Dom Pérignon, mon péché mignon.
6 mai 2024 @ 07:31
Je croyais que la visite ayant suivi le décès des deux fils de Malraux était celle du président Kennedy ?
7 mai 2024 @ 11:06
Date du décès des fils Malraux : 23 Mai 1961.
Date du voyage officiel de Baudoin et Fabiola: 24 au 27 Mai.
Date du voyage officiel du président Kennedy et de madame : 31 Mai au 2 Juin.
8 mai 2024 @ 16:16
Quelle tragédie ces deux enfants morts ds un stupide accident d’auto. La voiture avait été empruntée à la riche petite amie de l’ainé. Ils partaient dans le midi. Pour réviser, je crois.
Leur mère était morte à cause d’un tout aussi stupide accident quand ils étaient tout petits, à la fin de la Guerre ou tout de suite après.. Elle avait accompagné sa mère au train, et en redescendit au tout dernier moment qd il était déjà en marche. Chaussée d’espadrilles. Deux jambes sectionnées et la mort dans les heures suivantes. Malraux qui était en instance divorce de Clara, ne put donc épouser sa maitresse et les deux enfants furent élevés par la seconde femme de Malraux qui était aussi sa belle-soeur, veuve.
La petite amie riche du fils ainé s’appelait aussi Clara.
Quelle destin tragique, la jeune mère qui est suivie 15 ans plus tard dans la mort par ses deux enfants.
11 mai 2024 @ 10:08
Exactement, en ce qui concerne Josette Clotis, la mère des deux enfants, vous avez peut-être lu « Le cœur battant » cet émouvant témoignage sur sa courte vie, écrit par sa meilleure amie Suzanne Chantal.
Clara Saint, la petite amie de Vincent, le cadet des fils, fut ensuite l’attachée de presse d’Yves Saint Laurent pour sa griffe de prêt à porter « Saint Laurent Rive Gauche. »
Très amie avec les sœurs Dorléac, elle revécut, six ans plus tard, un drame similaire avec la disparition de Françoise dans les mêmes conditions que Gauthier et Vincent.
Bruno de Stabenrath, lui-même privé de l’usage de ses jambes, suite à un accident de voiture, encore quelques années plus tard, vient de sortir un livre qui retrace les derniers jours des fils d’André Malraux:
«La jeunesse du monde: Le destin brisé de Gauthier et Vincent Malraux.»
Josette, Gauthier, Vincent, Françoise: tous ces destins brisés …On comprend pourquoi l’auteur a voulu leur redonner corps et vie dans son ouvrage…
12 mai 2024 @ 15:48
Clara Malraux après avoir lu « le coeur battant » disait qu’elle resta consternée de voir que son mari avait aimé une jeune femme aussi bête que Josette Clotis. Et que Suzanne Chantal, ruinée par la Révolution des Oeillets au Portugal (mari portugais) avait voulu se faire un peu d’argent sur le dos de son amie défunte. Tout cela est charmant… Il est vrai que ce livre insinue que Malraux n’était pas « inspiré » (restons corrects…) par Clara qu’il trouvait laide.
Josette était très belle. J’ai trouvé Malraux assez nonchalant et peu empressé avec sa maitresse. L’auteur le souligne. Mais après deux enfants, il attendait la fin de la guerre pour l’épouser, car il aurait été indécent de demander le divorce d’une épouse juive qui se cachait des Allemands.
7 mai 2024 @ 12:47
Les Kennedy étaient en visite la semaine d’après.
7 mai 2024 @ 14:05
Ils sont décédés en 1961 , Kennedy en 1963 .
10 mai 2024 @ 07:39
Quelle horreur ! Je compatis. Perdre deux enfants le même jour… De quoi perdre la raison.
6 mai 2024 @ 07:44
La reine devait avoir un début de grossesse qui fut interrompu comme celui qu elle avait annoncé au pape Jean XxIii
6 mai 2024 @ 08:41
Pas de viande, rien que du poisson et des crustacés.
C’est rare d’avoir une unité semblable au cours d’un repas officiel !
6 mai 2024 @ 10:14
Que du poisson? Pas de fromage? Tout au Champagne (et quel Champagne!), ça c’est vraiment classe.
6 mai 2024 @ 11:20
Bouquet d’écrevisses pour un repas officiel, espérons qu’elles aient été décortiquées.
6 mai 2024 @ 16:15
Pas mal. Aujourd’hui on ferait l’impasse sur l’oeuf en chaud-froid.
6 mai 2024 @ 18:10
Les asperges d’Argenteuil ont dû laissé un goût amer au roi Baudouin …
6 mai 2024 @ 23:30
Intéressant article sur les oeufs à la cardinal sur wikipédia :à lire ! Dur à faire pour un grand groupe, je pense ….Crème Longchamp(s?), pas mon truc !
Fabiola n’a -t-elle pas perdu un bébé , alors ?
Le 31 mai, les Kennedy sont à Paris et pour Jackie, Malraux est là …
7 mai 2024 @ 17:44
Les écrevisses, le turbot, l’ananas givré, je n’aurais pas dit non…
8 mai 2024 @ 16:17
J’aurais bien fait le pique-assiette avec vous.
12 mai 2024 @ 10:36
J’en aurais été ravie, car je pense que vous êtes un fin gastronome. Et partager les bonnes choses à deux double le plaisir du gourmet.
13 mai 2024 @ 10:27
Un fin gastronome faut pas exagérer, mais j’aime la bonne compagnie à table, et c’est plus important que ce que l’on me met dans l’assiette.