Voici le détail du menu donné à la Hofburg par l’empereur François-Joseph le 19 janvier 1865 en l’honneur de Frédéric de Beust ( 1809-1886) à l’époque baron, ministre du roi de Saxe, puis en 1866, ministre des Affaires étrangères de l’empire d’Autriche avec le titre de comte. (Merci à Cosmo)
DENIS
2 février 2022 @ 00:25
J’espère qu’on pouvait picorer san être forcé de goûter à toute la carte !
Charlotte78
2 février 2022 @ 00:36
Petits joueurs à la Hofburg 😉: Balzac disait qu’à moins de 19 plats un repas était misérable!
PRINCE DE LU
2 février 2022 @ 00:56
Stop, j’ai la nausée …
🇨🇦 Mer Limpide 🌊
2 février 2022 @ 03:45
Ben bien.
Tous les aliments proposés sont à mon goût.
Par contre j’aurais mis; avec un intervalle.
Les pannequets à la dauphine.
le fromage de Neuchâtel.
la salade mêle.
Intervalle.
Les sucrés.
( petits sourire pour, les bonbons 🍬.
Sur un menu ?
Original. ………
Miam-miam 😋
Trianon
2 février 2022 @ 12:30
Les bonbons d’autrefois ne ressemblaient en rien à nos bonbons actuels , quand on voit un service à bonbon, on s’approche plutôt d’un service à mignardises en fait .
JAusten
2 février 2022 @ 17:27
Oui je pensais effectivement à des petites choses comme les Coussins lyonnais ou les Négus de Nevers ou je ne sais quoi encore de spécial et assez élégant.
Trianon
2 février 2022 @ 21:59
Vous êtes connaisseuse je vois ..:)
JAusten
5 février 2022 @ 11:18
vi :)
Pascal🍄
3 février 2022 @ 12:17
Les ”coussins de Lyon ” … vous en connaissez des bonnes choses!
Ghislaine
4 février 2022 @ 10:39
Jausten j’aimerais essayer les coussins lyonnais , je connais les cocons de Lyon, que j’apprécie hélas beaucoup ! Mais les coussins non – Est-ce approchant des cocons ?
JAusten
4 février 2022 @ 13:19
ah la spécialité de Voisin !
https://www.chocolat-voisin.com/collections/specialites/coussin-de-lyon
Leur composition est différente de celle des Cocons et je pense ,mais je ne suis pas sûre, que ce n’est pas le même chocolatier qui les a inventés
Pauline de Roby
2 février 2022 @ 05:54
Il fallait avoir bon appétit !
Mais c’est assez actuel et les mets sont bien choisis.
Bambou
2 février 2022 @ 06:55
Très léger pour un repas de dîner…préparé pour combien de convives ? Je plains les cuisiniers qui devaient assurer un tel menu !
FLEUR
2 février 2022 @ 13:12
Moi pareil. J’ai aussi une pensée pour les pauvres cuisiniers, qui devaient concocter un si grand nombre de plats, qui plus est pour des convives de ce niveau social, qu’on imagine exigeants.
Pascal🍄
3 février 2022 @ 12:18
C’était leur métier et on peut penser qu’ils étaient nombreux.
Cosmo
4 février 2022 @ 16:56
Et ravis d’avoir du travail dans une Vienne où les temps étaient difficiles pour les classes populaires.
Le vrai problème des cuisiniers ne devait pas être ces repas officiels mais les repas quotidiens car dans la famille impériale on déjeunait ou dînait un peu à n’importe quelle heure et un peu n’importe où, parfois chez l’empereur, parfois chez l’archiduchesse Sophie ou un autre membre de la famille. On ne savait jamais combien de personnes seraient présentes autour de la table. L’horreur pour le service ! Mais il faut dire aussi que la soupe était quasi quotidienne.
Il y avait une étiquette officielle très stricte et une vie familiale un peu bohème chic.
Benoite
2 février 2022 @ 07:10
Fastueux menu Impérial.. Rien ne manque. J’imagine la table dressée, les vases de fleurs, les livrées des personnels « fonctionnaires du service Table », les orchestres aussi. Merci Cosmo , le menu ouvre le champ entier du décor de la Salle à Manger, reste à voir ou deviner les invités à cette réception.
Pascal🍄
2 février 2022 @ 07:34
Tout cela semble appétissant et somme toute assez simple ,c’est l’accumulation qui poserait problème à nos estomacs contemporains.
Une question est comment était fait le service ?
Devait-on se servir de tout ou choisir parmi les plats proposés ?
On notera que le baron passa du service de la Saxe à celui de l’Autriche et qu’en ce temps là on changeait assez facilement d’allégeance servant un souverain plutôt qu’un pays.
Une autre façon de donner la prééminence à l’humain.
Pascal🍄
2 février 2022 @ 07:36
PS : pour les liqueurs en revanche ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Baboula
2 février 2022 @ 07:35
Doggybag
Baboula
2 février 2022 @ 07:35
Doggybag pour la semaine .
Marnie
2 février 2022 @ 08:39
C’est impressionnant… Je m’y connais mal, quelqu’un pourra-t-il me dire si on servait à la française ou à la russe à la cour d’Autriche en 1865 ? J’imagine plutôt à la russe vue l’époque…
Jean Pierre
2 février 2022 @ 09:08
Ce menu avait de quoi rallier un traitre à son pays comme Beust.
C’était peut-être le but, mais un plat de lentilles aurait suffi.
Cosmo
2 février 2022 @ 13:52
Beust n’était pas du tout un traître. C’est avec l’accord du roi de Saxe, cousin germain de François-Joseph, qu’il a servi l’Autriche, dans leur crainte commune de l’hégémonie prussienne.
Jean Pierre
2 février 2022 @ 20:54
Je sais bien, mais Sadowa leur a servi de leçon. On ne va pas contre l’histoire en marche.
Charlotte (de Brie)
2 février 2022 @ 09:29
L’impératrice assistait-elle au dîner ? parce que connaissant son régime alimentaire, je doute de son engouement pour un tel menu.
Cosmo, votre vie à la cour des Habsbourg ces dernières années, vous a permis de faire des découvertes, ce menu en fait partie. Merci de nous le faire partager, figure t il dans votre ouvrage ?
Bonne journée
Cosmo
2 février 2022 @ 13:56
A mon avis, elle n’était pas présente. Mais François-Joseph était frugal et en 20 minutes le repas était expédié. Peut-être pas celui-là mais la plupart du temps. Ayant fini de manger, l’empereur se levait de table et les autres devaient en faire autant. Ils allaient se sustenter au Sacher, voisin.
Je n’en suis pas encore à l’illustration. Je peine à la rédaction. 😜
Trianon
2 février 2022 @ 22:00
En tout cas merci Cosmo pour ce menu,divertissant à lire à défaut de pouvoir le savourer
FLEUR
3 février 2022 @ 13:00
Alors je plains doublement le personnel de cuisine.
Se donner tant de mal pour que le buffet soit à peine goûté et leur reste sur les bras…
Cosmo
3 février 2022 @ 18:31
Chère Charlotte,
Je viens de vérifier. L’impératrice Elisabeth était bien à Vienne à ce moment là. L’archiduchesse Sophie note dans son journal à la date du 18 janvier » Sisi se promenait avec son fils. Elle fait cela quelques fois maintenant, Dieu merci ! » Mais il n’est pas sûr qu’elle ait assisté à ce dîner, somme toute très officiel. Et elle les avait en horreur. A cette période Élisabeth avait pris sa vie en mains et ne faisait plus que ce qui lui convenait. Il est amusant de noter que deux jours avant Vienne recevait le prince Frédéric-Charles de Prusse, fils du roi Guillaume Ier, pour un grand dîner de famille. Le prince épousera la princesse Victoria de Grand-Bretagne. A la différence de son père et de son fils, Guillaume II, Frédéric III de Prusse était libéra. Il fut roi de Prusse et empereur allemand pour trois mois en 1888.
Il n’est pas certain que Beust, anti-prussien, ait apprécié la présence du prince avant lui. Mais Frédéric-Charles était de la famille, puisque sa tante la reine Elise de Prusse, était la sœur de l’archiduchesse Sophie.
Bon weekend
Cosmo
Léa 33
2 février 2022 @ 10:14
Bonjour
L’impératrice Elizabeth a sans doute pris quelques « pincées » de chaque plat de ce menu gargantuesque ! Elle a été obsédée toute sa vie par son tour de taille !
Cosmo
3 février 2022 @ 18:32
Je dirais plutôt qu’elle était anorexique, maladie existant à l’époque mais pas encore reconnue.
particule
2 février 2022 @ 10:17
Pas fait pour la taille de guêpe de Sissi et les corsets des dames de la Cour !
Gatienne
2 février 2022 @ 10:36
Là, on peut vraiment dire qu’il y a « à boire et à manger » dans cet inventaire culinaire à la Prévert ! 😃
L’avantage étant que si quelque chose ne vous convenait pas, vous pouviez être sûr qu’en faisant l’impasse sur un plat, vous trouveriez votre bonheur par la suite: aucun souci de repartir le ventre vide ! 😉
Beque
2 février 2022 @ 11:02
Friedrich Ferdinand, comte, puis baron von Beust, fut ambassadeur de Saxe à Berlin, Paris, Munich, Londres et, en 1848, à nouveau à Berlin, puis premier ministre et ministre des affaires étrangères de Saxe (1858-66). En février 1867, l’empereur François-Joseph le nomme chancelier impérial de la monarchie des Habsbourg. C’est lui qui a négocié l’Ausgleich, ou « Compromis » (1867), établissant la monarchie austro-hongroise et contribué à restaurer la position internationale des Habsbourg. François Joseph le démet de son poste de chancelier en octobre 1871. Beust continue à servir la monarchie des Habsbourg en tant qu’ambassadeur à Londres et, après 1878, à Paris, jusqu’à sa retraite en 1882. Dans ses mémoires il parle de Louis-Philippe ainsi que de Napoléon III qu’il avait rencontré avant et après son accession au trône.
Menthe
2 février 2022 @ 11:03
Alors pour moi ce sera:Huitres d’Ostende, Escalope de filet de chevreuil aux truffes avec asperges sans sauce, Glace fraise orange. Voilà.
Ah bon, vous ne veniez pas pour relever ma commande ?!
J’aurai rêvé un petit instant 😇
Aldona
2 février 2022 @ 11:03
Mais quel menu ! C’est gargantuesque ! Pouvaient-ils réellement goûter un peu de tout ?
FLEUR
2 février 2022 @ 11:20
Je leur laisse volontiers le potage et la galantine de faisans, la poularde à la broche, (il y a déjà les chapons), les asperges (pas très fan).
Pour le reste je veux bien « goûter » à plusieurs plats à dose de dégustation, car il est vrai que plein de choses sont tout à fait à mon goût.
Ils savaient vivre, mais s’ils se sont bien servi, ne serait-ce que du quart des plats, on comprend leurs crises de goutte…
FLEUR
2 février 2022 @ 11:24
Les bonbons en fin de repas c’est étonnant. Peut-être pour améliorer l’haleine… Perso je m’en passerais.
Qu’est-ce que les pannequets ?
Je ne suis pas très alcool (donc les liqueurs, non) mais le punch aux ananas me ferait bien envie.
FLEUR
2 février 2022 @ 17:56
Les pannequets sont des genres de crêpes farcies, si j’ai bien compris.
Giséle
2 février 2022 @ 18:12
Pannequet : crêpe fourrée, si je ne me trompe pas.
Ghislaine
2 février 2022 @ 11:54
Un bel échantillon de plats .
Mon choix : Huîtres d’ostende
Chapon du périgord
Asperges sauce au beurre
Fromage de Neufchâtel
Cosmo
3 février 2022 @ 18:33
Je partage avec vous.
berton
2 février 2022 @ 12:18
Rien que de lire le menu, je n’ai plus faim. C’est parfait économie de déjeuner !
Avel
2 février 2022 @ 13:29
N’en jetez plus!
nck
2 février 2022 @ 13:35
10 desserts … et avec l’horrible service à la française il faut attendre qu’un plat soit débarrassé pour avoir le suivant ?
Patrick JACQUES
2 février 2022 @ 13:40
Pas mal le buffet campagnard.
Camille
2 février 2022 @ 13:41
Amusant de voir des fautes et une syntaxe aussi baroque sur un tel menu. Sinon ça manque un peu de crudités (déjà la salade mêlée ? Intéressant) et surtout beaucoup de desserts !
KAYLEEN
2 février 2022 @ 15:28
Après tout cela, régime pendant 15 jours
Danielle
2 février 2022 @ 16:09
Les pâtisseries se mangeaient avant le fromage ?
Pour « apprécier » ce menu, il fallait être à jeun depuis 24 h et reposer l’estomac une demie heure entre chaque plat.
Cosmo
3 février 2022 @ 18:35
En Angleterre, encore aujourd’hui, le fromage vient après les desserts.
Leonor
2 février 2022 @ 17:04
On se lasse de répéter, pour la n-ième fois, que le service à la française diffère du service à la russe.
Le service à la française, c’est en quelque sorte ce que nous appellerions aujourd’hui un buffet. D’où la multiplicité et la diversité des plats. Les hôtes se font leur touillabaisse eux-mêmes dans leur assiettte, debout et chacun à sa guise.
Ergo, en ce cas, PERSONNE N’EST OBLIGE DE SE BÂFRER DE TOUT !
Ciboulette
2 février 2022 @ 20:13
Merci , Cosmo , MIAM !
Pascal🍄
2 février 2022 @ 20:31
Voilà la réponse que j’attendais .
Le plus curieux et qu’en Russie on semble encore pratiquer ”à la Française ” tout comme au XIX ème siècle.
Pascal🍄
2 février 2022 @ 21:03
Et à la question de Marnie.
En définitive on ne montre presque jamais ce service à la Française dans les reconstitutions cinématographiques.
Je lui trouve un certain charme.
Pascal🍄
2 février 2022 @ 21:06
Et d’où l’utilité du menu !
Marnie
4 février 2022 @ 10:09
C »est vrai Pascal, je n’y avais pas pensé, mais en effet, on ne le voit guère représenté… hélas, car ça donnerait une vision plus précise du cérémonial.
Carole 007 - Carolus
2 février 2022 @ 22:20
Pour le service « à la Carole », tout ce qui est salé, peu de sucré sauf le punch et la glace.
Cosmo
2 février 2022 @ 22:32
Chère Leonor,
À Vienne le service était probablement à la russe car les plats étaient servis les uns après les autres.
Il était hors de question de se lever si l’empereur n’était pas debout et il était hors de question de rester assis si l’empereur était debout.
Même pour les bals, il n’y avait pas de buffet mais un dîner servi assis.
Mais en effet, il n’était pas nécessaire d’être servi de tout.
Et je ne pense pas qu’il y ait eu moins de plats dans un service à la russe.
Il fallait avoir de l’appétit, de la résistance et le sens des convenances pour assister à ce genre de repas et y être invité.
Cela dit dans la vie quotidienne, les choses étaient plus simples, souvent de la soupe, une volaille ou un taffelspitz pour François-Joseph
Amicalement
Cosmo
Marnie
4 février 2022 @ 10:10
Merci Cosmo pour votre commentaire qui répond également à ma question plus haut. Me voici éclairée !
Pascal🍄
4 février 2022 @ 10:31
Ah ,corrigeons donc …
La fameuse étiquette Habsbourg ?
Cosmo
4 février 2022 @ 16:58
Pas que Habsbourg car qui se risquait à rester assis quand le maître ou la maîtresse de maison se levait ? Et ce même dans nos campagnes.
Baboula
3 février 2022 @ 11:14
Leonor vous ne devez pas fréquenter les hôtels de certains Tours Opérateurs ,on mange de tout et on en emporte au cas ou .
Catherine
2 février 2022 @ 23:46
Miammm!!
Malthus
4 février 2022 @ 12:37
Cela arrange peut-être le personnel, qui peut embarquer les restes et en profiter en famille.
reponse à Fleur 13:00
Cosmo
5 février 2022 @ 12:35
A mon avis, oui ! Il ne faut pas oublier que sous l’Ancien Régime, à Versailles, le personnel revendait le surplus de la table royale. Sans oublier les chandelles que le protocole obligeait à n’allumer qu’une fois. Et c’était lucratif !
Clarisse
4 février 2022 @ 15:33
Le service à la française consiste à servir à table les convives et leur présenter les plats .
Clarisse
4 février 2022 @ 15:33
En réponse à Leonor