À partir du 15 septembre auront lieu à New York les réunions plénières de l’Assemblée générale des Nations Unies. Plusieurs têtes couronnées y seront présentes, dont sans nul doute le Prince Albert qui y conduit la délégation monégasque depuis 1993.
C’est en effet en 1993 que le Prince Rainier a obtenu que la Principauté devienne le 183e membre permanent de l’Organisation des Nations Unies, confirmant ainsi l’indépendance et la souveraineté du Rocher.
Monaco a frappé en 2013 une pièce commémorative pour célébrer le 20e anniversaire de cette admission (visuel d’ouverture). Elle reprend en partie le motif du drapeau officiel de l’Organisation des Nations Unies : une carte du monde centrée sur le Pôle Nord.
Par rapport au drapeau de l’ONU, le motif sur la pièce monégasque est légèrement décentré vers le bas et vers la droite, ce qui crée de l’espace pour faire figurer une colombe de la paix tenant un rameau d’olivier.
Mais l’histoire de Monaco avec une organisation internationale pour la paix n’a pas attendu 1993 : elle date du Prince Albert Ier.
Marqué par sa participation à la guerre franco-allemande de 1870, le Prince Albert Ier avait créé au début du XXe siècle l’« Institut de droit international pour la Paix », dont la vocation était « l’étude de la solution pacifique des différends internationaux ». Il s’agissait en fait de l’arbitrage des conflits sur le mode que tenteront plus tard d’appliquer la Société des Nations puis l’Organisation des Nations Unies. Indépendamment de ce que l’on peut penser du fonctionnement de cet organisme, il me semble difficile de nier qu’un tel modèle d’arbitrage des conflits soit en théorie la meilleure des garanties pour la paix.
Pour schématiser, on pourrait dire qu’Albert Ier avait inventé et formalisé le concept, que Rainier a assuré la participation de Monaco au projet et qu’Albert II en a assuré la mission, d’abord en tant que Prince Héréditaire puis en tant que Souverain.
Il y a une autre pièce en euros qui représente les Nations Unies : la pièce commémorative finlandaise de 2005, ci-dessous, qui célèbre à la fois les 60 ans de l’Organisation et les 50 ans de l’adhésion de la Finlande. Pourquoi le Journal officiel de l’Union européenne parle-t-il d’adhésion dans le cas de la Finlande et d’admission dans le cas de Monaco ? Je l’ignore.
La pièce finlandaise représente un puzzle qui figure, ici aussi, une colombe de la paix tenant un rameau d’olivier. Travers de collectionneur, je ne peux m’empêcher de remarquer que les étoiles de l’anneau extérieur ne sont pas parfaitement centrées : les étoiles de 4 à 7 « mordent » presque le champ de la pièce.
Mais malgré ce problème de frappe, et c’est un avis personnel bien sûr, la réalisation finlandaise me semble plus originale et plus esthétique que la réalisation monégasque. (Merci à Sedna pour cet article)
aubert
7 septembre 2015 @ 11:00
il semble que le soleil ne se couche jamais sur les terres du prince de Monaco.
Caroline
7 septembre 2015 @ 11:06
Merci Sedna pour vos explications!
Sans vouloir vous contredire,je préfère la pièce monégasque,plus claire à mon avis!
Bonne semaine!
Francine du Canada
7 septembre 2015 @ 14:04
Merci Régine et Sedna; j’aime beaucoup la pièce de 1995 avec la colombe de la paix (Picasso 1949) = tout un symbole! Dommage pour la pièce finlandaise car ça aurait pu être évité. Toutefois, l’idée du casse-tête est excellente; ça reflète bien la difficulté de trouver des solutions pour résoudre les conflits internationaux. Bonne semaine à tous, FdC