Le prince héritier Hussein de Jordanie est né le 28 juin 1994 à Amman. Il est le premier enfant du prince Abdallah et de la princesse Rania de Jordanie, petit-fils du roi Hussein dont il porte le prénom. Au moment de sa naissance, Hussein n’est pas destiné à régner un jour puisque son propre père le prince Abdallah qui fait carrière dans l’armée n’est pas l’héritier du roi Hussein. C’est en effet le frère de ce dernier le prince Hassan qui est appelé à lui succéder.
Mais sentant sa fin proche après une brève rémission, le roi Hussein modifie l’ordre de succession et nomme Abdallah prince héritier. La vie d’Hussein s’en voit bouleversée avec ses parents désormais au premier plan. Pour autant, le jeune prince n’est pas l’héritier de son père. C’est son oncle le prince Hamzah qui est prince héritier conformément à la demande du roi Hussein.
Mais au fil des ans, le roi Abdallah retire le titre de prince héritier à son demi-frère Hamzah. Il attendra 2009 pour nommer son fils Hussein prince héritier.
Le prince a suivi l’enseignement de la King’s Academy de Madaba-Majda en Jordanie puis a poursuivi une formation universitaire à Georgetown avant d’intégrer comme son père et grand-père l’académie militaire de Sandhurst en Angleterre. Il est lieutenant-colonel dans l’armée jordanienne.
Juliette d
15 août 2017 @ 02:33
Bizarre ces monarchies où on modifie l’ordre de succession au gré de ceux qui règnent. Comment y croire?
Margaux ?
15 août 2017 @ 11:23
Ce n’est pas un souci de croyance, le roi Abdallah a souhaité modifier cet ordre d’abord dans un souci de modernisation de l’institution royale jordanienne ; ensuite, pour des questions d’ordres plus personnels, autant du côté du roi que du prince Hamzah. Au demeurant, le peuple souhaitait vivement ce changement, afin de ne pas voir « vieillir la monarchie » au fil des successions, pour permettre un véritable renouvellement à la tête de l’état.
La dévolution collatérale (entre frères), choisie lors de la création de l’Émirat de Transjordanie devenu ensuite Royaume de Jordanie, s’inspirait des usages en cours au Moyen-Orient. Dans l’histoire, ce type de dévolution présentait l’intérêt, dans un climat assez conflictuel, de faire se succéder entre eux des souverains mûrs et expérimentés, plutôt que des enfants ou de jeunes adultes.
De nos jours, cette nécessité n’est plus, c’est même de jeunesse dont il est besoin.
Leonor
15 août 2017 @ 16:30
Vous savez, en imposant autrefois la loi dite salique, la monarchie française ( i.e. d’origine franque) a, elle aussi, imposé un ordre de succession qui n’avait pas cours auparavant.
Et ce n’est là qu’un exemple entre autres.
stiernon
15 août 2017 @ 17:28
Le roi Hussein n’avait pas 17 ans quand il est devenu roi en août 1957. Son frère Mohammed qui le suit immédiatement a d’abord été son héritier pendant 10 ans, puis son frère Hassan pendant 34. Ce sont des « indelicatesses » de son frère, sa propre situation (cancer) et celle très délicate de son pays qui l’ont amener à désigner son fils comme prince héritier.
Mayg
16 août 2017 @ 13:17
Quelles indélicatesses ?
Olivier d'Abington
15 août 2017 @ 03:16
Ce prince respire la douceur…
Tout est dans le regard!
Espérons qu’il saura s’imposer… en douceur, justement.
lMarie-Françoise
15 août 2017 @ 06:56
Beau garçon sur cette photo et d’approche très sympathque !
GUY
15 août 2017 @ 09:38
Ce beau sourire ne laissera pas les photographes indifférents, et pas que les photographes !
Kayleen
15 août 2017 @ 09:42
Beau jeune homme très sympathique
Actarus
15 août 2017 @ 09:50
Mister Gotha 2017.
Marie de Cessy
15 août 2017 @ 11:25
C’est tout à fait ça Actarus !
Hussein est un BGBB : Beau Gosse Bien Bâti
Olivier d'Abington
17 août 2017 @ 01:44
Cher Actarus, chère Marie de Cessy…
Désolé, je m’abstiens sur ce vote… Nous ne l’avons pas encore vu défiler en maillot de bain! ;-))
Caroline
15 août 2017 @ 09:59
Je suis intéressée si on avait pensé à désigner un futur successeur au prince Hassan , son fils ou finalement le futur roi Abdallah de Jordanie!
Pourquoi le roi défunt Hussein de Jordanie n’avait-il pas automatiquement désigné son fils ainé dès sa naissance comme son successeur d’après l’ordre de succession au trone? Etait-ce à cause des origines britanniques de la mère du roi actuel de Jordanie?
Merci d’avance !
Margaux ?
15 août 2017 @ 11:41
Le prince Hassan n’a jamais tenu plus que ça à monter sur le trône de Jordanie. Le prince est toujours resté discret à ce propos, alors je ne connais pas l’histoire. Ceci étant, je sais que sa possible accession au trône posait de sérieuses questions, au sein de l’institution d’état mais aussi dans l’opinion publique, en raison notamment de son âge jugé comme mûr. Au-delà, il me semble que le prince Rachid, fils du prince Hassan, n’a jamais été très populaire et donc que son accession derrière son propre père n’emportait pas l’adhésion des foules. Bref. Le roi Hussein a choisi son fils et je pense que, sans l’avoir exprimé, il a entrouvert une porte, laissant le choix à son successeur de l’ouvrir en entier ou alors de la refermer. Abdallah a fait le choix de l’ouvrir.
gone
15 août 2017 @ 16:20
Le site peut bien chercher à élargir son potentiel dynastique avec les souverains du Moyen-Orient ces royautés n’en restent pas moins différentes des dynasties européennes par leur histoire et leurs traditions.
Nemausus
15 août 2017 @ 10:02
Je pense qu’il serait plus sécuritaire d’établir définitivement les règles de succession. En effet, ce flou et ces changements de successeurs désignés au gré des décisions des souverains pourraient entrainer des intrigues de palais et des conflits familiaux bien inutiles dans un pays fragile de par sa situation dans une région qui est une poudrière….
L’avantage serait aussi que le prince héritier, de par sa naissance, pourrait être formé à son futur rôle, au lieu de se voir propulsé sur le devant de la scène politique par le hasard des choix du souverain en exercice. D’où à mon avis le choix à faire de la primogéniture masculine au lieu du principe de séniorité comme en Arabie Saoudite (ou dans les anciennes dynasties de Turquie et de Tunisie), sauf à vouloir des monarques décrépis et parfois séniles qui n’ont pas été préparés à leurs rôles !
Alinéas
15 août 2017 @ 10:14
C’est vraiment un beau jeune homme avec un regard très doux.!
JAusten
15 août 2017 @ 11:38
De toutes les façons ils changent toujours d’avis dans ces coins du monde, car la décision est toujours Céleste, enfin c’est ce qui se dit.
Cela ne change rien au fait que ce garçon est magnifique, le plus beau de la fratrie et que les petites princesses ou filles de notables du coin doivent déjà se prendre à rêver.
Marcel
15 août 2017 @ 12:09
Exactement la mère du roi Abdallah II n’était pas d’origine musulmane. C’est pour cela qu’Abdallah II n’était pas l’héritier du trône.
Philquebec
15 août 2017 @ 12:26
Handsome!!
maman monique
15 août 2017 @ 12:43
Très beau jeune homme.
Il ressemble, ble à sa maman
clem
15 août 2017 @ 15:00
lieutenant-colonel à 23 ans…
Gérard
15 août 2017 @ 15:42
Conformément à la Constitution Abdallah est né prince héritier mais en 1965 le roi, sans doute à cause des attentats contre lui, préféra désigner son frère.
Anna Claudia
15 août 2017 @ 16:04
Le fils aîné du roi Hussein était le fils d’une anglaise, la princesse Mouna, dont les jordaniens n’acceptaient pas le mariage avec leur roi ; sa reconnaissance en qualité de prince héritier était à l’époque impensable. Le divorce du roi et son remariage avec la reine Alia, extrêmement populaire, a été largement dicté par la nécessité de stabiliser le trône. Après son remariage avec la reine Noor, la situation avait changé. Son frère Hassan ayant exercé, pendant son hospitalisation aux USA, une régence musclée, contraire à sa politique, Hussein mourant le révoqua, choisit son fils aîné pour lui succéder et Hamza, le fils de la très influente Reine Noor en qualité de prince héritier. Par la suite, le roi Abdallah s’attacha à faire oublier au prince Hassan son humiliation et démit le prince Hamza qui l’avait supplanté, au bénéfice d’un héritier direct, son propre fils, prenant exemple notamment sur les monarchies européennes. Le système en vigueur dans les monarchies du proche orient, passant de frère aîné en frère aîné, s’avère d’une grande complexité et privilégie des vieillards la plupart du temps.
claudie
15 août 2017 @ 22:12
Caroline, lisez le livre que le roi de Jordanie a écrit sur la vie de son père le roi Hussein. En fait il ne l’avait pas nommé prince héritier, pour qu’il puisse mener une vie presque ‘normale’ et surtout pour qu’il n’y ait pas d’attentat contre lui si il était prince héritier. Comme la mère du roi Abdallah a refusé le titre de reine, pour s’occuper de ses enfants et ne pas être trop prise par ses obligations royales.
Je vous recommande le livre il est passionnant.
Caroline
16 août 2017 @ 21:31
Claudie, merci pour votre conseil !
Aux autres , merci pour vos explications !
Bon jeudi !
Jacqueline ARHAN
17 août 2017 @ 19:27
Bonjour. De quel livre parlez-vous. Merci.
Gérard
17 août 2017 @ 14:09
Selon l’article 28 de la Constitution du royaume de Jordanie du 1er janvier 1952 :
« Le trône du Royaume hachémite de Jordanie est héréditaire dans la dynastie du roi Abdallah ibn Al-Hussein, en ligne directe parmi ses héritiers mâles comme prévu ci-après :
a. Le titre royal passe du détenteur du trône à son fils aîné et au fils aîné de son fils et en succession linéaire par un processus similaire par la suite. Si le fils aîné décède avant d’accéder au trône, son fils aîné hérite le trône en dépit de l’existence de frères du fils défunt. Le roi peut toutefois choisir un de ses frères comme héritier présomptif. Dans ce cas, le titre royal passe à lui directement.
[Amendé selon le Journal officiel n° 1831 du 1er avril 1965.]
b. Si la personne qui a droit au trône décède sans héritier mâle, le trône passe à son frère le plus âgé. Dans le cas où le détenteur du trône n’a pas de frère, le trône passe au fils aîné de son frère aîné. Si le frère aîné n’a pas de fils, le trône passe au fils aîné de ses autres frères selon la préférence d’âge.
c. En l’absence de tout frère ou neveu, le trône passe aux oncles et à leurs descendants, selon l’ordre prescrit au paragraphe b ci-dessus.
d. Si le dernier roi meurt sans héritier de la manière prescrite ci-dessus, le trône est dévolu à la personne que l’Assemblée nationale choisira parmi les descendants du fondateur de la Révolte arabe, le feu roi Hussein ibn Ali.
e. Nul ne peut monter sur le trône s’il n’est musulman, sain d’esprit et né d’une épouse légitime et de parents musulmans.
f. Nul ne peut monter sur le trône s’il a été exclu de la succession par décret royal pour inaptitude. Une telle exclusion ne concerne pas les descendants de cette personne. Le décret royal d’exclusion est contresigné par le premier ministre et par quatre ministres, dont au moins le ministre de l’intérieur et le ministre de la justice. […] »
Le texte (a) avait donc été amendé en 1965 pour protéger l’héritier du trône et désigner à sa place son oncle. Le texte par ailleurs prévoit (e) que le roi doit être de parents musulmans et c’est pourquoi la princesse Mouna s’était convertie lors du mariage.
On voit également que la désignation le 2 juillet 1999 du prince Hamzah aux lieu et place de son oncle et aux lieu et place de son frère aîné était contraire à la Constitution. Le roi Hussein revint peu avant sa mort à la désignation de son fils aîné et celui-ci devenu roi, pour satisfaire aux vœux de son père, nomma comme héritier Hamzah redevenu prince royal. Il le fut peu de temps, jusqu’au 28 novembre 2004 où le roi le releva de ses fonctions en indiquant qu’il serait plus utile ailleurs ; à cette époque il ne fit pas connaître le nom du nouveau prince héritier mais ce n’était pas nécessaire puisque la Constitution le désignait en la personne de son fils aîné et immédiatement après celui-ci a été appelé le prince héritier.
Marie de Bourgogne
18 août 2017 @ 11:56
» le roi doit être de parents musulmans et c’est pourquoi la princesse Mouna s’était convertie lors du mariage. »
Et la reine Noor après elle…