Le panettone est une brioche fourrée de raisins secs très populaire au moment de Noël en Lombardie et dans le Piémont. Plusieurs légendes entourent sa création. L’une d’elles est princière. Lors d’un repas de Noël chez le duc de Milan, le cuisinier oublia totalement le dessert au four.
Un jeune apprenti Toni proposa alors de servir un gâteau qu’il avait confectionné le matin avec tout ce qui restait dans le garde-manger à savoir des œufs, de la farine, des raisins, du beurre et de l’écorce de cédrat. Les convives s’en régalèrent. Le nom panettone viendrait de « pane di Toni » (le pain de Toni)
milou
25 décembre 2018 @ 06:57
…et on adore!!!
ml
Marie-Francoise
25 décembre 2018 @ 09:47
Une belle histoire. Nous degustons nous aussi un Pannetonne le matin de Noël que nous faisonsvenir d’Italie et nous adorons son goût de brioche et ses éclats d’agrumes !
Bon Noël à Régine et à tous les fidèles lecteurs de N & R
Danielle
25 décembre 2018 @ 11:05
J’adore cette brioche, d’ailleurs j’en ai acheté une la semaine dernière, un délice.
Claude Patricia
25 décembre 2018 @ 11:30
Bonjour à tous,
Joyeux Noël!!
Et c est très bon comme gâteau, je trouve cela très fin. La communauté italienne du Sud-ouest en fait souvent cadeau pour les lotos.
Jean Pierre
25 décembre 2018 @ 12:26
Ce gâteau me laisse indifférent.
Gatienne
25 décembre 2018 @ 14:57
Moi aussi et même lorsqu’il provient d’une pâtisserie artisanale italienne je trouve toujours son goût quelconque, ce qui n’est pas le cas des kouglofs alsaciens jamais décevants quand ils sont préparés avec le coup de main de l’artiste !
Pensées à nos amies alsaciennes et particulièrement à Leonor qui a dû bien « s’éclater » en cuisine ces derniers jours ! 😉
milou
26 décembre 2018 @ 06:35
Comme quoi…Gatienne, encore une fois les goûts et les couleurs…nous adorons chez nous le panettone et détestons les kouglofs …😉✨!
ml
Leonor
26 décembre 2018 @ 10:42
Bonjour Gatienne, merci pour le clin d’oeil ;-)
Mais cette année, j’ai fait ultra-simple, n’ayant pour une fois pas à recevoir des régiments entiers – quoiqu’avec un pincement au coeur.
Et puis, vous savez, de toute façon, à Noël, je tiens mordicus à une veillée , le 24, à l’alsacienne et à l’ancienne, c.à d. tout en lumières, en chants, autour du sapin et de la crèche, avec juste des boissons pour grands et petits , nos traditionnels Brédle, des fruits secs, et les cadeaux, avant la messe de minuit.
Ce n’est que le lendemain 25 que prend place habituellement un beau, mais tout aussi traditionnel repas de Noël.
Je n’ai pas laissé s’introduire dans ce recueillement la folie des réveillons.
Belles journées chaleureuses autour de Noël encore à vous
Gatienne
26 décembre 2018 @ 13:35
Je vous suis, encore une fois, dans votre attachement à un Noël traditionnel.
Il est réconfortant, en effet, de voir que certains aiment à faire vivre les traditions alors que d’autres ont complètement oublié cet esprit dans leur fièvre consumériste…
Menthe
26 décembre 2018 @ 11:02
Pareil pour moi Gatienne et Jean-Pierre, pourtant j’adore les fruits confits mais n’aime pas du tout les préparations à la fleur d’oranger.
Nivolet
25 décembre 2018 @ 12:47
Le panettone, que de souvenirs! Maman savoyarde y tenait même quand nous étions pour Noël dans la palmeraie de Biskra.
Joyeux Noël à vous tous.
septentrion
25 décembre 2018 @ 18:24
Bonjour Nivolet
Un joyeux Noël à vous aussi
Et le meilleur pour vous.🍀🍀🍀
PataClems
25 décembre 2018 @ 14:34
Il existe principalement deux légendes autour du panettone : celle liée à Ludovico Sforza « il Moro », duc de Milan et qui est évoquée ci-dessus ; celle attachée au noble Ulivo degli Atellani, également milanais et qui aurait inventé cette pâtisserie par amour d’une pauvre boulangère.
Plus sérieusement, le panettone s’apparente aux traditions des pains festifs, déjà connues durant l’antiquité romaine et revisitées, comme d’autres arts culinaires, à la Renaissance italienne. Les romains fabriquaient déjà une pâtisserie à base de pain levé, d’œuf et adoucie au miel pour les fêtes saturnales. Dans la seconde moitié du XIVème siècle (de façon attestée), les boulangers de Milan confectionnaient le pain des pauvres appelé pan de mej puisque confectionné avec de la farine de millet et il leur était interdit de produire le pan de micca, le pain blanc des nobles et bourgeois. Cependant, une exception ducale permettait à tous de partager le même pain, appelé pan di scior – pain des seigneurs. Les boulanger produisaient alors un pain à base de farine de froment pur, au beurre, au miel et garni de muscat d’Alexandrie – le pan de ton.
Ce gâteau serait mentionné dans l’ouvrage Opera dell’arte del cucinare, rédigé dans la première moitié du XVIème siècle et publié en 1570 par Bartolomeo Scappi, maître-queux des papes Pie IV et Pie V, puis de l’empereur Charles V (Quint).
Le Varon milanes de 1606, dictionnaire en langue milanaise, définit le panaton pour la première fois – « gros pain qu’on a l’habitude de faire le jour de Noël ». C’est toujours l’appellation du panettone dans en dialecte milanais.
Au XVIIIème siècle, Pietro Verri, philosophe et historien, entre autres, parle de pane de tono (pain de luxe), en évoquant une coutume culinaire qui animait les fêtes de la Nativité des territoires milanais au IXème siècle ; la famille entière se réunissait autour du foyer en attendant que le patriarche rompe un grand pain, très riche et agrémenté de fruits et de miel, parfois parfumé avec des alcools, puis en donne un beau morceau à chaque convive en signe de communion.
Au XIXème siècle, sous l’occupation autrichienne, le panettone était l’incontournable pâtisserie sèche des coutumes de Noël. Ficquelmont, gouverneur du Milanais, l’offrait comme présent personnel au prince K.W. von Metternich.
La forme actuelle du panettone date de 1919, lorsqu’Angelo Motta lança sa marque et revisita la pâtisserie traditionnelle en la déclinant (nature, fruits secs, chocolat, etc), puis en fit son produit phare. La recette ainsi introduite et toujours d’usage fait lever la pâte 3 fois, pendant presque 20 heures, avant la cuisson et donnant sa texture légère au panettone.
En 1944, le poète milanais Graziano Pastori mentionne un gâteau dont la description se rapproche de celle panettone, dans sa poésie, La parabola del Natal.
Aujourd’hui, le texte de la recette originale du panettone (avec le citron confit) est détenu par Bauli, une entreprise de boulangerie italienne ayant racheté les marques Motta et Alamagna au groupe Nestlé qui les avait absorbées au début des années 90. Bauli fabrique pour elle-même, sous les deux marques traditionnelles, ainsi que pour des marques européennes de grande distribution. Cependant, la fabrication et la vente ne sont pas protégées, contrairement à la recette originale de Motta (Alamagna l’avait reprise), et le panettone est produit par tous les boulangers et pâtissiers. Il peut être consommé tel quel, nature ou avec des agréments, sous un coulis de chocolat ou de la liqueur (recette sud-américaine) ou un glaçage. L’entreprise D’Onofrio (Caserte) produit une recette avec des papayes confites au lieu du citron, d’autres utilisent des oranges confites, c’est assez libre du moment qu’on respecte la texture et dans une moindre mesure, la forme.
La production industrielle reste cependant très italienne (Caserte, Vérone et Milan).
Le pandoro de Vérone est considéré comme un dérivé du panettone milanais.
Leonor
26 décembre 2018 @ 10:44
Voilà qui intéressant. Merci, Pataclems. J’enregistre dans mes archives gourmandes. :-)
Dinora
25 décembre 2018 @ 18:26
Aujourd’hui, le panettone est un dessert italien typique protégé depuis 2005 par un cahier des charges qui spécifie les ingrédients et les pourcentages minimaux à définir comme tels.
Aujourd’hui, il est également produit farci, avec du chocolat, etc.
Le vrai panettone est le classique, créé par erreur (comme mentionné) à la cour de Lovovico il Moro et nous est parvenu perfectionné mais avec des fruits confits et des raisins secs. C’est le dessert typique de Noël et les festivités se répandent dans toute l’Italie.
Bon Noël a touts
PataClems
25 décembre 2018 @ 23:00
Cette création à la cour de Milan est une invention. C’est bel et bien une évolution des pains festifs fabriqués par les Romains. C’est historique (et accessoirement, je suis un peu historien culinaire). 😉
monique Liardet
25 décembre 2018 @ 18:49
un délice avec un verre de vin chaud après la messe de Noël
Juliette
25 décembre 2018 @ 19:01
Delizioso!
L’an passé, des panettones géants étaient installés à Milan à l’entrée de la Galleria Vittorio Emmanuele II. Italianissimo!
Anastasia A
26 décembre 2018 @ 09:49
Mon beau père est italien , nous en avons eu au petit dejeuner pas plus tard qu’ hier . Une tradition le matin de Noël. Toujours un plaisir à deguster.
Agnese
26 décembre 2018 @ 10:46
Vous avez tout dit, rien à rajouter. J’en ai tellement mangé enfant et adolescente chez nous dans le Piémont que j’étais dégoutée et préférait les bûches des Noël français.
Avec l’âge, et depuis que je suis grand-mère, j’ai redécouvert ce dessert qui est plutôt une brioche. Mes petits-enfants se régalent et j’ai repris la tradition à Noël et à Pâques sous forme de colombe. Nous le consommons nature mais certaines personnes en Italie l’accompagnent d’une crème au mascarpone le jour de Noël.
Esquiline
26 décembre 2018 @ 13:20
Léger, aéré, parfumé, riche en fruits c’est le seul « cake » que je déguste avec plaisir. Pas étouffant, pas sec, pas écoeurant, parfait aussi bien avec les bollicine qu’avec le café!
mariella
26 décembre 2018 @ 13:29
Le panettone typique du Piémont est plus bas, couvert d’un glaçage aux noisettes: le plus ancien est celui de la Galup (= gourmand, en langue piémontaise, prononce comme en français, aussi la p). Délicieux trempé dans le Moscato d’Asti, vin blanc doux, mousseux, aux aromes fruités …
Bonnes fêtes à tous!
Sarita
26 décembre 2018 @ 19:07
Une crème au mascarpone ? Avez une recette ou une idée des ingrédients ? Voilà qui m’intéresse :-)
Karabakh
27 décembre 2018 @ 20:01
https://www.galbani.fr/recettes/autres-desserts/panettone-a-la-creme-de-mascarpone-et-aux-copeaux-de-chocolat
http://polpettina.canalblog.com/archives/2016/12/05/34637185.html
Je vous pense assez fine cuisinière pour adapter cela à vos goûts.
Philippe Gain d'Enquin
29 décembre 2018 @ 14:35
Cette brioche était déjà connue dans l’Antiquité et c’est si vrai qu’il était habituel d’entendre les gourmets admiratifs de sa flute dire : « Pan étonne !!!
Gérard
31 décembre 2018 @ 23:15
Oh c’est du pipeau…
Philippe Gain d'Enquin
1 janvier 2019 @ 23:01
Va savoir ! Quoiqu’il en soit : n’ayant ni « pain », ni « brioche », mangeons en donc un peu., sans faire révolution….