Vente Boniface de Castellane & Anna Gould : A way of life le 7 mars prochain à Paris chez Christie’s. Parmi les pièces mises aux enchères ce nécessaire de bureau Art Déco « Jardin japonais » de Cartier. En voici le descriptif : pagode de corail et de quartz aventuriné ponctué de perles et à décors d’émail polychrome abritant la pendulette en agate grise à chiffres arabes sertis de diamants, les aiguilles représentant un dragon pavé de diamants, le jardin en cristal de roche (fêlé), entouré d’une barrière en laque noire décorée de billes de corail (manques) et rehaussée de têtes de dragon dont deux servant à poser le porte-plume et rehaussée d’une mosaïque de nacre, décoré de rochers, de deux lanternes en quartz, quartz aventuriné, corail et émail noir abritant de petites ampoules (110 volts), d’un arbre ponctué de feurs de corail, d’un ponton de quartz aventuriné et de corail et de deux sculptures de lions de Fo sur un socle de lapis lazuli découvrant deux encriers, la base rectangulaire en quartz aventuriné, vers 1926, avec un porte-plume en lapis lazuli, quartz aventuriné, onyx et corail fabriqué sur mesure par la Maison Cartier en 2017 (non illustré), dans son écrin cathédrale.
Anne-Cécile
2 mars 2017 @ 04:27
Magnifique travail.
Caroline
2 mars 2017 @ 08:16
On ne peut jamais se lasser d’admirer la perfection de l’art japonais avec les pierres précieuses!
marie francois
2 mars 2017 @ 08:43
Il s’agit de la collection ( le contenu de son appartement de la rue d’Andigné) de Diane de Castellane, décédée en 2010 , qui fut la belle mere de Diane d’Orléans
val
2 mars 2017 @ 13:16
Pourquoi ont ils abattu ce magnifique Palais Rose j’avoue ne pas comprendre. il était Avenue Foch .???
Gérard
5 mars 2017 @ 15:09
Hélas la destruction du Palais Rose demeure l’une des grandes erreurs de l’époque pompidolienne, qui du point de vue artistique a eu aussi ses mérites. À la place de ce que l’intelligentsia considérait comme un pastiche qu’il n’y avait pas lieu de protéger, s’élève aujourd’hui un immeuble dit de standing en style « international » datant de 1975, qui est affligeant de banalité et sinistre et dont le constructeur danois ne se vante guère.
Le permis de démolir déposé par les cinq cohéritières après la mort d’Anna Gould princesse de Sagan, fut donc accepté et les Bâtiments de France refusèrent une demi-mesure qui consistait à conserver in situ la façade et le grand escalier.
La ville refusa d’acheter.
Un entrepreneur acheta et dépeça l’immeuble de ses plus belles décorations.
Le chantier mal fermé fut livré aux chapardeurs.
Le repreneur Tullio Deromedi, maçon devenu milliardaire, fit remonter certains matériaux dont les marches de l’escalier d’une demi-tonne chacune chez lui dans sa propriété près de Chartres. Son petit-fils a vendu deux grandes fontaines d’applique en bronze provenant du Palais aux enchères en 2016.
Le Palais fut construit entre 1896 et 1900 sur deux terrains vierges par l’architecte Paul-Ernest Sanson qui avait œuvré à Belœil, et s’inspirait de Versailles avec des façades reprenant le rythme de celle du Grand Trianon. L’intérieur puisait dans le répertoire décoratif du château.
L’Administration des Monuments Historiques refusa une protection en raison de « l’absence de valeur archéologique de l’édifice » (sic). Pompidou ne répondit pas aux appels. L’immeuble fut entièrement rasé en 1969.
Le grand escalier était une merveille, réplique en plus petit de l’escalier des ambassadeurs de Versailles conçu par Le Vau pour desservir l’appartement du roi dans le Château Neuf et cette réplique était d’autant plus intéressante que l’original a disparu sur Louis XV.
Voir Louis Le Réau, Histoire du vandalisme, les monuments détruits de l’art français, édition augmentée par Michel Fleury et Guy-Michel Leproux, Robert Laffont, 1994.
Francois
6 mars 2017 @ 12:02
Quel hérésie que cette démolition
Mais les intérêts financiers de toutes les parties etaient considérables
Imaginons le prix du terrain
Je ne parle pas de ce qu’il vaudrait aujourd’hui
On aurait pu au moins conserver l escalier
Et soyons rassurés car les démolitions prévues à Paris etaient bien pires
C’est apres cette scandaleuse démolition que beacoup de bâtiments ont été sauvés
Gérard
6 mars 2017 @ 19:46
Après le divorce Anna Gould fit gratter le chiffre de Boni et après son remariage dans les armoiries les lions des Talleyrand Périgord remplacèrent le château des Castellane.
Gérard
7 mars 2017 @ 18:58
Dans un blog consacré à Boni de Castellane il est question d’une reconstruction d’un Palais Rose à 70 km de New York. Par ailleurs il est indiqué qu’un certain nombre d’éléments architectoniques et mobiliers de ce qui fut l’hôtel de Castellane comme une voiture hippomobile aux armes Castellane aurait été réemployés et seraient encore visibles dans une propriété d’Île-de-France, je suppose qu’il s’agit de celle de l’entrepreneur que nous avons cité près de Chartres à Pontgouin.
Abel de Lorsange
1 décembre 2017 @ 08:53
quand je pense qu’on louait partout le goût de boni de castellane