Pascal Paoli (ci-dessus) et Napoléon Bonaparte, la problématique Corse au XVIIIe troisième partie « La Corse, un royaume sans roi »
En avril 1755, répondant à l’appel de son frère Clemente, Pascal Paoli, avec deux amis, embarque de l’île d’Elbe et fait voile sur la Corse. Il le rejoint chez eux à Morosaglia dans la vieille maison familiale. En juillet, à la Consulte de Casabianca, il représente la piève de Rostino. Clemente est favorable à l’élection de son frère comme “Capu Generale”.
Comme on le voit, la présence de Clemente Paoli dans l’île a permis d’assurer le maintien de l’esprit de son père et de préparer le retour de son frère.
Le 14 juillet 1755, Pascal Paoli à l’âge de 30 ans, est donc élu Général de la Nation corse. Quelles sont les actions entreprises par lui ? Tout d’abord, il doit asseoir son pouvoir, ce qui l’oblige à continuer la lutte contre Gênes mais aussi contre certains corses qui se verraient bien à sa place comme Abbatucci, le représentant d’une des familles les plus anciennes et les plus nobles de Corse.
Il doit aussi conquérir la Corse, car beaucoup de territoires lui sont hostiles, comme le Cap Corse, soumis seulement en 1762.
Paoli, homme des Lumières, ne pouvait asseoir en Corse un pouvoir despotique.
La Citadelle de Corte, capitale du nouveau royaume
Aussi il commence par doter la Corse d’une constitution. Elle est votée le 18 novembre 1755 à la Consulte Générale de Corte. Elle est considérée comme la première constitution écrite au monde. Elle servira d’exemple à la Constitution des Etats-Unis
Voici son préambule :
- La Corse se donne une constitution basée sur la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs. Le pouvoir législatif reste confié aux consultes. L’exécutif est assuré par un Conseil d’État présidé par le Général et subdivisé en trois sections : politique, économique et militaire. Le pouvoir judiciaire est donné, suivant l’importance des délits, à des tribunaux situés au niveau de la paroisse, de la pieve, de la province ou de la Nation ».
Le suffrage est universel, comprenant également les femmes. Il avait été demandé à Jean-Jacques Rousseau de l’écrire. Il en fit un projet qui n’aboutit pas.
Voici toutefois ce qu’écrivit le philosophe, en 1763 :
- Sans amis, sans appuis, sans argent, sans armée, asservis à des maîtres terribles, seuls vous avez secoué leur joug. Vous les avez vus liguer contre vous, tour à tour, les plus redoutables potentats de l’Europe, inonder votre île d’armées étrangères : vous avez tout surmonté… Il s’agit moins de devenir autres que vous n’êtes, mais de savoir rester vous-même »
Armes de la Corse
L’Europe des Lumières rendit hommage à Pascal Paoli pour sa détermination et sa clairvoyance politique. Il lui fallut aussi organiser les différents gouvernements locaux.
James Boswell par George Willison
James Boswell (1740-1795), aristocrate écossais, le premier à avoir vraiment voyagé en Corse et avoir fait connaître la Corse du XVIIIe par ses écrits, porte aussi ce jugement : “Je considère que le gouvernement corse, tel qu’il est aujourd’hui, comme le meilleur modèle de forme démocratique qui ait jamais existé…Chaque paese ou village élit, à la majorité de voix, un Podestà et deux autres magistrats qui portent le nom respectable de Padri del Commune, Pères du Commun. Ces magistrats sont choisis chaque année. Ils peuvent rester en fonction pendant plusieurs années si tel est le voeu de la communauté mais il doit y avoir une nouvelle élection chaque année”
Tous trois ont en charge la justice, l’économie et la police du village.
“Une fois par an tous les habitants de chaque village se rassemblent et choisissent un procurateur pour les représenter à la Consulte Générale, le Parlement de la Nation…Outres les procurateurs ordinaires, il est d’usage d’y convoquer plusieurs anciens membres du Conseil Suprême et d’autres qui ont perdu un père ou un parent proche au service de la Patrie, afin que les honneurs publics distinguent le sang des héros.”
Organisation politique, organisation administrative, organisation judiciaire, création d’une université où les études sont totalement gratuites (Carlo Bonaparte y sera étudiant ), frappe de monnaie, création d’une armée et d’une marine. Un drapeau est élaboré et le “Dio Vi Salvi Regina” confirmé comme hymne national. “Dieu Sauve la Reine”, voilà les premières paroles, et le titre, de l’hymne corse. Il ne s’agit pas de la Reine d’Angleterre, mais la Vierge Marie, la “Madre Universale”, la mère de tout un peuple.
Vierge dite à la cerise du Couvent d’Alesani,
Tous les éléments d’un état moderne sont réunis. Corte en sera la capitale. Ports et villes seront embellis et modernisés.
La Corse est un royaume sans roi, car son souverain est la Vierge Marie. Un général nommé par le peuple exerce le pouvoir en son nom. Paoli sans être dévot a toujours été et restera toute sa vie profondément catholique.
Boswell dira à son sujet :“ Je me suis trouvé devant bien des princes, mai je n’avais jamais éprouvé ce que je ressentis en présence de Paoli”. Tout fonctionnera jusqu’en 1769.
Monnaie frappée sous Pascal Paoli
Si la Corse peut être considérée comme un état à part entière et reconnu comme tel par la plupart des Etats – Frédéric II enverra une épée en cadeau à Paoli, avec gravé sur la lame “Patria,Libertas” – Gênes n’a toujours pas abdiqué son droit de souveraineté devenu virtuel et les appétits des grandes puissances comme la France sont en éveil.
En 1789, Bonaparte écrira à Paoli : “ Je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes noyant le trône de la Liberté dans des flots de sang : tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards. Les cris du mourant, les gémissements de l’opprimé, les larmes du désespoir, environnèrent mon berceau dès ma naissance.”
Le début des malheurs du nouvel état corse vit enfin le rapprochement de Paoli et des Bonaparte. Le destin de deux des plus grands hommes de Corse se croise enfin.
Que font les Bonaparte dans cette république royale ?
Carlo Bonaparte, père de Napoléon, est né à Ajaccio le 27 mars 1746. Pascal Paoli a 21 ans et est à Naples.
Charles Bonaparte (1746-1785), père de Napoléon
Son père Giuseppe Maria Bonaparte possède de nombreuses vignes, des troupeaux, un moulin, un verger, une maison à deux étages au centre ville. Charles héritera de tous ses biens. Famille relativement fortunée donc, amis loin d’être la plus fortunée.
Giuseppe Maria en 1749 se rapproche de Cursay et la famille adopte un profil pro-français. Mais il s’agit plus d’opportunisme que de véritable sentiment anti-génois.
La famille étant d’origine toscane, du moins c’est ce qu’elle prétend, en 1757, Giuseppe Maria obtint du Grand-duc de Toscane la reconnaissance de ses lettres de noblesse et en 1759 son droit au Patriciat.
Nous sommes loin des préoccupation de Pascal Paoli, qui lui aussi aura des prétentions nobiliaires, mais les fera passer bien après tout le reste.
En 1764, à 18 ans, Carlo épouse Laetitia Ramolino, âgée de 14 ans. La mère de Laetitia, Ange Marie Pietrasanta, est issue d’une famille patricienne de Sartène. Elle apporte en deux un four à pain public et deux appartements. La famille prétend descendre d’un comte florentin.
Nous avons deux familles à peu près identiques dans leur fortune, dans leur situation sociale et dans leur prétention nobiliaire. Une chose est certaine, Laetitia est de grande beauté et restera belle toute sa vie.
Laetitia Ramolino (1750-1836) mère de Napoélon
Bien que marié, Charles Bonaparte part à Pise faire son droit. Selon Dorothy Carrington, auteur anglais, dont l’ouvrage sur les Bonaparte fait référence, “il ne reste pas de traces de ses études de droit mais un enivrement de l’éclat et de la grandeur de l’Italie, une libération temporaire d’un mariage forcé et d’un foyer contraignant en Corse”.
De retour d’Italie, il s’inscrit à l’Université de Corte, fait venir sa femme, au dam des Bonaparte qui sont du côté pro-français.
Mais auparavant, Carlo Bonaparte était allé se présenter à Pascal Paoli, dans son village de Morosaglia. Séduit, il décide de s’engager à ses côtés.
Quand Carlo publie sa thèse sur le Droit des Nations, il la dédie à “Pascal Paoli, chef suprême du Royaume de Corse, après Dieu, auteur de la félicité publique.”
Le couple Bonaparte, après la naissance de Joseph, le premier de leur fils, futur roi d’Espagne, s’installent à Corte et vivent dans l’intimité de Paoli, invités tant aux réceptions intimes qu’aux quelques réceptions officielles que donne le général.
Durant la même période, la France a repris pied en Corse et cette fois, c’est le comte de Marbeuf qui est envoyé à la tête de ses troupes, dont l’objectif est d’assurer la sécurité des places fortes que Gênes conserve encore, savoir Bastia, Ajaccio, Calvi, Algajola, Saint-Florent. Comme on le voit les deux villes plus plus importantes de l’île sont encore aux mains de Génois.
Paoli et Marbeuf se rencontrent le plus courtoisement possible.
En effet Gênes et la France ont signé un accord en 1764, dans lequel si la France soutient Gênes, elle ne s’en réserve pas moins le droit de traiter directement avec les Corses, si cela lui semble utile.Une correspondance s’engage entre Paoli et Choiseul. Ce dernier, prêt à abandonner Gênes, offre la protection de la France aux Corses.
Le duc de Choiseul ( 1719-1785) par Van Loo
Il y alors une sorte de poker menteur qui s’instaure en Paoli, Choiseul et Gênes, avec tantôt des avancées en faveur de l’indépendance de la Corse, soutenue par la France, tantôt des rétractations par une réaffirmation des droits souverains de Gênes, parfois une acceptation de Paoli de voir Gênes conserver ses places forte, tantôt un refus.
Il faut dire que Paoli à la tête d’un jeune état, pas très riche, a en face de lui deux puissances formidables avec lesquelles il convient mieux de tergiverser que de s’affronter.
L’aide apportée par la France à Gênes n’avait été prévue que pour quatre ans et en 1768, le délai vient à expiration à la grande frayeur de la Sérénissime qui craint de se trouver incapable de défendre seule ce qui lui reste de souveraineté. Le 15 mai 1768 est signé un traité à Versailles entre la France et Gênes.
Clause secrète du Traité du 15 mai 1768,signé à Versailles entre la France et Gênes
L’article 4 est significatif de l’état d’esprit des Français : “Le roi conserve sous son autorité toutes les parties de la Corse qui seront occupées par ses troupes, jusqu’à ce que la République en demande la restitution, et, en la demandant, soit en état de solder la dépense de l’expédition actuelle des troupes et les frais que leur entretien en Corses pourront occasionner.”
Chef d’oeuvre d’hypocrisie ! La France sait parfaitement que Gênes ne sera jamais en mesure de la rembourser.
La conquête de la Corse par la France commence à ce moment-là. En fait, les cartes sont abattues et les Corses savent à quoi s’en tenir. Ils considèrent avec raison ce traité comme une déclaration de guerre.
Pascal Paoli déclare à la Consulte de Corte : “Les hommes ne sont pas des choses inanimées et l’on ne peut aliéner leur possession par un acte de transfert ou de vente. Leur destin est fondé sur leur volonté librement exprimée.”
Charles Bonaparte ajoute : “ Vaillante jeunesse corse ! Toutes les nations qui ont aspiré à la conquête de la liberté ont été exposées aux grandes vicissitudes qui déterminent le triomphe des peuples…Je voudrais me tromper, mais je crois que la plupart de ceux qui se préparent à nous attaquer ne veulent qu’effacer de la carte une nation qui, ayant le coeur plus grand que la fortune, semble reprocher à l’Europe son insouciance et lui rendre plus sensible la honte de s’endormir au bruit de ses chaînes…S’il est arrêté dans le livre des destins que le plus grand monarque du monde doive se mesurer avec le plus petit peuple de la terre, nous ne pouvons qu’en être fiers.”
La France envoie alors 27 000 hommes. Les Corses ne sont pas plus de 12000, dont en réalité deux régiments de 300 hommes. Le reste est un conscription peu expérimentée.
Le 8 mai 1769, les troupes corses commandées par Pascal Paoli avec à ses côtés. Charles Bonaparte, en qualité d’aide de camp, sont défaites à Ponte Nuovo, bourg à mi-chemin entre Bastia et Corte.
La Bataille de Ponte Novu
L’Europe entière, Voltaire le premier, admire le courage et la bravoure des Corses mais la réalité est que les Corses sont vaincus.
Pascal Paoli accompagné de Charles, fuit vers Porto-Vecchio pour s’embarquer le 13 juin sur une frégate anglaise. Charles n’embarquera pas, il regagnera Corte et en compagnie de Laetitia, enceinte de Napoléon, regagnera Ajaccio par des voies détournées, à travers la montagne pour ne pas être arrêté.
Il déclare en arrivant chez lui : “ J’ai été un bon patriote et paoliste dans l’âme, tant qu’a duré le gouvernement national, mais ce gouvernement n’est plus, nous voilà Français, vive le roi et son gouvernement.”
La rupture entre Paoli et les Bonaparte est consommée. Bonaparte n’est pas seul à se soumettre. Le parti français a toujours existé en Corse. Les élites comprenant qu’il valait mieux la protection du puissant royaume de France à celle de la déclinante république de Gênes, choisissent d’accepter l’occupation française.
Déjà en novembre 1768, une délégation de Bastia composée de membres du clergé de la noblesse et de la bourgeoisie, soit les chanoines Salvatore Varese et Giacomo Colombani, les nobles Giacinto Santini, Gian Stefano Canari, Paris Olmeta et Giuseppe Guasco et les notables, Giacomo Ferrari, Sebastiano Viale, Benedetto Prelà, Angelo Rogliano, Pietro Bertolacci, Santi Vaccà, Bernardo Cagnano, Domenico Guaitella, Ignazio Fabbrizj, Giambattista Luo et Antonio Bozio, déclarent, lors de la cession par Gênes à la France de ses droits sur la Corse, en 1768 “Questi tutti giurano fedeltà al Re, di non trattare alcune legame, ni corrispondenza, con li suoi nemici, ne con i Corsi non sotomessi a Sua Majesta.” “Tous jurent fidélité au Roi et jurent de n’avoir aucun lien ni aucune correspondance avec Ses ennemis ni avec les Corses insoumis.”
L’auteur de l’article compte plusieurs signataires parmi ses ancêtres, mais aussi d’autres ancêtres qui restèrent fidèles à Pascal Paoli qui les honorait de son amitié. Ce fut le cas de beaucoup de Corses.
La paix règnera en Corse mais ce sera une paix de terreur. Le maréchal comte de Vaux (ci-dessus) exige que les Corses rendent leurs armes. Il espère 60 000 fusils, il n’en reçoit que 12 000. Le Corse ne rend pas facilement son fusil. Il écrira à Choiseul : “Toute la Corse est soumise au Roi”
On brûle le maquis, on rase les maisons de ceux que l’on soupçonne d’être rester paolistes. Des exécutions sommaires sans jugements, telle est la justice du roi de France en Corse et la soumission de sa population. Cette répression laissera des traces durables dans l’esprit corse et ce jusqu’à nos jours. Car les Corses ne se donnèrent pas à la France en 1769. Ils furent vaincus par la France. La différence est considérable. Il faudra attendre les guerres napoléoniennes et la Grande Guerre pour effacer l’humiliation et l’amertume de la défaite. (Merci à Patrick Germain).
septentrion
20 janvier 2016 @ 07:48
Bonjour,
Merci pour cette 3e partie dont je me réserve la lecture pour le week-end.
Je n’avais jamais vu ce portrait de la mère de Napoléon.
Gilles de Bise
20 janvier 2016 @ 09:30
Excellent, merci d’avoir publié cet article fort instructif! La Corse est une terre unique qui a toujours cherché à être organisée pour satisfaire ses habitants. Les Paoli en ont fait un territoire que méritent les Corses. Que cela perdure!
Blouin
20 janvier 2016 @ 11:15
Que signifie sur les armes corses la tête noire avec le bandeau blanc ?
Cosmo
20 janvier 2016 @ 13:44
Les armes de la Corse restent une énigme. Il y a de nombreuses explications mais aucune n’est satisfaisante. La tête de maure figure toutefois sur un certain nombres de blasons, comme celui de la ville de Livourne.
L’article suivant vous donnera un bref aperçu de son histoire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_de_la_Corse
Cordialement
Pierre-Yves
20 janvier 2016 @ 13:36
Je n’ai pas encore lu la 2ème partie, Cosmo, car vos récits sont denses et demandent qu’on prenne un peu de temps. C’est pour bientôt !
kalistéa
20 janvier 2016 @ 16:45
Cosmo, avec ce dernier volet traitant de l’histoire du 18e siècle corse vous faites vraiment mon admiration car tout cela est clair , concis , agréablement présenté , sans forfanterie ni excès dans aucun sens .Vous êtes un véritable historien impartial qui ne s’exprime qu’en se reposant sur des documents.
Nul doute que nos amis , ceux qui aiment l’histoire et pas seulement la mode , se donneront la peine d’en apprendre un peu plus sur notre « île au soleil », dont l’histoire souvent évoquée à cause de Napoléon , est et reste ,mal connue.
Un grand bravo pour ce travail très important et qui a du vous prendre du temps rien qu’à en réunir l’illustration.
A propos des portraits , il est admis actuellement que ce portrait qui a longtemps passé pour celui du père de napoléon , Charles Buonaparte, est l’auto-portrait du peintre Nattier.
caroline23
20 janvier 2016 @ 17:20
Passionnant, étant fan de la Corse depuis de nombreuses années, j’avais survolé l’histoire de Pascal Paoli, voilà une bonne occasion de parfaire mes connaissances. Merci à la personne qui a rédigé cet article.
Francine du Canada
20 janvier 2016 @ 22:42
Merci Cosmo; voilà une histoire fort intéressante et je comprends un peu mieux la fierté des Corses. Je relirai le tout à tête reposée et vous rattraperai sur un autre reportage. Amitiés, FdC
Caroline
20 janvier 2016 @ 23:56
Cosmo, je suis désolée de ne pas avoir la force de lire votre long article très intéressant,vu l’heure tardive! Mais, je relirai les trois parties de cette ‘Histoire de Corse’!
Merci beaucoup!
Paule Elliott
13 juin 2018 @ 11:25
Merci pour cette histoire contée de manière extrêmement explicite. J’ai cherché beaucoup d’information sur Internet et je vous avoue que celle-ci est la plus claire et fort bien illustrée. Je garde le lien de votre site pour d’autres références.