Et pour cause, inaccessible au public – d’où son nom –, cet inestimable palais médiéval, de dix fois la taille de Versailles, fut la résidence des vingt-cinq empereurs des dernières dynasties chinoises, Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912).
Leur famille et leur cour ne sortant qu’en de très rares occasions de cette « ville dans la ville », toutes les décisions politiques et administratives étaient prises en son sein, alimentant l’aura d’un lieu mystérieux à l’écart du monde terrestre.
S’appuyant sur une historiographie récente, notamment hongkongaise, Bernard Brizay, spécialiste de l’histoire de la Chine, nous plonge au cœur de la cité-étoile, représentation symbolique du pouvoir absolu de ces illustres occupants.
Plus qu’un récit des souverains et de leur exercice du pouvoir, c’est toute la vie quotidienne de cour, ses intrigues tortueuses, ses multiples complots, ses rituels, ses tacites hiérarchies internes, son cérémonial ambivalent, qui est mis en lumière.
Un intérêt particulier est pour la première fois accordé aux eunuques, pièces maîtresses de la bureaucratie impériale qui assurent à la fois le rôle de conseillers, d’hommes de confiance auprès des souveraines et concubines, et de maîtres espions.
Dans ce récit enlevé et sulfureux, l’auteur fait revivre depuis sa construction la glorieuse et tragique histoire de ce monument emblématique du pouvoir impérial chinois ».
« Petite et grande histoire de la Cité interdite », Bernard Brizay, Perrin, 2023, 384 p.
Juliette
11 janvier 2023 @ 03:39
Sûrement captivant.
Erato deux
11 janvier 2023 @ 08:10
Voici un sujet peu courant et qui devrait être intéressant ou du moins instructif . Merci pour l’information.
Auberi
11 janvier 2023 @ 09:05
Bernard Brizay et son livre que j’ai dû lire et relire maintes fois sur -Le sac du palais d’été- pendant la seconde guerre de l’opium (les 7 et 8 octobre 1860), merci !😊
Cosmo
11 janvier 2023 @ 11:33
Probablement très intéressant ! Mais comment des secrets très bien gardés, et peut-être horribles, ont-ils pu être révélés ? En général, les cadavres mis au placard y restent.