Très beau palais à Malastrana, qu’il ne faut pas confondre avec un autre très beau palais Lobkowicz de Prague, situé dans l’enceinte du château royal, et qui se visite et où sont donnés des concerts de musique de chambre.
Ayant visité la merveilleuse ville de Prague, je pense que ce chateau n’est pas ouvert aux touristes.
Où est-il exactement situé? Dans les alentours de Prague ou dans un quartier résidentiel à coté de la Strana? Est-ce le second palais praguois après l’ imposant chateau ‘baroque’ de Prague avec sa cathédrale et ses jardins y compris un mini-zoo?
Merci d’avance!
Merci à GPB!
Le palais Lobkowicz est situé en plein quartier de la Mala Strana (à quelques mètres au sud de la place du Château).
Ce quartier est truffé de palais de grandes familles de l’Emire autrichien : Furstenberg, Thun-Hohenstein, Kinsky, etc. Beaucoup de ces palais ont été confiqués par l’Etat tchécoslavaque en 1945. Aujourd’hui, la plupart de ces palais sont des ambassades ou des bâtiments publics.
Zorro, merci pour vos explications! Comme le tourisme est en plein essor à Prague, j’ai pensé que c’est possible de visiter au moins une partie de ce chateau. Dommage!
Michèle et Gérard, merci pour vos commentaires fort intéressants!
Oui c’est la même famille. Mais le prince Charles-Henri Lobkowicz n’étant pas le chef de famille, ce n’est pas lui qui a eu ce palais. Il se contente des propriétés qu’il va recevoir du côté de sa mère, la princesse Françoise de Bourbon-Parme, dans le Bourbonnais.
La famille des Lobkowicz est connue depuis le XIVe siècle. Deux siècles plus tard, elle devint, par sa richesse et ses activités politiques, l’une des plus importantes maisons de l’aristocratie tchèque.
Les descendants des Lobkowicz vivent toujours en République tchèque, dont Martin (1928) et son fils William (1961) qui s’occupent du château restitué de Nelahozeves.
Le palais Lobkowicz à Prague, magnifique demeure du XVIIIe siècle abrite depuis 1973 l’Ambassade de RFA, puis d’Allemagne. Témoin de l’effondrement du régime communiste est-allemand le palais est entré dans l’histoire allemande en août 1989. La Tchécoslovaquie était le dernier pays où les Allemands de l’Est pouvaient voyager sans visa.
Presque vingt-sept ans se sont écoulés depuis le mois d’août 1989, où l’enceinte du Palais Lobkowicz commença à déborder de monde. Quelque 4000 citoyens de la RDA y avaient trouvé refuge, dans l’espoir de pouvoir rejoindre l’autre côté du mur en escaladant les grilles qui ferment la propriété, jusqu au 30 septembre, date à laquelle le chef de la diplomatie ouest-allemande de l’époque, Hans-Dietrich Genscher, s’avança sur le balcon arrondi de l’ambassade pour prononcer une des plus célèbres phrases inachevées de l’histoire politique allemande : « Nous sommes venus ici aujourd’hui pour vous dire que votre départ … »pour la République fédérale d’Allemagne. » et le reste de la phrase – « est devenu possible » – a été perdu par les acclamations et la joie de la foule.
Le chef de famille de la Maison Lobkowicz est S.A.S.le prince Jaroslav de Lobkowicz,14 ème « Fürst von Lobkowicz », duc de Raudnitz, époux d’Elisabeth de Vienne.
Leur fils aîné, Wladimir, époux d’Alix Paul-Cavallier, sera le prochain chef de famille; il fut témoin au mariage du duc et de la duchesse de Vendôme.
Le palais Lobkowicz en question, rue Vlasska, l’un des plus beaux édifices baroques de Prague, a été construit pour le comte Franz Karl Přehořowsky von Kwasjowitz, qui fut président de cour d’appel, entre 1703 et 1707. Il confia les travaux à l’architecte Giovanni Battista Alliprendi et pour les jardins, à l’emplacement de vignes, à J.J. Kapula. Mais il emprunta beaucoup pour en faire cette demeure somptueuse et ne parvint pas à rembourser l’ensemble des prêts, en sorte que dès 1717 le terrain et le palais furent achetés par le comte Franz Karl de Kolowrat-Liebsteinsky (1684-1753) lequel fit terminer les peintures par le pragois Johann von Steinfels et les stucs par Tommaso Soldati.
En 1753 le palais fut cédé à la branche cadette des Lobkowicz, la branche des Lobkowicz de Popelov, ou Popel, du nom de leur château de Bohême du Nord, une branche qui exerça de hautes fonctions à la cour.
En 1769 le prince August Anton fit rehausser d’un étage les deux ailes par Ignazio Pallardi.
C’est également à cette époque-là que furent installés la collection princière des gravures et les milliers de livres de la bibliothèque.
En 1790 ou peu après 1793 les jardins furent transformés à l’anglaise avec un alpinum, un jardin botanique alpin, dû au paysagiste J.V. Skalnic. Cette configuration est restée. On ne peut pas visiter l’ambassade, avec son superbe escalier monumental, et ses jardins restaurés mais on peut en avoir un aperçu depuis la colline de Pétrin (Petřín). La façade sur jardin est la plus belle et Alliprendi se serait inspiré d’un projet du Bernin qui ne fut pas réalisé pour le Louvre. Les sculptures du portail du jardin seraient d’après le sculpteur italien Lorenzo Mattielli. Elles représentent l’enlèvement de Perséphone par son oncle Hadès, le Dieu des Enfers, et celui d’Oreithya ou Orithye, la princesse athénienne qui fut enlevée par le Vent du Nord Borée.
En 1945 le palais devint l’ambassade de Chine et en 1971 l’ambassade d’Allemagne de l’Ouest.
À l’automne 1989 les jardins du palais furent un refuge pour des milliers de citoyens d’Allemagne de l’Est qui avait laissé leurs voitures à proximité et qui franchirent en masse les grilles pour demander l’asile politique dans ce territoire libre. Ils furent environ 7000 et reçurent la visite de Hans-Dietrich Genscher, alors ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, qui leur garantit la liberté le 30 septembre 1989 au soir depuis le balcon du palais. Ce fut l’une des origines de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989.
Périodiquement depuis 2009 l’Allemagne veut acheter le bâtiment qui abrite son ambassade en raison de son caractère désormais presque sacré, mais jusqu’à présent le projet n’a pas abouti car la République tchèque y est également attachée et le prince Jiřy Lobkowicz, homme politique tchèque, chef de la branche de Mělník, a protesté contre cette vente envisagée ou contre un échange.
L’actuel occupant du palais est le docteur Arndt Freiherr (baron) Freytag von Loringhoven, ambassadeur.
En 1973, après l’établissement de relations diplomatiques entre l’Allemagne de l’Ouest et la Tchécoslovaquie, le palais des princes Lobkowicz fut loué à L’ambassade de la République fédérale d Allemagne (RFA).
Suite à mon précédent message relatif à la famille du prince Jarolav de Lobkowicz, chef de Maison, époux d’Elisabeth de Vienne, j’ajouterai que leur deuxième fils, le Père Jaroslav de Lobkowicz, a officié lors du mariage du prince Francois d’Orléans avec Theresa von Einsiedel, en l’église de Straubing (Bavière), le 26 juillet 2014.
Philippe de Lobkowicz, troisième fils de la famille, a épousé Marie-Thérèse von Heine-Geldern, descendante de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche et de son époux, Francois-Etienne de Lorraine.
Précisons que le palais Lobkowicz du château se transmit de génération en génération au prince régnant pendant 300 ans puis au lendemain de la Première Guerre mondiale et après la fin des monarchies allemandes, le prince Maximilien, fils du 10e prince, mit plusieurs pièces à la disposition du premier ministre.
Au début de la Seconde Guerre mondiale les envahisseurs nazis confisquèrent le palais et toutes les autres propriétés de la famille. Ils furent rendus en 1945 mais saisis à nouveau trois ans plus tard par le régime communiste.
Après plus de 40 ans de domination communiste et après douze années supplémentaires le palais appartient de nouveau à la famille et il est désormais un musée privé qui a ouvert ses portes, avec notamment la présentation d’une partie des collections artistiques et musicales princières, au printemps 2007.
Maximilien Lobkowicz (1888-1967), fils de Ferdinand Zdenko, 10e prince de Lobkowicz, et de la comtesse Anna Bertha von Neipperg, épousa Gillian Margaret Hope Somerville (1890-1982) et ils furent les parents de Martin Lobkowicz (1928-2014), qui a épousé Margaret Brooks Juett, née en 1930. Ils sont les parents de trois fils et d’une fille, et le dernier enfant est William Lobkowicz, né en 1961 à Boston, époux d’Alexandra Florescu, Américaine d’origine roumaine, qui est donc venu d’Amérique pour s’occuper de ce palais ainsi que du château de Nelahozeves à la campagne, un château Renaissance à 35 km au nord de la capitale. Ils ont trois enfants William né en 1994 à Boston, Ileana née en 1997 à Boston et Sophie née en 2001 à Prague.
Maximilian, le père de William, était l’aîné des Lobkowicz mais il n’était pas le prince en titre (Fürst) parce qu’il avait fait un mariage morganatique comme d’ailleurs son frère aîné Ferdinand (lequel eut une fille et un fils, Zdenko, mort célibataire en 1964 à 40 ans).
Le chef de la famille après la mort du 10e prince en 1938 (Ferdinand) fut un autre descendant de son arrière-grand-père Joseph Franz Maximilian (1772-1816), Jaroslav (1877-1953), 11e prince, le grand-père de l’actuel et 14e prince qui a déjà cité ici, Jaroslav, né en 1942, duc de et à Raudnitz, comte princier à Sternstein, ingénieur, député tchèque, président de l’Alliance française à Prague, commandeur de l’Ordre national du Mérite français, époux d’Élisabeth de Vienne, père du prince héritier Vladimir, époux d’Alix Paul-Cavallier, et ils sont les parents de Lucia et de Jaroslav qui est né à Prague le 15 avril 2012.
Parmi les cadets de cette ligne de Raudnitz on trouve la branche belge et la branche française, avant la ligne de Melnik dont le chef est Anton, Fürst Lobkowicz, qui vit en Suisse.
Notons également que le deuxième fils du 14e prince, Jaroslav, né en 1974, est Légionnaire du Christ, vicaire à la paroisse Notre-Dame d’Auteuil à Paris.
L’un de ses oncles Franz von Assisi, František Václav Lobkowicz, né en 1948, appartient à l’Ordre des Prémontrés, il est évêque d’Ostrava-Opava en République Tchèque. Le 17 mars 1990, Jean-Paul II le nomma évêque titulaire de Catabum Castra et évêque auxiliaire de l’archevêché de Prague. En 1996, il devient le premier évêque du diocèse nouvellement créé d’Ostrava-Opava. Ostrava est la capitale de la région de Moravie-Silésie. L’autre siège du diocèse, Opava, a pour nom allemand Troppau et était la capitale du duché dont le titulaire est le prince de Liechtenstein.
Son frère cadet de l’évêque, Zdenko, né en 1954, appartient également à l’Ordre des Prémontrés sous le nom de père Filip. Il est actuellement l’abbé de Klášter Teplá, en République Tchèque, à l’extrême ouest de la Bohême. Cette abbaye a été fondée au XIIe siècle.
On se souvient aussi que la princesse Marie-Gabrielle, fille de Françoise de Bourbon-Parme et du défunt prince Édouard, est devenue sœur Gabrielle de la Trinité chez les Petites Sœurs des Pauvres.
Dans la branche aînée la princesse Gabrielle (1919-2010), docteur en droit, était devenue sœur franciscaine apostolique sous le nom de Beata. Elle était sœur des 12e et 13e princes.
Gérard
23 mai 2016 @ 10:00
Très beau palais à Malastrana, qu’il ne faut pas confondre avec un autre très beau palais Lobkowicz de Prague, situé dans l’enceinte du château royal, et qui se visite et où sont donnés des concerts de musique de chambre.
Gérard
23 mai 2016 @ 10:02
Ce palais sur la colline est retourné lui à la famille princière, revenue d’Amérique pour s’en occuper.
framboiz 07
23 mai 2016 @ 20:09
Et l’ambassade d’Allemagne ?
Zeugma
23 mai 2016 @ 10:47
Il y a également un palais Lobkowicz à Vienne.
Caroline
23 mai 2016 @ 11:10
Ayant visité la merveilleuse ville de Prague, je pense que ce chateau n’est pas ouvert aux touristes.
Où est-il exactement situé? Dans les alentours de Prague ou dans un quartier résidentiel à coté de la Strana? Est-ce le second palais praguois après l’ imposant chateau ‘baroque’ de Prague avec sa cathédrale et ses jardins y compris un mini-zoo?
Merci d’avance!
Merci à GPB!
Zorro
23 mai 2016 @ 16:33
Le palais Lobkowicz est situé en plein quartier de la Mala Strana (à quelques mètres au sud de la place du Château).
Ce quartier est truffé de palais de grandes familles de l’Emire autrichien : Furstenberg, Thun-Hohenstein, Kinsky, etc. Beaucoup de ces palais ont été confiqués par l’Etat tchécoslavaque en 1945. Aujourd’hui, la plupart de ces palais sont des ambassades ou des bâtiments publics.
Caroline
24 mai 2016 @ 22:35
Zorro, merci pour vos explications! Comme le tourisme est en plein essor à Prague, j’ai pensé que c’est possible de visiter au moins une partie de ce chateau. Dommage!
Michèle et Gérard, merci pour vos commentaires fort intéressants!
Nicolette V
24 mai 2016 @ 10:20
Si ce merveilleux palais est le siège de l’ambassade d’Allemagne, il n’est pas ouvert au public… Cela est évident.
COLETTE C.
23 mai 2016 @ 14:44
Contraste entre les deux façades du château. La seconde est plus élégante.
Etait-ce la famille du prince qui vit en France ?
Cosmo
23 mai 2016 @ 20:02
Oui c’est la même famille. Mais le prince Charles-Henri Lobkowicz n’étant pas le chef de famille, ce n’est pas lui qui a eu ce palais. Il se contente des propriétés qu’il va recevoir du côté de sa mère, la princesse Françoise de Bourbon-Parme, dans le Bourbonnais.
Cosmo
Michèle
23 mai 2016 @ 21:14
La famille des Lobkowicz est connue depuis le XIVe siècle. Deux siècles plus tard, elle devint, par sa richesse et ses activités politiques, l’une des plus importantes maisons de l’aristocratie tchèque.
Les descendants des Lobkowicz vivent toujours en République tchèque, dont Martin (1928) et son fils William (1961) qui s’occupent du château restitué de Nelahozeves.
Le palais Lobkowicz à Prague, magnifique demeure du XVIIIe siècle abrite depuis 1973 l’Ambassade de RFA, puis d’Allemagne. Témoin de l’effondrement du régime communiste est-allemand le palais est entré dans l’histoire allemande en août 1989. La Tchécoslovaquie était le dernier pays où les Allemands de l’Est pouvaient voyager sans visa.
Presque vingt-sept ans se sont écoulés depuis le mois d’août 1989, où l’enceinte du Palais Lobkowicz commença à déborder de monde. Quelque 4000 citoyens de la RDA y avaient trouvé refuge, dans l’espoir de pouvoir rejoindre l’autre côté du mur en escaladant les grilles qui ferment la propriété, jusqu au 30 septembre, date à laquelle le chef de la diplomatie ouest-allemande de l’époque, Hans-Dietrich Genscher, s’avança sur le balcon arrondi de l’ambassade pour prononcer une des plus célèbres phrases inachevées de l’histoire politique allemande : « Nous sommes venus ici aujourd’hui pour vous dire que votre départ … »pour la République fédérale d’Allemagne. » et le reste de la phrase – « est devenu possible » – a été perdu par les acclamations et la joie de la foule.
Michèle
EvaEléonore
24 mai 2016 @ 12:21
Le chef de famille de la Maison Lobkowicz est S.A.S.le prince Jaroslav de Lobkowicz,14 ème « Fürst von Lobkowicz », duc de Raudnitz, époux d’Elisabeth de Vienne.
Leur fils aîné, Wladimir, époux d’Alix Paul-Cavallier, sera le prochain chef de famille; il fut témoin au mariage du duc et de la duchesse de Vendôme.
Gérard
24 mai 2016 @ 14:05
Le palais Lobkowicz en question, rue Vlasska, l’un des plus beaux édifices baroques de Prague, a été construit pour le comte Franz Karl Přehořowsky von Kwasjowitz, qui fut président de cour d’appel, entre 1703 et 1707. Il confia les travaux à l’architecte Giovanni Battista Alliprendi et pour les jardins, à l’emplacement de vignes, à J.J. Kapula. Mais il emprunta beaucoup pour en faire cette demeure somptueuse et ne parvint pas à rembourser l’ensemble des prêts, en sorte que dès 1717 le terrain et le palais furent achetés par le comte Franz Karl de Kolowrat-Liebsteinsky (1684-1753) lequel fit terminer les peintures par le pragois Johann von Steinfels et les stucs par Tommaso Soldati.
En 1753 le palais fut cédé à la branche cadette des Lobkowicz, la branche des Lobkowicz de Popelov, ou Popel, du nom de leur château de Bohême du Nord, une branche qui exerça de hautes fonctions à la cour.
En 1769 le prince August Anton fit rehausser d’un étage les deux ailes par Ignazio Pallardi.
C’est également à cette époque-là que furent installés la collection princière des gravures et les milliers de livres de la bibliothèque.
En 1790 ou peu après 1793 les jardins furent transformés à l’anglaise avec un alpinum, un jardin botanique alpin, dû au paysagiste J.V. Skalnic. Cette configuration est restée. On ne peut pas visiter l’ambassade, avec son superbe escalier monumental, et ses jardins restaurés mais on peut en avoir un aperçu depuis la colline de Pétrin (Petřín). La façade sur jardin est la plus belle et Alliprendi se serait inspiré d’un projet du Bernin qui ne fut pas réalisé pour le Louvre. Les sculptures du portail du jardin seraient d’après le sculpteur italien Lorenzo Mattielli. Elles représentent l’enlèvement de Perséphone par son oncle Hadès, le Dieu des Enfers, et celui d’Oreithya ou Orithye, la princesse athénienne qui fut enlevée par le Vent du Nord Borée.
En 1945 le palais devint l’ambassade de Chine et en 1971 l’ambassade d’Allemagne de l’Ouest.
À l’automne 1989 les jardins du palais furent un refuge pour des milliers de citoyens d’Allemagne de l’Est qui avait laissé leurs voitures à proximité et qui franchirent en masse les grilles pour demander l’asile politique dans ce territoire libre. Ils furent environ 7000 et reçurent la visite de Hans-Dietrich Genscher, alors ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, qui leur garantit la liberté le 30 septembre 1989 au soir depuis le balcon du palais. Ce fut l’une des origines de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989.
Périodiquement depuis 2009 l’Allemagne veut acheter le bâtiment qui abrite son ambassade en raison de son caractère désormais presque sacré, mais jusqu’à présent le projet n’a pas abouti car la République tchèque y est également attachée et le prince Jiřy Lobkowicz, homme politique tchèque, chef de la branche de Mělník, a protesté contre cette vente envisagée ou contre un échange.
L’actuel occupant du palais est le docteur Arndt Freiherr (baron) Freytag von Loringhoven, ambassadeur.
Michèle
25 mai 2016 @ 02:19
En 1973, après l’établissement de relations diplomatiques entre l’Allemagne de l’Ouest et la Tchécoslovaquie, le palais des princes Lobkowicz fut loué à L’ambassade de la République fédérale d Allemagne (RFA).
Michèle
COLETTE C.
24 mai 2016 @ 17:46
Merci, Cosmo.
EvaEleonore
24 mai 2016 @ 18:13
Suite à mon précédent message relatif à la famille du prince Jarolav de Lobkowicz, chef de Maison, époux d’Elisabeth de Vienne, j’ajouterai que leur deuxième fils, le Père Jaroslav de Lobkowicz, a officié lors du mariage du prince Francois d’Orléans avec Theresa von Einsiedel, en l’église de Straubing (Bavière), le 26 juillet 2014.
Philippe de Lobkowicz, troisième fils de la famille, a épousé Marie-Thérèse von Heine-Geldern, descendante de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche et de son époux, Francois-Etienne de Lorraine.
Gérard
25 mai 2016 @ 15:06
Précisons que le palais Lobkowicz du château se transmit de génération en génération au prince régnant pendant 300 ans puis au lendemain de la Première Guerre mondiale et après la fin des monarchies allemandes, le prince Maximilien, fils du 10e prince, mit plusieurs pièces à la disposition du premier ministre.
Au début de la Seconde Guerre mondiale les envahisseurs nazis confisquèrent le palais et toutes les autres propriétés de la famille. Ils furent rendus en 1945 mais saisis à nouveau trois ans plus tard par le régime communiste.
Après plus de 40 ans de domination communiste et après douze années supplémentaires le palais appartient de nouveau à la famille et il est désormais un musée privé qui a ouvert ses portes, avec notamment la présentation d’une partie des collections artistiques et musicales princières, au printemps 2007.
Maximilien Lobkowicz (1888-1967), fils de Ferdinand Zdenko, 10e prince de Lobkowicz, et de la comtesse Anna Bertha von Neipperg, épousa Gillian Margaret Hope Somerville (1890-1982) et ils furent les parents de Martin Lobkowicz (1928-2014), qui a épousé Margaret Brooks Juett, née en 1930. Ils sont les parents de trois fils et d’une fille, et le dernier enfant est William Lobkowicz, né en 1961 à Boston, époux d’Alexandra Florescu, Américaine d’origine roumaine, qui est donc venu d’Amérique pour s’occuper de ce palais ainsi que du château de Nelahozeves à la campagne, un château Renaissance à 35 km au nord de la capitale. Ils ont trois enfants William né en 1994 à Boston, Ileana née en 1997 à Boston et Sophie née en 2001 à Prague.
Maximilian, le père de William, était l’aîné des Lobkowicz mais il n’était pas le prince en titre (Fürst) parce qu’il avait fait un mariage morganatique comme d’ailleurs son frère aîné Ferdinand (lequel eut une fille et un fils, Zdenko, mort célibataire en 1964 à 40 ans).
Le chef de la famille après la mort du 10e prince en 1938 (Ferdinand) fut un autre descendant de son arrière-grand-père Joseph Franz Maximilian (1772-1816), Jaroslav (1877-1953), 11e prince, le grand-père de l’actuel et 14e prince qui a déjà cité ici, Jaroslav, né en 1942, duc de et à Raudnitz, comte princier à Sternstein, ingénieur, député tchèque, président de l’Alliance française à Prague, commandeur de l’Ordre national du Mérite français, époux d’Élisabeth de Vienne, père du prince héritier Vladimir, époux d’Alix Paul-Cavallier, et ils sont les parents de Lucia et de Jaroslav qui est né à Prague le 15 avril 2012.
Parmi les cadets de cette ligne de Raudnitz on trouve la branche belge et la branche française, avant la ligne de Melnik dont le chef est Anton, Fürst Lobkowicz, qui vit en Suisse.
Notons également que le deuxième fils du 14e prince, Jaroslav, né en 1974, est Légionnaire du Christ, vicaire à la paroisse Notre-Dame d’Auteuil à Paris.
L’un de ses oncles Franz von Assisi, František Václav Lobkowicz, né en 1948, appartient à l’Ordre des Prémontrés, il est évêque d’Ostrava-Opava en République Tchèque. Le 17 mars 1990, Jean-Paul II le nomma évêque titulaire de Catabum Castra et évêque auxiliaire de l’archevêché de Prague. En 1996, il devient le premier évêque du diocèse nouvellement créé d’Ostrava-Opava. Ostrava est la capitale de la région de Moravie-Silésie. L’autre siège du diocèse, Opava, a pour nom allemand Troppau et était la capitale du duché dont le titulaire est le prince de Liechtenstein.
Son frère cadet de l’évêque, Zdenko, né en 1954, appartient également à l’Ordre des Prémontrés sous le nom de père Filip. Il est actuellement l’abbé de Klášter Teplá, en République Tchèque, à l’extrême ouest de la Bohême. Cette abbaye a été fondée au XIIe siècle.
On se souvient aussi que la princesse Marie-Gabrielle, fille de Françoise de Bourbon-Parme et du défunt prince Édouard, est devenue sœur Gabrielle de la Trinité chez les Petites Sœurs des Pauvres.
Dans la branche aînée la princesse Gabrielle (1919-2010), docteur en droit, était devenue sœur franciscaine apostolique sous le nom de Beata. Elle était sœur des 12e et 13e princes.