Nouvelle acquisition pour le domaine de Chantilly grâce au soutien des Amis du musée Condé-Chantilly qui ont permis d’acquérir par préemption en vente publique à l’hôtel Drouot ce dessin (plume, encre noire et lavis) de l’école française du 18ème siècle. Il représente l’allégorie de la naissance de Louis-Henri-Joseph de Bourbon-Condé qui a légué le Domaine de Chantilly, à son filleul, le duc d’Aumale, en 1830.
Baboula
22 septembre 2019 @ 08:46
Ce dessin est en cours d’autodestruction ,il est urgent de le sauvegarder .
Muscate-Valeska de Lisabé
22 septembre 2019 @ 11:39
Vrai.C’est palôt.
Gérard
22 septembre 2019 @ 09:25
Le dessin n’est-il pas présenté à l’envers ?
Régine
22 septembre 2019 @ 09:28
non
Gérard
22 septembre 2019 @ 12:19
Merci chère Régine je me posais la question parce que les armoiries Condé sont à droite quand nous regardons sous le dessin ce qui laisse penser qu’il a été fait pour une princesse née Condé et non pas pour un prince de Condé. Mais je n’arrive pas à identifier le blason du mari.
Charlotte
23 septembre 2019 @ 06:26
Est ce la vision des beautés de ce dessin qui vous met la tête à l’envers, Gérard !
Brigitte et Christian
22 septembre 2019 @ 15:44
bonjour à tous
Belle initiative des amis du musée que cet achat qui enrichit les collections du musée et illustre la généalogie de la succession du domaine de Chantilly.
amitiés du sud ouest sous le pluie
Gérard
22 septembre 2019 @ 17:31
Je me posais la question à cause des armoiries qui figurent sous le dessin allégorique.
On voit sur la droite les armoiries des Condé avec les trois fleurs de lis et leur cotice en bande, mais elles auraient dû être à la place d’honneur c’est-à-dire de l’autre côté tandis que le premier blason pourrait être celui des Rohan-Soubise qui est assez complexe, sachant que le dernier prince de Condé de sa lignée Louis-Henri-Joseph était fils de Louis-Joseph de Bourbon prince de Condé et de Charlotte de Rohan-Soubise. Ce sont peut-être leurs armoiries qui figurent un peu plus haut au-dessus du lit matrimonial. Là les armes Condé sont à la place d’honneur c’est-à-dire à dextre en héraldique mais en réalité, quand on regarde, à gauche. Cette allégorie a peut-être été rapidement faite et l’on ignore le nom du dessinateur.
Elle provient de la vente du mobilier du beau château des Boulayes à Châtres en Seine-et-Marne. Ce château avait été construit en 1785 à la demande du colonel Claude Bellanger (1757-1830) lors sous-lieutenant des gardes de la Maison du roi. Il épousait Adélaïde Catherine Giambone fille du banquier génois Octave-Pie Giambone et de son épouse Marie-Louise de Marny qui avait été l’une des maîtresses de Louis XV au Parc-aux-Cerfs. Cette jeune femme fut ensuite la maîtresse du prince de Conti cousin du prince de Condé. Les deux époux se séparèrent.
Mais c’est du fait de l’argent de son épouse surtout qu’il avait pu faire construire ce château aux lieu et place d’un logis du XVIe siècle dont il avait hérité en 1784 de sa tante Adélaïde Labouré-Pathenot, dame des Boulayes, à laquelle il succéda comme seigneur des Boulayes. Ce protégé de Madame du Barry avait pas mal d’argent et sa femme plus encore et il put donc faire construire rapidement sa demeure par l’architecte Nicolas-Claude Girardin né vers 1749 et qui mourut l’année suivante en 1786.
Le château a été un peu transformé depuis mais il demeure en bon état et dans un vaste domaine. Il avait été vendu comme bien national du fait de l’émigration de Bellanger.
Quant au prince de Condé, Louis-Henri-Joseph de Bourbon, prince du sang et altesse sérénissime, à la naissance appelé Monsieur le duc (de Bourbon) sur l’ordre du roi, puis prince de Condé à la mort de son père le 13 mai 1818 et altesse royale le 21 septembre 1824, il prit officiellement le titre de prince de Condé après le 2 août 1830 mais il mourut le 27, veuf de la princesse Bathilde d’Orléans.