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Quoi de mieux pour illustrer la couleur du ciel que la pièce commémorative belge consacrée en 2013 au 100e anniversaire de l’Institut Royal Météorologique ? Le titre de « royal » qui lui a été accordé correspond à un certain nombre de critères.

« Le titre de « royal » peut être accordé par le Roi à des Associations belges ayant 50 ans d’existence ininterrompue. D’autres critères sont également pris en compte, tels la bonne gestion, le but non mercantile poursuivi par l’association, sa vitalité, sa solidité. » (source : www.monarchie.be)

Cela signifie qu’amateurs de jambon d’Ardenne, fanfares locales, anciens de l’Université, bénévoles dévoués à l’amélioration de races canines, douaniers à la retraite, peintres sur soie, escrimeurs, collectionneurs d’euros, arbitres de foot en salle, dégustateurs d’huile d’olive, amateurs de musique ancienne, spécialistes des certifications forestières et autres peuvent se constituer en sociétés, clubs, cercles et amicales en tous genres et pourraient demander, sous certaines conditions, le titre de « royal ».

C’est à mon avis une excellente chose parce que cela donne la possibilité à toutes les particularités qui composent la vie sociale d’avoir une forme officielle de reconnaissance et de noblesse.

L’Institut Royal Météorologique est situé à Uccle, une des communes de Bruxelles. Il est ainsi nommé depuis 1913, sous le règne d’Albert Ier, mais il a été fondé en 1823, donc avant la création de la Belgique.

La pièce représente le soleil et la lune, qui contient les sigles néerlandais (KMI) et français (IRM) de l’institution, ces deux éléments constituant les deux zéros du nombre « 100 ». À gauche du soleil figurent des isobares, des gouttes de pluie et des flocons de neige. Le tout forme un ensemble que je trouve original, beau et philosophiquement intéressant : il y a du froid et du chaud, de la sécheresse et de l’humidité, de la lumière et de l’obscurité, et tout cela crée de l’harmonie. Et donne naissance à la pièce que je considère comme la plus belle pièce belge.

Le thème de la couleur bleue me donne l’occasion de reparler de la pièce française qui aurait dû célébrer la bataille de Marignan. Cette pièce malheureusement avortée a été remplacée par une pièce qui représente, sous les traits de Marianne et avec des vers de Paul Éluard, les 225 ans de la Fête de la Fédération, célébrée le 14 juillet 1790, ancêtre de la Fête nationale française.

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Image un peu surprenante de Marianne, comme l’ont constaté nombre de collectionneurs. On voit sur la cocarde, à droite, la représentation héraldique du drapeau tricolore, avec les hachures verticales pour le rouge et les hachures horizontales pour le bleu.

La Monnaie de Paris a également frappé une émission officielle colorisée de cette pièce, où la représentation héraldique laisse place aux couleurs réelles, comme on le voit ci-dessous.

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Il est clair que cette pièce ne me console pas de l’abandon de la pièce qui aurait célébré Marignan.

Une dernière chose : par solidarité, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour le bleu de la mer qui entoure la Grèce, sans doute le pays de la zone euro qui souffre le plus pour le moment. Ci-dessous la pièce grecque de 1 c qui représente sur la mer un trirème, antique navire de guerre.

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Mes vœux pour tous les lecteurs du site de Régine : que tous les éléments s’accordent pour que votre ciel soit bleu. Et que, quel que soit votre projet en 2016, il soit royal ! Meilleurs vœux numismatiques ! (Un grand merci à Sedna)