Mise en vente du château de Menars, château de la marquise de Pompadour sur les bords de la Loire en janvier prochain. Le bien fut acquis en 1760 par Jeanne Poisson, devenue marquise de Pompadour, favorite du roi Louis XV. D’une superficie de 12.000 m² et comptat 62 pièces, la demeure avait été rachetée dans les années 1980 par Edouard Baysari qui y consacra pendant 30 ans 100 millions d’euros en travaux de rénoavtion et aménagement.
Le château est actuellement mis en vente entre 20 et 30 millions d’euros. A noter qu’il faut compter au minimum 450.000 euros de frais d’entretien annuel. (Merci à Anne et Quentin – Copyright photo : Reuters)
Mary
14 novembre 2017 @ 04:43
Espérons qu’il se vende mieux que le château précédent ,Blancafort je crois ?
DEB
14 novembre 2017 @ 06:14
Ce serait un litige fiscal qui serait à l’origine de la décision de vendre de l’actuel propriétaire, le Libano-américain Edmond Beysari ( né en 1937 et sans descendance directe) qui se sent harcelé par le fisc français.
Après la nationalisation de St Gobain en 1983, il a acquis le château de Ménars, qui servait de centre de séminaires et de vacances pour St Gobain.
D’après » la nouvelle république « l’administration fiscale française visait à recouvrer une surtaxe de 3% du montant de la vente.
Monsieur Beysari aurait versé 1.000.000 € pour régulariser sa situation et aurait reçu l’assurance que le contentieux était clos mais le fisc lui réclamerait aujourd’hui 1,2 million supplémentaire.
Le harcèlement fiscal le lassant, il a décidé de vendre ce château, qu’il occupait rarement et qui n’était ouvert au public que pendant les journées du patrimoine.
Il a investi 100.000.000€ pour la restauration , l’acquisition de mobilier et l’entretien du parc et le budget de fonctionnement faisait travailler une cinquantaine de personnes.
Kalistéa
14 novembre 2017 @ 16:21
Merci pour ces renseignements Deb .Je trouve que le fisc français exagére .Voila des mécènes étrangers qui nous rendent un grand service en restaurant notre patrimoine , favorisent l’art et notre culture , donnent du travail à nos ouvriers du bâtiment et artistes, et on les accable d’impôts afin de les décourager!
Même chose pour le savoir-faire français: couturiers , parfumeurs , grands cuisiniers…artisans du papier de luxe ,de la tapisserie , de la ganterie … tout ce monde qui a fait notre renommée est accablé par une fiscalité qui l’étouffe et plie bagage, s’exporte ailleurs !
Corsica
14 novembre 2017 @ 19:23
Monsieur Baysari étant Monégasque, il ne doit pas être vraiment écrasé par les impôts. D’ailleurs qu’est-ce-qu’un minable petit million, voire deux ou trois a de dérangeant quand on est capable de dépenser 100 millions de travaux plus un demi-million annuel de frais d’entretien ? Il y en a qui ont vraiment le don de chipoter et de se compliquer la vie. :):)
Jacqueline
15 novembre 2017 @ 22:36
J’ai déjà entendu des histoires similaires d’arrangements qui tombent à l’eau parce que le fisc ne tient pas parole. C’est honteux ce genre de comportement.
raalcom
14 novembre 2017 @ 07:28
Mis en vente depuis 1990, j’ai pu apprendre récemment. La dernière tentative de le mettre sur le marché date de mars 2013.
l'Alsacienne
14 novembre 2017 @ 07:40
Le plan est affiché pour le nouvel acquéreur :
– montant de l’achat + frais de notaire + publicité foncière
– frais d’entretien annuels
– disposer de ressources suffisantes pour vivre décemment comme un châtelain
Avis aux amateurs.
Cosmo
14 novembre 2017 @ 07:43
Comme quoi, il n’y a pas de rapport entre le coût, la valeur vénale et l’utilité.
Guy
14 novembre 2017 @ 08:06
Encore un château historique qui risque de partir ailleurs…
J’ai eu l’occasion de le visiter deux fois il y a quelques années, situation trés agréable avec les jardins dominant la Loire
Olivier d'Abington
14 novembre 2017 @ 16:10
Cher Guy,
A priori, un château a peu de chances de « partir ailleurs », comme un tableau où une sculpture…
En revanche, le grand risque, c’est qu’il soit transformé en hôtel de luxe réservé au 1% ayant les moyens d’y dormir une nuit.
Quel dommage qu’un lieu historique pareil ne soit pas ouvert au public!
Je vois déjà tout ce qu’il serait possible d’y faire pour le faire vivre et l’entretenir à moindres coûts.
neoclassique
14 novembre 2017 @ 08:28
Les frais de travaux et de restauration annoncés par le propriétaire sont outrageusement excessifs… Le propriétaire en question, qui avait acquis la demeure dans un très bon état général des mains de l’ex compagnie de St Gobain, a, tout au plus, procédé qu’ à l’entretien courant du gros œuvre, mais n’a entrepris, quoiqu’il veuille le laisser penser, aucun travail d’envergure ou de restauration majeure.
La vérité oblige à dire que Monsieur Baysari était en difficulté avec le fisc depuis de très longues années…
Et ce n’est pas les frais de ré-ameublement qui ont grevé son budget car les rares personnes qui ont pu entrer dans le château ou dans les jardins n’ont pu que constater l’indigence et le mauvais goût du propriétaire alors que plusieurs pièces de mobilier provenant de Ménars sont passées en vente publique depuis des années sans susciter l’intérêt de Monsieur Baysari.
De plus le château qui jusqu’ici avait toujours été ouvert à la visite, était hermétiquement fermé à tout visiteur depuis que ce monsieur en avait fait l’acquisition il y a 30 ans. Seuls quelques officiels autorisés avaient pu y pénétrer et encore, sur la pointe des pieds.
Ce joyau du patrimoine du Val de Loire était devenu totalement inaccessible et même presque invisible du côté de la route d’Orléans, le propriétaire ayant fait disposer devant la façade des arbres en pots qui venaient à dessein cacher la façade ou bien poser des plaques métalliques noires sur les autres grilles pour être protégé des regards qu’il estimait sans doute indiscrets.
Ménars était devenu le camp retranché de ce Monsieur poursuivi par le fisc et qui n’a rigoureusement rien fait pendant 30 ans pour associer cette prestigieuse demeure dans les circuits touristiques ou y associer la population locale.
Je pense que personne ne regrettera Monsieur Baysari. Souhaitons que cette belle demeure souhaite bientôt enfin un propriétaire digne de son histoire et ayant la réelle volonté de lui redonner le faste que mérite de retrouver ce joyau du Val de Loire si bien construit par la marquise de Pompadour et son frère, le marquis de Marigny.
.
Caroline
14 novembre 2017 @ 22:32
Néoclassique,
Merci beaucoup pour votre bon commentaire !
Chatelet
19 janvier 2018 @ 22:08
AH! comme il m’a fait rêver ce chateau. J’avais 8 /10 ans lorsque ma grand-mère m’a demandé ce que j’aimerai faire dans la vie? J’ai répondu du tac au tac: »faire revivre le chateau ». Elle a failli avoir une attaque et est restée sans voix devant mon ambition…disons démesurée. C’est peut-être un goùt pour l’art qui, toute jeune m’a fait apprécier ce si bel endroit. En tant qu’élève de l’école du Sacré-Coeur de Ménars J’ai eu le plaisir, presque chaque après-midi, d’y faire de grandes balades dans le parc et les jardins, sans oublier chaque année les représentations dans le petit thêatre du chateau.
Que de souvenirs mais je ne suis vraiment pas d’accord quand on suggère qu’à l’époque il était si bien entretenu. J’ai souvenir d’une pièce d’eau envahie pour les algues, et d’un parc dont certaines parties avaient plutôt l’air d’être à l’abandon. Quant au chateau il est était fermé, seules les dépendances étaient accessibles. Alors tout de même, il me semble que de nos jours il a meilleure mine et que la remise en état n’a certainement pas été facile et bien sùr très couteuse. Mais quand on a les moyens pas de problèmes. Encore faut-il avoir les moyens et si vous n’avez pas apprécié le goùt oriental, vous aurez peut-être plus d’affinités avec les tendances chinoises ou russes.
De nos jours qui peut s’offrir ce genre de bijou?
Corsica,
14 novembre 2017 @ 08:29
Une danseuse dont l’entretien et les rénovations coûtent une fortune mais pourquoi pas si on est très fortuné et que l’on est amoureux fou du château et de son ancienne propriétaire.
JAY
14 novembre 2017 @ 09:14
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/12787/reader/reader.html#!preferred/1/package/12787/pub/18333/page/9
sur ce lien on découvre aussi l intérieur du château qui ne se visite pas
Mayg
14 novembre 2017 @ 12:46
Merci pour le lien JAY.
Pascal
14 novembre 2017 @ 17:26
D’après ces photos le château , intérieur et extérieur , semble en très bel état.
Quand au fisc il a forcément toujours une fâcheuse tendance à interpréter les points litigieux à son plus grand avantage voire sans vergogne .
Seuls ceux qui peuvent s’offrir des conseils éclairés arrivent à lui tenir la dragée haute…
Mais il y a quand même une grande disproportion entre le montant des frais engagés par le propriétaire et le prix de vente.
Disproportion qui pour un si beau bâtiment est un comble!
Mais après tout peut être est-ce vrai qu’il en a eu marre….
Caroline
14 novembre 2017 @ 22:30
Jay,
Merci pour ce beau lien !
Danielle
14 novembre 2017 @ 10:53
Il est dommage de vendre de tels biens mais ils sont si lourds à entretenir !!
Blouin
14 novembre 2017 @ 11:22
Le grand salon est traversé par le méridien de Greenwich qui est matérialisé dans le plancher. Magnifique propriété et merveilleuse demeure avec l’escalier descendant à la Loire pour le bain de la marquise et l’orangerie.
JAusten
14 novembre 2017 @ 18:58
méridien de Greenwich ? zêtes sûr ? n’est-il pas plus à l’ouest ?
Francois
14 novembre 2017 @ 13:34
Encore un !
Je crains que plus personne ne veuille entretenir les châteaux
Mais surtout ne puisse
Déjà l’état .les collectivités etc ne le font que très difficilement
Alors les particuliers
Il faut s’attendre à voir s’effacer peu à peu beacoup de monuments
Certains sont à la limite d’autres le seront de plus en plus
Triste constat mais la réalité est bien là
Muscate-Valeska de Lisabé
14 novembre 2017 @ 15:24
L’escalier en moins, on dirait la cour de Fontainebleau, sur cette photo.
Kalistéa
14 novembre 2017 @ 16:24
intéressant et pittoresque détail cher Blouin.merci de nous l’avoir dit , j’ignorais cela .
neoclassique
14 novembre 2017 @ 17:40
La présentation très particulière que fait Monsieur Baysari des conditions qui l’amènent à devoir aujourd’hui vendre le château de Ménars m’amène à préciser quelques points essentiels :
1.M. Baysari a effectivement acheté à la société St Gobain-Pont-à-Mousson il y a 30 ans le château de Ménars. Celui-ci étant en parfait état, St Gobain en ayant pris un soin jaloux et s’étant même occupé d’y faire revenir certains meubles et souvenirs historiques qui en provenaient.
2. le chiffre de 100 millions que M. Baysari aurait investi en 30 ans apparaît relever de la plus haute fantaisiste, ce dernier s’étant contenté de l’entretien courant du château sans jamais procéder à aucune restauration d’envergure. Quant au ré-ameublement, M. Baysari a acheté un mobilier qui, le plus souvent, conjugue l’indigence avec le mauvais goût oriental alors même qu’au cours des dernières années, sont passées en vente publique, chez Sotheby’s et Christie’s, de nombreuses pièces importantes provenant des collections du château sans que jamais M. Baysari y prête le moindre intérêt.
3. depuis 30 ans, M. Baysari vit ce prestigieux château, autrefois toujours ouvert à la visite, comme dans un camp retranché hermétiquement clos et même fermé aux regards indiscrets des touristes nombreux en cette région du Val de Loire à quelques kilomètres de Chambord, puisque des arbres en pot ont été placés pour masquer la façade sur la route d’Orléans et que des plaques noires ont même été posées sur les grilles pour boucher la vue des jardins. Seuls quelques autorités administratives (l’édifice étant classé Monument Historique) ont réussi, après insistance, à y pénétrer, et seulement sur le pointe des pieds.
3. M. Baysari se pose bien facilement comme victime du harcèlement de l’administration fiscale et du généreux propriétaire qui y aurait soit-disant investi ces 100 millions. Mais ce monsieur n’a rien du généreux mécène pour lequel il voudrait se faire passer. La vérité oblige à dire qu’il est en délicatesse (le mot est faible) avec le fisc français depuis près de 10 ans…
Après avoir abrité la marquise de Pompadour, le marquis de Marigny, le comte de Brigode et les princes de Caraman-Chimay, il faut souhaiter que ce chef-d’œuvre de Gabriel enrichi des fabriques de Soufflot trouve enfin un nouveau propriétaire digne de sa prestigieuse histoire afin de lui faire retrouver son lustre et qu’il puisse à nouveau l’ouvrir aux touristes qui en sont injustement frustrés depuis 30 ans…..
Corsica
16 novembre 2017 @ 18:40
Merci Néoclassique pour ces précisions très détaillées.
Leonor
14 novembre 2017 @ 19:17
Encore un château qui va me passer sous le nez …
Mais comme mon cher-et-tendre et moi suons déjà sang et eau pour entretenir nos modestes biens, va falloir arrêter de rêver.
Tenez : cet après-midi, j’ai charrié des dizaines de brouettées de terre, après avoir débroussaillé au coupe-coupe un bout de terrain. D’accord, les poules m’ont aidée en grattouillant tout ça à qui mieux mieux, mais quand même … :-)