Mise en vente le 15 mai 2018 chez Sotheby’s à Genève du diamant bleu Farnèse (6,16 carats). Il fut découvert dans la mine de Golconde en Inde voici 300 ans et offert à Elisabeth Farnèse, reine d’Espagne, épouse du roi Philippe V.
Il est mis en vente par la descendance de la reine et est mis à prix à 3,7 millions £. Les experts estiment qu’il pourrait être acquis pour plus de 5 millions £. (Copyright photos : Sotheby’s – Merci à Anne)
Claude-Patricia
3 avril 2018 @ 08:19
Wouw!! Il pèse ses carats et brille de mille éclats!!
Claude-Patricia
3 avril 2018 @ 08:20
Il m’en faudrait une copie-papier pour le joindre à mon livre sur les Farnèse. Je vais me l’imprimer. Puis en 3D.
Silvîa
3 avril 2018 @ 08:31
Magnifique !
Bon mardi a tous
Cosmo
3 avril 2018 @ 08:37
Descendance d’Elisabeth Farnèse, reine d’Espagne ? Mais c’est tout le Gotha. Hercule Poirot va devoir faire fonctionner ses petites cellules grises pour trouver le coupable.
Charles
3 avril 2018 @ 11:23
Il n’y a pas de coupable, seulement un Prince qui vend une pièce historique héritée de sa famille.
Cosmo
3 avril 2018 @ 11:43
C’était une plaisanterie, Charles !
aubert
4 avril 2018 @ 12:01
avec les princes, Charles ne plaisante jamais !!
berton
3 avril 2018 @ 08:48
Malheureusement, il sera trop lourd pour mon doigt !!!
Baboula
3 avril 2018 @ 11:30
Mais non ! 6,16 carats c’est peu ;4 fois plus petit que celui de Soraya .
Mary
3 avril 2018 @ 09:04
C’est la première fois qu’il met le nez dehors . Par qui a-t- il été porté ces dernières années ? Peut-être dormait-il dans un coffre ?
Charles
3 avril 2018 @ 11:24
Cette pierre dormait effectivement dans un coffre.
Mary
3 avril 2018 @ 12:44
Espérons qu’elle sera portée désormais, ou finira-t- elle claquemurée dans un harem ?
Stéphane G.
3 avril 2018 @ 13:37
j’admire la façon dont vous avez de distiller ce qui va de soi, comme si vous étiez un initié qui du bout des lèvres, en une phrase laconique, consentirait à nous livrer de si précieuses informations!
aubert
4 avril 2018 @ 12:04
Avec les princes Charles ne plaisante jamais et d’eux n’ignore rien…et circulez vous n’avez pas besoin d’en savoir plus.
c’est habile, ainsi se construisent les légendes !!
Gibbs
3 avril 2018 @ 09:06
Très très beau.
Actarus
3 avril 2018 @ 09:09
Il serait intéressant de savoir qui était ce comte de Villafranca dont Philippe V et Élisabeth de Parme étaient les trisaïeuls, et qui met ce bijou en vente.
Gérard, à vous de jouer ! ^^
Vous avez trente lignes. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
3 avril 2018 @ 17:48
Moi je ne connais que le Duc Francisco de Villafranca…en deux lignes ;-)).
Gérard
3 avril 2018 @ 19:24
Cher Actarus, comte de Villafranca est le titre que prit le duc Charles II de Parme quand il décida d’abdiquer en faveur de son fils Charles III car il était lassé de la politique et des mouvements révolutionnaires de 1848.
Charles Louis de Bourbon, fils de Louis de Bourbon (Louis Ier, roi d’Étrurie) et petit-fils de Charles IV d’Espagne, fut d’abord roi d’Étrurie sous le nom de Louis II de 1803 à 1807 date à laquelle Elisa Bonaparte lui succéda comme grande-duchesse de Toscane, il fut ensuite duc de Lucques de 1824 à 1847 sous le nom de Charles Ier et après la mort de Marie-Louise il lui succéda comme duc de Parme, de 1847 à son abdication le 14 mai 1849.
Il mourut à Nice en 1883, il est l’ancêtre des Bourbon-Parme actuels par son
fils Charles III et son petit-fils le dernier duc régnant Robert Ier.
Je crois qu’il avait pris ce titre en référence à Villafranca in Lunigiana près de Massa en Toscane et il se rendait souvent dans ses villas de Montignoso et de San Martino in Vignale.
Gérard
3 avril 2018 @ 19:53
Il s’agit bien de ce comté de Villafranca là.
Gérard
3 avril 2018 @ 21:09
On apprend par le duc Philippe de Wurtemberg qui est chargé de la vente que ce diamant est resté très longtemps dans un cercueil royal ce qui était ignoré de tous à l’exception des joailliers de la famille et des chefs de la famille de Parme.
On connaît les noms de propriétaires jusqu’à la mort du duc Élie de Parme en 1959 dont le seul enfant ayant eu postérité fut l’infante Alice de Bourbon-Parme, décédée en 2017, grand-mère entre autres du prince Pedro de Bourbon et Orléans duc de Calabre.
Charles
4 avril 2018 @ 11:37
Gérard
Vous êtes très perspicace, mais venant de vous je ne suis pas étonné !
aubert
4 avril 2018 @ 12:06
Gérard et Charles, lequel en sait le plus sur les princes ?
Mais sur les marches de quel trône ces deux là sont-ils nés …ou sont-ils agenouillés ?
aubert
4 avril 2018 @ 12:15
Charles écrit, « très perspicace », pour qualifier Gérard. C’est donc que lui Charles connaît la réalité et qu’il reconnaît à « ce bon Charles « , notre distingué bibliothécaire, le mérite de l’avoir découverte.
Tout cela est d’une modestie….
Gérard
4 avril 2018 @ 14:22
Ah ! Merci Cher Charles.
Gérard
6 avril 2018 @ 11:05
Auber on ne s’agenouille que devant Dieu ou pour secourir quelque misère humaine.
aubert
4 avril 2018 @ 12:10
Donc on a rouvert le cercueil pour récupérer le diamant.
C’est d’une élégance royale !!
Gérard
6 avril 2018 @ 11:33
Peut-on faire plus confiance à un cercueil qu’à un coffre de banque ?
Où était donc ce cercueil ? Sûrement pas dans un cimetière. Dans une chapelle privée ? Mais encore faut-il qu’elle ne soit pas trop isolée. Au purgatoire de l’Escurial ? Le duc Élie de Parme depuis 1959 et son épouse sont inhumés depuis plus longtemps en Autriche où les a rejoints leur fille Alice à la chapelle des Bourbon-Parme de Glashütte près de Friedberg en Styrie, à Mönichkirken.
Charles, Aubert le savez-vous ?
Luise
7 avril 2018 @ 09:59
oui, c’est royale ??!!
Laurent F
4 avril 2018 @ 08:21
Charles Louis II duc de Parme. Il est vendu par un descendant du duc Elie de Parme. C’est pas très compliqué de deviner de qui il s’agit après la mort de l’infante Alice l’an dernier …
Philibert
3 avril 2018 @ 09:25
Encore un joyau qui sort d’une illustre famille à l’occasion d’une succession…
Enfin, je suppose. Ce serait encore plus triste si c’était pour payer ses fins de mois !
Bételgeuse70
3 avril 2018 @ 10:19
On peut essayer le cross funding ?
FILOSIN
3 avril 2018 @ 12:59
c’est un site francophone ou..?
FRAMBOISE
3 avril 2018 @ 16:30
Très bonne idée, mais serons nous assez nombreux ?
framboiz 07
3 avril 2018 @ 21:38
ETt on laisserait Régine le porter …
June
3 avril 2018 @ 11:18
Encore une pierre historique qui va quitter l’Europe …?
Jakob van Rijsel
3 avril 2018 @ 12:40
Ce n’est pas une pierre européenne . Et puis qu’elle importance qu’ elle parte en Amérique, en Asie ou ailleurs ?
Elle dormait dans un coffre fort, espérons selement que son (ou sa) futur propriétaire la portera. Un bijou est fait pour çà
Tutu
3 avril 2018 @ 21:41
Comment se fait il qu’un bien de famille quitte son coffre fort. Appartient il à l’Etat espagnol ?
Bonne question
Miel
3 avril 2018 @ 12:38
Pour avoir lu l’article sur point de vue la dernière personne à l’avoir porté était Marie-Anne de habsbourg épouse du duc Elie de Bourbon-Parme. Le seul enfant survivant de ce couple et marié ( les autres enfants sont morts célibataires) était Alice épouse d’Alphonse de bourbon-siciles, duc de calabre . Leur fils était l’époux d’Anne d’orléans.
Valerielabelle?
3 avril 2018 @ 16:13
Sublime. J’en ai des frissons.
Alinéas
3 avril 2018 @ 17:30
Très beau bleu dans ce diamant..!
Pascal
3 avril 2018 @ 17:37
Selon certains articles cette pierre aurait appartenu entre autres à Madame Royale.
Il semble par ailleurs que ses possesseurs successifs aient gardé un certain secret quant à sa possession.
Nous voyons là confirmé que ces pierres exceptionnelles ont leur histoire, leur destin , qui sont mieux conservés que celle de beaucoup de lignées humaines….
En tout cas ce diamant semble superbe.
Laurent F
4 avril 2018 @ 15:00
C’est le diadème de Marie-Anne de Habsbourg, duchesse de Parme, qui proviendrait de Madame Royale. le diamant bleu pouvait prendre la place de la pierre centrale de ce diadème. En aucun cas la fille de Louis XVI n’en a été propriétaire.
Muscate-Valeska de Lisabé
3 avril 2018 @ 17:50
Je sais qu’un diamant, c’est rarement chaud,sinon posé sur une jolie peau,mais celui-ci me fait froid dans le dos.Je n’aime pas les pierres bleues.Et je ne suis pas sûre qu’il soit bien taillé.
Baboula
4 avril 2018 @ 14:24
Muscate vous avez raison ,c’est une taille ancienne qui ne donne pas tout l’éclat de la pierre .Si on lui donne une taille actuelle il risque de perdre quelques carats et il n’est pas bien gros pour courir ce risque .
Gérard
3 avril 2018 @ 19:25
Ce n’est pas forcé. Certaines pièces ne quittent jamais leur coffre, le propriétaire change à l’occasion d’une vente aux enchères mais parfois la pierre peut rester dans le même coffre d’une banque jusqu’à ce qu’elle soit revendue plus cher.
andré
3 avril 2018 @ 20:51
moi j’ai une philosophie contraire, je suis content que des privilégiés qui n’en sont plus doivent vendre les joyaux de famille
Muscate-Valeska de Lisabé
5 avril 2018 @ 16:30
Vous êtes un altruiste,André. ;-))
Caroline
3 avril 2018 @ 22:08
Trop dommage pour la vente de ce diamant historique , surtout au dehors de l’Europe ! ?
Est-ce tout de même un autre diamant bleu porte-malheur comme le célèbre Hope ? ?
Cosmo
6 avril 2018 @ 22:25
On peut imaginer qui vend ce diamant. Cela dit c’est bien mieux que de le laisser dans un cercueil. Il va enfin servir deux fois. Une fois à celui ou celle qui l’achète et une fois à celui qui le vend par le bénéfice qu’il va en tirer.
Tout va donc bien.
Mieux vaut quitter l’Europe que de dormir dans une crypte, fût-elle princière.
Gérard
7 avril 2018 @ 14:59
Comme le rappelait Vincent Meylan dans Point de vue numéro 3635 du 21 mars 2018 ce diamant bleu aurait échappé à un naufrage. Après la noce le 25 août 1714 entre Élisabeth Farnèse et Philippe V d’Espagne, veuf alors inconsolable de Marie-Louise de Savoie, les colonies du Nouveau Monde reçoivent un courrier leur demandant d’envoyer au plus tôt de somptueux présents à Madrid, et il faudra plus d’un an pour les rassembler. En juillet 1715 comme chaque année la flotte des Indes quitte Cuba, en l’espèce 12 vaisseaux transportent une fortune en lingots d’or et une cassette contient d’énormes émeraudes destinées à Élisabeth mais elle ne les portera pas puisqu’un ouragan coule 11 des 12 vaisseaux au large de la Floride. Un seul vaisseau parvient à bon port et Élisabeth pourra notamment recevoir ce diamant bleu en forme de poire de 6,16 carats qui est offert par le gouverneur des Philippines et qui ne peut venir que des mines de Golconde en Inde puisque les mines du Brésil et d’Afrique du Sud ne sont pas encore découvertes.
L’un des sept enfants du couple, le préféré de sa mère, l’infant Philippe obtient la main de Madame Henriette fille de Louis XV et devient en 1745 après de longues négociations duc de Parme en succession des Farnèse. Il s’y installe en 1749 et c’est sans doute à cette occasion que la reine Élisabeth lui remet le diamant bleu offert par les Philippines. À sa mort en 1765 Ferdinand qui lui succède comme duc de Parme en hérite puis en 1802 son fils Louis puis son petit-fils Charles II qui la fait monter en épingle de cravate et Charles mort en 1883 a légué le diamant bleu à son petit-fils Robert le dernier duc régnant mais aussi l’un des princes les plus riches d’Europe et c’est alors que l’écrin du diamant est marqué de la plaque d’argent expliquant sa provenance. Le prince Élie va hériter notamment à la mort de son père Robert en 1907 non seulement du château de Chambord et du diadème-ceinture en diamants de sa mère qui provient de Louise de France mais encore du diamant bleu d’Élisabeth Farnèse. Et en 1903 son épouse l’archiduchesse Marie-Anne rédige l’inventaire très précis de ses bijoux et explique que le diamant bleu peut-être serti au centre du diadème-ceinture. Elle est la dernière à porter les deux et meurt en 1940 et son mari en 1950. Le diamant-ceinture est vendu dans les années 1990 et se trouve dans une collection privée et le diamant bleu sera donc vendu dit-on entre trois et cinq millions d’euros à Genève le 15 mai. L’archiduchesse Marie-Anne écrivait de sa très belle écriture :
« Un gros diamant bleu dans un écrin en cuir brun. Il est monté en épingle de cravate. Pour le moment, il fait partie du grand diadème de diamants qui m’appartient personnellement, mais il est resté dans son ancienne monture et peut toujours se reporter comme épingle.
Cette pierre historique a été offerte par les Îles Philippines à Élisabeth Farnèse, Reine d’Espagne, femme de Philippe V, Petit-fils de Louis XIV, Roi de France, et Trisaïeul du Duc Charles II de Parme, Duc de Lucques, Comte de Villa-Franca, qui l’a léguée à son petit-fils, le Duc Robert Ier de Parme. »
C’est le 24 juillet 1715 en effet que 12 navires formant convoi quittèrent donc le port de La Havane à Cuba pour faire voile vers l’Espagne avec un immense trésor estimé aujourd’hui à plusieurs centaines de millions de dollars, afin de renflouer les caisses espagnoles ruinées par les guerres de succession. Il y avait aussi du bois et du tabac. On appela aussi cette flotte la Flotte de plata, c’est-à-dire d’argent.
Elle était composée de la réunion de six navires de la Terre Ferme et de cinq navires de la flotte de la Nouvelle-Espagne et transportait trois années de richesses du Nouveau Monde. Des contretemps avaient retardé le départ. L’expédition était commandée par les chefs des deux armées, le capitaine général Don Juan Esteban de Ubilla et le capitaine général Don Antonio de Echeverz y Zubiza pour la Terre Ferme.
Alors que les navires avaient dépassé les Florida Keys, et se trouvaient le long de la côte de Floride continentale dans le canal de Bahama le temps fut de plus en plus mauvais.
Au fur et à mesure que la flotte se dirigeait vers Cap Canaveral, les vents forcissaient. Dans l’après-midi du 30 juillet le capitaine général Ubilla ordonna de changer de cap pour se mettre face au vent mais il était trop tard pour s’éloigner suffisamment de la côte et des récifs. Vers quatre heures du matin du 31 juillet l’ouragan tropical arriva et onze navires furent engloutis avec près d’un millier de personnes et une énorme cargaison d’or et d’argent. 1500 hommes peut-être auraient réussi à nager jusqu’à la côte ou à embarquer dans les canots de sauvetage.
Un seul navire ne fut pas brisé, le Santisima Trinidad (ou Urca de Lima) et l’on put utiliser les vivres qu’il contenait. Le Griffon lui put revenir en Europe et arriver au Havre avec le capitaine Antoine Dar ou Daire et il contenait l’argent nécessaire pour rembourser la France de ses avances ainsi que des marchands français. C’est sans doute à son bord que se trouvait le diamant bleu. C’était un navire marchand français qui était au port de La Havane ou une frégate et il s’était joint à la flotte espagnole pour être protégé des pirates.
Après le naufrage très rapidement les navires pirates vinrent récupérer quelques pièces. Pendant une dizaine d’années, luttant contre les pirates, le mauvais temps, la faim et les moustiques, parfois avec l’aide des Indiens ou parfois contre eux, des sauveteurs espagnols essayèrent de récupérer une partie de ces fortunes et peut-être ont-ils récupéré jusqu’à la moitié du trésor puis tout fut abandonné.
À la fin des années 1950 une pièce d’argent du XVIIIe siècle fut trouvée sur une plage après un jour de tempête, et Kip Wagner entreprit des recherches en sorte que cette région fut appelée la Côte du Trésor. Il fit des émules et depuis le site fut ratissé plusieurs fois, par plusieurs entreprises, mais qui visiblement ne mirent pas la main sur des pièces exceptionnelles.
Par la suite les chasseurs de trésors ont beaucoup rêvé et notamment la famille Schmitt. Elle sous-traite ses recherches pour le compte de la société 1715 Fleet-Queens Jewels LLC qui appartient à un célèbre chasseur d’épaves, Brent W. Brisben, et qui détient des droits exclusifs d’exploration pour cinq des onze navires.
En 2010 les Brisben, Brent et son père William, avaient trouvé juste après avoir acheté les droits de récupération aux héritiers du chasseur de trésors Mell Fisher, un pierrier, c’est-à-dire un petit canon, pivotant et en bronze, le seul qu’on ait trouvé dans la flotte de 1715 avec à l’intérieur 51 escudos d’or et 40 réals d’argent.
Or en juin 2015 les Schmitt depuis l’Aarrr Booty ont découvert à 130 km au large de Fort Piece et de Vero Beach, à environ 200 km au nord de Miami, les restes d’un galion contenant un trésor évalué à 1 million de dollars US.
Le magot a été remonté à la surface le 17 juin et la nouvelle en a été publiée fin juillet. Il y avait là 51 monnaies d’or de différentes dénominations (trouvées dès juillet 2013) et 12 mètres d’une chaîne d’or (trouvée le 1er septembre 2013), ce qui laisse supposer qu’il s’agissait du vaisseau amiral de la flotte de 1715.
Il y avait aussi des bagues et un étrange artefact religieux, un pélican d’or dans sa piété récupéré en 2010. Une des pièces trouvées dès 1989 grâce à un détecteur de métaux est une monnaie royale en or, un réal, qui date de 1715 sur laquelle a été taillée une effigie du roi Philippe V et qui fut tirée à très petit nombre et cette pièce est estimée à environ 500 000 $.
Le trésor est resté dans le fond de l’océan parmi des récifs et des bandes de sable jusqu’à ce que cette famille Schmitt la découvre à seulement 4 à 5 mètres de profondeur.
Dans les années 2012 à 2014 trois fois furent donc trouvées des pièces d’or provenant des naufrages de 1715 mais c’était là la prise la plus importante comme le relève Michel L’Hour, directeur du DRASSM c’est-à-dire de la Direction de la recherche archéologique subaquatique et sous-marine, à Marseille, « les chasseurs de trésors sont souvent considérés par les scientifiques comme de véritables fossoyeurs des mers ». Selon la législation fédérale américaine en vigueur l’État de Floride pourra conserver 20 % du trésor trouvé sur ses côtes le reste étant partagé entre la société commanditaire et les inventeurs. Cependant les biens récupérés appartenaient de droit à l’Espagne. L’Ambassade d’Espagne aux Etats-Unis se mit alors à réunir toute information utile avant de décider quelle politique adopter.
En 2012, après une bataille légale internationale qui a duré cinq ans, la Cour Suprême des États-Unis a jugé que le trésor de la frégate Nuestra Señora de las Mercedes naufragée en 1804 face aux côtes de l’Algarve et composé de 500 000 pièces en or et en argent devait être rendu à l’Espagne et le 5 février 2012, les 17 tonnes de la charge de Nuestra Señora de las Mercedes arrivèrent à la base aérienne de Torrejon de Ardoz. Cette décision a fait jurisprudence aux États-Unis. Les pièces en or ont été évaluées en 2015 à environ 7 millions de dollars et sont maintenant exposées à Carthagène, au Musée archéologique de Madrid et au Musée naval de la capitale.
À l’issue d’une longue bataille judiciaire l’Espagne avait déjà réussi semble-t-il à contraindre en 2012 une autre société privée, Odyssey, à lui restituer un autre trésor récupéré au large des côtes de Floride.
Gérard
7 avril 2018 @ 18:56
D’après l’expert Alain Weinberger ce diamant bleu Farnèse provient de la même mine de Golconde que le Hope bleu c’est-à-dire la mine de Kollur qui a été en activité du XVIe au XIXe siècle, ils ont le même poli et la même intensité de bleu. Mais au surplus ce qui fait la valeur de ce diamant est son caractère historique qu’il perdrait s’il était retaillé par l’acquéreur d’autant que la taille est magnifique et certainement a-t-il été taillé par l’un des meilleurs ouvriers de l’époque.
Cette mine est située dans le Deccan, dans l’actuel État du Telangana près d’Hyderabad. De cette mine proviennent donc le Hope ou Tavernier bleu, c’est-à-dire le Diamant bleu de la Couronne de France qui fut volé en 1792 et qui est actuellement au Smithsonian de Washington, le Koh-i-Nor, qui de nos jours est sur la couronne de la reine mère Élisabeth d’Angleterre,le Grand Moghol, qui a disparu dans le pillage de Delhi en 1739, le Wittelsbach-Graff qui est actuellement propriété de l’émir père Hamas du Qatar. Il fut aux Habsbourg puis aux Wittelsbach et figurait sur la couronne de Bavière jusqu’en 1918. Viennent également de cette mine le Régent, que le régent Philippe d’Orléans offrit au roi Louis XV pour son sacre et qui fut porté par Napoléon sur son glaive et fut sur la couronne de Louis XVIII puis sur celle de Charles X, sur celle de Napoléon III et qui est aujourd’hui galerie d’Apollon au Louvre, le Daria-i-Nor, qui fut dans le trésor des Grands Moghols puis dans celui des shahs de Perse et sur la couronne de Mohamed Reza Pahlavi, l’Orloff, qui est au Kremlin sur le sceptre impérial russe, le Nizam, aujourd’hui dans une collection privée indienne, le Vert de Dresde (Dresden Green) qui était aux rois de Pologne et que l’on peut voir à la Nouvelle Voûte verte de Dresde, c’est le plus gros diamant vert du monde, ou le Nassak qui eut une longue histoire religieuse et princière avant d’être aux marquis de Hastings puis de Westminster puis dans une collection américaine.