Deux pièces en euros représentent une exposition universelle : la pièce belge qui ouvre ce billet et la pièce italienne qui vient d’être mise en circulation à l’occasion de l’exposition universelle qui se tient actuellement à Milan.
C’est la Reine Victoria qui avait inauguré le concept : rassembler et montrer l’état de la technique et de l’industrie mondiales en un endroit unique, et la première exposition universelle a eu lieu à Londres en 1851. À cette occasion fut frappée la médaille ci-dessous.
On y voit Crystal Palace, siège principal de l’événement, avec la légende « The Building at London for the International Exhibition 1851 ». Dans la partie inférieure figurent les portraits de la Reine Victoria et du Prince Albert entourés par deux angelots, type de design encore pratiqué à l’heure actuelle, comme on l’a vu sur la médaille frappée à l’occasion du baptême de la Princesse Charlotte.
La pièce belge est consacrée à l’exposition universelle de 1958. J’ai encore en mémoire les images d’archives montrant le Roi Baudouin à son inauguration. La pièce représente son monument le plus emblématique : l’Atomium.
Curieusement, elle a été mise en circulation en 2006. Si elle avait été frappée en 2008, on aurait pu évoquer le cinquantième anniversaire de l’exposition universelle et/ou de la construction de l’Atomium, mais la Monnaie de Belgique n’a pas attendu 2008 : elle a profité du profond lifting qu’a subi l’Atomium en 2006 pour en faire le sujet d’une pièce commémorative.
Tout récemment, l’Italie a mis en circulation la pièce commémorant l’exposition universelle de Milan.
Le thème « Nourrir la planète » est rendu d’une manière que je trouve assez esthétique. Je cite le Journal officiel de l’Union européenne : « Il s’agit d’une composition symbolisant la fertilité de la Terre: sur un demi-cercle représentant la sphère terrestre, une graine baignant dans l’eau est sur le point de germer; au-dessus de la Terre, une vigne, un rameau d’olivier et un épi poussent sur un tronc d’arbre. »
Cette pièce italienne de 2015 est bien sûr à mettre en relation avec la première pièce commémorative italienne, frappée en 2004 : les thèmes sont voisins puisqu’elle représente le Programme Alimentaire Mondial, dont le siège est à Rome.
Y figurent les trois céréales les plus consommées au monde : le riz, le blé et le maïs autour d’un globe terrestre, représentation que je trouve également très esthétique.
La Reine Mathilde s’est rendue au pavillon belge en juin dernier, la Reine Letizia vient de se rendre au pavillon espagnol et il est vraisemblable que d’autres têtes couronnées feront le déplacement.
Les prochaines expositions universelles auront lieu à Astana (Kazakhstan) en 2017 puis à Dubaï en 2020. Il sera intéressant à cette occasion d’observer les monarchies du Golfe par rapport au thème « Connecter les esprits. Construire le futur ».
Pour terminer, je ne peux m’empêcher de mentionner le monument le plus célèbre jamais édifié pour une exposition universelle : la Tour Eiffel, en 1889. Et je dois constater que la Tour Eiffel ne figure à ce jour sur aucune pièce en euros. (Merci à Sedna pour cet article)
27 juillet 2015 @ 10:40
Il y a quand même une différence entre la pièce de 2004 et celle de 2015, c’est la langue. L’Italie a abandonné l’anglais.
27 juillet 2015 @ 10:59
Atomium
L’Atomium est un monument de Bruxelles, en Belgique, construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1958 et représentant la maille conventionnelle du cristal de fer agrandie 165 milliards de fois.
27 juillet 2015 @ 11:56
L’exposition de 1958 est bien restée dans ma mémoire , j’étais à l’hôpital , je lisais des journaux , et même la presse enfantine en parlait .
J’apprécie beaucoup ces différentes pièces ( merci, Sedna ! ) , avec une préférence pour la plus récente ( Milan ) .
27 juillet 2015 @ 13:05
La majorité des pays d’Europe personnalisent leurs pièces avec leurs propres monuments, chefs d’Etat, ou par un événement, afin de bien se démarquer de la fade et froide uniformisation de l’Europe, mais il n’y a que la France qui propose ses pièces hideuses, alors qu’il y a tant de beaux monuments qui pourraient y figurer et qui permettraient aux autres pays de reconnaître tout de suite une pièce française, la Tour Eiffel par exemple.