En 1810, nouvelle catastrophe, le palais (ici en 1800) est partiellement détruit par un incendie mais l’archiduc palatin Joseph continua d’y résider jusqu’en 1848. Sous son administration, le palais s’enrichit de jardins paysagés à l’anglaise.
En 1816
Le palatin Joseph en 1846 par Anton Einsle – Musée de national de Budapest
En 1827
Buda et Pest en 1847 par Franz-Joseph Sandman
Archives de Vienne
L’année 1848, dite “du printemps des peules” mit les Habsbourg en grande difficulté en Hongrie, puisque la dynastie y fut déclarée déchue par Lajos Kossuth et la république proclamée.
Le 23 septembre le palatin quitta le palais et le 5 janvier, Buda est occupée par l’armée autrichienne dirigée par Alfred, prince de Windisch-Grätz. Le commandant en chef logeait au palais royal.
Artúr Görgei par Miklós Barabás
Le siège de Buda au printemps 1849
Le 4 mai 1849, l’armée hongroise, dirigée par Artúr Görgey, assiégea le château de Buda, défendu par le général Heinrich Hentzi. Le 20 mai, les Hongrois s’emparent de Buda par un assaut.
Le palais était le dernier bastion des troupes autrichiennes, et est devenu un site de combats d’artillerie lourde. L’incendie qui s’ensuivit consuma les ailes centrale et sud; ils ont été complètement brûlés et leurs intérieurs ont été détruits.
La répression qui s’en suivit, grâce à l’appui des troupes du tsar, fut terrible et laisse encore une trace dans l’esprit des Hongrois, qui ne pardonneront jamais à François-Joseph de lavoir ordonnée, même après le compromis de 1867.
Le palais a été reconstruit entre 1850 et 1856 par Josef Weiss et Carl Neuwirth. L’aile centrale a été surélevée d’un troisième étage et d’une coupole mansardée trapue. Le corps central fut orné d’un balcon de six colonnes colossales. Avec ces changements, l’ancien palais baroque viennois de Marie-Thérèse devint un mélange de baroque et de néo-classicisme.
Le palais en 1850 vu de Pest
La salle de bal fut décorée à nouveau avec des marbres et des stucs. Après 1853, les chambres majestueuses ont été conçues dans un style rococo, avec des stucs en or blanc et des meubles de la Hofburg. Le palais était déjà trop petit pour les besoins de la cour royale, de sorte que les cuisines et les salles de service étaient logées dans un bâtiment voisin, relié au palais par un passage vitré.
Du côté ouest de la cour d’honneur, deux bâtiments plus petits ont été érigés, selon les plans de Weiss et Neuwirth en 1854. Une aile à deux étages abritait les appartements des archiducs et des fonctionnaires impériaux, tandis qu’un poste de garde était construit pour les gardes royaux.
L’empereur-roi François-Joseph Ier a visité le château de Buda en 1856 et 1857. Après le compromis austro-hongrois de 1867, François-Joseph a été couronné roi de Hongrie dans l’église voisine du château, Saint Mathias. Ce fut le premier couronnement d’un roi de Hongrie à Budapest. Jusque là, Poszony était la capitale et la ville du couronnement des rois de Hongrie.
Le couronnement à Budapest en 1867
Dès lors le palais joua un rôle important dans la vie de cour, symbole de paix entre la dynastie et la nation hongroise. Il faut toutefois noter que si le roi se rendait souvent au palais et y résidait, son épouse, la reine Elisabeth, préférait, et de loin, demeurer à Gödöllö, magnifique château baroque à trente kilomètres de Budapest, qui lui avait été offert par na nation hongroise en remerciement de l’attachement qu’elle avait pour leur pays.
Au cours des dernières décennies du XIXe siècle, Budapest a connu un développement économique rapide. Des projets d’urbanisme ambitieux ont été menés pour exprimer la richesse croissante et le statut supérieur de la capitale hongroise, une attention particulière étant accordée à la reconstruction du palais royal.
Le gouvernement hongrois autonome avait l’intention de créer un palais royal pour correspondre à n’importe quelle résidence royale européenne pouvant rivaliser avec la Hofburg et Schönbrunn.
La reconstruction a duré quarante ans, entre 1875 et 1912, et a provoqué des changements radicaux dans la topographie de la colline de Buda. Des escaliers, des rampes, de nouveaux appartements ont été ajoutés, dans un mélange de Renaissance et d’art gothique, comme les sujets de François-Joseph savaient si bien le faire dans toutes les villes de la double monarchie.
Le palais avant 1880
En 1882, le Premier ministre Kálmán Tisza chargea Ybl de dessiner un plan directeur pour la reconstruction du palais. Dans son plan de 1885, Ybl a conservé l’ancien palais baroque, mais l’a reproduit du côté ouest de la cour d’honneur, ce qui a doublé la taille de la résidence. Il a également planifié une nouvelle chaussée sur le flanc ouest de la colline, démolissant les murs et les tours médiévaux de la terrasse Újvilág-kert.
L’étroitesse du plateau naturel de la colline du château signifiait qu’il n’y avait pas assez d’espace pour la nouvelle aile Krisztinaváros, ce qu’Ybl a résolu en érigeant une sous-structure jusqu’au pied de la colline. La façade ouest monumentale repose sur cette sous-structure sans fenêtre de trois étages.
Le bloc entier couvrait presque toute la colline, mais la façade principale de la cour d’honneur avait la même hauteur modeste que le palais baroque. La façade était revêtue de dalles de pierre, tandis que les parties anciennes sont en stuc ; par conséquent, la différence entre les ailes baroques originales et néo-renaissance est évidente.
L’ancienne cour d’honneur ouverte est devenue une cour fermée avec une porte voûtée, gardée par les quatre lions du sculpteur János Fadrusz.
Les travaux débutèrent le 1er mai 1890, mais Ybl mourut le 22 janvier 1891. Son successeur, Alajos Hauszmann, modifia légèrement les plans de l’aile Krisztinaváros. En 1896, le bâtiment atteignit le niveau de la cour, et le roi François-Joseph posa cérémonieusement la première pierre du palais, qui fut bientôt achevé.
En 1893, le 25e anniversaire du couronnement du roi François-Joseph a été célébré au Palais Royal. Cependant, l’ancienne salle de banquet s’avérant trop petite, Hauszmann agrandit la salle en abattant et en reconstruisant le mur vers la cour d’honneur (qui avait en plus la façade Hillebrandt).
Après 1880 sur le Danube
Après 1880 – Façade arrière
Malgré cet agrandissement et la nouvelle aile d’Ybl, le palais étant encore jugé insuffisant pour les grandes fêtes royales, une autre série de travaux débute.
L’aile nord, située à l’emplacement de l’ancien Zeughaus, a été entièrement conçue par Hauszmann. L’architecte a doublé le palais baroque du côté du Danube, imitant généralement son style architectural traditionnel.
Au point de rencontre de l’ancienne et de la nouvelle ailes, un portique à colonnades a été érigé, avec un tympan richement décoré (avec des statues allégoriques de Károly Sennyey) et un escalier appelé l’escalier des Habsbourg. L’ensemble du palais était couronné d’un dôme avec une copie de la couronne de Saint-Étienne à son sommet.
Le dôme, comme d’autres détails de l’aile nord, montre des influences du Jugendstil allemand, tout comme la façade arrière vers le parvis ouest. Ce parvis contient également la fontaine Matthias (en hongrois : Mátyás kútja) du sculpteur Alajos Stróbl. Au-dessus de la porte principale, en direction de Szent György tér, se dressait une statue de la déesse Hungaria.
Ce côté était la façade principale du complexe, mais il était beaucoup plus court et moins caractéristique que la longue façade du Danube. L’ancienne chapelle de la Sainte Droite a été démolie pour faire place à une chaussée.
Statue du prince Eugène de Savoie
Hauszmann a conçu une nouvelle école d’équitation. Devant la longue façade du Danube, une statue équestre a été érigée en l’honneur du prince Eugène de Savoie, le chef victorieux de l’armée des Habsbourg lors de la bataille de Zenta.
Le parvis oriental était fermé par une somptueuse rampe en fer forgé, qui se terminait par un pilier couronné par une statue du légendaire Turul, l’oiseau sacré des Magyars, déployant ses ailes au-dessus de Budapest.
Deux volées d’escaliers menaient au Szent György tér, qui se trouvait sur un terrain beaucoup plus élevé.
Sur le parvis ouest, Hauszmann conçoit un nouveau corps de garde néo-baroque et reconstruit les anciennes écuries royales.
Les jardins royaux sur le versant sud étaient célèbres pour leurs plantes précieuses, leurs maisons de verre et leurs terrasses pittoresques. Au milieu des jardins se dressait la Maison suisse de la reine Elisabeth, meublée d’objets d’art populaire hongrois. La maison a été construite au-dessus des ruines de la maison de gardien médiévale, en les utilisant en partie.
L’intérieur du palais a été décoré et meublé exclusivement avec des œuvres des principaux artistes hongrois de l’époque. Le Palais Royal a été officiellement inauguré en 1912. Les critiques contemporains l’ont salué comme le bâtiment hongrois le plus remarquable du tournant du 20e siècle.
Nous devons maintenant faire une promenade dans le palais tel que l’a connu François-Joseph.
Le vestiaire des invités
Le grand escalier
Une antichambre
La salle de marbre ou grande salle de bal
La grande salle du trône
La petite salle du trône
La grande salle-à-manger
La salle St Etienne
Le petit salon à écrire
La chambre du roi
L’ancienne chambre de Marie-Thérèse
Un salon
Dans l’intimité de François-Joseph en 1908
Le palais dessiné par Hauszmann a existé pendant environ trois décennies. Il n’avait plus rien à voir avec le petit palais baroque envisagé par Marie-Thérèse. Il était devenu le symbole du royaume de Hongrie triomphant.
Le 30 décembre 1916, le bâtiment a participé à la cérémonie de couronnement du dernier roi hongrois, Charles IV de Hongrie. Mais aucune fête n’y fut donnée en raison de la guerre.
Les derniers souverains de Hongrie, Charles et Zita, roi et reine couronnés Otto, souverain de jure, jusqu’en 1945, date de l’abolition de la monarchie (Un grand merci à Patrick Germain – A suivre…)
Régine ⋅ Actualité 2021, Autriche, Châteaux, Hongrie 27 Comments
DEB
31 août 2021 @ 07:46
Merci.
Si j’ai bien lu, on a abattu un mur pour un grand dîner et on l’a ensuite reconstruit.
On ne lésinait pas à l’époque !
Ce palais immense, ces incendies et travaux incessants …
Les portraits du palatin Joseph et d’Artúr Görgei sont précis comme des photos.
Lunaforever
31 août 2021 @ 07:52
Pauvre colline,détruite au profit d ‘ un bâtiment construit pour l’esbroufe. Autres temps,autres moeurs. Pas plus bête que le palais d’un roitelet à 1000 pièces et aux s de b en or …Brunei? Si Meghan l’apprend,elle en fera une jaunisse😂😂😂
Beque
31 août 2021 @ 08:33
Cosmo, merci pour ce récit. Les relations entre la Hongrie et l’Autriche étaient vraiment compliquées ! D’après ce que j’ai entendu lors d’une conférence, la troupe fit feu, le 13 mars 1848, contre une manifestation d’étudiants, faisant 5 victimes. D’où une répression décidée par l’archiduc Albrecht. L’archiduchesse Sophie (dont vous êtes le spécialiste), mère de François-Joseph est la belle-sœur de Ferdinand 1er, empereur d’Autriche (depuis 1835) et roi de Bohême, roi de Lombardie-Vénétie et roi de Hongrie. Elle fait démissionner Metternich, ce 13 mars, qui s’enfuit caché dans une corbeille à linge, se réfugie en Angleterre jusqu’en 1849, puis à Bruxelles et reviendra en Autriche. Le 15 mai 1848, on veut désarmer la garde nationale et les étudiants. Nouvelle constitution. Ferdinand doit se réfugier à Innsbruck. L’archiduchesse Sophie va jouer un rôle important, dit-on, lequel ?
Le comte Lambert, à la tête des gardes nationaux, est tué à coups de sabre à Budapest, le ministre Latour est pendu à une lanterne. La cour se sauve en Moravie. Kossuth crée une armée de 200.000 hommes pour défendre la patrie. L’Autriche lui réclame 20.000 hommes pour se défendre contre l’Italie. Il refuse. Le Croate Jelacic est nommé chef des armées de l’Empereur. Il déclare la guerre à la Hongrie mais ses troupes sont repoussées. En mai 1849, après une entrevue secrète entre François-Joseph et Nicolas 1er de Russie pour faire cesser les troubles dans l’empire, 150.000 Hongrois affrontent 250.000 austro-russes. Kossuth s’exile alors à Turin. L’acte de reddition hongroise a lieu à Vilagos. 13 officiers sont pendus à des poteaux à Arad et deviennent les « 13 martyrs d’Arad ».
Ai-je bien tout compris de cette conférence ?
Cosmo
31 août 2021 @ 21:52
Beque,
Vous avez tout compris. Les relations entre l’Autriche, les Habsbourg et les Hongrois ont toujours été compliquées.
L’archiduchesse Sophie détestait les Hongrois, l’archiduc François-Ferdinand également. Les Hongrois le leur rendait bien ainsi qu’à François-Joseph auquel la répression par l’appel aux Russes a été reprochée toute sa vie. Il en a d’ailleurs porté la culpabilité jusqu’à la fin, ce qui explique sa faiblesse face aux Hongrois après le compromis de 1867, faiblesse dont les Hongrois ont abusé jusqu’à la dissolution de la double monarchie en grande partie par leur faute.
Bref, c’est complexe.
Amicalement
Cosmo
Jean Pierre
31 août 2021 @ 09:22
J’aurais pensé que les rois de Hongrie était couronné à la basilique Saint-Etienne.
Cosmo
31 août 2021 @ 22:06
La capitale de la Hongrie était Poszony/Presbourg/Bratislava jusqu’en 1867. Et les rois de Hongrie ont longtemps été couronnés à Estergom ou à Vesprem avant Poszony. La Basilique St Etienne a été construite au XIXe siècle lors du développement de Pest au détriment de Buda. Aucun souverain hongrois n’y a donc été couronné. Cela n’enlève rien à sa majesté. Je la connais bien pour avoir habité pendant sept ans à deux cents mètres d’elle.
luigi
31 août 2021 @ 10:26
Superbe !
Benoît-Henri
31 août 2021 @ 11:04
Un grand merci à Patrick Germain pour cette évocation superbement illustrée. Nous disposons désormais du « mémo » indispensable à tout projet de visite du palais royal de Budapest !
Ciboulette
31 août 2021 @ 11:04
Il en a connu des aventures et des remaniements , ce palais ! Patrick , votre récit est passionnant , et les photos montrent la somptuosité des grandes salles intérieures .
Aldona
31 août 2021 @ 13:08
Merci Patrick Germain, c’est tellement passionnant à lire. Il est incroyable que le palais ait été jugé trop petit pour les fêtes royales en 1880, les photos des intérieurs de ce palais sont extraordinaires, grandioses
cerodo
31 août 2021 @ 13:12
lu avec grand intérêt, merci Patrick Germain.
Mayg
31 août 2021 @ 13:51
Les photos d’archives de l’intérieur du palais sont belles.
Guizmo
31 août 2021 @ 18:17
Merci pour cette deuxième partie
Trianon
31 août 2021 @ 22:24
Merci beaucoup, Cosmo,c’est toujours un plaisir de vous lire , il n’est pas rare que mon mari vous lise également ,quand je lui fait la synthèse mais que je m’emmêle les pinceaux…:) il préfère s’adresser à Dieu qu’à ses saints ..:)
Trianon
31 août 2021 @ 22:24
Fais
HRC
31 août 2021 @ 22:36
1848 est souvent oublié maintenant des manuels. Et pourtant..
L’unité allemande était demandée par les émeutiers, mais le roi de Prusse s’est refusé à cette façon de faire l’unité dont on parlait depuis l’occupation française et Napoléon.
Bismarck a donc fait autrement.
HRC
31 août 2021 @ 22:43
J’espère qu’à la demande générale, Cosmo aura la gentillesse de nous préciser les enjeux de la révolte hongroise en ce même « printemps des peuples »
?
Cosmo
1 septembre 2021 @ 22:09
Chère HRC,
Il n’est pas évidé de répondre à votre interrogation.
Les Hongrois, tout au long de leur histoire et à travers leur langue non indo-européenne, ont toujours eu une conscience nationale très forte. Plusieurs dynasties se sont succédés sur le trône de Hongrie, et pour beaucoup non magyar, mais cela n’a jamais empêché les Hongrois de se sentir indépendants de leurs souverains. Et les Habsbourg, arrivés en Hongrie par mariage, n’ont été acceptés que du bout des lèvres.
En 1848, l’éveil des nationalités, faisant suite aux idées de la Révolution française et hostile à la Sainte Alliance des monarques, n’a pu trouver en Hongrie qu’un écho favorable. Vienne chassait Metternich, symbole de l’ordre réactionnaire, Budapest chassait les Habsbourg au nom de leur liberté nationale retrouvée.
Le Printemps des Peuples qui a secoué l’Europe, mais pas la France, elle secouée par un mouvement politique et social, était l’opportunité pour la Hongrie d’affirmer son identité, comme ce fut le cas en Italie et en Allemagne.
Les Habsbourg représentaient l’ordre supranational des princes dont les peuples ne voulaient plus.
La répression qui s’en suivit fut terrible pour les Hongrois, comme elle fut terrible en Italie.
Amicalement
Cosmo
HRC
2 septembre 2021 @ 12:00
Le terme peuple a toujours été élastique.
Cela a pu être considéré comme le droit d’un peuple à en dominer d’autres.
HRC
2 septembre 2021 @ 12:16
Votre premier opus m’a renvoyée à Corvin, parce qu’en ex-RDA, au Sud, je vois une plaque qui rappelle qu’il fut roi dans cette petite ville dont j’ai oublié le nom.
Sa simple fiche Wiki m’a remis à jour sur la carte de ses possessions ou pouvoirs, en particulier en Valachie et Croatie. Ça correspond aux zones où le pouvoir hongrois a suscité des oppositions d’autres peuples.
Cette expression (printemps des peuples) ne tient guère l’examen, un truc un peu entre le pédagogique et la propagande.
HRC
2 septembre 2021 @ 12:30
En tout cas, dans cette partie de l’Europe, plusieurs peuples successivement se sont senti un devoir d’en civiliser d’autres…
Même la France après la guerre de 14.
Écrit court de mon portable pendant que des petits garçons sont à l’école, et en profitant pour jouer dans ma mémoire.
Merci à vous, Cosmo.
Beque
31 août 2021 @ 23:51
Le château de Gödöllö a été construit en 1740. Les couleurs choisies pour les appartements furent le rouge pour François-Joseph (damas de soie brochée à profusion) et le violet pour Elisabeth. L’élite cavalière de la Hongrie, dont le comte Andrassy, se pressait à Gödöllö. Après la mort de Sissi, le château tomba dans l’oubli. Fin octobre 1918, le roi Charles IV y prit ses quartiers militaires avec toute sa famille et, en compagnie de son état-major, planifia les dernières batailles avant l’effondrement final du front. Le couple impérial ayant été contraint de regagner Vienne, les enfants furent confiés à leur gouvernante et au frère de l’impératrice, René de Bourbon-Parme. En 1920, le régent Horthy en fit sa résidence de campagne. A partir de 1956, le château tomba en ruines, puis devint une maison pour personnes âgées dépendantes. La rénovation de l’intérieur put commencer en 1990. Le cabinet de toilette d’Elisabeth était sa chambre à coucher à partir de 1867 et avait été décorée par l’impératrice Marie-Thérèse. Dans chaque pièce, un poêle néo-baroque de diverses couleurs. Dans la dernière pièce que l’on visite, des portraits de Charles et Zita avec un tableau très émouvant « Le roi Charles fait sa prière » (sur un champ de bataille recouvert de neige). Plusieurs meubles et objets ont été prêtés par l’abbaye de Pannonhalma.
Caroline
31 août 2021 @ 23:58
Merci à Cosmo pour son article complet avec de nombreuses illustrations !!! 👌👍👏
Baboula
2 septembre 2021 @ 20:46
Rien à dire à part merci devant tant d’érudition .
Seules Beque et HRC sont de niveau à suivre la conversation .
HRC
3 septembre 2021 @ 12:06
Suivez la piste « Jean Pierre ».. Du concis et net, Baboula.
Beque
3 septembre 2021 @ 23:46
Merci beaucoup, Baboula. Je découvre votre post seulement aujourd’hui.
🇨🇦 Mer Limpide 🌊
1 septembre 2021 @ 01:14
Patrick Germain, Je suis allègrement subjuguée, par votre narration !
Je vous bisse , le grand Merci de la 1ère partie. .
Bien mérité. 🌊