La crypte de Laeken où reposent les membres de la famille royale belge, est ouverte ce 29 août au public jusqu’à 12 heures puis de 15h à 17h. Il y a en effet aujourd’hui 79 ans que la reine Astrid décédait accidentellement au bord du lac des Qautre-Cantons en Suisse. La reine était âgée de 29 ans.
DEB
29 août 2014 @ 11:47
Mariée en 26, décédée en 35, elle n’aura donc passé que 9 ans en Belgique mais aura laissé une empreinte durable.
marielouise
29 août 2014 @ 12:24
Mon Dieu qu’elle était jeune!
Belle aussi et très élégante à ce qu’il paraît!
Un beau charisme aussi……..!
Astrid,Grace kelly et Diana………toutes icônes et mortes accidentellement en voiture!!!!!
bianca
29 août 2014 @ 12:53
Une belle personne tant physiquement que moralement, trop tôt disparue !
Gibbs
29 août 2014 @ 12:58
Pour moi la plus belle des reines des Belges …
Elle laissait trois enfants en bas âge dont Albert qui dit n’avoir aucun souvenir de sa mère.
Tellement de choses auraient été différentes si elle avait vécu.
ML
29 août 2014 @ 18:01
Oui ,Gibbs ,certainement .
ML
29 août 2014 @ 21:07
Vous avez bien raison ,Gibbs .Il y a eu ,sans doute des reines plus belles mais la reine Astrid avait ce » quelque chose » impossible à définir qui l’a rendue inoubliable .
Gibbs
30 août 2014 @ 09:53
ML,
C’est ce que je ressens … Merci
Marianne Amélie
30 août 2014 @ 12:18
C’est ce que je ressens moi aussi. Une de mes reines préférée.
Gibbs
29 août 2014 @ 13:08
Astrid Sophie Louise Thyra Bernadotte, princesse de Suède, née le 17 novembre 1905 à Stockholm et décédée dans un accident de voiture le 29 août 1935 à Küssnacht am Rigi (Suisse), est la quatrième reine des Belges, du 23 février 1934 jusqu’à sa mort.
Gibbs
29 août 2014 @ 13:09
Küssnacht (nom officiel jusqu’au 31 décembre 2003 Küssnacht am Rigi) est une commune suisse du canton de Schwytz, située dans le district de Küssnacht
COLETTE C.
29 août 2014 @ 13:15
Ce décès a fait grand bruit à l’époque. Ma mère était jeune mariée, et m’en a souvent parlé plus tard avec émotion.
Marnie
29 août 2014 @ 17:48
Connait-on les circonstances de survenue de l’accident ?
Gibbs
30 août 2014 @ 10:01
Voici Marnie,
Source journal « La Libre » 2010
« Le 31 juillet 1935, le roi Léopold et la reine Astrid étaient partis en vacances d’abord dans les Dolomites, puis au lac de Garde, et ils les terminèrent au lac des Quatre-Cantons. Presqu’à la fin de leur séjour, ils avaient quitté la Villa Haslihorn et décidèrent de faire encore une excursion le 29 août. Le Roi était au volant d’une toute nouvelle Packard 120 lourdement chargée. La reine Astrid était assise à ses côtés à l’avant, alors que le chauffeur avait pris place sur un siège du spider. Sur la route de Lucerne à Zürich, après peut-être un moment d’inattention qui pouvait être attribué à un coup d’œil sur la carte qui se trouvait entre les mains de la Reine, le Roi avait voulu redresser son véhicule et donna un brusque coup de volant.
La route était hélas glissante « La voiture dérapa sur l’asphalte, se retrouva dans un verger à travers la brèche d’un parapet, percuta encore un arbre avant de se retrouver dans les roseaux sur la rive du lac. Le Roi et la Reine avaient été éjectés de la voiture. Sa tête ayant heurté un arbre, la Reine souffrait d’une fracture du crâne et d’une plaie profonde au visage. Elle ne survécut pas au choc alors que Léopold III était blessé au genou, au bras et à la main «
*gustave de montréal
30 août 2014 @ 11:50
Je crois que la Packard One-Twenty était une décapotable?
Que veut dire «un siège du spider» ?
*gustave
Gibbs
31 août 2014 @ 10:32
G de M,
Un Spider (araignée puisqu’il s’agit d’un mot anglais) est un type de carrosserie automobile.
La voiture était une décapotable.
Aujourd’hui, on dit « cabriolet ».
Marquise
30 août 2014 @ 11:52
C’est en effet la version officielle mais dans un documentaire intitulé « Baudouin, Entre Ombre et Lumière », des historiens la remettaient en cause, arguant qu’il s’agissait d’une version édulcorée de l’accident.
Le Roi Léopold se serait assoupi au volant et/ou aurait abusé de la dive bouteille pendant le déjeuner?
Quoi qu’il en soit, le décès brutal de la très jeune Reine, mère de 3 enfants et enceinte (on ne le sut que bien après) de son quatrième enfant, traumatisa l’ensemble de la population belge qui la »sanctifia » immédiatement, lui conférant un statut d’icône qui perdure dans la culture populaire.
Cependant, on peut raisonnablement s’interroger sur la suite des événements si la Reine avait survécu. S’il est évident que de grandes catastrophes familiales auraient été évitées, on ne peut raisonnablement penser que le Roi Léopold III, connu pour son grand entêtement, aurait agi différemment pendant la guerre.
Pour ce qui est de cette photo, elle a été prise par le Studio Marchal, photographe de la Cour de Belgique dans les années 30.
Les portraits de Marchal sont très retouchés. J’ai eu l’occasion de voir ce cliché avant retouches et avais été frappée par l’aspect très « photoshopé » avant l’heure.
La peau de la Reine, au naturel, se révélant constellée de tâches de rousseur, avec un teint quelque peu brouillé et surtout, des yeux plus en amandes et déjà cernés et entourés de ridules.
Outre le diadème des 9 provinces, dans sa version remaniée, la Reine porte des pendants d’oreilles style pampilles en brillants qui font désormais partie de l’écrin luxembourgeois. Ces BO lui furent offertes à l’occasion de son mariage par ses parents, le Prince Karl Bernadotte et la Princesse Ingeborg.
Bien cordialement.
Gibbs
31 août 2014 @ 10:35
Bonjour Marquise,
C’est aussi la version que j’ai entendue mais nous ne saurons la vérifier.
Amitiés
Francine du Canada
31 août 2014 @ 15:27
Merci de toutes ces informations belle Marquise; je me questionnais justement sur les BO… Bon dimanche, FdC
Marnie
1 septembre 2014 @ 11:42
Merci, Marquise, pour ces précisions et ces questions sans réponse…
Quant à la photo, dans les années 30, on appliquait aux photos des royaux le même traitement qu’à celles des étoiles de Hollywood, la retouche était largement en pratique pour unifier la peau, éliminer les ridules… même si Garbo, Dietrich, Crawford et compagnie, comme la reine Astrid, avaient une réelle beauté naturelle.
Marnie
1 septembre 2014 @ 11:39
Merci beaucoup, Gibbs, pour ces explications ! j’ai honte, mais même si j’ai toujours été frappée par cette mort tragique si jeune de cette belle reine, mais j’en ignorais les circonstances exactes.
Marianne Amélie
29 août 2014 @ 18:20
Son décès a été une grande perte pour ses jeunes enfants Le roi Baudoin a été très marqué par la mort de sa maman, son ancienne gouvernante avait écrit dans ses mémoires que Baudoin se réveillait la nuit en pleurant en demandant si sa maman était au paradis.Il n’avait que 5 ans.
La reine Astrid était très belle.
DEB
30 août 2014 @ 09:09
Le roi conduisait son cabriolet packard , la reine était assise à l’avant et le chauffeur se tenait à l’arrière.
Trop près du bord droit de la route, entre Merlischaken et Küssnacht, les roues sont montées sur un petit muret, le roi a accéléré pour les faire descendre mais la voiture a été propulsée contre un poirier.
La reine a ouvert la portière pour sauter mais a atterri contre l’arbre et a été tuée sur le coup.
La voiture a heurté un second arbre et le roi a été éjecté et légèrement blessé.
L’automobile a terminé sa course dans le lac de Lucerne.
Il semble que le chauffeur n’ait pas été blessé.
Gibbs
30 août 2014 @ 13:09
DEB,
Le roi Léopold III était un grand amateur de voitures puissantes.
Marnie
1 septembre 2014 @ 11:39
Merci, Deb, pour ces explications !
qiou
30 août 2014 @ 09:54
Hasard peut être, mais Delphine Boël lui ressemble bigrement.
Gibbs
30 août 2014 @ 13:10
Qiou,
Combien de fois l’ai-je dit ?
conan
31 août 2014 @ 09:38
Je dois être une des rares à ne pas noter la ressemblance…Moi, je trouve que Delphine Boël ressemble beaucoup à sa propre mère…
MoniqueDN
30 août 2014 @ 09:57
Merveilleuse princesse des neiges ! Inoubliable reine Astrid !
Claude-Patricia
30 août 2014 @ 10:41
J’enverrai prochainement des textes de l’Illustration concernant les décès accidentels du roi Albert I et de la Reine Astrid.
Gibbs
31 août 2014 @ 10:37
Merci Claude-Patricia
Bon dimanche
Claude-Patricia
3 septembre 2014 @ 11:33
La mort tragique de la reine des Belges
L’image évanouie
Quand un roi meurt, le peuple en larmes crie : « vive le roi! » mais quand une reine meurt, hors des pays où les femmes règnent, la douleur est sans voix. Et lorsque cette reine est la jeunesse couronnée, la grâce sacrée, l’amour irradiant, lorsque jeune épouse et jeune mère, elle est devenue le cœur d’un peuple, le malheur reste opaque et noir, sans lueur.
Il y a dix-huit mois, au lendemain des funérailles du roi Albert, j’ai vu l’espoir immense de la Belgique acclamer le nouveau couple royal, si jeune, tellement uni dans le drame de son avènement et dans la parure vivante de ses beaux petits princes.
Sur le passage endeuillé et triomphal, parmi les carillons, les salves et les acclamations où la joie se mêlait aux pleurs, les femmes avaient pour la reine Astrid ce regard extasié qu’elles donnent aux figures providentielles.
La jeune reine, la jeune mère inclinait son clair visage sous ses voiles et dirigeait le geste d’amour de ses enfants vers tous ces enfants qu’on lui tendait. Elle passait dans le carrosse des jours d’histoire, précédée de son roi, à cheval. Et l’on courrait derrière la double haie des gardes pour tenter de la voir encore, si fine, si grave, si tendre, si belle. Ah! Comme tous ceux qui ont, à cet instant, connu la magie de ce printemps royal, ont reçu en plein cœur la nouvelle de l’aveugle tragédie des choses où s’éteint la lumière radieuse!
Dans la ferveur sensible des hommes de ce temps, deux images souveraines se joignent en symboles : l’émouvante Majesté, l’infirmière auguste penchée sur les mourants de la guerre des Flandres, la reine Elisabeth; la Majesté aux yeux adolescents, venue d’un conte nordique pour ceindre une couronne en deuil, la reine Astrid.
Deux figures auréolées par le signe cruel du destin : la reine veuve qui prie sur le tombeau de la reine morte.
Article d’Albéric Cahuet.
L’accident
Le roi et la reine des Belges, qui partageaient pour l’alpinisme la passion du malheureux roi Albert, passaient régulièrement leurs vacances dans les montagnes.
Au début août, ils s’étaient rendus dans les Dolomites, et depuis quelques temps, séjournaient à Horw, près de Lucerne, dans la villa Haslihorn que le roi Albert avait acheté. Le jeune souverain avait interrompu sa villégiature la semaine dernière pour accueillir au palais de Laeken le président de la République Française, lors de la visite privée que celui-ci fit le 26 août à l’Exposition de Bruxelles, puis il avait rejoint la reine en Suisse, d’où ils devaient tous deux repartir bientôt pour revenir dans leur capitale. Les enfants royaux, qui accompagnaient leurs parents, les avaient devancés dans leur retour et avaient pris le train pour Bruxelles la veille même de la matinée tragique.
Le roi et la reine, qui s’étaient levés de bonne heure, projetaient de faire une de leurs dernières ascensions. Le roi avait chaussé de grosses bottines cloutées, la reine était en tailleur, et dans leur voiture ils emportaient cordes et piolets. Celle voiture était un puissant roadster de marque américaine. Le roi était au volant, ayant la reine à côté de lui. Le chauffeur se tenait dans le spider. Les excursionnistes ayant traversé Lucerne roulaient à une allure emble-t-il normale sur la grande route qui longe le lac des Quatre-Cantons en direction de Kussnacht. Cette route, large de 7 mètres, et bien asphaltée, est assez glissante, quand il a plu, ce qui était le cas.