A l’occasion du Nouvel An chinois, le musée Cernuschi à Paris organise une soirée avec de la calligraphie au programme le 3 février 2022 à 18h30. Cliquez ici pour vous inscrire. (Merci à Pistounette)
A l’occasion du Nouvel An chinois, le musée Cernuschi à Paris organise une soirée avec de la calligraphie au programme le 3 février 2022 à 18h30. Cliquez ici pour vous inscrire. (Merci à Pistounette)
Charlotte (de Brie)
29 janvier 2022 @ 11:18
Sans le « printemps des peuples » qui agita l’Europe en 1848, nous n’aurions certainement pas le plaisir de découvrir cette soirée, ni le Musée Cernuschi…
Enrico Cernuschi, natif de Milan prend part aux émeutes qui agitent le nord de l’talie en 1848, après un séjour dans les prisons pontificales il prend le chemin de la France ou il arrive en 1849.
Républicain convaincu, il s’exile en Suisse à l’arrivée de Napoléon III et revient, averti par Gambetta de l’imminence de la chute de l’Empire en 1870. Naturalisé Français par Arago en 1871, il devient donc « Henri »
Mais pris malgré lui dans les troubles qui agitent Paris en cette période de « Commune » , menacé de mort, il quitte la France avec Duret, jeune critique d’art, direction les Etats-Unis, puis gagne le Japon. Pendant deux ans ils vont parcourir : Japon, Chine, Mongolie, Java, Ceylan, Inde, Corée…
Duret a laissé une abondante chronique de leur épopée, Cernuschi : rien… ah si une moisson d’objets. Plus de 5 000 pièces qu’à son retour il expose au Palais de l’industrie et des Beaux Arts. On est au début de l’engouement pour l’Asie en Europe.
Des journaux illustrés inspirés des oeuvres rapportées par les deux collectionneurs circulent dans toute la France, faisant connaître les arts asiatiques dans tout le pays.
Cernuschi acquiert près du parc Monceau, une parcelle encore libre, avenue Vélasquez dans le but de créer un musée ouvert à tous. Il commence par faire construire une villa qu’il habite tout en y exposant ses collections qu’il fait admirer lors de somptueuses réceptions prisées du tout Paris en cette fin du XIXè
C’est à Menton qu’il meurt en 1896, non sans avoir au préalable légué à la Ville de Paris, villa et collections à la condition expresse que le musée porte son nom. Ultime coquetterie…
Le musée a quatre axes principaux : Chine, Japon, Vietnam, Corée.
C’est sur ce pays, mis à l’honneur ici par Raphaëlle, que je m’attarderai, juste un peu car c’est la moins fournie des collections : une centaine d’oeuvres dont la première une cloche d’époque Koryô ( je ne peux mettre le « chapeau » dans le bon sens, pardonnez-moi )
Le fonds coréen est composé essentiellement de dons : des céladons du Koryô et des plaques épitaphes du Chosôn font le lien entre l’art traditionnel et ses expressions contemporaines dans le domaine de la céramique.
Le fonds s’enrichit actuellement, surtout à travers les oeuvres graphiques d’artistes contemporains.
Sources : Les chefs d’oeuvres du Musée Cernuschi Editions Paris Musées
Ciboulette
30 janvier 2022 @ 17:28
Merci , Charlotte , pour l’histoire d’Henri Cernuschi , et de son musée .Ce voyage en Asie est bien agréable !
Mireille
30 janvier 2022 @ 22:43
Merci, Charlotte, pour ces informations très intéressantes qui, de même que la saga de Raphaëlle sur la Corée, contribuent au rayonnement pédagogique et historique du site N&R.
Charlotte (de Brie)
31 janvier 2022 @ 19:18
Merci à vous deux Ciboulette et Mireille.
Bien amicalement
Pascal🍄
1 février 2022 @ 18:27
Ces peintures sont remarquables ,dommage qu’on ne les voit pas mieux .
Je suis un peu surpris que tant de nos camarades commentateurs, si férus d’ouverture et de diversité culturelle, ne se soient pas manifestés sur ce sujet .