Alice Heine est née à la Nouvelle Orléans le 10 février 1858. Son père Michel Heine est un riche banquier qui dirigea la Banque de France. Sa mère Amélie Miltenberger appartient à une riche famille de la Louisiane d’origine alsacienne. Ses parents étaient des proches de l’empereur Napoléon III et de l’impératrice Eugénie.
En 1875 à Paris, elle épouse Armand Chapelle de Jumilhac, 7ème duc de Richelieu avec qui elle eut deux enfants. Le duc de Richelieu est décédé à Athènes en 1890. Neuf ans plus tard, Alice Heine épouse à Paris le prince Albert I de Monaco divorcé depuis 1880 de lady Mary Douglas-Hamilton qui lui a donné un fils le futur prince Louis II.
La princesse Alice de Monaco se sépare de son époux en 1902, lassée de le voir continuellement partir en expédition scientifique. La princesse est décédée le 22 décembre 1925 à Paris. (Merci à Alberto)
Robespierre
3 janvier 2020 @ 06:51
Dans cette famille et descendance, il y a moins de gens qui ne divorcent pas que de gens qui divorcent .
Benoite
3 janvier 2020 @ 07:00
J’ai cru reconnaitre ici, Maria-Olympia de Grèce, surtout par le regard de cette princesse, ici. Sinon, M.O.G est bien née d’une mère américaine.
Philibert
5 janvier 2020 @ 21:26
Alice de Monaco (née Heine) n’est pas l’ancêtre des Grimaldi actuels.
Comme dit dans l’article, le prince Louis II est le fils de lady Mary Douglas-Hamilton, première épouse du prince Albert Ier de Monaco.
milou
3 janvier 2020 @ 08:20
Louis II est l’idole de notre Albert!
pit
3 janvier 2020 @ 08:34
Un petit air de Jazmin-Grace …
Baboula
3 janvier 2020 @ 21:23
Oui mais il n’y a pas de raison
Charlotte
5 janvier 2020 @ 00:22
Comme quoi les ressemblances ! je dis ça , je ne dis rien !
Robespierre
4 janvier 2020 @ 00:02
Eh bien, c’est vrai, il y a quelque chose…
Clémentine/Lola 1
4 janvier 2020 @ 14:09
Aucun lien de parenté pourtant…
Karabakh
4 janvier 2020 @ 22:15
Ce n’est pas faux mais il n’y a pourtant aucun lien généalogique.
Baboula
3 janvier 2020 @ 09:05
On n’avait pas peur de se quitter quand ça n’allait plus . Très courageux et moderne .
JAY
3 janvier 2020 @ 09:15
Il y a t il encore un « duc de Richelieu » ou la famille est elle éteinte ?
Muscate-Valeska de Lisabé
4 janvier 2020 @ 15:55
Je me suis posé la même question !
Karabakh
4 janvier 2020 @ 22:16
Le titre est actuellement revendiqué par… TADAM ! Albert II de Monaco. 😌
Mayg
5 janvier 2020 @ 13:54
Ah bon ?
Karabakh
6 janvier 2020 @ 11:27
Plus précisément, ce sont les possessions attachées au titre de duc de Richelieu qui sont revendiquées par l’actuelle famille princière de Monaco qui estime que le mariage de la veuve de l’avant-dernier et mère du dernier duc de Richelieu patent, lui donne le droit d’en revendiquer l’héritage. Ce n’est pas le seul titre nobiliaire français dont ils réclament les accessoires.
Mayg
7 janvier 2020 @ 14:51
Pourtant à ce que je sache la famille de Monaco n’a rien à voir avec la famille de Richelieu.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 janvier 2020 @ 16:13
Les monégasques n’en ont jamais assez….. Remarquez,avec leurs relations…si ça marche,au Diable les scrupules,pourquoi se priver?🙄…ça ira s’ajouter à la cagnotte des innombrables procès qu’ils intentent aux journaux 🤑🤑🤑
Savez-vous à qui sont échues les propriétés « richeliesques »,en attendant ?
Karabakh
8 janvier 2020 @ 16:39
Ils n’ont effectivement rien à voir, excepté au travers de cette union. Communauté de vie, rien de plus.
Les Polignac-Louvet-Gouyon-Matignon-Grimaldi n’en ont jamais assez…
Muscate-Valeska de Lisabé
5 janvier 2020 @ 21:07
Le Cardinal doit en danser le fox-trot dans sa tombe…😲
Enfin…vu qu’il n’en reste que la tête,emmurée à la Sorbonne,et même pas dans son tombeau…🙄
Arrêtez de nous faire rire,Karabakh 🤣
Karabakh
6 janvier 2020 @ 11:30
Lisez ce que je réponds à Mayg. Les princes de Monaco sont assez sérieux lorsqu’ils se revendiquent de tels héritages, que naturellement ni l’histoire, ni la loi, encore moins l’humanité ne leur confèrent. Mais vous connaissez, comme je connais, la propension de ces gens à voir grand, très grand, trop grand…
Cela n’aurait surement pas amusé Armand.
Moi, ça me laisse de glace, tant c’est absurde. 😉
Suzanne
5 janvier 2020 @ 11:37
Titre et famille éteints depuis la mort du 8ème duc de Richelieu, décédé en 1952 sans postérité.
Dominique Charenton
3 janvier 2020 @ 10:04
« Mais la vie d’Alice Heine fut traversée d’un certain nombre de scandales qui firent d’elle une des femmes de la haute société européenne dont on parlait le plus.
La future princesse de Monaco était née le 10 02 1858 au 902 Royal Street, dans le quartier du Vieux-Carré, à La Nouvelle -Orléans. C’est l’adresse de l’un des sites les plus célèbres de la ville,
la maison Miltenberger. Cette belle demeure, avec ses balcons dentelés en fer forgé, a été bâtie en 1838 et elle est un des lieux les plus visités par les touristes. Elle figure sur les cartes postales, souvenirs de la ville, mais aucune mention n’est faite, sur ces cartes , d’Alice Heine .
Elle était la fille de Michael Heine et de Marie Miltenberger. Son père petit fils de Salomon Heine, le célèbre banquier de Hambourg, avait été envoyé aux Etats Unis pour y ouvrir une filiale de la banque familiale. Il s’était installé à La Nouvelle-Orléans, centre de l’industrie du coton du Sud, et il avait épousé Miss Miltenberger, dont la famille occupait une situation éminente dans la ville depuis le XVIIIème siècle.
Henri Heine, dans ses souvenirs, a dit que sa grand mère qu’il a décrite comme ressemblant à « » une abbesse de couvent protestant » », avait été une femme très belle et très distinguée. « » De tous ses enfants, écrivit-il, seuls mon père et mon oncle Salomon ont hérité de sa beauté. Les enfants de Salomon devinrent tous, sans exception, d’une beauté ensorcelante, mais la mort les enleva à la fleur de l’âge et il n’en reste que deux. Je les ai tous tendrement aimés » »
Cette beauté familiale dont se vantait Henri Heine, Alice en hérita aussi. Elle avait seize ans, elle était mince, et elle avait des yeux bleus d’une grandeur exceptionnelle quand son père l’amena à Paris. La jeune beauté de La Nouvelle-Orléans explosa dans la haute société française comme une bombe.
Les banquiers de la famille Heine,.., avaient étendu leurs activités sur de nombreuses villes d’Europe…
Ce fut Paule, la duchesse d’Elchingen, qui entreprit d’introduire sa jolie cousine dans la haute société française, et elle donna des bals en son honneur tant dans son hôtel parisien de la rue Jean Goujon que dans son château de Rocquencourt, aux environs de Paris.
…..Arthur Meyer, grand chroniqueur mondain de l’époque, écrivit qu’elle était « »ravissante comme un Tanagra « »
Ce fut au château qu’Alice fut présentée au duc Armand de Richelieu, chef de l’une des grandes familles françaises et un des partis les plus recherchés d’Europe. Comme dans les contes de fées, le duc, qui avait à l’époque vint six ans, tomba également amoureux de l’Américiane, et, bientôt, lui demanda de l’épouser.
Le mariage eut lieu à Paris, le 27 février 1875, deux semaines environ après le dix-septième anniversaire d’Alice. La même année, le 21 décembre, Alice devint mère et le duc au comble de la joie, annonça la naissance d’un héritier. Le graçon fut baptisé Marie Odet Jean Armand de Chapelle de Jumilhac de Richelieu. Le jeune couple était heureux, et Alice, qui avait une personnalité très vivante et toujours dynamique, devint bientôt l’une des femmes en France dont les invitations étaient les plus recherchées. Non seulement elle accepta le rôle traditionnel de « »Bonne Dame » » pour tous les paysans qui vivaient autour du château du Haut-Buisson, mais encore elle élargit ses activités charitables et s’intéressa vivement aux arts et à la politique.
Nombre de célébrités de l’époque étaient invitées dans son salon. ….Quatre ans après le
mariage une fille Odile naquit au Haut-Buisson. L’année suivante, le duc de Richelieu tomba malade, à Athènes, et, le 28 juin 1880, il mourut, à l’âge de trente-deux ans.
Après l’heureux mariage de sa fille, Michael Heine liquida ses affaires aux Etats Unis et vint s’installer définitivement en France, où il rejoignit son frère Armand,….dont la fille épousa Achille Fould.
Au nombre des clients personnels de Michael Heine figurait l’amie de sa fille, Sarah Bernhardt.
L’actrice, ravie de la manière dont le banquier faisait fructifier sa fortune l’appelait affectueusement son « »cochon d’or » »
L’exhubérante Alice, qui n’avait que 22 ans quand le duc mourut, montra bientôt qu’elle n’avait pas l’intention de porter le deuil trop longtemps; sa famille inquiète la poussa à se reposer et choisit Madère où, espérait-on Alice n’aurait pas grand chose d’autre à faire qu’à se laisser calmer par le climat sain et le clapotis monotone des vagues sur la rive. On annonça donc qu’elle se rendait là-bas à cause de sa santé délicate, ce qui devait indiquer à tous qu’elle était ravagée par son deuil récent.
Mais des nouvelles inquiétantes ne tardèrent pas à arriver de Funchal, la capitale de Madère, où Alice s’était installée. Elle voyait un docteur dont les visites n’étaient ni professionnelles, ni platoniques; elle était tombée amoureuse du docteur qui était juif.
Michael Heine, qui aimait à dire la duchesse de Richelieu quand il parlait de sa fille, fit aussitôt le voyage jusqu’à Madère, où il réussit à mettre fin à l’idylle . Il ramena Alice à Biarritz pour qu’elle y achève de s’y rétablir. La même histoire se répéta; une fois de plus le compagnon
constant d’Alice était un docteur, et une fois de plus il était juif. La famille ne pouvait pas faire grand chose, non seulement Alice était majeure, mais elle avait héritée de son mari une fortune imposante, près de 15 millions de dollars, ce qui était largement suffisant pour la rendre
indépendante. Mais, cette fois, il n’y eut pas besoin d’intervenir; l’idylle s’acheva toute seule et Alice retourna à son château.
La duchesse se remit à recevoir et partagea son temps entre le Haut-Buisson et un hôtel
particulier dans le faubourg Saint Honoré; son salon parisien devint célèbre pour les réceptions intéressantes qu’elle y donnait, au cours desquelles les membres de l’aristocratie se trouvaient mêlés aux politiciens éminents, aux écrivains et aux artistes du jour.
L’un des voisins parisiens d’Alice était le prince Albert de Monaco, qui avait une maison presque la porte à côté. La duchesse et le prince s’étaient rencontrés brièvement durant le séjour de la première à Funchal, où le prince dirigeait une expédition scientifique et s’occupait d’experiences de plongée sous-marine autour de Madère; il était un océanographe passionné et mondialement réputé, Alice invita son voisin à une de ses réceptions et le prince fut fasciné à la fois par sa beauté et par sa personnalité vibrante; on commença à les voir beaucoup ensemble
Albeet était divorcé. Il avait été marié avec lady Mary Victoria Douglas Hamilton…Ce
mariage avait été raangé par Napoléon III; ce n’était ni d’un côté, ni de l’autre un mariage
d’amour. On eut la surprise de voir cinq mois après l’union, la princesse, quoique enceinte, retourner chez sa mère. La rumeur disait que le prince Albert, quand sa femme lui avait reproché de courir constamment derrière les femmes, l’avait frappée; il était aussi connu sur la Riviera pour ses nombreuses liaisons.
Une tentative fut faite cinq ans après la séparation pour raccommoder les époux, mais la princesse refusa de revoir son mari. L’église consentit à annuler le mariage et le divorce civil fut également prononcé. La jolie dot apportée par lady Hamilton demeura dans le trésor des Grimaldi.
Le prince Albert était très amoureux d’Alice et voulait l’épouser, mais son père le prince
régnant Charles III ne voulait pas de ce mariage…
Alice et Albert devinrent amants, leur liaison était discutée ouvertement. Elle dura plusieurs années et un mois après la mort de Charles III, le couple était uni à Paris.
La princesse Alice apportait plus qu’une bourse bien garnie. Son énergie sans limite redonna bientôt vie à une cour qui était tombée dans le sommeil..
Le prince Albert partageait l’intérêt de sa femme pour le théâtre. En 1892 quand l’opéra fut terminé , Raoul Gunzbourg son directeur travailla en étroite collaboration avec la princesse Alice, laquelle usait de ses talents de persuasion pour faire venir à son opéra les plus grands acteurs, chanteurs, compositeurs et chefs d’orchestre. Grâce à l’enthousiasme et aux encouragements d’Alice, de nouveaux grands ballets et des compositions musicales qui ont enrichi le monde ont vu le jour à Monte-Carlo.
Il y avait un goût que la princesse Alice ne partageait pas avec son mari c’était l’amour de ce dernier pour l’océanographie. Bien qu’il eut donné son nom successivement à ses deux somptueux yachts, le Alice, 600 tonnes, et le Alice II, 1400 tonnes, elle ne mit même jamais le pied à bord.Elle n’avait pas le pied marin et elle avait le mal de mer même sur un bateau ancré dans un port. Le prince Albert partait souvent pour des expéditions scientifiques.
Le couple se montra fortement uni, cependant , dans l’affaire Dreyfus. La princesse Alice
soutenait ardemment le capitaine Dreyfus…Même avant que fut ordonné le révision du procès.
….le prince Albert vit le président de la République Française à ce sujet….Quand le nouveau procès fut ordonné, le prince Albert rendit plus nette encore sa position dans l’affaire en publiant cette lettre qu’il avait envoyée à Mme Dreyfus : » » Vous avez défendu l’honneur de votre mari avec un admirable courage , et une justice imparfaite se prépare à vous accorder une réparation qui vous est due depuis longtemps. Pour aider tous les gens honnêtes à vous faire oublier toutes vos souffrances, je vous invite, par cette lettre, à venir, vous et votre mari, me rendre visite au château de Marchais dès que le travail sacré de la justice aura été accompli La présence d’un martyr vers qui la conscience de l’humanité se tourne avec angoisse, honorera ma maison.
Parmi les sympathies qui vont vers vous, Madame, il ne peut y en avoir de plus sincère et de plus respectueuse que la mienne . Albert, prince de Monaco « »
Le comte Boni de Castellane, député et un des principaux défenseurs de l’armée écrivit une lettre enflammée au prince Albert : « » …Peut être, Monseigneur, êtes vous un parent par alliance du capitaine Dreyfus, mais, en ce cas, il est prématuré pour vous de triompher….Vous vous mêler d’une affaire qui ne vous regarde en rien, Altesse Sérénissime. Si vous croyez pouvoir influencer des officiers français dans la grave décision qu’ils vont prendre, je vous prie de vous rappeler que la partie n’est pas égale, car aucun de nous ne demanderait la permission d’un prince sous tutelle »
En cette même année, la princesse Alice était en butte aux rebuffades de la reine Victoria d’Angleterre. Alors qu’elle hivernait à Nice, la reine reçut un message l’informant qu’Albert désirait lui rendre une visite de courtoisie avec sa femme. La reine fit dire qu’elle était occupée jusqu’à Pâques. Ce qui était une façon polie mais ferme de le repousser. Pour une raison inexplicable, le prince Albert renouvela sa demande après Pâques. Cette fois, la reine Victoria ne prit plus de gants. Comme elle ne pouvait pas aisément refuser de recevoir un prince régnant, mais qu’elle n’était pas obligée de recevoir sa femme, elle envoya une lettre des plus claires, disant : « » Sa Majesté aura l’honneur de recevoir Son Altesse Sérénissime le prince de Monaco « » . Aucune mention n’était faite, dans la lettre, de la princesse Alice. Il y eut peu de courtoisie dans cette visite de courtoisie.
…..Les fortes divergences qui existaient entre la personnalité du prince Albert et celle de la princesse Alice commencèrent lentement à détériorer leur mariage.Albert avait considéré l’opéra comme une entreprise qui leur était commune, mais Alice prit de plus en plus l’affaire en main.
Elle dirigeait le théâtre, prenait beaucoup de décisions sans consulter son époux et quand ce dernier appris qu’elle avait autorisé une dépense de 200 000 francs pour financer une unique représentation d’opéra. Il se mit dans une très grande colère. Il dit à sa femme qu’elle était une propre à rien et qu’elle souffrait de la folie des grandeurs.
Le prince Albert se mit à faire des croisières de plus en fréquentes et de plus en
longues….Alice qui n’avait pas quarante ans, était une femme pleine de vigueur, la vie au palais en dehors de la saison l’ennuyait, et elle se mit aussi à passer de plus en plus de temps hors de Monaco. Parfois, elle partait peu avant le retour d’Albert d’une de ses croisières et ne revenait qu’une fois qu’il était reparti.
Une autre source de discorde entre eux était un jeune compositeur britannique, Isidore de Lara – né Cohen – que la princesse protégeait. Il avait été l’idole de la haute société londonienne, où il chantait ses propres chansons dans les salons, et il était l’auteur d’une chanson à succès de l’époque intitulée Garden of sleep.
Avec son enthousiasme bien connu, la princesse Alice le prit sous son aile et autorisa le jeune homme à monter des opéras. Comme Albert était maintenant en voyage, même pendant la saison, Lara accompagnait souvent la princesse au spectacle. Elle poussa le musicien à composer lui-même des opéras et c’est afin de monter sa Messaline qu’elle dépensa les fameux 200 000 francs pour une soirée.
La première d’un autre opéra Amy Robsart eut lieu en la présence de S.A.S la princesse Alice alors qu’Albert était une fois de plus en croisière. L’opéra fut un succès, mais les Monégasques commençaient à voir d’un mauvais oeil leur princesse toujours en compagnie de ce musicien; cela faisait jaser. La nuit qui suivit la première quelqu’un écrivit à la craie sur les murs du palais :
ICI DORT LARA. Quand le prince Albert, apprit la chose, il ne fut pas du tout amusé.
Une violente querelle éclata entre les époux et peu après des journaux à sensation laissèrent entendre que la situation conjugale était tendue. Comme aucune dénégation officielle ne vint du palais, les mêmes journaux continuèrent à s’occuper de l’affaire et, cette fois, dirent que le prince allait demander le divorce en mettant en cause le musicien anglais. Alice quitta la palais en effet ,et, en mai 1902, une séparation fut prononcée, mais il n’y eut pas divorce….Elle reprit
sa vie mondaine, mais cette fois c’est à Londres et non à Paris qu’elle choisit de tenir salon.
Elle passait la moitié de son temps au Haut-Buisson et l’autre moitié dans son appartement du Claridge à Londres qu’elle gardait toute l’année. Lara était souvent auprès d’elle fournissant de nouveaux aliments aux commérages » »
in G.W .Herald et E.D.Radin : » Monte-Carlo, un siècle de roulette » 1964
Carolus
3 janvier 2020 @ 22:04
Merci Dominique Charenton.
Mayg
4 janvier 2020 @ 13:38
Et bien quelle histoire. Elle eu une vie bien remplie Alice de Monaco. Mais pourquoi la reine Victoria ne désirait pas la voir ?
Karabakh
8 janvier 2020 @ 16:41
Sans doute pour son côté américaine coureuse de caleçons.
Muscate-Valeska de Lisabé
4 janvier 2020 @ 16:08
PASSIONNANT,Dominique…j’ai adoré !Cette princesse était intéressante…on regrette qu’aucun Grimaldi n’ait choisi le très ravissant prénom d’Alice pour une petite fille…Même si la lignée n’en descend pas .
« Ici dort Lara »😂😂
..MERCI …et bonne année 😘😘
Galetoun
3 janvier 2020 @ 10:25
La Nouvelle Orléans en 1858… ça fait rêver
Mafloer
3 janvier 2020 @ 10:50
Merci pour ce récit historique.
Menthe
3 janvier 2020 @ 11:00
Déjà une princesse lassée des trop fréquentes absences de son époux !
Jean Pierre
4 janvier 2020 @ 10:45
Disons que même présent, Albert I souffrait de quelques difficultés pour « tenir son rang », ce qui est très paradoxal vu le nombre de ses maitresses.
Est-ce une des causes de l’annulation de son premier mariage ?
Robespierre
4 janvier 2020 @ 12:54
Le nombre de maîtresses ne fait rien à l’affaire. Au contraire, le changement remet du piment et de la nouveauté et aide à remettre la machine en marche. C’est ce que voulait dire Jose Luis de Villalonga dans un de ses livres « un homme viril, c’est un homme qui se marie à vingt ans et vingt ans plus tard est toujours aussi assidu (ou content) avec son épouse ». Le medecin de Louis XV, avant Madame du Barry avait évoqué l’aspect aphrodisiaque du changement. La du Barry a le mérite d’avoir su garder son protecteur satisfait (on imagine le niveau de ses connaissances dans un certain domaine) et fit fermer la maison du Parc aux Cerfs, rue Saint-Médéric à Versailles.
Si je ne vous ai pas déjà une bonne année cher ami, je le fais à présent. En espérant échanger souvent avec vous.
Mayg
5 janvier 2020 @ 13:58
» Tenir son rang » ? 😂😂😂
Robespierre
5 janvier 2020 @ 15:19
Jean Pierre a le droit d’aimer les euphémismes, j’aime bien aussi.
Muscate-Valeska de Lisabé
5 janvier 2020 @ 21:10
Je retiens l’excellente expression 😂
COLETTE C.
3 janvier 2020 @ 11:07
Je .ne la connaissais pas .Merci de nous la présenter.
kalistéa
3 janvier 2020 @ 11:18
Pas une beauté!
Marlene64
3 janvier 2020 @ 11:26
J’y vois une ressemblance avec Jasmine Grace…
Karabakh
4 janvier 2020 @ 22:32
Aucun lien généalogique, cependant.
Chinono
3 janvier 2020 @ 11:45
Je trouve une ressemblance avec Jazmin Grace.
Pierre-Yves
3 janvier 2020 @ 12:30
Elle fait partie des figures dépeintes par le très mondain Gabriel-Louis Pringué dans son ouvrage 30 ans de dîners en ville.
Je ne puis, j’en suis désolé, en dire davantage sur cette princesse de Monaco car ce bouquin dort depuis mon déménagement il y a six mois dans un carton quelque part dans ma cave et je n’ai pas vraiment envie de partir à sa recherche.
Muscate-Valeska de Lisabé
3 janvier 2020 @ 12:50
C’était l’époque où Monaco avait encore gloire et panache.
Ça s’est terminé au début des années 80.
Baboula
3 janvier 2020 @ 14:53
On dirait une robe de madame Cambridge.
Carolus
3 janvier 2020 @ 22:06
Vous êtes méchante avec Alice 😜
Bambou
3 janvier 2020 @ 17:33
Mariée seulement deux ans à Albert 1er……!!! Pourquoi s’est il remarié, étant toujours parti par monts et par vaux pour ses expéditions scientifiques, au demeurant fort enrichissantes….!
Dominique Charenton
3 janvier 2020 @ 18:58
Ferdinand de Bulgarie et Alice Heine :
» Dimanche 02 12 1917
Hier soir dîner amusant chez Hélène : Mme de Chevigné, ..Proust…Mme de Polignac…
… On parle du roi Ferdinand . Paleo[logue] a un faible pour lui. Il raconte comment ( histoire corroborée par la princesse de Monaco dont elle était l’amie ) il a fait mourir sa première femme, née Parme. Il raconte ce prince, intelligent, dépravé, cruel, peureux. Revenant de Budapest par l’Orient-Express, il lui fallait avant d’arriver chez lui passer par la Serbie et il avait si peur d’être égorgé qu’il se cachait dans les W.C. « » assis sur un trône stercoraire « » disait-il lui-même.
Mme de Chevigné raconte qu’un jour à Eu on lui renversa de la bière sur le bras. Il dut ôter son habit ( J’entends la voix éraillée, acide de Mme de Chevigné imitant le comte d’Eu : « »Ferdinand ! Ote ton habit ! « » ) Ferdinand découvre son bras couvert de bracelets jusqu’à l’épaule.
La princesse de Monaco prétend que parfois il venait sur son yacht la voir avec deux bracelets d’or aux poignets rivés par une chaîne d’or . Et j’entends encore la princesse ( celle-ci avec » une voix d’ara » – sans jeu de mots ) retracer la scène de Ferdinand voulant coucher à Haut Buisson « » avec son fidèle officier d’ordonnance au pied de son lit « » le prince de Monaco accepte mais la princesse refuse s’écriant : « » Pas de ces moeurs-là chez moi, Monsieur ! « »
Paul Morand, Journal d’un attaché d’ambassade, 1916-1917,1996, 2nde édition avec supplément inédit du 01 08 au 09 12 1917, page 438
Mayg
4 janvier 2020 @ 13:41
Et bien…
Bambou
4 janvier 2020 @ 11:30
Ressemblance avec Jazmin-Grâce ? Pourtant aucune parenté, puiqu’Albert 1er a eu son fils Louis 2 avec sa première épouse, lady Hamilton…
Galetoun
4 janvier 2020 @ 14:45
Je crois me souvenir sur ce site il y a quelques années de photos de son château de la région parisienne dans un grand et triste état de ruine- est bien cela Régine ?
Dominique Charenton
5 janvier 2020 @ 11:25
Sur le dernier duc de Richelieu :
» https://richelieu-eminencerouge.blogspot.com/2007/08/last-duke.html
A Memoire of the the mystic last Duke……..THE 8th & LAST DUKE OF RICHELIEU by Swami Nikhilananda
« The Duke of Richelieu, a Marshal of France and scion of the French nobility, died on May 30, 1952, at the age of seventy-six. The eigth Duke was the last to bear this illustrious title.
The full name of the 8th Duke was Marie Odet Jean Armand de Chapelle de Jumilhac, Duc de Richelieu. The title was first conferred upon Cardinal Armand Jean du Plessis by Louis XIII. Before the Cardinal died he obtained permission to bequeath the title to his grand nephew, Jean de Vignerot, first Duke of Richelieu, an ancestor of the Marshal. Another of the Duke’s ancestors served in the Russian army under Empress Catherine and founded the city of Odessa in the early nineteenth century, subsequently returning to France to serve as Premier under Louis XVIII.
The Duke of Richelieu, born in Paris, was the son of the second Duc Armand de Richelieu and the former Marie Alice Heine, who, after her first husband’s death, married Prince Albert of Monaco. He studied at a Jesuit school in France and graduated from the University of Aix-en-Provence. In 1913, he married miss Elinor Douglas Wise, of Baltimore. The ceremony was performed by the late Cardinal Gibbons, who gave the opening benediction at the Parliament of Religions held in Chicago in 1893. The Duchess, who studied voice in France with Mme Emma Eames, the noted American singer, gave many concerts for the benefit of tubercular French soldiers.
In 1930, the Duke presented his chateau and its park of more than one thousand acres, which originally belonged to Cardinal Richelieu, to the university of Paris as a place of rest for French professors and a guest-house for visiting foreign professors.
The Duke travelled extensively in Europe and America and was regarded as an authority on eighteenth century English literature. He could speak fluently in several European languages and was brilliant in conversation. Even in casual talk he was able to draw striking comparisons not only between modern writing and that of the past, but between historical developments of today and yesterday. The Duke was a keen student of politics. I spent many hours with him in political and cultural discussions and thoroughly enjoyed his penetrating wit. He never indulged in small or cheap talk.
I first met the Duke in 1934 when I was crossing over to France. Immediately after the ship had left the pier in New York, I was told by Princess Matchabelli that the Duke of Richelieu earnestly wanted to speak to me. We met after dinner on the deck of the tourist class, by which I was travelling. He said to me that he had known Swami Vivekananda. They had met in Paris in 1900, at the house of Mr. and Mrs. Francis H. Leggett, devoted disciples of the Swamiji. It was the time of the Paris Exposition, in connection with which the late Sir J. C. Bose was the Indian representative at the Congress of Scientists. The Leggetts used to invite notables to their house and entertained them lavishly.
We saw each other many times in New York. Both the Duke and Duchess became fond of me and often invited me to their house for dinner or luncheon, where I met noted men in politics and public life. On several occasions the Duke and Duchess came to the Centre for dinner. The last time I saw the Duke was in Miami, Florida, in April, 1952. We had lunch together and he discussed the present world tension from a philosophical standpoint. He looked very fragile. But as usual he was very animated and excited in conversation. After returning to New York he caught pneumonia, which proved fatal to him.
During the past few years the Duke of Richelieu was in indifferent health. He knew that he was living on borrowed time. We saw his slight body wearing out day by day from an incurable illness. But his power of mind remained unimpaired till the very last. In conversation he often towered high over the intellects of others. Courtesy and culture radiated from every pore of his skin. Whenever he came to our Centre for dinner, he would go to the kitchen, after the meal was over, to thank the cook and the maid personally for the food.
With the passing away of the 8th Duke of Richelieu, a link with the past has been severed. I felt highly honoured when the Duchess requested me to be one of the honorary pall-bearers at his funeral. »
Posted by Abbé Henri Proust at Saturday, August 25, 2007
***
Marie Odet Jean Armand Chapelle de Jumilhac, 8e et dernier duc de Richelieu, 8e marquis de Jumilhac était né le 21 12 1875 à Paris VIIIe et décédé le 30 06 1952 à New York
il avait été confirmé dans son titre de duc de Richelieu par arrêté ministériel du 03 02 1883
il avait épousé à Baltimore le 08 02 1913 Eleanor Douglas Wyse ( Annapolis, Maryland 19 08 1886 – Paris XVIe 22 08 1976).
union restée sans postérité.
Sa sœur Odile ( 1879-1974) a eu une postérité de son mariage en 1905 avec Gabriel, 2e prince bavarois de La Rochefoucauld ( 1875-1942)
source utilisée : Alain Galbrun, Etat de la noblesse française subsistante, volume 36 , 2011
Robespierre
5 janvier 2020 @ 15:26
Merci Dominique, quel homme intéressant ce duc de Richelieu.