Tradition dans la Famille impériale russe, chaque année au moment de Pâques, le Tsar Nicolas II offrait un oeuf exécuté par Fabergé aux membres de sa famille.
Les oeufs devenus aujourd’hui l’une des marques de fabrique de Fabergé, étaient composés de gemmes sur fond d’émail. Entre 1885 et 1916, 50 oeufs ont ainsi été créés. Cet oeuf appelé « oeuf au muguet » date de 1898. Il est composé de perles fines, de rubis, de diamants, de cristal de roche, d’or, de vermeil et d’émail.
Anastasie
23 février 2009 @ 07:28
Merci d’avoir publié cette photo d’un des superbes oeufs de Fabergé dont je suis une admiratrice absolue ! Lors de la vente de l' »oeuf d’hiver » ici à Genève, j’ai fait l’acquisition du catalogue complet des oeufs impériaux et depuis essaie de garder la trace de ceux qui sont mis en vente. J’ai aussi eu l’occasion de visiter plusieurs musées et expositions où ils sont exposés et c’est chaque fois un enchantement de les contempler.
Caroline
23 février 2009 @ 08:05
La coutume d’offrir des œufs le matin de Pâques et d’échanger trois baisers était profondément ancrée dans la Russie orthodoxe dont c’était le jour le plus important de l’année .A travers ces réalisations , Carl Fabergé va pouvoir exprimer son savoir-faire et son infinie créativité .
Chaque œuf cache une « surprise » à l’intérieur , astucieusement ouvragée.
Enchanté par la première création du loaillier en 1885 , le tsar Alexandre III lui en commandera désormais un chaque année , et après sa mort son fils Nicolas II perpétuera cette jolie tradition familiale en en commandant deux chaque année : un pour sa mère Maria et un pour sa femme Alexandra.
Fabergé a aussi créé des œufs pour d’autres clients.
Sur la cinquante d’œufs « impériaux » , 10 sont conservés à Moscou , 11 à New-York (collection Forbes) , 16 sont détenus par des américains , 8 font partie de collections privées européennes . Certains possesseurs ont préféré sans doute restés anonymes.
En 1985 , Forbes avait dû débourser la bagatelle de 1,7 millions de dollars pour en acquérir un !
D’autres photos sur ce lien :
http://www.gallery-regards.com/oeuf_faberge
Laurent F
23 février 2009 @ 09:56
La collection Forbes a été rachetée entièrement par le milliardaire russe Viktor Vekselberg et a pu ainsi regagner son pays d’origine où elle est desormais exopsée à Saint-Petersbourg. J’ai eu la chance de voir cette collection à Bruxelles l’année dernière où étaient également présentés les deux derniers oeufs impériaux de 1917 qui n’ont jamais été remis à leurs propriétaires respectives pour cause de révolution . L’oeuf en bouleau de Carélie était terminé mais pas l’oeuf de la Constellation.
A noter que les musées américains de Richmond, la Nouvelle-Orléans, Washington, Baltimore et Cleveland en détiennent respectivement 5,4,2,2 et 1, le musée Maurice Sandoz en Suisse en possède 2, la reine Elizabeth II 3 dont 1 avait été commandé par le milliardaire russe Alexandre Kelch (son épouse en reçut 7 en tout). Le prince de Monaco 1 également. Les autres sont dans des collections privées. 2 ne sont connus que d’après des photographies et certains ont disparu. L’année dernière Christies a mis en vente un oeuf Fabergé inconnu qui avait été commandé pour Beatrice de Rothschild en 1902. Espérons qu’il en sortira d’autres au grè des ventes aux enchères.
Régine
23 février 2009 @ 10:09
J’ai également eu l’opportunité de voir la très belle exposition qui a eu lieu voici quelques temps à Bruxelles et où étaient exposés la plupart des oeufs Fabergé. absolument superbe au niveau du travail et de la finition
Pétronille
23 février 2009 @ 11:17
Si l’oeuf que vous nous présentez date bien de 1898, les deux jeunes enfants en photo sont sans doute les grandes-duchesses Olga & Tatiana, nées respectivement en 1895 & 1897. Ces vies commencées sous d’heureux auspices devaient s’achever dans la tragédie…
Jean
23 février 2009 @ 11:20
Merci pour cette rubrique « Joyaux » et en particulier aujourd’hui pour ce sujet qui m’intéresse beaucoup. Moi aussi j’ai eu l’occasion de visiter la superbe exposition qu s’est tenue à l’espace ING de Bruxelles
Laurent F
23 février 2009 @ 12:59
un descriptif de l’oeuf au muguet
De style art-nouveau, l’œuf au muguet, en émail guilloché rose et diamants, est posé au milieu d’un bouquet de brins de muguet en or et émail vert et blanc. Lorsqu’on actionne une des fleurs de muguet, la couronne en diamants au sommet de l’œuf se soulève et dévoile trois portraits miniatures représentant Nicolas II et ses deux filles aînées, les grandes-duchesses Olga et Tatiana. Ils ont été peints par Johannes Zehngraf, portraitiste de la cour impériale. Au revers est inscrite la date.
Payé 6700 roubles – Offert par le Tsar Nicolas II à son épouse Alexandra Féodorovna pour la Pâques 1898, il fut acquis par Emmanuel Snowmann pour Wartsky de Londres en 1930 et a fait partie de la collection Forbes vendue en totalité au milliardaire russe Viktor Vekselberg. Exposé à Saint-Pétersbourg.
Matériaux : Or – Cristal de roche – Ivoire – Email translucide vert et rose – Diamants – Rubis – Perles
Taille : 7 pouces 7/8 (20 cm ouvert)
Poinçons : M.P., 54, ancre et sceptre entrecroisés
Orfèvre : Michael Perchin
ghighi
23 février 2009 @ 13:58
l’ oeuf au muguet était le plus beau et le plus spécial de l ‘ exposition de Bruxelles , il y a déjà » ans .
Alix
23 février 2009 @ 15:19
Personnellement je trouve la plupart des oeufs « impériaux » kitshchissimes. Bon aussi Alix de Hesse n’avait pas la réputation d’avoir le meilleur goût en matière de beaux-arts passés et contemporains et son époux se devait de suivre les avis conjugaux surtout pour un cadeau sensé faire plaisir.
Cependant les matériaux travaillés et la précision sont sans commune mesure avec la production joaillère mondiale. Et certains oeufs impériaux ou pour de grandes familles russes sont vraiment magnifiques.
Laurent F
23 février 2009 @ 17:09
Je crois que les gouts de l’impératrice n’ont rien à voir dans le design des oeufs. C’est dans le plus grand secret que Fabergé exécutait ses commandes et même le Tsar n’en était pas informé avant le jour de la livraison par Fabergé lui-même. Je crois que c’est plutôt une question d’époque tout simplement. Le plus beau des oeufs est à mes yeux l’oeuf de l’hiver de 1913 figurant un oeuf recouvert de cristaux de givre mais c’est affaire de gout personnel
Hans Schwarz
11 juillet 2009 @ 16:16
Je vous signale que pour son 50e anniversaire, le Musée d’horlogerie du Locle Château des Monts présente du 24 mai au 31 octobre 2009 la collection complète de Maurice Sandoz d’une centaine de pièces comprenant entre autres des oeufs de Fabergé, avec des films en 3-D montrant le fonctionnement des oeufs et des automates. Le site du musée: http://WWW.MHL-MONTS.CH