A vos agendas : le 23 février 2019, les appartements privés du duc et de la duchesse d’Aumale au domaine de Chantilly ouvriront leurs portes après presque deux ans de travaux. Aménagés entre 1845 et 1847 et décorés par Eugène Lami, ces huit salles ont bénéficié d’une restauration fondamentale de leur décor et mobilier.
L’occasion de revivre les fastes de la monarchie de Juillet dont le château de Chantilly abrite les seuls appartements princiers entièrement conservés en France. (Merci à Bertrand Meyer)
framboiz 07
21 septembre 2018 @ 04:12
Merci, Bertrand et merci à l’Aga Khan, non ?
Je déteste les ramasse-poussière,au-dessus du lit et les hauteurs (j’ai froid,suis frileuse) ,mais c’est très élégant et j’aime ce bleu , qui calme !
Vite, regardons les 7autres salles !
Glumuke
21 septembre 2018 @ 04:48
Magnifique! Une belle visite en perspective.
J.E.de Moura
21 septembre 2018 @ 05:15
Magnifique !
jul
21 septembre 2018 @ 06:28
Magnifique
Je sais que la princesse de Salerne vivait chez son gendre, auprès de sa fille. Un lecteur sait-il où se situait son appartement?
Je crois que la duchesse d’Aumale était une personne discrète, que je me figure peut-être à tort comme une Madame Grandet ou Eugénie Grandet, quoique son mari n’était pas un avare, comme on le voit.
Arrivait-il à la duchesse d’organiser des soirées ?
Avait-elle une passion en commun avec d’autres princesses comme ses cousines qui aimaient le théâtre, la musique, le chant, la peinture, la sculpture ? Peut-être les chevaux ou la chasse?
Gérard
22 septembre 2018 @ 16:27
La princesse de Salerne veuve de don Leopoldo de Bourbon était née archiduchesse Clémentine et on l’appelait Lina. Elle fut accueillie par ses enfants le duc et la duchesse d’Aumale dans leur domaine de Chantilly et elle vécut non pas toujours au château mais à l’autre bout du parc, à Vineuil-Saint-Firmin (Oise) dans la maison qui avait été mise à sa disposition, la belle maison de la Nonette, la Nonette étant un affluent de l’Oise. Elle mourut le 3 septembre 1881 et fut inhumée à la chapelle royale de Dreux. Elle avait déjà vécu avec ses enfants en Angleterre. L’acte de décès commence ainsi : « Madame Marie Clémentine Françoise Josèphe de Habsbourg, archiduchesse d’Autriche, princesse de Salerne, domiciliée à Saint-Firmin, née à Vienne (Autriche) le premier mars mil sept cent quatre-vingt-dix-huit ; mariée le vingt-huit juillet mil huit cent seize à Léopold Jean Joseph de Bourbon, prince des Deux-Siciles, prince de Salerne, décédé à Naples (Italie) le dix mars mil huit cent cinquante-un, fille de François deux, empereur d’Allemagne et à partir de mil huit cent-six empereur d’Autriche, et de Marie Thérèse de Bourbon, impératrice… »
Après la mort de la princesse la comtesse de Clinchamp, Berthe, dame de la Croix étoilée, qui avait été dame d’honneur de la duchesse d’Aumale puis après la mort de celle-ci de sa mère, continua d’habiter la maison de la Nonette. Celle que selon certaines versions le duc aurait épousée secrètement et qu’on appela la Maintenonette, y mourut célibataire le 24 février 1911. Dans l’intimité le prince l’appelait ma femme.
Elle fut une seconde mère pour le duc de Guise fils agonisant du prince.
La Nonette n’est pas éloignée du château de Saint-Firmin qui fut la propriété du duc de la duchesse de Chartres.
Ce château et la maison de la Nonette avaient été réunis par le duc au domaine royal de Chantilly. Il avait acheté la deuxième en 1875 à Monsieur Bruneau (1791-1876).
jul
23 septembre 2018 @ 17:16
Merci Gérard :)
Bambou
21 septembre 2018 @ 09:46
Je prends date.. ….
aubert
21 septembre 2018 @ 09:51
Même si d’après certains, un peu espagnolisés, prétendent que les Orléans ont du pendre le prince de Condé à une espagnolette pour hériter de ses biens, ils se sont repentis en offrant Chantilly à la France.
Qu’ont offert les autres ?
Robespierre
21 septembre 2018 @ 11:39
Repentis pcq Aumale était superstitieux. Il pensait que bien mal acquis ne lui avait pas profité vu que tous ses enfants sont morts.
Stéphane G.
21 septembre 2018 @ 13:10
le jour de ma visite, la guide n’en a jamais rien dit, lorsque je lui ai demandé pourquoi (la mort du dernier Condé) « mais vous croyez que cela intéresse vraiment les gens », on élude le sujet et même encore maintenant on le cache! je n’en revenais pas!
Gérard
21 septembre 2018 @ 15:57
Tout le monde sait bien aujourd’hui et savait que Condé est mort victime d’une strangulation sexuelle dont l’objet était d’améliorer ses performances qui commencaient à le préoccuper.
Kardaillac
22 septembre 2018 @ 18:08
Comme Calas à Toulouse ?
Gilan
25 septembre 2018 @ 01:51
Humour douteux …
Gérard
25 septembre 2018 @ 17:26
Marc-Antoine Calas lui semble bien s’être suicidé.
Gérard
21 septembre 2018 @ 16:19
Michel de Grèce dans Le comte de Paris, Mon album de famille, écrit :
« Il voulait, dit-on, remercier l’Académie de l’avoir élu (…). En vérité, il avait plusieurs fois déclaré à ses nièces qu’étant entré en possession de Chantilly grâce à la mort atroce du vieux Condé – le dernier duc de Bourbon – cet héritage entaché lui avait porté malheur puisque tous ses enfants étaient morts jeunes. Comme il voulait éviter de transmettre la malédiction à sa parenté, Chantilly devait donc sortir de la famille ».
Le duc avait huit ans à la mort de son parrain.
Les circonstances de la mort de Condé étaient atroces dans tous les cas de figure.
Nemausus
21 septembre 2018 @ 18:29
les autres n’ont pas eu besoin d’occire un cousin pour hériter ou chiper un héritage qui ne leur revenait pas…là est toute la différence !
Gérard
23 septembre 2018 @ 11:49
Les dispositions en faveur d’Aumale ont été prises avant sa mort et par Condé tout de même.
Comme dans toute succession la mort a seulement permis à l’héritage de se transmettre.
Kardaillac
24 septembre 2018 @ 08:38
Je n’ai jamais cru à la thèse du complot des espérances.
Chantilly n’était pas le château de la Belle aux bois dormants, il y avait une domesticité qui aurait pu ruiner l’affaire par des révélations.
Aumale, au long de sa vie, n’a jamais montré une âme aussi noire.
Francois
21 septembre 2018 @ 11:49
Ces appartements sont magnifiques et témoignent
du goût de cette époque
Goût qui sera accentué sous Napoleon3
Mais dont les prémices sont bel et bien presente des la
monarchie de juillet
L'Alsacienne
21 septembre 2018 @ 12:28
Qui a financé ces travaux ?
beji
21 septembre 2018 @ 13:26
Chantilly doit beaucoup financièrement à l’Aga Khan.Comme l’écrit Jul,la duchesse
d’Aumale était très discrète,si discrète qu’on n’en parle jamais,je vais me renseigner pour
savoir s’il existe une biographie d’elle.
Gérard
21 septembre 2018 @ 16:27
L’appartement de la duchesse comprend le salon de Guise, la chambre de la duchesse, le salon violet, la salle de bains de la duchesse d’Aumale, le boudoir de la duchesse, la petite singerie.
L’appartement du duc se compose de la salle de bain du duc d’Aumale, la chambre du duc d’Aumale, le salon de Condé, la salle de marbre et la loggia.
Clara
21 septembre 2018 @ 18:52
Eugène L’ami, peintre de Cour(s) princières, royales, impériales…
Laurent
22 septembre 2018 @ 01:03
Appartement hideux
Le style Louis Philippe est une véritable horreur
Tout ce qui a été fait sous le règne de ce fantoche est hideux
Gérard
22 septembre 2018 @ 11:04
Comme on dit d’habitude les commentaires sont libres, ils n’engagent que leurs auteurs même lorsqu’ils sont des caricatures simplistes. La chambre que nous voyons n’est pas de style Louis-Philippe bien entendu mais de style Louis XVI.
miel
23 septembre 2018 @ 12:28
Sur quels meubles vous basez vous pour critiquer le style louis-philippe?
desalleurs
22 septembre 2018 @ 16:59
Gérard, cette chambre n’est pas du tout de style LouisXVI, peut-être de vague et désolante inspiration à la rigueur mais bien entendu de style Louis Philippe, c’est à dire un ramassis de tout ce qu’on voudra bien, prie-Dieu pseudo gothique, chaise pseudo Louis XV…capitonnée ! et tutti quanti le reste étant un tel fatras de tout et n’importe quoi ne méritant description.
Gérard
25 septembre 2018 @ 17:30
C’est évidemment du Louis XVI d’époque Louis-Philippe mais pratiquement seul le prie-Dieu est Louis-Philippe. Nous devons à cette période la redécouverte de ce qu’on appela le Moyen-Age, et de son art.