Le Musée du Louvre à Paris présente jusqu’au 12 mai 2025 l’exposition « Revoir Cimabue. Aux origines de la peinture italienne ». Descriptif : « De la Maestà à la Dérision du Christ, venez vous confronter dans la Salle Rosa aux chefs-d’œuvre du maître italien et de ses contemporains. Et en traversant la Grande Galerie, ne manquez pas d’observer les tableaux des grands maîtres qui s’en sont inspirés au fil des siècles. » (© Musée du Louvre / Nicolas Bousser)
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milou
29 janvier 2025 @ 07:15
Merci, intéressant!
Charlotte (de Brie)
29 janvier 2025 @ 09:14
L’exposition est ouverte depuis le 25 janvier dernier, j’avais envoyé un petit texte à cette occasion.
« La Maesta » qui est représentée ici appartient au Musée du Louvre depuis quelque temps mais ce qui a provoqué l’exposition est l’extraordinaire histoire d’un tout petit tableau sur bois : » La Dérision du Christ » quelquefois appelé aussi « Le Christ moqué »
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Découvert tout à fait par hasard en 2019 dans une maison à Compiègne lors d’un inventaire ce petit panneau de peuplier a failli partir à la benne…. la commissaire priseure l’a toutefois conservée le qualifiant d’icône russe du XVIIIè ! mise au catalogue de la vente pour une estimation de 150 à 200 €. Un spécialiste de l’art post médiéval l’ayant vu pris contact avec le cabinet de commissaire priseur et demanda à voir l’oeuvre, ayant estimé qu’il pouvait s’agir d’un Cimabue, le tableau fut retiré de la vente provisoirement le temps de le comparer avec deux autres tableaux : le Christ flagellé et la Vierge à l’enfant avec deux anges, respectivement à Londres et New-York me semble-t-il.
Reconnu comme authentique, le tableau fut proposé aux enchères et adjugé à un couple de collectionneurs américains, mais le Louvre qui s’était intéressé mais n’avait pas les fonds fit intervenir le Ministère de la Culture qui déclara le tableau Trésor National et l’interdit de sortie de territoire pendant 30 mois. Laurence Des Cars qui venait d’être nommée présidente du Musée fit des pieds et des mains pour réunir les fonds je ne me souviens plus du montant mais plusieurs millions d’euros et finit par acquérir l’oeuvre.
Après restauration, les magnifiques couleurs apparurent, les yeux du Christ qui avaient été rajoutés furent effacés et on peut voir le très fin linge qui recouvre son regard. Ce tableau marque la fin de la représentation de personnages figés symptomatiques de la représentation byzantine pour les mettre en mouvements.
La Dérision du Christ appartient à un ensemble de 8 tableaux de 25×20 cm dont les trois retrouvés figurent dans l’expo, il en manque 5…
A vos greniers !
Lucia 😻
29 janvier 2025 @ 11:58
Merci Charlotte pour ce commentaire bien illustré .
Charlotte (de Brie)
29 janvier 2025 @ 09:18
Veuillez excuser les éventuelles fautes d’orthographe ou les imprécisons, mais j’ai écrit très rapidement et de mémoire sans me relire.
Philippe H.
29 janvier 2025 @ 23:55
Merci, Charlotte (de Brie) pour ce commentaire passionnant et l’histoire particulière de ce tableau… de nombreux trèsors s’ignorent ainsi et peuvent disparaître si un œil de lynx ne les repère…….
Passiflore
29 janvier 2025 @ 09:37
En 2019, on découvre dans la cuisine d’une maison de l’Oise un Cimabue expertisé par le carbinet Turquin, « Le Christ moqué » : est-ce le même que celui intitulé « La dérision du Christ », de 1280 ? Si oui, l’oeuvre estimée entre 4 et 6 millions d’euros est vendue aux enchères à Senlis, le 27 octobre 2019, pour la somme de 24 millions d’euro et acquise par un collectionneur privé. Le musée du Louvre n’avait pas eu les moyens d’en faire la pré-emption mais, en décembre, l’Etat le classe « Trésor national », label qui exclut toute autorisation de sortie du territoire français durant une période de 30 mois. Le musée a, alors, le temps de réunir les fonds pour acquérir le chef-d’oeuvre : 15 millions provenant des revenus de la licence de marque du Louvre Abou Dhabi et des recettes de la billetterie, somme augmentée par la Société des amis du Louvre et par le couple de mécènes américains Harry et Linda Fath.
Je n’ai pas compris si la « Maesta » (Vierge au trône) est celle des Offices ?
Iris Iris
29 janvier 2025 @ 12:27
J’ aimerais connaître la nature des pigments bleus de ce tableau.
Danielle
29 janvier 2025 @ 18:20
Belle et intéressante exposition.