Voici le menu de Noël 1891 de la famille royale britannique à Osborne sur l’île de Wight, dont le dessin du château apparaît en tête du menu. Construite sur l’île de Wight, Osborne House fut une des résidences favorites de la Reine Victoria. Elle continua à y venir après le décès de son époux et y passait séjournait de la troisième semaine de septembre à février. Malgré son deuil, Victoria célébrait fastueusement Noël et les domestiques passaient des heures à décorer la maison. Le 24 décembre était consacré au Noël des domestiques. Le dîner familial avait lieu vers 21h00 le soir de Noël. Les cuisines commençaient les préparatifs un mois avant la fête, et la nourriture était envoyée par trains entiers depuis Windsor. 70 kilos de baron de bœuf, 100 kilos de sucre, 40 kilos de raisins étaient entre autre nécessaire pour la confection du dîner. La soirée se terminait par un spectacle donné par des chanteurs ou des musiciens (Merci à Sophie Lbm)
Diner de sa Majesté la Reine
Potages
La tête de veau en tortue aux pates d’Italie
Poissons
Les filets de turbot au vin
Les merlans frits
Entrée
Les croustades de Riz à la Reine
Relevés
Le hluide (sic) à la chipolata
Echine of pork
Roast beef
Entremets
Les asperges à la sauce
La bouchée au chocolat
Plum pudding (surnom du Christmas pudding)
Mince pies (sorte de tartelette fourrée aux fruits secs et aux épices)
Side table (table attenante)
Baron of beef pie (gâteau de baron de bœuf)
Brown Woodcock pie (tarte à la bécasse)
Boars Head (tête de sanglier)
aggie
20 février 2012 @ 08:48
et bien heureusement je n’aurais eu aucune chance d’être invitée.
Entre le huidle (un concurrent du kloug de Mr Preskovich ?), la tête de sanglier, les merlans frits et la tête de veau on ne sait que choisir :lol:
Sophie LbM
20 février 2012 @ 14:01
Aggie,
On peut en effet le penser ! Je n’ai pas réussi à trouver d’information sur ce (cette ?) mystérieux(se) hluidle.
JAusten
20 février 2012 @ 19:10
ce n’est pas « hluidle » mais « dinde » (mal recopié par celui qui écrivait les menus) (je l’ai vu inscrit sur un autre menu)
JAusten
20 février 2012 @ 19:13
le plat habituel était : dinde rôtie à la chipolata
sophie LbM
21 février 2012 @ 13:56
Bon sang, mais c’est bien sûr ! Merci JAusten pour votre flair de détective.
Clémence
20 février 2012 @ 10:11
Je me demande comment ils faisaient pour manger tout ça! L’abondance de la table explique peut-être en partie la taille imposante des culottes de la reine Victoria :-)
Je m’étonne de la présence d’asperges à un dîner de Noël: pas vraiment la saison. D’où provenaient-elles?
Merci à Régine et à Sophie Lbm pour ce partage gourmand: ça change des robes.
Bonne semaine à tous!
Aramis
20 février 2012 @ 14:36
Qd on visite le potager du roi a versailles, on apprend que louis 14 avait des asperges meme en hiver car le crottin de cheval accumulé chauffait la terre et leur permettait de pousser en toutes saisons. Pratiquait on de la sorte dans le potager de victoria ? (et vive le cheval sans quoi pas d’asperges !)
A.Lin
20 février 2012 @ 10:40
Merci Sophie Lbm.
J’ai l’estomac qui tourne dès le matin ;)
Peut on penser que le menu fut écrit par SM la reine Victoria ?
Quand au repas, j’imagine que les plats étaient présentés sur plusieurs jours et pas uniquement à Noël tant il y a abondance de variétés.
Sophie LbM
20 février 2012 @ 13:59
A.Lin
Concernant votre question sur l’écriture du menu, j’aurais tendance à répondre par la négative, car les lettres que je possède de la main de la reine Victoria indiquent une calligraphie différente.
Ce menu fut bien servi le soir de Noêl dans la « Dining Room » d’Osborne, alors que les autres repas destinés aux domestiques ou aux collaborateurs de la Reine étaient quant à eux servis dans la « Durbar Room ».
Francky
20 février 2012 @ 10:57
Sophie, voilà un menu gargantuesque !!!
Je ne sais si la reine Victoria goûtait à tous les plats, mais vous me mettez en appétit !
Et en cette veille de Carême, est-ce bien raisonnable ? ;)
Dans tous les cas: MERCI pour ces belles illustrations des repas à la Cour d’Angleterre !
Sophie LbM
20 février 2012 @ 14:00
En effet Franky, et dans votre bonté d’âme, vous voudrez bien me pardonner, car la série de « menus royaux » comporte une grosse douzaine d’articles !
OURS
20 février 2012 @ 12:27
Horrible et typiquement british.
Comment peut-on manger tout cela (je parle aussi de la quantité) ?
Livia
20 février 2012 @ 12:49
Ah les menus anglais comme c’est dur quand on est français!Je me sens complètement barbouillée:)et la te de veau en tortue what’s? Anybody can help me?:)
*gustave
20 février 2012 @ 14:34
Pauvre petite bête cuisinée la tête coupée ! Et les yeux sont servis en sauce ?
l'Alsacienne
20 février 2012 @ 14:34
Quel programme !
En mets, fais ce qui te plaît !
Dans tout ce lot de plats, on ne sait que prendre.
Pour moi, ce sera de toute façon la bouchée chocolat.
Merci pour la tête de veau, de sanglier, la tarte à la bécasse et autres délicatesses.
Cosmo
20 février 2012 @ 15:25
Chère Sophie LbM,
Je vois qu’il n’y pas que le Coronation Chicken qui fait chavirer les estomacs de nos compatriotes.
Ce menu est intéressant, conforme dans la quantité de ce que l’on attendait d’un festin au XIXème siècle.
Nous sommes bien loin des gratins de chardons, côtes d’agneau et soufflés à l’orange qui désormais font l’indigence des tables royales.
On savait au moins manger à l’époque.
Cordialement
Cosmo
shandila
20 février 2012 @ 16:35
Merci Sophie lmv et Régine pour cet article culinaire. Je suis gourmande et fin gourmet, mais comment faire un tel repas ? Cela dépasse l’entendement. Je veux croire que les convives ne prenaient pas tous les plats proposés. Dans le cas contraire, bonjour le cholestérol, kilos supplémentaires etc..
Caroline
20 février 2012 @ 23:37
Shandila,bien entendu!Chaque convive a surement pioché deux ou trois coups dans son assiette!Meme de nos jours,il est de bon ton de présenter un grand choix de plats pour mettre à l’aise nos invités!
OURS
20 février 2012 @ 17:01
Livia,
Je découvre que les Belges (Bruxelles et Liège) revendiquent la paternité de cette préparation.
En quelques mots : tête de veau désossée, trempez 10 heures, dégorgez 2 heures; émincez le tout en petits dés; une sauce avec beurre et farine et plusieurs herbes aromatiques.
Je n’en ai jamais mangé et ne suis pas prête à le faire.
Amicalement
*gustave
20 février 2012 @ 19:42
la tête de veau en galantine est pourtant délicieuse
Livia
22 février 2012 @ 00:16
Chère Ours
Merci beaucoup de ces infos…à jeun ou pas cela ne « passe » pas mais qu’est ce qu’on s’amuse!!!:)
glafouti
20 février 2012 @ 18:03
Et bien moi je dis simplement MIAMMMM !
Isabelle L
20 février 2012 @ 19:09
Bonjour à tous de Montréal (où le printemps semble vouloir s’installer). N’ayant pas trouver de »hluide à la chipolata » nulle part sur internet, j’ai essayé de voir de plus près le menu et je suis arrivée à la conclusion que c’est la caligraphie qui porte à confusion et qu’il s’agit en fait de »dinde » à la chipolata (sorte de saucisses).
N’en déplaise à sa majesté; je préfère de loin mes canneberges avec la dinde!!!
Isabelle L
20 février 2012 @ 19:15
Pardon. Calligraphie bien sûr.
pierre-yves
20 février 2012 @ 19:23
Après l’affaire du Coronation chicken et de la mayonnaise aux abricots, voilà que la nausée me reprend …..
C’était un temps où on privilégiait la quantité sur la qualité et où les diktats de la diététique étaient inconnus.
C’était aussi un temps où n’existaient ni fax, ni mail, ni téléhone et je me dis qu’il ne devait pas être simple pour assurer son job que la reine passe 5 ou 6 mois d’affilée sur une île loin de Londres.
chaton
20 février 2012 @ 19:45
mmmmmm ! D’ ^près la liste,malheureusement le dîner de la reine pour moi est très très copieux
chaton
20 février 2012 @ 19:47
oups une erreur de frappe , j’ai voulu écrire : D’après la liste ….. mille excuses
Danielle
20 février 2012 @ 19:58
Ayant des menus de ma famille, je me suis toujours demandée comment les invités pouvaient avaler tous ces plats et les digérer ! d’ailleurs, les dîners étaient aussi copieux que les déjeuners, quels estomacs !!
COLETTE C.
20 février 2012 @ 20:23
J’aurais bien du mal à manger tout cela !
Le carton du menu est très fin.
mary 71
21 février 2012 @ 10:44
Pantagruel n’aurait pas été déçu !
la composition de ce menu fait un peu peur aux délicats estomacs que nous sommes devenus.
comparé aux menus de maintenant des « cours » royales, ce menu parait peu chic mais beaucoup plus riche.
Mélusine
21 février 2012 @ 16:27
La beauté de ce carton délicatement orné est époustouflante.
Quant au menu, à part les potages, la croustade de riz, les asperges et les desserts…
ROGER
21 février 2012 @ 19:42
Texte en français….of course ! La français était alors la langue des cours …. quelle déchéance !!!
Marco
21 février 2012 @ 23:23
On comprend pourquoi les dames de la Cour, la reine en tête, étaient loin d’être des sylphides. Mais c’est une très bonne idée de pouvoir comparer les menus des différentes Cours de l’époque.