Où se trouvent aujourd’hui les œufs créés par la maison Fabergé ? Cette tradition a commencé en 1885 avec le tsar Alexandre III qui en offrit un exemplaire à son épouse la tsarine Maria Feodorovna. Ensuite à Pâques, le tsar Nicolas II en offrait à sa mère et à son épouse la tsarine Alexandra. Au total, 54 œufs ont été créés pour la famille impériale de Russie et 17 autres œufs pour des princes et riches particuliers.
Cette tradition prit fin en 1917 au moment de la révolution qui renversa les Romanov du trône de Russie. 24 œufs restèrent en possession de l’Etat russe mais Staline les mit en vente en 1927. Il en reste aujourd’hui encore 10 au musée des Armures au Kremlin à Moscou. 43 exemplaires existent encore sur le total es 71 œufs réalisés par Fabergé.
Hormis au musée des Armures à Moscou, où sont-ils désormais ? On en retrouve ainsi au musée Fabergé de Saint-Petersbourg fondé par l’hommes d’affaires russe Viktor Vekselberg qui a racheté la collection du milliardaire américain Malcom Forbes. Les collections de la reine Elizabeth II en possèdent quatre exemplaires, le prince de Monaco en dispose d’un. Des œufs se trouvent également à la Fondation Matilda Gedding Gray à la Nouvelle-Orléans, au musée d’Etat de Hillwood à Washington, au musée des Beaux Arts de Virginie à Richmond, au musée des Arts à Cleveland, au Walters Art Museum à Baltimore, au musée Fabergé de Baden-Baden en Allemagne, à la Fondation Edouard et Maurice Sandoz en Suisse et enfin dans des collections privées en Angleterre, Etats-Unis, Russie et Qatar.
marielouise
17 avril 2017 @ 06:35
Merci pour cet article…Je ne savais pas que la Fondation Sandoz à Pully en possédait un…Vais m’y intéresser !
Bon lundi de Pâques !
ml
Laurent F
18 avril 2017 @ 08:39
Si je compte bien ils en ont trosi, l’oeuf au paon, l’oeuf au cygne ainsi que l’oeuf Youssoupov
Laurent F
18 avril 2017 @ 09:01
L’œuf au cygne, offert à Maria Féodorovna par son fils en 1906, a appartenu par la suite au roi Farouk d’Egypte. La surprise consiste en un cygne nageant sur un lac représenté par une aigue-marine couverte de nénuphars d’or. Lorsque le mécanisme dissimulé sous une aile est enclenché, le cygne qui mesure moins de cinq centimètres de long se met à glisser majestueusement, bougeant ses pattes palmées, remuant de l’arrière-train tout en ondulant de la tête et du col puis il ouvre ses ailes et déploie ses plumes une à une comme un éventail.
Deux ans plus tard Nicolas II offrira à sa mère l’œuf au paon. Œuf en cristal de roche posé sur un pied de style rococo en argent doré qui renferme un automate représentant un paon sur une branche en argent doré. Quand son mécanisme est actionné et qu’il est placé sur une surface plane, le paon en or émaillé se pavane tout en avançant une patte devant l’autre et en remuant la tête. A intervalles réguliers il fait la roue, déployant ses plumes aux couleurs chatoyantes. Sa mise au point dans les ateliers Fabergé a nécessité 3 années de travail.
Quant à l’œuf Youssoupov, il a été crée en 1907 pour les noces d’argent des parents du prince Felix, l’époux de la princesse Irina de Russie. Il reprend en partie le dessin de l’œuf au serpent de 1889 bien que son design soit très modifié.
Laurent F
18 avril 2017 @ 13:31
Pour voir les deux automates en mouvement
https://youtu.be/dQrzBFuK45Y
Ghislaine-Perrynn
19 avril 2017 @ 13:27
un grand merci Laurent F c’est fabuleux.
Baboula
17 avril 2017 @ 07:48
De l’extérieur ces oeufs sont des prouesses de finesse et d’habileté .Mais le maximum est atteint lorsqu’ils s’ouvrent car il y a toujours une surprise à l’intérieur.Certains sont même des automates. Après ,on peut ne pas aimer mais difficile de ne pas admirer.
adriana
17 avril 2017 @ 08:20
superbe
Muscate-Valeska de Lisabé
17 avril 2017 @ 08:32
Je ne les aime pas.Trop fragiles, trop précieux. Ça ne me correspond pas.
Baboula
17 avril 2017 @ 11:02
Tant pis pour vous ,je voulais vous en offrir un !
Lady Chatturlante
17 avril 2017 @ 19:48
J’en veux bien un pour fêter la double naissance qui s’en vient.
Muscate-Valeska de Lisabé
18 avril 2017 @ 15:19
Prenez-moi un oeuf à repriser les chaussettes,Baboula ma Mie,vous savez ces trucs en albâtre super-lourds qu’il ne faut pas se prendre sur le pied?…ce n’est guère plus utile,et ça vous coûtera moins cher pour votre petit Muscaton!…tout ce qui compte, c’est l’intention et l’attention!..;’))♡♡♡
Baboula
18 avril 2017 @ 18:17
Ah oui,j’avais oublié les oeufs à repriser du vicomte Linley nouveau lord Snowdon,en marqueterie ,plus sobres mais ils valent tout de même une blinde .
Muscate-Valeska de Lisabé
19 avril 2017 @ 13:05
Bon ben alors un oeuf en chocolat mini-micro format…ça ira! ;-))
Ghislaine-Perrynn
17 avril 2017 @ 09:29
Merci pour cet article , ces oeufs sont des oeuvres d’art exceptionnelles.
Elise
17 avril 2017 @ 09:32
Quelques images et vidéo de ces merveilleux ouvrages de Monsieur Fabergé . Si vous le permettez Régine ..
http://www.francetvinfo.fr/culture/expos/une-exposition-sur-les-oeufs-faberge-a-saint-petersbourg_869085.html
https://www.vivalatina.fr/blogs/blog-bijoux-argent/prix-des-oeuf-de-faberge
Baboula
17 avril 2017 @ 11:08
Merci Élise pour ces 2 liens bien documentés.
ciboulette
17 avril 2017 @ 16:43
Merci Elise , ils sont tous magnifiques ! Quelle beauté et quelle technique …
Alinéas
17 avril 2017 @ 10:09
Vraiment superbe. Il fait très précieux et fragile !
Danielle
17 avril 2017 @ 10:17
J’adore ces oeuvres d’art.
Philippe
17 avril 2017 @ 11:45
J’éprouve une grande gêne à l’égard de ces objets.
Quelques uns d’entre eux, pas la majorité, dégagent une certaine poésie, et tous témoignent évidemment de l’excellence d’un savoir-faire, mais leur luxe inouï, et l’indifférence totale que ce dernier manifeste à l’égard de la misère du peuple russe, sont au bout du compte écoeurants.
Le côté « tradition » ajoute encore à mon dégoût.
Vous admettrez que la maison impériale aurait pu s’inventer des traditions moins dispendieuses, et surtout plus en rapport avec sa prétendue foi chrétienne, non ?
Surtout pour Pâques.
Au fond, les tsars de Russie se comportaient comme les potentats orientaux qu’ils étaient.
Ils méritaient peut-être ce qu’il leur est arrivé …
ciboulette
17 avril 2017 @ 16:47
Je vous comprends , Philippe , mais ce ne sont pas toujours les plus responsables , si l’on peut employer ce terme , les plus riches , les plus indifférents , qui ont payé de leur vie .
Ne dites pas qu’ils l’avaient mérité . Pensez que l’on a précipité des gens vivants dans des puits où ils sont morts de faim .
Il ne faut jamais sous-estimer la réaction d’un peuple brimé et malheureux …mais ne pas s’en réjouir non plus .
Philippe
17 avril 2017 @ 22:04
C’est pourquoi j’ai bien écrit : ils méritaient « peut-être » ce qui leur est arrivé …
aggie
17 avril 2017 @ 19:16
j’adhère tout à fait à votre façon de voir les choses ; qui plus est -tout en reconnaissant l’oeuvre d’art- je n’en suis pas du tout fan
ML
18 avril 2017 @ 09:41
Pensez-vous que les jeunes grandes-duchesses , le tsarevitch méritaient d’être massacrés et que le petit Louis XVII méritait de mourir dans un cul de basse fosse à 10 ans ? Je ne peux admettre que l’on fasse porter aux enfants les erreurs de leurs ancêtres .
Philippe
19 avril 2017 @ 12:42
Ai-je parlé de du dauphin à un moment quelconque ?
Ou même du tsarévitch et des grandes-duchesses ?
Non.
J’ai juste dit que les « tsars de Russie », la famille Romanov
prise dans son ensemble donc, en tant que détenteurs d’un pouvoir absolu, se comportaient en potentats orientaux, et qu’ils méritaient peut-être ce qui leur était arrivé.
Je le maintiens.
Puisque vous vous inquiétez du sort des enfants, je ne suis pas sûr que celui des fils et filles de moujiks, à l’époque, ait été pris en grande considération quand il s’agissait de réduire leurs parents à leur statut de quasi-esclaves …
Et puisque vous évoquez le tsarévitch, il me revient en mémoire une image de son enfance (revue par moi récemment, dans l’excellente série de F.Mitterrand, les Aigles Foudroyés), où on le voit frapper un des camarades
de jeu, alors que les enfants (tous d’une dizaine d’années) miment une parade militaire.
Alexis, visiblement mécontent de sa place dans
la « bataillon », revient se placer au centre de l’image
et en déloge un jeune garçon, qu’il pousse violemment,
et frappe sans ménagement, avec son fusil en bois,
lequel enfant ne dit mot, évidemment …
Voilà qui en dit long sur l’éducation des jeunes princes russes de l’époque !
Voue me direz certainement qu’on a tous connu des enfants turbulents, mais la vérité est que ce jeune garçon était élevé dans l’idée qu’il était le sel de la Terre, et que tout lui était permis.
Or, ne pouvait-on, en réponse au respect légitime qu’on attendait de tous à son égard, lui enseigner aussi à respecter autrui ?
Bref, je ne suis pas là pour vous dire qu’il est normal
de massacrer une famille entière, certainement pas,
mais le sort des Romanov n’a pas été pire que ceux de bien des familles placées sous leur autorité pendant
trois siècles.
Et ne mérite pas plus de compassion et d’attendrissement qu’ils n’en ont eu eux-mêmes à l’égard de leurs sujets.
Bien à vous.
Pascal
18 avril 2017 @ 19:27
Je serais évidemment curieux de savoir pourquoi ou comment le « coté tradition » ajoute à votre dégoût ?
Décidément si je devais désigner celui qui sur ce site m’est le plus antipathique je dois reconnaître que quelques commentaires vous auront suffit pour vous qualifier.
Je vous tire donc mon chapeau !
Quant à vous dire pourquoi le tsar Alexandre III instaura ce qui devint avec son fils une « tradition » je ne saurais le dire mais je pense qu’il n’y voyait pas tant de malice que vous.
Les sommes consacrées à ces objets ne furent sans doute qu’une goutte d’eau dans le budget du ministère de la cour , comme bien d’autres dépenses du même ordre.
Par ailleurs le tsar Alexandre III tout comme Nicolas II avaient des gouts assez simples en privé , ce qui leur fut parfois reproché , mais là il s’agissait aussi et surtout du prestige de la dynastie Romanov.
A titre d’exemple les œufs de Fabergé me semblent bien moins choquants que les dépenses du roi Louis II de Bavière pour ses fameux châteaux que tout le monde admire aujourd’hui.
Signé : un traditionaliste (un peu original toutefois)
Claudia
17 avril 2017 @ 14:12
Je trouve ces œufs trop chargés, trop colorés, même si on ne peut qu’en admirer le travail.
Simplicie
17 avril 2017 @ 15:50
Ôtez-moi d’un doute: suis-je vraiment la seule personne au monde à trouver ces bibelots plutôt laids?
Pascal
18 avril 2017 @ 19:32
Ils ne sont peut être pas parmi les plus beaux objets du Monde mais l’on a jamais que le mauvais goût des autres .
Je les vois surtout comme une prouesse de joaillerie et/ou d’horlogerie , des objets de curiosité dans la meilleure TRADITION , comme dirait notre ami Philippe.
Ghislaine-Perrynn
20 avril 2017 @ 16:13
ah mais non Simplicie vous n’êtes pas la seule
http://www.lefigaro.fr/culture/2014/03/21/03004-20140321ARTFIG00053-un-oeuf-imperial-faberge-retrouve-dans-un-marche-aux-puces-americain.php
Michèle Lobre
17 avril 2017 @ 20:49
Simplifie non vous n’êtes pas seule, ces bibelots sont dans leur majorité aussi vulgaires que chers. On peut admirer le côté technique, les miniatures qu’ils contiennent, leur mécanisme d’ouverture mais je n’aime pas la surcharge des dessins, des couleurs , l’accumulation des dorures avec les pierres précieuses, le faux style Louis XVI bref un côté clinquant.
DUCHESSE
18 avril 2017 @ 07:05
Eh bien, pour avoir le plaisir d’en posséder quelques copies je puis dire que ces petites merveilles sont des chefs d’oeuvre.
Je ne me lasse pas de les admirer et la découverte des surprises qu’ils contiennent et qui sont de vrais petits bijoux fait toujours l’enchantement de ceux à qui je les fais decouvrir.
Et ce ne sont que des copies! Imaginez ce que doivent être les originaux…
Croyez bien qu’ils sont tout sauf vulgaires.
ML
18 avril 2017 @ 09:45
J’ai pu en admirer ,certains me plaisent moins que d’autres mais ils ne sont jamais vulgaires .
Pascal
18 avril 2017 @ 21:27
Par ailleurs je crois savoir que durant la première guerre mondiale la « tradition » fut respectée , mais au moins un des œufs fut en fer et non en métal précieux , je pense que c’était en 1915 ou 1916 .
Preuve me semble t’il que le tsar n’était pas si indiffèrent que certains le pensent au sort de ses sujets et de son pays même s’il ne manifesta pas sa compassion d’une manière qui leur plaise.
Il a aussi fait distribuer une considérable quantité de terres prises sur les apanages aux paysans russes , sans obtenir toutefois les résultats espérés qui étaient je crois de créer une classe vigoureuse de petits propriétaires terriens .La valeur de ces terres excédaient sans doute largement celle de la totalité de ces œufs de Fabergé , tout comme probablement celle du moindre des cuirassiers de la marine russe.
Peu de choses m’agacent autant que de voir juger les hommes du passé et leurs actes à l’aune de notre morale contemporaine .
Ce « présentisme » m’est insupportable .
Je pense qu’ on l’aura compris.
Laurent F
19 avril 2017 @ 13:09
En effet, les 2 œufs de 1915, l’œuf de la Croix Rouge au triptyque de la Résurrection et l’œuf de la Croix-Rouge aux portraits impériaux ainsi que ceux de 1916, l’œuf militaire en acier et l’œuf à la Croix de St-George sont bien moins somptueux que les précédents voire même austère pour l’œuf en acier.
Les deux derniers qui n’ont jamais été délivrés au tsar pour cause de révolution reflètent encore plus l’austérité du moment, l’un est en bouleau de Carélie et le second en cristal de roche.
Pascal
20 avril 2017 @ 19:06
Je vous remercie Laurent pour ces précisions .
Selon moi ces six derniers œufs méritent d’être considérés comme les plus précieux .
Katyuskaya
7 août 2019 @ 13:20
Mon petit-fils m’a apporté de son voyage en Russie, cet été, une copie bleu roi et qui ne doit pas forcément être une reproduction. Même petit, je le trouve magnifique.
Hafi
1 novembre 2019 @ 22:24
Très instructif et intéressant
Rafflin
8 avril 2024 @ 10:31
L’oeuf exposé au musee Casa Lis de Salamanca est il un véritable Fabergé ?