Le 10 novembre 1893, le comte Nicolas Potocki à la tête d’une immense fortune, donne un repas en sa demeure de campagne de Grange-Colombe où il organise en saison des chasses très prisées où se retrouvent le roi de Serbie, des grands-ducs russes, le duc de la trémoïlle, le duc de Morny, le duc de Noailles mais également des hommes politiques dont le président Félix Faure.
Ce jour-là, le menu est particulièrement soigné :
Filets de sole Joinville
Chateaubriand sauce béarnaise
Cuissot de chevreuil sauce venaison, purée de marron, pâté de canard, haricots verts à l’anglaise
Charlotte aux pommes
En vin, des millésimes sortis des caves du comte Potocki, de l’eau-de-vie au grain de 200 ans d’âge et du tokay d’un siècle ! (Source : Le comtesse Potocka. Une égérie de la Belle Epoque », Claude Lieberman, Lacurne, 2016, pp 371-372)
framboiz 07
17 janvier 2017 @ 03:53
Pâté de canard avec le cuissot de chevreuil et purée de marron …Bien léger et conseillé pour l’urée !
Gibbs ?
17 janvier 2017 @ 10:39
framboiz,
Les prises de sang n’existaient pas mais combien je rejoins votre commentaire.
L’excès nuit en tout.
Zeugma
17 janvier 2017 @ 05:45
Merci à « Noblesse & royautés » de nous communiquer ce menu très intéressant.
– « Filets de sole Joinville » : je découvre que « la sauce Joinville est une béchamel à laquelle on ajoute du beurre de crevettes maison rehaussé de Cayenne. Elle est délicieuse avec les poissons de mer. » (fin de citation)
– J’ignorais – je l’avoue – qu’il existât une charlotte aux pommes dont j’ai naturellement regardé la recette sur « internet ».
Elle semble très simple à faire et être en harmonie avec la (relative) rusticité d’un déjeuner de chasse.
(Les déjeuner de chasse de feu Jean de Beaumont (1904-2002) à Diebolsheim sont également restés dans les mémoires.)
AnneLise
17 janvier 2017 @ 20:33
Etonnant de ne pas connaître la charlotte aux pommes, certes moins sophistiquée que celles d’aujourd’hui,.
Mais dans les campagnes de Brie et de Normandie,c’était un dessert très prisé. Point de biscuit, du pain ou de la brioche … et de la compote le tout caramélisé par le passage au four avec le sucre.
Bien à vous
Pascal
18 janvier 2017 @ 21:49
Et lorsqu’il s’agit des pommes que la reine Margareth fait pousser en son château de Grasten je ne vous explique pas….
Sylvie-Laure
17 janvier 2017 @ 06:24
L’assiette présentée ici, est bien composée. L’art de la photo pour les Arts Culinaires, est devenu LA préparation obligatoire, pour le succès du menu. Déjeuner, Diner ou Souper quelque soit le moment où l’on prend place à table, pour ces moments là, il faut que la présentation photographique, soit belle et inventive.
En ce concerne le dessert, les charlottes sont toujours les plus appréciées. On peut les décliner dans tellement de variétés, et de formes, que c’en est un plaisir d’en préparer une.
Muscate-Valeska de Lisabé
17 janvier 2017 @ 08:51
Le chateaubriand qui doit être saignant me soulève le coeur. ..le cuissot de chevreuil aussi.
AnneLise
17 janvier 2017 @ 20:35
Beurk ! pour moi, mais je ne dénigre pas aux amateurs le loisir de les apprécier.
Amicalement
AnneLise
l'Alsacienne
17 janvier 2017 @ 21:18
Comme vous, Muscate.
Ce gros pavé de viande, coiffé d’un bouquet de mâche, a quelque chose d’écoeurant.
Robespierre
17 janvier 2017 @ 09:06
J’aurais aimé être invité. J’aime le chateaubriand bérnaise et le chevreuil. Pas trop de plats, mais des ingrédients bien choisis.
Muscate-Valeska de Lisabé
17 janvier 2017 @ 17:56
Si je vous remplace tout ça par une belle paëlla sans viande mais riche en poissons,cher Robespierre,ça ira? ;-))
(Si-si,les poissons ça me fait de la peine aussi,mais bon…Dieu a voulu que nous mangions.)
Lars de Winter
17 janvier 2017 @ 09:25
Delicieux!!
Vicky
17 janvier 2017 @ 10:07
Aucun doute, le repas devait être délicieux. Mais, un seul des plats présenté ici suffirait à me remplir l’estomac. Surtout le troisième…
Laurent F
17 janvier 2017 @ 10:11
C’est un menu de Noël, ça n’a rien d’extraordinaire !!
Olivier d'Abington
17 janvier 2017 @ 11:02
Noël commence bien tôt chez vous, cher Laurent F!
Le 10 novembre…
Si c’est ce genre de repas toutes les semaines jusqu’aux fêtes, bonjour le cholestérol et la tension artérielle!
Gibbs ?
17 janvier 2017 @ 10:36
Désolée mais la Trémoïlle prend une majuscule tout comme Tokay.
Muscate-Valeska de Lisabé
17 janvier 2017 @ 18:00
Oulàlà,c’est graaaave! ^^
Carole 007
17 janvier 2017 @ 10:39
Ce menu me convient très bien, j’aime le chateaubriand (aux morilles de preference).
Petit bémol pour le chevreuil que j’apprécierais dans ma jeunesse, étant d’une famille de chasseurs, mais qui ne me fait plus envie.
AnneLise
17 janvier 2017 @ 13:08
Si Félix Faure était adepte de repas aussi légers, nul doute que cela contribua grandement à sa fin extatique !
Muscate-Valeska de Lisabé
18 janvier 2017 @ 16:59
Bravo Annelise!! ;’))
Esquiline
17 janvier 2017 @ 13:54
Les haricots à l’anglaise font tache dans ce menu hypercarnésaucé, à la manière française.
Deux ou trois fois par an dans un repas, une viande rouge, ou de la chasse ou un pâté comme entrée, j’apprécie, mais le tout accumulé …
Ca c’est mon point de vue gastronomique …
Je précise que j’aime les animaux et que les méthodes actuelles d’élevage, y compris celles de la volaille et des poissons, par la souffrance imposée, me révoltent. Ne parlons pas du gavage …
Je me fournis autant que possible chez de petits éleveurs qui laissent leur animaux vivre libres et heureux avant de devoir les tuer, ce que de toute façon la gentille nature finira par faire!
AnneLise
18 janvier 2017 @ 12:36
J’adhère entièrement à votre commentaire surtout quant à l’approvisionnement chez les petits producteurs.
Malheureusement tous ne peuvent le faire ! et les rayons des supermarchés à grand renfort de prix cassés, souvent au détriment des « petits producteurs » favorisent les élevages quasi inhumains.
La solution ?
Je ne l’ai pas
Bien amicalement.
Muscate-Valeska de Lisabé
18 janvier 2017 @ 17:00
Permettez-moi de trouver votre opinion très estimable, Esquiline.♡
Danielle
17 janvier 2017 @ 18:25
Ce menu me plait et j’aurais aimé être invitée à la table…
Pascal
17 janvier 2017 @ 18:53
Pour l’époque ce menu me paraît d’une relative simplicité pour ne pas dire frugal eu égards aux personnalités invitées.
L’habitude de commencer le repas par un verre d’eau de vie est typiquement russe je crois et le vin de Tokay se décline en nombreuses nuances plus ou moins sucrées.
Je n’aurais pas laissé ma part aux chats …
Mais l’association du cuissot de chevreuil et du pâté de canard me laisse perplexe .
Quoique pour ma part je « rêve » d’un plat associant de la viande de bœuf ou de veau et du thon .Il me semble que ce plat existe ou devrait exister , quelqu’un l’aurait – il déjà rencontré?
Je connais par ailleurs des pigeonneaux fourrés au foie gras qui sont un délice.
Bon , OK , je sors…
AnneLise
19 janvier 2017 @ 09:52
Bon, vous êtes autorisé à rentrer !
L’association veau /thon existe en Italie je crois que cela s’appelle « vitello tonato » mais une de nos amies italienne qui intervient de temps à autre vous renseignera certainement mieux que moi.
JAusten
17 janvier 2017 @ 19:13
et bien j’aime tout dans ce menu !
Ghislaine
18 janvier 2017 @ 16:49
ah l’agonie d’un joli petit radis rose que l’on écrase sous la dent !