A l’âge de douze ans, il se vante auprès de Mazarin de l’achat pour un très bon prix d’un bracelet serti d’émeraudes.
En 1666, le legs de sa mère, Anne d’Autriche, accentue ce goût. Philippe aurait hérité de la totalité des pierreries de cette importante collection (Louis XIV s’étant « contenté » des perles).
A ce noyau, Monsieur accorde une valeur tout particulière : le bijou est un élément de parure et de vêture, un accessoire qu’il exhibe au sein d’une cour où on le qualifie « d’arbitre des modes et des élégances ».
Il va de soi que cette réputation est entretenue soigneusement en dépensant sans compter, à tel point que son épouse, la princesse Palatine, qualifie son comportement de « folie acheteuse ». Moyen d’expression et d’affirmation d’un style, les nombreux bijoux qu’il arbore participent de cette personnalité extravagante qu’il a laissée à la postérité. Philippe, acheteur compulsif ? Probablement. Sa collection a été estimée à 1/6 de la valeur des trésors royaux. (Source : Ecole des Arts joailliers)
Galetoun
27 août 2020 @ 06:44
Trop court ! Un futur développement est-il envisagé ?
Jean Pierre
27 août 2020 @ 08:25
La Palatine évoque cette passion pour les bijoux dans ses lettres.
Leonor
27 août 2020 @ 14:09
Bijoux auxquels, dans sa moquerie, elle ajoute les médailles pieuses dont il se couvrait ( comment ?) , et dont elle devait s’accommoder même au lit.
Quant aux bijoux de famille, ma foi … il en fit un usage varié . Homosexuel et libertin, il n’en honora pas moins chacune de ses deux épouses au moins trois fois, puisqu’il eut six enfants en tout.
Parmi les six, Philippe, de même prénom que Papa, Philippe d’Orléans , le Régent. Qui ne démérita certes pas.
val
27 août 2020 @ 09:13
Chère Liselotte , intelligente et tellement drôle je vous conseille de lire
L’art de chier à Fontainebleau , lettre qu’elle a écrite comme tant d’autres à sa chère cousine de Hanovre !!!!
ciboulette
29 août 2020 @ 17:05
Je n’ai jamais osé vous en parler , Val , craignant vos foudres ! Du genre : est-ce qu’on . . .mieux à Fontainebleau depuis la princesse Palatine ?
Elle appelait un chat un chat !
PATRICIA
27 août 2020 @ 09:25
L éprouvait peut-être le besoin de se donner de l’importance par « l’avoir » plutôt que par « l’être » ?
Karabakh
27 août 2020 @ 11:59
Son « être » envoyait autant de confiture que son « paraître », et son « avoir » n’était finalement qu’un soutien de l’ensemble du personnage (l’être et le paraître réuni) ; sa bijouterie était là pour renforcer l’image d’un homme, suscitant beaucoup la jalousie de son frère, le Roi.
Bambou
27 août 2020 @ 09:25
Quant on a les moyens, pourquoi se gêner……!!!!!!
Leonor
27 août 2020 @ 10:40
Rien que de penser à l’association Philippe d’Orléans – la Palatine, c’est d’un réjouissant cocasse :-))
Cependant, tout disparates qu’ils furent, l’un et l’autre étaient intelligents .
Menthe
27 août 2020 @ 15:50
Cher Leonor, les messieurs aux caractères féminins bien affirmés épousent, quand ils se marient, la plupart du temps des femmes plutôt hommasses.
Je l’ai souvent remarqué autour de moi et suis sûre que vous connaissez également ce style de couple, finalement ils doivent y trouver un certain équilibre.
Lionel
28 août 2020 @ 14:39
A supposer que votre affirmation soit vraie, le mariage Orléans/Palatinat était, de toute façon, comme tout mariage royal, un arrangement diplomatique. Monsieur n’a pas choisi son épouse et l’a rencontrée alors que tout était joué. Elle aurait pu être menue et féminine. Sa première épouse, Henriette d’Angleterre, n’était en rien hommasse.
FILOSIN
28 août 2020 @ 11:16
« tout disparates qu’ils fussent » merci
Actarus Maximus
27 août 2020 @ 12:37
Il est vrai qu’Il aimait beaucoup jouer avec les bijoux de famille, les siens et ceux des autres ! ;-)
Philippe Gain d'Enquin
27 août 2020 @ 14:54
Un personnage attachant autant méprisé que mal connu, intelligent et sensible, d’une fidélité sans faille, grand serviteur de l’état et de la Couronne en dépit du peu de crédit qui lui était donné, attaché à son frère cependant qu’il aurait eu mille et mille motifs de le jalouser et haïr, S.A.R. Monsieur est l’une des deux faces d’un même géant : le devoir d’Etat !
Cosmo
27 août 2020 @ 22:13
Mais où sont-ils passés tous ces bijoux ?
aubepine
28 août 2020 @ 09:41
Le frère du roi était loin d’être nul , il ne faisait pas que briller dans les salons , c’était un fin stratège et un grand militaire,ce qui rendait le roi jaloux car inférieur à son frère sur le terrain de la guerre !
FILOSIN
28 août 2020 @ 11:20
Aujourd’hui on le qualifierait de « folle perdue » mais sur les champs de bataille c’était un autre côté de sa personnalité que l’on voit. (Comme quoi nous sommes tous ambivalents mais le tout est de l’assumer)
Leonor
28 août 2020 @ 11:47
Monsieur a été un grand militaire, bon tacticien. Louis XIV lui doit la victoire à la bataille de Cassel, celle de 1677, dite aussi bataille de la Peene. La coalition adverse rassemblait les Provinces-Unies ( Pays-Bas), l’Angleterre et l’Espagne. A la tête de ecs troupes, Guillaume d’Orange.
cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Peene
Mais l’auréole militaire de Monsieur fit de l’ombre à son frère le Soleil . Là encore.
Cet homme a eu bien du mérite de rester loyal et dévoué.
Menthe
28 août 2020 @ 16:49
Il n’avait pas l’ego surdimensionné de son grand frère.