Voici une photo du roi Nicolas et de la reine Milena de Monténégro prise par Monsieur Jourdin à Mérignac en 1916 . Le roi et la reine en exil, étaient venus se réfugier d’abord à Mérignac, puis à Paris et enfin dans à Antibes.
Le roi et la reine ne sont pas restés longtemps en Gironde . Ce sont les Autrichiens (après la capitulation du roi Nicolas) qui l’envoyèrent en résidence surveillée à Mérignac. Le couple royal logea au château Bourran. (merci à Corentine)
Lisabé
8 août 2015 @ 08:12
Voilà qui fera plaisir à nos deux Milena!!….
Voyez comme l’époque nous poursuit jusque dans l’inconscient:Au premier regard,je me suis dit: »Quoi?Le Roi du Monténégro en ce temps-là fumait aussi la chicha??! »….Avant de m’apercevoir que le supposé tuyau n’était pas un narguilé mais en fait le…bois de sa canne….
Oui,on le droit de rire…Moi,par contre,j’en pleure! ;-))
Les narguilés au Liban pullulent comme des forêts colorées à tous les coins de rue et dans tous les cafés,pas une seule maison qui ne possède plusieurs des ces engins tuyautés qu’on offre aux invités comme un café….Ces « forêts-là » sont bien plus touffues que les « fameuses » forêts de cèdres,qui sont symboliques,très localisées et en fait,plutôt mythiques…Le pays des cèdres…Oui,si l’on veut…Il en reste si peu…Il y a bien quelques magnifiques cèdres centenaires,très regroupés en un lieu peu vaste et très précis….D’ailleurs,on dit ici:
-« Alors,on monte aux cèdres »?….Comme on dirait à Paris: »Bon,on va voir la Tour Eiffel? »
Bref,l’important demeurant que….Non,le Roi du Monténégro à cette époque-là ne fumait pas la chicha!
;-)))
Claude-Patricia
8 août 2015 @ 11:13
Je verrai plutôt un sabre qu’une canne. Mais je dois avoir les yeux embués…
Figaro
8 août 2015 @ 12:44
@ Lisabé,
Vous fumez trop la chicha sinon vous auriez remarqué que la canne courbée est un sabre. MDR
Haut-Landaise
8 août 2015 @ 14:42
Sabre de bois !!! Lisabé je sens que vous allez avoir besoin de lunettes. Au premier abord, vous avez mal vu et au second « rabord » aussi. Ce n’est point une canne mais un sabre, peut-être de cavalerie (on ne voit pas bien le pommeau caché par les gants ) que tient le Roi. Arrêtez de fumer aussi… ;-))) Bien à vous.
flabemont8
8 août 2015 @ 14:56
Mais c’était à s’y méprendre , Lisabé !
Pourquoi regrettez-vous qu’on offre le narguilé aux clients des cafés ? Il y a un problème ? C’est moi qui suis novice , pour cette fois !
Lisabé
9 août 2015 @ 08:51
Merci de votre amicale indulgence,chère Flabemont!….J’avoue que,sans doute trop pacifiste,je n’ai pas un instant soupçonné qu’il s’agissait d’un sabre!…Ma conscience étant une hermine,je ne m’en sens même pas gênée…car pour la canne,j’aurais mis…Ma main à couper! ;-))…(Certains préfèreraient que ce soit la langue,je sais ! LOL!!)
Le narghilé ou chicha a la fausse réputation d’être plus light que la cigarette ou tout autre forme de tabac(les toxiques étant filtrés soi-disant par l’eau du flacon auquel est relié le tuyau),mais en fait,une étude à prouvé qu’une heure de « vapotage » au narguilé équivalait à un paquet de cigarette fumé…Et ces braves gens fument parfois en papotant deux ou trois heures d’affilée,plusieurs fois dans la journée!
Alors,non,je rassure H-L,je ne fume pas,ni la chicha,ni…quoi que ce soit !
J’espère que personne n’aura l’esprit mal-tourné en lisant cela…;-))
LPJ
8 août 2015 @ 09:23
Un souverain sacrifié sur l’autel de la real politik de l’Europe quant aux Balkans car il faut se souvenir que le Monténégro faisait parti des pays alliés et donc vainqueurs.
Le gendre serbe du roi Nicolas sut placer ses pions et mettre la main sur son petit voisin. En effet le roi de Serbie puis de Yougoslavie avait épousé une des filles du roi Nicolas 1er et de la reine Miléna de Monténégro. Du fait de cette alliance le prétendant serbe actuel descend des Petrovic Njegosh et est donc cousin du prétendant monténégrin. A noter qu’à l’exception du prince Dushan de Yougoslavie (et donc de son père le Prince Alexandre), tous les membres mâles actuels de la famille royale de Serbie-Yougoslavie descendent du roi Nicolas 1er de Monténégro. La branche ainée par le mariage cité plus haut, les demi-frères du Prince Dushan par le premier mariage de son père avec une Princesse de Savoie, descendante de l’union du roi d’Italie Victor-Emmanuel III avec la Princesse Elena de Monténégro.
Alain Golliot
8 août 2015 @ 10:03
De Mr Jourd(a)in, j’avais retenu la prose, je ne lui connaissais pas ce talent de photographe, mais, Majesté, vos beaux d’amour, mourir, me font…
Alain Golliot
8 août 2015 @ 10:04
Les yeux ont été effacés, pardon, Majesté
will34
8 août 2015 @ 10:29
Merci de parler de ces dynasties moins connues mais qui sont attachantes….
Jean Pierre
8 août 2015 @ 11:05
Comment les autrichiens ont-ils pu l’envoyer à Merignac, dans un pays avec lequel ils étaient en guerre ?
j’ai passé mon permis de conduire à Merignac.
On a donc tort de réduire cette ville à un aeroport.
Gibbs
8 août 2015 @ 12:32
Quelque chose m’échappe !
Mérignac se situe en Gironde.
Gibbs
8 août 2015 @ 12:33
L’aéroport de Bordeaux se nomme Bordeaux-Mérignac.
Je cherche.
Gibbs
8 août 2015 @ 12:37
FamillE
Nicolas Ier est le fils du prince Mirko Petrović Njegoš (1820-1867), grand-duc de Grahovo, et d’Anastasia Martinović (1824-1895). Par son père, il est donc le neveu et l’héritier du prince souverain Danilo Ier de Monténégro (1826-1860)
En novembre 1860, il épouse Milena Vukotić (1847-1923). De cette union naissent :
Zorka (1864-1890), princesse de Monténégro, qui épouse, en 1883, Pierre Karađođević, futur roi Pierre Ier de Serbie (1844-1921) ;
Militza (1866-1951), princesse de Monténégro, qui épouse, en 1889, le grand-duc de Russie Pierre Nikolaïevitch de Russie (1864-1931) ;
Anastasia (1867-1935), princesse de Monténégro, qui épouse, en 1889, le prince Georges de Leuchtenberg (1852-1912), dont elle divorce en 1906. En 1907, elle se remarie au grand-duc Nicolas Nikolaïevitch de Russie (1856-1929) ;
Maritza (1869-1885), princesse de Monténégro ;
Danilo II (1871-1939), roi de Monténégro, qui épouse la princesse Jutta de Mecklenbourg-Strelitz (1880-1946) ;
Hélène (1873-1952), qui épouse, en 1896, Victor-Emmanuel de Savoie qui devient en 1900 le roi Victor-Emmanuel III d’Italie (1869-1947) ;
Anne (1874-1971), princesse de Monténégro, qui épouse le prince François-Joseph de Battenberg (1861-1924) ;
Sophie (née et morte en 1876), princesse de Monténégro ;
Mirko (1879-1918), prince de Monténégro, qui épouse Natalija Konstantinović (1882-1950), cousine et héritière du roi Alexandre Ier de Serbie (1876-1903) ;
Xenia (1881-1960), princesse de Monténégro ;
Vera (1887-1927), princesse de Monténégro ;
Pierre (1889-1932), prince de Monténégro, qui épouse Violet Wegner (1887-1960).
COLETTE C.
8 août 2015 @ 13:41
Que de royaux déplacés lors de la « grande guerre » !
Charlanges
8 août 2015 @ 18:31
Je ne pense pas qu’on puisse laisser écrire que l’Autriche-Hongrie, en guerre contre la France, a pu envoyer le couple royal en résidence surveillée dans notre pays. La formulation est donc pour le moins maladroite.
Merci en tout cas pour cette excellente photo. L’annexion par la Serbie du Monténégro, en dépit de sa participation au camp des alliés et des liens familiaux entre les deux dynasties, ne fut pas une bonne et belle action.
Aujourd’hui, le Monténégro a retrouvé son indépendance et le prince Nicolas Petrovic Njegosh a assisté au 70ème anniversaire de son petit-cousin, le prince Alexandre de Serbie.
framboiz07
9 août 2015 @ 03:11
Ils ont beaucoup de dignité , tous ces monarques en exil ont du connaître des hauts, des bas …des espoirs , des revers…
aubert
9 août 2015 @ 11:50
Vieux, moches, détrônés,
comme chanterait la baronne Cordy » avez-vous vu monter Monténégro ? non, je n’ai vu monter personne ».
Robespierre
9 août 2015 @ 15:24
Cette photo me fait de la peine, il s’en dégage tellement de tristesse résignée. Ca me frappe plus qu’un sabre ou qu’un endroit d’exil.
Gérard
9 août 2015 @ 23:28
En fait en janvier 1916, après la défaite serbe le Monténégro est conquis par les Austro-Hongrois et capitule le 16 et le roi part pour l’Italie où règne sa fille Hélène mais devant des critiques à propos de sa capitulation et pour ne pas nuire à sa fille il se rend en France, à Lyon. Mais Lyon est jugé par la France trop proche de la Suisse neutre et il se rend en mars 1916, ainsi que le gouvernement, à Mérignac, près Bordeaux où ils vont rester quelques mois après une arrivée officielle à la gare de Bordeaux. En octobre 1916 le roi décide de s’installer avec le gouvernement à Neuilly-sur-Seine et réside dans un petit hôtel du boulevard Victor Hugo.
Le prince Mirko son fils était resté au Monténégro avec trois ministres où ils subirent les pressions autrichiennes.
Le roi et la reine s’installèrent d’abord au château du Parc ou de Mérignac réquisitionné par l’État. On y ouvrit un bureau pour la Poste royale. Le château ou maison noble du Parc ou d’Espagne fut bâti au XIIe siècle et appartint aux d’Espagne puis aux Larroque et du XVIe au XVIIIe aux Lestonnac et aux Chavaille. Ce château appartenait au XIXe siècle à Étienne de Chavaille, président du Tribunal des douanes de Bordeaux et fut transformé dans un style troubadour et renaissance par son gendre le banquier Laffargue en 1852 par les soins du maître d’œuvre Ferrand. Il a été détruit dans les années 1960 pour céder la place à la résidence Beaumarchais et à la résidence du Parc du Château. La ville a ouvert un parc municipal de 24 hectares.
Ce château avait été occupé en janvier 1944 par le QG du commandant de la 1ère Armée allemande alors à Bordeaux, le général Kurt von der Chevallerie (1891-disparu au combat 1945).
La photo paraît avoir été prise devant ce premier château.
La deuxième résidence fut un ancien domaine viticole des Minimes de Bordeaux dans la première moitié du XVIIIe siècle, le domaine de Bonoas qui comportait une chartreuse, appartint au marquis de Cazeaux, et fut vendu en février 1768 par Gabriel de Bourran à François-Armand Saige ou de Saige, pour 170 000 livres. Saige, fils d’un négociant anobli était avocat général au Parlement de Bordeaux. Il fut maire de Bordeaux en 1791.
Il fut exécuté le 25 octobre 1793. Il était trop riche et trop puissant.
Le domaine fut vendu comme bien national et passa en diverses mains avant d’être au milieu du XIXe aux Marcotte de Quivières avec Louis (1815-1899), maire de Mérignac et mécène.
Le château fut acheté en 1865 par le banquier Léopold Piganeau et son beau-père, l’armateur Émile Ravesies. Le château ancien fut détruit et le château Bourran de style classique fut construit en 1869/1870 par les architectes Jules et Paul Lafargue et le parc à l’anglaise autour de la Devèze, affluent de la Garonne, aménagé vers 1890 par Louis Lucy Le Breton avec des fabriques. En 1905 les Piganeau y logèrent l’École de Guyenne chère au sociologue Edmond Demolins qui voulait développer l’esprit d’entreprise individuel pour une élite comme à l’École des Roches et dans les nouvelles public schools anglaises. Après des revers de fortune liés au canal de Panama les banquiers Piganeau vendent par lots entre 1907 et 1910. Des vignes cèdent la place à des lotissements.
Entre les deux guerres le château est aux Momus.
Réquisitionné pendant la seconde Guerre mondiale pour être le siège de la Luftwaffe en Aquitaine puis en 1944 l’École normale d’instituteurs de la Gironde devenue IUFM d’Aquitaine, le château est depuis 1947 propriété du Conseil général, et le parc classé en 1992 est ouvert au public.
Jean Pierre
10 août 2015 @ 10:26
Cher Gérard, je suis soufflé par le résultat de vos recherches. Merci.
Gérard
10 août 2015 @ 17:32
Merci Jean-Pierre.
Le roi Nicolas fit partir la reine Milena et la famille royale le 21 janvier 1916 vers l’Italie. La reine arriva à Rome le 22 janvier et repartit immédiatement pour Lyon où elle arriva le 23. Le roi Nicolas partit le 22 janvier de Scutari et arriva à Rome, depuis Brindisi, le 23. À Rome il fut reçu par le roi Victor-Emmanuel son gendre et repartit immédiatement pour Lyon où il arriva le 24 janvier.
À Lyon le roi fut reçu à la gare par le maire de la ville Édouard Herriot, le général Albert d’Amade, ancien commandant en chef du Corps expéditionnaire français en Orient et Victor Rault, préfet du Rhône.
On mit à la disposition du roi et de son gouvernement le château du Vernay, une propriété municipale à Caluire, qui existe toujours, tandis que la famille du roi s’installait provisoirement au Grand Hôtel à Lyon.
Le gouvernement monténégrin en exil déménagea à Bordeaux en février/mars 2016.
Après avoir ultérieurement vécu à Mérignac le roi se rend donc dans un premier hôtel à Neuilly-sur-Seine où il trouve à se loger d’abord un peu petitement, avant de s’installer le 17 octobre 1916 au 58 boulevard Victor Hugo où s’élevait alors la spacieuse villa du docteur Monin qu’il loue. De même loue-t-il à côté la villa du 56 au baron Étienne van Zuylen van Nyevelt de Haar, propriétaire des somptueuses écuries voisines, pour y loger les 18 hommes de la garde royale et deux officiers tandis que le gouvernement s’installe dans les locaux de l’hôtel des postes et télégraphes de Neuilly, 9 rue Ancelle.
Gérard
10 août 2015 @ 18:15
À propos de la famille royale qui s’est retrouvée à Lyon, le roi Nicolas arriva à la gare des Brotteaux avec le prince Pierre, son fils, et ils ont donc rejoint à Lyon, la reine Miléna et les princesses Véra, Xénie et Militza, grande-duchesse Pierre Nikolaïevitch de Russie, le président du Conseil Milo Matanović et le prince héritier Danilo, grand voïvode de Grahovo et Zeta. La reine était arrivée par le train royal italien en compagnie du capitaine de corvette comte Rozzoni, premier maître des cérémonies à la Cour, aide de camp du duc de Gênes.
Philippe gaind'enquin
14 août 2015 @ 22:37
Qu’un bourgeois nommé Jourdin, se soit préoccupé de les photographier, atteste si besoin était qu’il y a du « gentilhomme » dans la roture… Avec imprimatur du sieur Poquelin, PGE