Le Secrétariat du roi Michel de Roumanie a émis un nouveau communiqué officiel sur son état de santé. Il est précisé que le roi est à présent hospitalisé dans une clinique de Lausanne.
Les médecins considèrent que son état est stable malgré la gravité de la situation et sa grande faiblesse. La reine Anne est à leur domicile suisse où elle est tenue informée de l’évolution de la santé de son époux et reçoit elle-même des soins appropriés en raison de la fragilité de sa propre santé due à son âge.
La princesse Margareta et le prince Radu sont auprès du roi Michel et de la reine Anne en Suisse. Il est précisé que les princesses de Roumanie, filles du couple royal, sont en contact permanent et organisent leurs venues en Suisse. La princesse Margareta remercie toutes les marques de soutien en ces moments délicats.
Charles
4 mars 2016 @ 16:23
En cette période difficile, je suis de tout coeur avec le Roi Michel, la Reine Anne et la Maison de Roumanie.
*Gustave de Montréal
5 mars 2016 @ 15:02
et ça sert à quoi ?
Danielle
4 mars 2016 @ 16:24
Ah les personnes âgées et la santé !
Bon courage au roi Michel et à sa famille.
MIKA
4 mars 2016 @ 16:31
Fin de vie… triste….
marielouise
4 mars 2016 @ 16:33
En Suisse, où il vit, nous avons les meilleures cliniques et hôpitaux publiques mais surtout nos soins palliatifs sont extrêmement développés -et je sais de quoi je parle -et même le suicide assisté rentre petit à petit dans nos hôpitaux….et là aussi, je sais de quoi je parle!
Son départ sera doux et sans souffrance!
ml
Anne-Cécile
5 mars 2016 @ 11:09
Vous pensez que c’est pour cela que le Roi, qui se sait condamné à brève échéance, n’est pas rentré mourrir dans son pays?
Les soins reçues par son épouse sont administrables en Roumanie.
marielouise
5 mars 2016 @ 13:48
Certes Anne-Cécile, pour sa femme la Roumanie pourrait peut-être lui prodiguer des soins adéquats… mais ils ont toujours vécus en Suisse… pays où les soins de fin de vie sont les plus performants et les plus libres….je connais de très près ce problème ayant eu un oncle qui a eu recours à Exit-suicide assisté-il y a peu et de différentes manières suis très proche de ce sujet!
Quant au roi, il sera mieux soigné en Suisse,cela ne fait aucun doute!
ml
framboiz07
6 mars 2016 @ 11:45
Il est peut-être préférable, alors qu’ils sont fragilisés , Anne-Cécile de ne pas les déplacer vers un lieu , où ils n’ont plus leurs habitudes , médicales, surtout !
beji
4 mars 2016 @ 17:26
Des nouvelles inquiétantes.
Actarus
4 mars 2016 @ 17:29
Oui, bon… dans quelques jours on nous annoncera son décès. Il me semble que l’on prépare le public à cette échéance. Cette communication me fait penser aux « fuites » orchestrées qui annoncent d’avance la composition du gouvernement dans le cadre de l’imminence d’un remaniement. De fait, il n’y a plus d’effet de surprise, tout le monde s’attend à la nouvelle et cela en diminue l’impact.
Claudia
5 mars 2016 @ 15:24
Après tout il a 90 ans, on ne peut pas ne pas penser à un départ prochain….
Lady Chatturlante
10 mars 2016 @ 20:22
Comme dirait Lady Violet Crawley, comtesse douairière de Grantham : il ne va pas pas partir, il va mourir.
beji
4 mars 2016 @ 17:30
d’après le blog de la famille royale,j’ai cru comprendre que la reine ne réside pas à son domicile puisqu’elle a été informée de l’hospitalisation de son époux.
COLETTE C.
4 mars 2016 @ 17:49
Bien triste, c’est un homme « bien ».
Marcel
4 mars 2016 @ 18:21
Soutien à la famille royale de Roumanie pour que sa majesté le roi Michel I survive à sa maladie.
Pierre-Yves
4 mars 2016 @ 19:14
On ne peut pas ne pas se dire que ça commence à sentir le sapin, chez les Hohenzollern…
misa
4 mars 2016 @ 19:34
La Roumanie n’étant pas une monarchie, laissons s.v.p. le titre de roi à qui de droit!
Cosmo
5 mars 2016 @ 12:01
misa,
Michel de Roumanie a été roi et de ce fait il le reste toute sa vie, même si son pays n’est plus une monarchie.
Cosmo
Gérard
5 mars 2016 @ 12:44
Tout le monde y compris les autorités naturellement l’appelle roi en Roumanie. C’est une politesse qu’on ne refuse pas non plus à nos anciens présidents.
Laurent F
5 mars 2016 @ 23:00
Roi un jour , roi toujours !
Philippe
6 mars 2016 @ 02:16
Bah justement, Michel y a droit.
C’est peut-être un peu lointain, mais il a été roi de Roumanie …
framboiz07
6 mars 2016 @ 12:26
Ce n’est peut-être pas le moment choisi pour lui contester ce titre , un peu de respect ne nuirait pas , vu la situation .
racyma
4 mars 2016 @ 19:55
c est toujours penible quand ce sont les siens .on voudrait les garder encore et encore mais…
patricio
6 mars 2016 @ 13:20
Tout a fait d accord avec vous.
Amities
patricio
framboiz07
4 mars 2016 @ 20:08
Espérons que la presse les laissera tranquilles .
andré
4 mars 2016 @ 20:08
malheureusement et heureusement personne n’est éternel
Francine du Canada
4 mars 2016 @ 22:10
Seigneur, je réalise que tous les êtres humains sont astreints à la même réalité : Nos parents (et aussi nos oncles et nos tantes, parents et grands-parents) nous quittent… l’un après l’autre et notre rôle est de les accompagner. Je ne suis pas « princesse » mais… lorsqu’on m’appelle au chevet de ma mère, je me pointe « dare, dare! ». FdC
marielouise
5 mars 2016 @ 13:57
Comme tout le monde ou presque…FdC!
Pour ma part, je m’y précipite avec la plus grande attention!
ml
le conseiller
5 mars 2016 @ 00:11
la famille royale de Roumanie, en entier, autour du roi et de la reine, enfin ! C’est pas trop tôt. On commençait à croire que les rumeurs étaient fondées. Espérons que la princesse Margareta saura montrer à son père qu’elle peut rassembler sa famille autour de lui, et que seuls compte pour elle l’amour dû à son père et à son roi.
Denis
5 mars 2016 @ 02:25
Malheureux souverain , quelle triste fin … espérons qu’il ne souffrira pas trop …
Severina
5 mars 2016 @ 13:52
Oui, Denis, un homme malheureux, il m’a toujours donné l’impression d’avoir beaucoup souffert, entre parents désunis, guerre, son pays perdu, la possibilité d’y rentrer quand il était trop tard pour lui et son épouse malade et fragile.
Jean Pierre
5 mars 2016 @ 07:34
C’est donc la fin.
Danielle
5 mars 2016 @ 12:16
Ce retour à Lausanne est aussi bien que de l’acharnement thérapeutique.
Philippe Gain d'Enquin
5 mars 2016 @ 13:20
Avant de passer, Sa Majesté serait avisée de réintégrer dans ses qualités, fonctions et droit, son petit-fils. Toute autre action, à la veille de rendre l’âme, serait stérile, pitoyable et lamentable. La Monarchie et les monarchistes roumains, le peuple roumain lui même qui regardent une Union Européenne démocratique et ouverte, méritent beaucoup mieux que ces cette impasse dans laquelle la Couronne se trouve!
Gérard
6 mars 2016 @ 12:23
Certes Philippe !
Jérôme J.
6 mars 2016 @ 12:37
D’accord avec vous Philippe. On peut douter que le roi ait le temps et l’énergie de réintégrer Nicolae au sein de la famille royale. Espérons que la princesse Margareta et son époux auront la sagesse de le faire. Malheureusement, l’espoir d’une réconciliation semble mince …
beji
5 mars 2016 @ 14:02
la France est en retard pour développer les services de soins palliatifs mais
heureusement,pour l’instant ,nous n’avons pas le suicide assisté comme en Suisse.
marielouise
6 mars 2016 @ 14:49
Le suicide assisté ou Exit, chez nous, en Suisse, est une grande avancée dans la liberté et le choix de tout homme….mais nous avons avant tout des soins palliatifs forts pointus qui bien souvent remplacent fort heureusement le suicide assisté…..pourquoi prolonger inutilement une vie?
Des soins adaptés permettent de réduire des souffrances inutiles pour tous et surtout diminue la demande de suicide assisté…qui reste toutefois, dans certains cas…un indispensable service!
ml
Robespierre
7 mars 2016 @ 19:26
Votre intervention est intéressante, parce que vous connaissez le sujet. Merci.
Sarita
7 mars 2016 @ 23:30
Entièrement d’accord avec vous Marie-Louise. Mes grands parents gardent à la cave du cyanure pour décider le jour venu et si les circonstances l’exigent de partir ensemble. J’espère de tout mon coeur qu’ils pourront réaliser leur désir de choisir leur mort.
*Gustave de Montréal
5 mars 2016 @ 15:14
Malgré son état de « probation » la princesse Irina qui vit en Oregon, a obtenu l’autorisation de voyager pour rendre visite à son père.
l'Alsacienne
5 mars 2016 @ 16:48
Pour tout le monde, dans toutes les situations, il y a un premier jour et un dernier jour.
Nous suivons tous le même chemin.
Alain Golliot
5 mars 2016 @ 20:44
Radu, consort de jure bientot ?. Pieta… Le vieux Michel aura-il droit a des obseques nationales en Roumanie ?
Gérard
6 mars 2016 @ 11:49
Pour connaître la position des monarchistes italiens partisans du duc Amédée et son doute de celui-ci, très proche parent du roi Michel, puisque son cousin germain (leurs mères ont longtemps vécu ensemble à la Villa Sparta à Fiesole) sur la succession romaine à venir et le
« pastiche » des exclusions : http://www.monarchia.it/news_2016_romania_dinastica.html.
patricio
6 mars 2016 @ 13:24
Gérard, pourriez vous nous résumer cet article ?
Je n ai pas assez de connaissance en italien pour tout comprendre.
amitiés
Patricio
Gérard
7 mars 2016 @ 17:46
Cher Patricio, il serait un peu long de traduire la totalité de cette note et mes talents de traducteur sont bien modestes. Néanmoins l’auteur de l’article commence par saluer bien sûr la personne du roi Michel vers laquelle « de nombreux monarchistes du monde entier se tournent par la pensée ou par la prière ».
Puis il évoque les lois dynastiques roumaines dans la constitution de 1866 au temps du jeune prince Charles de Hohenzollern et spécialement les articles 82 et 83 qui établissent des règles précises, et l’article 82 dit que
« les pouvoirs constitutionnels du prince régnant sont héréditaires dans la ligne directe et légitime de son altesse le prince Charles Ier de Hohenzollern-Sigmaringen, dans la ligne masculine par droit de primogéniture et à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance. Les descendants de son altesse seront élevés dans la religion orthodoxe orientale ».
L’article 83 prévoit la situation d’absence d’héritier direct : « en l’absence de descendant dans la ligne masculine de son altesse Charles Ier de Hohenzollern-Sigmaringen, la succession au trône est dévolue à l’aîné de ses frères et à ses descendants selon les règles établies à l’article précédent ».
Le prince Charles qui n’était altesse devint roi de Roumanie en 1881 et n’eut qu’une fille qui mourut à quatre ans. On appliqua alors strictement l’article 83. Le roi Charles Ier avec l’approbation du gouvernement et du Parlement roumain nomma héritier le prince Ferdinand de Hohenzollern- Sigmaringen, fils de son frère Léopold.
En 1923 la nouvelle constitution stipulait dans son article 78 : « en l’absence de descendants de la ligne masculine de Sa Majesté le roi Charles Ier de Hohenzollern, la succession au trône est dévolue à l’aîné de ses frères ou de leurs descendants, selon les règles établies à l’article précédent. Lorsqu’aucun de ces frères ou de leurs descendants n’est vivant ou si à l’avance ils ont préalablement déclaré renoncer au trône, le roi peut désigner son successeur parmi les membres d’une dynastie souveraine d’Europe, avec l’acceptation de la représentation nationale donnée sous la forme déterminée à l’article 79. Si l’une quelconque de ces conditions n’est pas remplie, le trône est vacant. »
L’analyse de cet article en liaison avec les articles 77 et 79 ramène au concept fondamental de la loi salique et fait des Hohenzollern les héritiers, laissant la possibilité au souverain, en l’absence d’autre héritier de choisir un prince dans une dynastie souveraine avec l’approbation du Parlement. Ceci pourrait arriver s’il y avait renonciation formelle de la part des Hohenzollern concernés pour respecter la constitution et avec l’approbation du Parlement mais le Parlement étant maintenant républicain ne peut évidemment pas se prononcer sur de telles questions.
La première crise constitutionnelle dynastique eut lieu en 1926 après que le prince héritier Charles, fils du roi Ferdinand Ier, a formellement renoncé à ses droits à la succession, est parti vivre à l’étranger, principalement en France, et a fait des choix personnels qui n’ont pas été approuvés par la famille royale. Le roi Ferdinand a vécu avec douleur la renonciation de son fils et a demandé au Parlement d’en prendre acte. Le Parlement a légiféré en changeant l’ordre de succession au trône et en désignant le petit prince Michel, cinq ans, prince héritier. Un an seulement après, en 1927 le roi Ferdinand mourut et son petit-fils quoiqu’encore enfant est devenu roi sous le nom de Michel Ier et sous la régence du patriarche orthodoxe, de son oncle le prince Nicolas et du président de la Cour de Cassation. Le premier règne de Michel Ier a pris fin d’une manière abrupte en 1930 avec le retour illégal dans le pays de l’ancien prince héritier Charles et sa proclamation comme roi avec le soutien d’une partie de la classe politique et « le consentement bienveillant de l’armée ».
Charles II régna dix ans tandis que son fils Michel était de nouveau prince héritier avec le titre sui generis de grand voïvode d’Alba Julia. En septembre 1940, Charles II fut contraint de laisser le pouvoir après un ultimatum du président du Conseil et le roi Michel monta une deuxième fois sur le trône. En 1947 il a été forcé d’abdiquer par les communistes, et il a considéré cet acte comme nul et non avenu par sa déclaration de Londres de 1948, l’acte ayant été signé sous la menace, en raison des risques concernant sa propre sécurité, et n’étant ni spontané ni légitime.
L’article rappelle ensuite que le roi a eu cinq filles, qu’aucune des princesses n’a été élevée en Roumanie, qu’aucune n’a épousé un prince de sang royal, que la quatrième la princesse Sofia s’est mariée contre la volonté du roi avec le français Alain Biarneix et a eu une fille Élisabeth, mais qu’après le divorce elle s’est réconciliée avec ses parents.
Il est rappelé que la popularité de la monarchie selon des enquêtes récentes est réelle avec une pleine confiance d’environ 45 % de la population pour le roi tandis que 30 % de la population verrait favorablement le retour de la monarchie, que dès lors les règles dynastiques doivent être précisées, que selon les dispositions de la constitution de 1923 il existe en effet 14 princes descendants des frères du roi Carol Ier de Roumanie, des Hohenzollern, dont l’aîné est son altesse le prince Karl, né en 1952, époux d’abord de la comtesse Alexandra de Stauffenberg et père du prince héritier Alexander, né en 1987 et de trois filles, les princesses Philippa, Flaminia et Antonia, avant son remariage avec Katharina de Zomer.
Certains hommes politiques monarchistes dans les années 90 avaient envisagé un dialogue avec les Hohenzollern pour la succession ou la possibilité pour le roi d’adopter son petit-fils Nicolas. Cependant le roi prit une autre décision en 1997 en demandant à sa fille aînée de poursuivre sa mission ce qui a été réitéré dans la déclaration du 2 février 2016 diffusée par le Conseil de la Couronne.
L’article revient ensuite sur les conditions dans lesquelles le titre de prince de Hohenzollern avait bien été accordé par le défunt prince de Hohenzollern, Frédéric, à Radu Duda du temps où les relations étaient encore bonnes avec les Hohenzollern allemands, malgré l’opposition du prince Karl à cette concession. Puis il y eut en 2011 la décision, surprenante selon l’article, de rompre avec les Hohenzollern allemands.
En 2007 le roi établit et signe un document qui n’a pas valeur constitutionnelle puisque le souverain ne règne pas et qu’il n’est pas possible actuellement au gouvernement et au Parlement de ratifier ce qui a été appelé « normes fondamentales de la maison royale de Roumanie ». Le roi y annonce que maintenant les temps ont changé et qu’il n’y a pas de raison de poursuivre la loi salique. Il fait entrer ses filles et ses petits-enfants dans une nouvelle ligne de succession au trône qui est contraire à la tradition constitutionnelle. Il donne le titre de prince de Roumanie à Radu Duda et à son petit-fils Nicolas lorsqu’il aura 25 ans mais il reconnaît que seul le Parlement a le droit de modifier les règles de succession au trône.
La réaction du prince Karl demeure paisible et s’il conteste le titre de prince de Radu il n’attaque pas le souverain à propos des autres décisions. Il ne commente pas en son temps la décision du mari de la princesse de briguer la présidence de la République, ce qui sera abandonné. Il ne dit pas être prêt à abandonner ses activités allemandes et à déménager en Roumanie pour se familiariser avec la nation se contentant de souligner que la situation roumaine est très difficile mais réaffirmant que la décision de retour de la monarchie appartient au peuple roumain. Donc il ne renonce pas formellement à ses droits dynastiques sans affirmer un intérêt explicite pour le trône roumain. Il parle à titre personnel et non au nom des autres princes de sa maison et il est impossible dès lors de dire quelle est l’attitude des Hohenzollern allemands en ce qui concerne leurs éventuelles prétentions dynastiques.
Le paragraphe suivant s’intitule Le pastiche des exclusions ultérieures du trône. On lit que l’odyssée de la succession roumaine s’est compliqué ultérieurement au cours des deux dernières années, le roi acceptant d’apporter des modifications supplémentaires par rapport à ce qui avait proposé en 2007, avec l’exclusion de sa fille Irène, de ses petits-enfants Michael et Angelica suite aux problèmes juridiques de la princesse Irène et il est observé qu’on n’a eu aucune précision concernant l’exclusion de ces trois « princes de Roumanie » tandis qu’on n’en comprend pas non plus la raison alors que les enfants ne vivent pas avec leur mère, sont des personnes très respectables et totalement étrangères aux combats de coqs clandestins.
Mais ce qui a réellement ébranlé les royalistes et remué dans le monde entier a été l’exclusion par un décret royal de l’autre petit-fils du roi, Nicolas qui alors (nous sommes à l’été 2015) avait accompli ses 25 ans et selon les dispositions de son grand-père avait reçu le titre de prince de Roumanie et le traitement d’altesse royale. Nicolas a vécu à Bucarest, il était devenu très populaire dans le pays et constituait l’espoir de ceux qui voulaient croire en l’avenir de la monarchie en Roumanie avec un descendant – bien qu’en ligne féminine – du roi Michel. Les raisons de l’exclusion du jeune Nicolas ne nous sont pas encore connues et les explications ont été extrêmement abstraites. On a beaucoup lu et on en a entendu de toutes les couleurs dans les médias, un prétendu fils né hors mariage ou d’autres théories encore plus colorées, mais rien qui puisse être constaté. Après les bouleversements de 2015 dans la succession du roi Michel demeureraient seulement quatre héritiers du souverain dont seulement deux filles sans enfant vivant en Roumanie. Les deux petits-enfants du roi restant dans la succession vivent à l’étranger, ne parlent pas le roumain et ne possèdent pas de grands liens avec le pays.
Beaucoup ont vu dans ces « réformes » dynastiques comme un obstacle majeur au succès que la monarchie roumaine pouvait avoir trouvé ces dernières années et ont pu y voir peut-être l’œuvre de forces hostiles à la monarchie. Mais nous restons dans le cadre des hypothèses.
Le dernier paragraphe évoque les trois possibilités existantes. On y rappelle la rupture avec les Hohenzollern allemands et donc avec nécessairement la constitution de 1923 et toute la tradition monarchique roumaine, sans possibilité d’approbation par le Parlement républicain, avec finalement dans la dernière génération seules deux prétendantes au trône les petites-filles du roi Karina Medforth Mills et Élisabeth Biarneix mais qui n’ont actuellement aucun lien avec le pays.
D’autres monarchistes considèrent une troisième possibilité qui serait de replacer le jeune Nicolas dans la ligne de la succession dont il a été exclu l’année dernière, ce qui paraîtrait un peu forcé dans une situation déjà compliquée. Trouver une ligne de succession qui ne peut pas être approuvée par le Parlement et se trouve en contradiction avec la dernière constitution, rend compliquée la question de la succession et on le voit très bien au moment où le souverain est dans un âge très avancé et dans une situation de santé très fragile.
Qui sera le futur prétendant au trône de Roumanie ? SA le prince Charles de Hohenzollern, conformément aux lois dynastiques, SAR la princesse Marguerite, comme souhaité par son père, ou le petit-fils du souverain, Nicolas, qui, bien qu’exclu de la ligne de succession proposée par le roi, jouit d’une grande popularité en Roumanie ?
« Espérant une prompte guérison de Sa Majesté le roi Michel Ier, exprimant notre sympathie à Son auguste Famille, nous espérons que ces complications dynastiques n’affecteront pas l’excellent travail accompli en Roumanie pour réaffirmer la nécessité d’une Couronne ».
L’article est signé D.C. sans doute le secrétaire national de l’Union Monarchiste Italienne Davide Colombo.
Un autre article dans la même revue italienne rappelle qu’en février 2016 le Sénat roumain a approuvé une modification des armoiries nationales avec le retour de la couronne au-dessus de l’aigle, couronne qui avait disparu sous le régime communiste mais dont l’origine remonte à la guerre contre les Turcs et qui a été pendant si longtemps le symbole de l’indépendance et du sang roumain versé. Le projet de loi a été rédigé par le député libéral Grigore Craciunescu, qui a déclaré que ceci n’avait rien à voir avec la forme institutionnelle, mais est tout simplement un geste de réconciliation nationale. L’emblème de l’État de la Roumanie, sans la couronne, contrairement à ce qui s’est passé dans un certain nombre de pays retrouvant leur liberté, a été à nouveau adopté en 1990 comme un symbole de la Roumanie démocratique. Déjà en 2015, le Parlement avait discuté de la restauration de la Couronne, mais alors, le projet n’était pas passé à seulement quatre voix près (135 contre 139).
Dans le discours historique du roi Michel au Parlement républicain, réuni à l’occasion du 90e anniversaire du souverain, le roi avait rappelé l’importance symbolique de la Couronne roumaine, symbole de l’unité, indépendamment de la monarchie.
La prochaine étape est la Chambre des députés, et il est vraisemblable que la réforme passera.
Gérard
9 mars 2016 @ 11:15
« Sans héritier puisqu’il n’a que des filles et sans que l’on puisse penser voir un Hohenzollern très catholique renoncer à sa foi pour prétendre à un trône des plus utopiques, le prétendant d’aujourd’hui, sans activités politiques, se satisfait de vivre bourgeoisement. »
Cette remarque à propos des éventuelles prétentions des Hohenzollern de la branche aînée est tirée du « Que sais-je ? » de 1965 que Philippe du Puy de Clinchamps avait consacré aux Grandes dynasties.
Philippe Gain d'Enquin
10 mars 2016 @ 19:00
A l’attentive lecture de ce que vous développez à la suite de Patricio, j’arrive à la malheureuse constatation que la sénilité du Roi ne date pas d’aujourd’hui et que le sens de la continuité monarchique lui a échappé. Après moi le déluge, en la circonstance est humiliant, blessant et scandaleux pour celles et ceux qui l’ont espéré de 47 à son retour au risque de leur vie, de ceux qui l’ont accueilli comme leur légitime chef d’Etat à son retour, de celles et de ceux qui nés après son départ en exil ont découvert son indéniable attachement à leur commune patrie. Alors, question que je vous pose – ou du moins que je me pose – pourquoi, hors un orgueil effarant a t’il sciemment engagé la cause royale et sa succession dans une dynamique tout bonnement suicidaire ? Ceci étant dit, je pensais sur un out autre sujet (et autre post) vous avoir ému en relatant mon « Chemin de croix » sur les marches du Sacré-Cœur; las, ce ne fut point le cas…
A vous, Philippe
ARAMIS
6 mars 2016 @ 13:57
Et dire qu’on vanteles mérites de la moNarchie comme étant une absence de tout problème dans la succession d’un roi !
Tiberiu Constantin
8 mars 2016 @ 09:16
Profond respect pour Sa Majeste,Le Roi Michel I de Roumanie,
soutien a la famille royale de Roumanie.
VIVE LE ROI !
CMB
Anastasie
10 mars 2016 @ 11:21
Un immense à Patricio pour son résumé très complet de l’article paru en italien. Pour un « traducteur amateur », c’est formidablement bien fait. Cet article est intéressant. Il ne reste plus qu’à voir ce que réserve l’avenir, mais en attendant je souhaite un prompt rétablissement à S.M. Majesté le Roi Michel. Traiasca Regele !