Le 16 août 1892, le roi Léopold II est l’hôte de la Société agricole de Luxembourg qui fête ses 50 ans. (Source : Archives du Palais royal de Bruxelles)
Le 16 août 1892, le roi Léopold II est l’hôte de la Société agricole de Luxembourg qui fête ses 50 ans. (Source : Archives du Palais royal de Bruxelles)
🇨🇦Mer Limpide 🌊
29 mai 2021 @ 03:09
« » Mazette ! « »
Déjà une présentation de menu proposé aux palaces, aux royaux extraordinaire bien confectionner.
Aussi bien, sur les dessins que sur l’écriture.
Le contenu des plats ?
Pas mal, nous avons eu sur ce site, d’autres propositions nettement mieux.
Enfin, pour moi .🌊
Bambou
29 mai 2021 @ 05:05
Mon Dieu, quel menu…..quand on sait qu’elle était la misère du petit peuple…
Cosmo
29 mai 2021 @ 06:52
La misère du petit peuple en Belgique en 1892 était toute relative. La Belgique n’est pas le Royaume-Uni où la misère des classes populaires était profonde au point que les parents, habitant dans des slums (pas d’équivalent en langue française) ne pouvant pas nourrir leurs enfants les envoyaient dans workhouses (pas d’équivalent en langue française, non plus).
Gatienne
29 mai 2021 @ 11:24
Pour l’ambiance « slum » on peut relire Oliver Twist de Charles Dickens qui en donne un bon aperçu.
Pour ceux qui aiment les reconstitutions soignées d’une époque révolue, on peut visionner les premières saisons de « Call the Midwife » cette série britannique parfaite où l’on voit la transformation progressive d’un quartier de l’East End londonien après la guerre.
On y suit la mise en œuvre du programme « Slum Clearance » qui vit la disparition progressive de cet habitat-taudis au profit de « council houses » ces
habitations aux loyers modérés qui tendent, elles aussi à disparaître du paysage de l’East End, pratiquement complètement gentrifié aujourd’hui.
Bon week-end, Cosmo.
Charlotte de L G
31 mai 2021 @ 06:24
J’ai beaucoup aimé cette série, très réaliste mais sans tomber dans un misérabilisme de convenance : seulement un miroir social à une époque donnée suivant l’évolution lente mais bien réelle des situations.
Je la regardais sur Netflix, il me semble qu’elle passait également sur une chaîne de la TNT mais je ne la vois plus ni sur l’une ni sur l’autre, dommage, j’aimerais bien la revoir.
Gatienne
31 mai 2021 @ 11:32
On en est désormais au « swinging London » de la fin des années 60 (10 ème saison) je la commande chaque année outre Manche et je ne m’en lasse pas.
La télévision anglaise est très forte sur les reconstitutions d’époques !
framboiz07
30 mai 2021 @ 00:10
Slums= taudis , « bidonvilles » ,voilà …
Workhouses=ateliers
Gatienne
30 mai 2021 @ 08:37
Je me permets de répondre que le terme bidonville n’est pas adapté car cet habitat-là était fort ancien et construit « en dur » ce qui n’est pas le cas des « bidonvilles » construits de bric et de broc avec ce qui tombe sous la main. Ici, le terme approchant serait plutôt « taudis ».
Charlotte de L G
31 mai 2021 @ 06:33
Vous avez tout a fait raison, Gatienne, tout comme Cosmo ces expressions sont quasiment impossibles à traduire de façon exacte en français.
Slums ne peuvent pas être considérés comme des bidonvilles puisque construits en dur pour abriter une population précaire, j’avais pensé à « cité d’urgence » mais à mon avis ça ne colle pas non plus, finalement oui : taudis
Workhouses : hélas ces établissements n’étaient pas des ateliers au sens propre du terme, il me semble qu’ils furent créés pendant l’ère élisabéthaine et « accueillaient » indifféremment, indigents, malades, voleurs etc plus pour débarrasser la ville de leur présence que pour leur venir en aide. Travail forcé, conditions de vie déplorables, châtiments corporels, le bagne en quelque sorte.
Au cours des siècles elles se sont améliorées pour aujourd’hui avoir disparu.
Charlie Chaplin fut l’hôte de l’une d’entre elles à la fin du XIXè siècle.
Greg van N
29 mai 2021 @ 17:26
Bambou la Belgique sous Léopold II était l’un des pays les plus riches d’Europe, au niveau du revenu par habitant. Et cela était déjà le cas avant la colonisation du Congo. A cette époque, le pays doit sa richesse à son industrie très développée, en particulier textile puis minière par la suite. Évidemment le Congo a contribué à la toute fin du XIXe, début XXe à faire prospérer cette richesse.
Enfin tout ça pour dire qu’à cette époque c’était un pays où il faisait bon vivre, alors qu’aujourd’hui on trouve des disparités énormes.
Anitra
29 mai 2021 @ 07:39
Magnifique illustration du menu, avec le nom des petits villages de la province.
l'Alsacienne
29 mai 2021 @ 08:06
Quel défilé de plats ! Qui va manger tout ça !
La Société Agricole a proposé tout ce qu’elle avait dans ses campagnes.
Pierre-Yves
29 mai 2021 @ 08:27
A cete époque, tous les plats étaient dénommés »à » quelque chose: à la Russe, à l’Hospitalière, à la Royale, à l’Anglaise, à la Chevalière, etc, etc … la liste est infinie.
C’est ronflant mais bien peu explicite; par exemple, le rapport entre la poularde et le chevalier ne me semble pas aller de soi. Apparemment, il s’agissait moins de renseigner les convives sur ce qu’ils allaient déguster que de faire riche et les épater.
Charlotte de L G
29 mai 2021 @ 08:47
Les poulardes étaient baguées…
Ciboulette
29 mai 2021 @ 17:32
Et aussi de donner du pittoresque aux plats ! J’aurais picoré un peu partout ( sauf les ortolans )
Corsica
29 mai 2021 @ 20:56
Bonsoir Pierre-Yves, je suis ravie de votre retour et espère que vous retrouvez avec bonheur expositions, cinémas et spectacles. Pour vous, ces appellations de plats vous semblent impropres à renseigner les convives sur ce qu’ils vont déguster alors que c’est tout le contraire. Ces intitulés correspondent en effet à des recettes précises et connues de tous les fins gourmets de l’époque.
La poularde à la chevalière est une recette d’Escoffier à base de blancs et de cuisses de poularde, de truffes, de langues de bœuf dans une sauce aux champignons. Le consommé à la royale et la timbale Nantua (à base des écrevisses qui abondaient dans cette ville et ses environs) sont aussi des recettes codifiés par Escoffier tandis que le potage de tortue à l’anglaise l’a été semble-t-il par Carême. La sauce Vincent est une sauce à base d’herbes, notamment d’oseille etc. Quant au sorbet duchesse, je pense qu’il devait être fait avec des poires de cette variété ancienne. Donc tout était dit dans ces appellations qui ne devaient rien au hasard mais tout à la volonté des cuisiniers qui les avaient inventées ou rendues célèbres.
Pierre-Yves
30 mai 2021 @ 10:33
Merci, chère Corsica, de vos explications qui me font voir à quel point je suis ignare en matière d’histoire de la gastronomie :-))
Oui, la « vraie » vie reprend peu à peu ses droits et je n’ai pas besoin de vous dire combien j’en suis heureux. Vivement qu’on puisse retirer les masques et se sourire !
Corsica
31 mai 2021 @ 17:00
Pierre-Yves, votre culture est déjà vaste dans de nombreux domaines donc vous êtes tout excusé ! 😉
Charlotte de L G
31 mai 2021 @ 06:42
Merci chère Corsica pour l’explication de ces diverses appellations, autrefois les cuisiniers, personnages célèbres ou lieux donnaient leur nom aux recettes qu’ils avaient créées ou inspirées, aujourd’hui les chefs nous détaillent les différents ingrédients…
De nous jours si l’on ignore à la Dugléré et autres, il reste les potages : Argenteuil = asperges, Clamart = petits pois, parce que ces lieux étaient producteurs de ces légumes, alors j’ai l’air savante comme ça mais si je savais que le potage Crécy était à base de carottes, loin de moi la connaissance de ses origines… à 30 km de notre village ! Crécy la Chapelle productrice des carottes de Meaux, bien connues des jardiniers. Le cuisinier du château de Crécy eut l’idée d’en faire un velouté d’où le nom qui est resté, les carottes elles non !
Quant au sorbet duchesse, vous avez raison, ce doit être un sorbet à la poire, la plus célèbre des duchesses étant « Duchesse d’Angoulème » poire tardive ( elle se récolte en novembre, décembre et peut se conserver tout l’hiver ) presque ronde à la chair blanche, fondante, sucrée parfaite pour les sorbets et… les charlotte !
Bonne journée
Corsica
31 mai 2021 @ 17:11
Chère Charlotte, effectivement les potages ont gardé leurs noms notamment le velouté du Barry ( chou-fleur) créé par le cuisinier de la favorite royale où le potage Parmentier ( poireaux pommes de terre) nommé en l’honneur de celui qui a tant fait pour que ce tubercule que l’on donnait aux animaux arrive sur nos tables. Bonne semaine.
Corsica
31 mai 2021 @ 17:14
Chère Charlotte, vous avez raison, les potages ont gardé leurs appellations d’origine. Il suffit de penser au velouté du Barry (chou-fleur) crée par le cuisinier de la favorite qui raffolait de ce légume ou alors au potage Parmentier nommé en l’honneur de celui qui travailla inlassablement pour prouver que la pomme de terre pouvait être digne de la table des Français. Bonne semaine.
cerodo
29 mai 2021 @ 09:01
en 1892 même les classes sociales favorisées ne mangeaient pas comme en 2021.
Noëlle et Gaël
29 mai 2021 @ 10:08
Perso je déteste quand l’intitulé du plat ne me permet pas d’avoir un aperçu assez précis de ce que je vais manger. Ici aucune idée des garnitures.
Difficile de choisir un peu à l’aveuglette.
Myriam Schopfer
29 mai 2021 @ 11:54
Il fallait voir les rations dans les assiettes.
Danielle
29 mai 2021 @ 12:32
L’illustration du menu est belle mais le contenu trop copieux.
Francoise
29 mai 2021 @ 14:01
Magnifique menu magnifique repas juste une reflexion :le sorbet la fin du repas n est-ce pas ce
que l on appelle vulgairement le trou normand ? bien agréable après un si copieux service seulement le foie gras après je ne comprends plus
exion
STIERNON
29 mai 2021 @ 14:45
Cosmos, les slums sont les taudis ou les bidonvilles.
Les workhouses sont des hospices pour indigents.
C’est vrai que la Belgique n’a jamais été aussi pauvre que l’Angleterre.
Mon arrière-grand-mère belge, née en 1883, fille de fermier moyen, était une savante car elle a fait ses études primaires et secondaires inférieures, ce qui était très rare sauf pour les enfants des notables.
Elle a été à l’exposition universelle de Paris en 1900 et a pris le métro qui venait d’être créé.
Même les cités minières en Belgique étaient moins pauvres qu’en France.
Kayleen
29 mai 2021 @ 19:28
Après tout cela, régime pendant au moins un mois
Karabakh
29 mai 2021 @ 21:00
Que de fioritures et que de mets sur ce menu. La simplicité selon Léopold II !
Gérard
30 mai 2021 @ 18:43
Ce n’est pas Léopold II qui fut à l’origine de la présentation du menu puisqu’il était l’invité.
Karabakh
4 juin 2021 @ 12:56
Oui, j’ai bien compris mais je pense que l’invitant a fait le nécessaire pour satisfaire « Monsieur Léopold ».
septentrion
30 mai 2021 @ 15:46
J’aime la décoration du menu et la belle police d’écritur. J’aime encore plus le dessert, le Diplomate, un dessert de mon enfance.
Karabakh
4 juin 2021 @ 12:56
Pour le diplomate, je veux bien partager avec vous. 🙃