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Le mariage du Prince Albert de Monaco et celui du Prince Guillaume de Luxembourg ont tous les deux été célébrés par l’émission d’une pièce commémorative de 2 euros. Ces deux pièces sont un hommage à l’épouse, mais elles ne racontent pas du tout la même histoire.

La pièce de Monaco, émise en 2011, est extrêmement classique. Les effigies des deux époux sont superposées de profil, pièce très sobre, prise de vue serrée, port altier des deux personnages, absence d’expression sur les visages. C’est une pièce intemporelle qui dégage une incontestable solennité. Elle s’inscrit dans la ligne graphique de toutes les pièces en euros de Monaco représentant le Prince Albert, le Prince Rainier et la Princesse Grace : la Princesse Charlene est donc traitée graphiquement comme un membre à part entière de la famille Grimaldi.

Sur les pièces de ce type, le principe est que l’effigie du personnage le plus important couvre l’autre effigie. Et ici, on note que c’est le profil de la Princesse Charlene qui couvre celui du Prince Albert, assez largement d’ailleurs, ce qui fait d’elle le personnage le plus important des deux. En plus d’un signe d’appartenance à la famille princière, cette position sur la pièce est aussi un hommage.

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Tout autre chose sur la pièce luxembourgeoise, émise un an plus tard.  Il faut d’abord parler d’une contrainte propre au Luxembourg, où la loi exige que le Grand-Duc figure sur toutes les pièces. Il est donc présent sur cette pièce avec le jeune couple.

Les trois personnages sont présentés de manière beaucoup moins traditionnelle qu’à Monaco : la prise de vue est moins serrée, les vêtements inscrivent les personnages dans le temps, les visages sont de face et l’expression de chacun est souriante. Si la solennité était de mise sur la pièce monégasque, il s’agit plutôt de décontraction et d’expression de bonheur sur la pièce luxembourgeoise.

Selon le principe que l’effigie du personnage le plus important couvre l’effigie des autres, c’est le Prince Guillaume qui apparaît ici comme le plus important. Plus important que la Princesse Stéphanie, contrairement à ce qui avait été fait à Monaco. Mais, toujours selon ce principe, la position de la Princesse Stéphanie ferait d’elle quelqu’un de plus important que le Grand-Duc Henri.

Ce fait est assez remarquable, parce qu’il n’existe aucune pièce luxembourgeoise en euros sur laquelle le Grand-Duc Henri s’efface devant un autre personnage. Au contraire, c’est toujours son effigie qui couvre les autres : celle du Grand-Duc Adolphe (2005), celle du Prince Guillaume (2006), celle de la Grande-Duchesse Charlotte (2009), celle du Grand-Duc Jean (2011) et celle du Grand-Duc Guillaume IV (2012).

Mais sur la pièce du mariage de son fils, il s’efface devant la Princesse Stéphanie. (Merci à Sedna pour cet article)