La princesse Auguste-Viktoria, Friederike, Luise, Feodore, Jenny de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg voit le jour le 22 octobre 1858 au château de Dolzig en Lusace. Elle est le deuxième enfant du duc Friedrich de Schlewsig-Holstein et de la princesse Adelheid de Hohenlohe-Langenburg. Une semaine après sa naissance, ses parents perdent leur fils aîne Friedrich âgé d’un peu plus d’un an. Auguste Viktoria a 4 frères et soeurs : Viktoria dite Mathilde (1860-1932) naît le 25 janvier 1860, elle épousera le duc Friedrich Ferdinand de Schleswig-Holstein-Glücksburg; Friedriech (1862-1862), Ernst Günther (1863-1921) qui épousera la princesse Dorothea dite Dora de Saxe-Cobourg-Gotha, fille du prince Philippe de Saxe-Cobourg-Gotha et de la princesse Louise de Belgique, petite-fille du roi Léopold II; Feodora dite Luise Sophie (1866-1952) qui épousera le prince Friedrich Leopold de Prusse et Feodore (1874-1910).
Il semble que la princesse affectueusement surnommée Donna ait connu une enfance et une éducation assez austère, peu en contact avec d’autres Cours princières. Elle grandit au château de Primkenau, autre propriété famliliale. La famille séjourna aussi souvent à Gotha. Après sa confirmation en 1875, la princesse voyagea dans le sud de la France et en Angleterre auprès de sa grand-tante la reine Victoria.
Son père le duc Friedrich décède à Wiesbaden en 1880. La princesse Auguste-Viktoria est fiancée au prince Ernst de Saxe-Meiningen, fils du duc Georg II de Saxe-Meiningen et de la princesse Feodore de Hohenlohe-Langenburg mais le destin va en décider autrement. La princesse héritière Victoria (fille de la reine Victoria et du prince Albert), future impératrice d’Allemagne tombe sous son charme et se persuade que la princesse Auguste Viktoria est en fait l’épouse idéale pour son fils Guillaume (futur empereur Guillaume II) appelé un jour à devenir à son tour empereur d’Allemagne.
Auguste Viktoria est la petite-nièce de la reine Victoria (on a tendance à oublier que celle-ci avait un frère le prince de Leiningen et une soeur la princesse de Hohenlohe-Langenburg). Auguste Viktoria est donc la petite-cousine de Guillaume. Ce mariage entre le premier de ses petits-enfants (Guillaume) et la petite-fille de sa soeur a enchanté la reine Victoria.
Les fiançailles avec le prince de Saxe-Meiningen sont rompues. Auguste-Viktoria qui se préparait à mener une discrète vie de famille en Saxe, prend la route de Berlin pour sceller son destin à celui de l’héritier en second de l’empire allemand. Auguste Viktoria succombe immédiatement au charme de son futur époux qui de son côté appréciera toujours son dévouement et sa grande religiosité.
Les fiançailles avec le prince Guillaume de Prusse eurent lieu en 1880 à Gotha chez le prince Alfred, duc d’Edimbourg et de Saxe-Cobourg-Gotha, leur oncle. Guillaume Ier, grand-père paternel du futur marié et dont il est très proche, a, semble-t-il, montré moins d’enthousiasme. En effet, pour l’empereur, les Holstein-Sonderburg-Augustenburg ne régnaient pas et ce mariage pouvait donc être qualifié d’inégal . De plus, l’empereur d’Allemagne reprochait à la princesse Auguste Viktoria d’avoir une arrière-grand-mère roturière et une grand-mère paternelle « seulement » comtesse. Comme membres de la Maison de Holstein, ils étaient évidemment du côté des droits du roi de Danemark lors de la Guerre des Duchés. Cette affaire avait tendu les relations jusque là très bonnes entre la Prusse, le Danemark et donc l’Autriche et ensuite avec le Royaume-Uni.
Le mariage est célèbre le 27 février 1881 à Berlin. Les relations avec sa belle-mère ne sont pas des meilleures. La fille de la reine Victoria d’Angleterre étant plus libérale et anglophile tandis qu’Augusta Viktoria tout comme sont époux sont profondément allemands et ne partagent pas ses idées politiques. L’époux d’Auguste Viktoria reprochant notamment toujours à sa mère d’avoir été assistée à sa naissance par un médecin britannique car le futur héritier en a gardé des séquelles.
La princesse donne naissance à sept enfants : Wilhelm (1882-1951) qui épousera la duchesse Cecilie de Mecklenbourg-Schwerin; Eitel (1883-1942) qui épousera la duchesse Sophie Charlotte d’Oldenburg, Adalbert (1884-1948) qui épousera la princesse Adelheid de Saxe-Meiningen, August (1887-1949) qui épousera la princesse Alexandra Victoria de Schlewsig-Holstein, Oskar (1888-1858) qui épousera la comtesse Marie von Bassewitz-Levetzow, Joachim (1890-1920) qui épousera la princesse Marie Auguste de Anhalt et Viktoria Luise (1892-1980) qui épousera le prince Ernst August de Hanovre et qui est la mère de la reine Frederika de Grèce.
L’empereur Guillaume I décède le 9 mars 1888 à l’âge de 90 ans, c’est son fils Friedrich III marié à la princesse Victoria de Grande-Bretagne (fille aînée de la reine Victoria) qui lui succède. Mais le nouvel empereur est déjà très gravement malade d’un cancer de la gorge. Il s’éteint trois mois plus tard à Potsdam à l’âge de 57 ans. C’est donc Guillaume II qui monte sur le trône impérial. Auguste Viktoria devient impératrice à ses côtés. L’empereur tient d’une certaine façon sa revanche : il a accédé au pouvoir qu’il a tant attendu. Les liens avec sa mère l’impératrice douairière Victoria ne s’améliorent pas.
Auguste Viktoria est très croyante, s’occuper de son époux et de leurs enfants était le vrai sens de sa vie. En tant que reine et impératrice, patriote jusqu’au bout des doigts, elle fut très engagée dans les domaines sociaux et religieux. Elle fit de nombreux dons à l’Association de constructions d’églises (Evangelisches Kirchenbauverein) ce qui permit de doter un nombre considérable de communautés protestantes isolées au milieu des catholiques de lieux de cultes.
La Fondation Auguste-Viktoria existait aussi à Jérusalem : un hôpital luthérien à Gethsemane sur le Mont des Oliviers (l’actuel prince Georg Friedrich de Prusse s’y est rendu il y a quelques années). Guillaume II et son épouse avaient réalisé leur rêve en faisant un voyage en Palestine en 1898.
Elle succéda à l’épouse de l’empereur Guillaume I comme Protectrices de l’Association des femmes soignant et aidant les blessés de guerre. Elle s’occupa aussi de l’hôpital des enfants fondé par la reine Elisabeth, épouse de Frédéric Guillaume IV et soutint la Mission d’évangélisation à Berlin.
L’impératrice Auguste Viktoria sera tout au long de sa vie le plus fidèle soutien et la plus grande admiratrice de son époux. L’entente au sein du couple impérial est très bonne et malgré le protocole ils ont réussi à mener une vie de famille heureuse avec leurs enfants. Ce n’est un secret pour personne que l’impératrice a une préférence marquee pour son fils le prince Joachim et que l’empereur est en adoration devant leur fille unique Viktoria Luise. L’impératrice n’interfère jamais dans les décisions politiques de son époux, elle se cantonne très clairement à son rôle d’épouse et de mère. Très pieuse, elle semble assez intolérante à l’égard des personnes professant la religion catholique, ne s’entourant que de protestants dans son entourage immédiate.
On doit au couple impérial beaucoup d’autres fondations charitables nommées « Wilhelm-Auguste-Viktoria« . Des écoles et de lycées de jeunes filles sont encore nommés d’après l’impératrice en Allemagne. Quoique beaucoup de journalistes et d’historiens aient donné une mauvaise image d’elle : dévote et » mal éduquée », elle était très populaire auprès de ses compatriotes puisqu’elle incarnait les valeurs féminines que la société prussienne mettait à l’honneur : une femme et une mère dévouée à Dieu, à son mari, ses enfants, sa patrie.
Les enfants du couple impérial contractent des unions prestigieuses. Le mariage de leur fille la princesse Viktoria Luise est douloureusment ressenti car Guillaume et Augusta Viktoria voit s’éloigner leur fille adorée.
Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, l’impératrice se montre très présente sur le terrain, visitant les blesses dans les hôpitaux. Elle s’engagea tout aussi énergiquement en faveur des Lazarets destinés à soigner les soldats du front. A la fin de la guerre qui signifie également la chute de l’empire allemand, l’empereur part se réfugier aux Pays-Bas. Dans un premier temps, l’impératrice reste à Potsdam avec sa belle-fille la princesse héritière Cecilie. Fin novembre 1918, elle parvient à rejoinder l’empereur à Doorn dans la province d’Utrecht où il est installé.
Les dernières années de la vie d’Auguste Viktoria sont marquées par de douloureux moment : la chute de l’empire, la démence qui touché son fils préféré le prince Joachim qui divorce de son épouse la princesse Marie Auguste de Anhalt puis qui se suicide à Potsdam le 18 juillet 1920. Pour l’impératrice, ce sera le clou de son cercueil. Souffrant d’une faiblesse cardiaque, elle s’éteint à Doorn le 11 avril 1921 à l’âge de 62 ans. Ses funérailles sont célébrées à Potsdam et sont une grande démonstration de tristesse et de respect de la part des Prussiens qui s’étaient massés le long du cortège. L’impératrice est inhummée à Potsdam. Son époux le dernier empereur d’Allemagne se remariera en 1922 avec la princesse Hermine de Reuss, suscitant la reprobation de leurs enfants. L’empereur est enterré à Doorn où une roseraie baptisée “Auguste-Viktoria Garten » (comme celle qui existait à Potsdam) confère au lieu un sentiment de sérénité et de paix. (Copyright photos : DR – Merci à Jul pour ses précieux conseils – Article dédié à Michèle)
jul
7 février 2013 @ 08:20
Merci Régine :)
Petite précision : je ne pense pas que le terme « intolérante » soit le plus adapté pour qualifier Auguste Viktoria
Si elle s’entourait de dames partageant sa foi, c’était par goût mais aussi par devoir. La Reine de Prusse devait s’entourer des Dames de la Noblesse prussienne comme la Reine d’Espagne s’entourait de Dames de la Noblesse espagnole.
De plus, nombreux étaient les parrains de ses enfants et petits-enfants choisis parmi les souverains catholiques ou orthodoxes (cela n’a jamais posé problème à la différences de ce qui se passait dans les familles catholiques à cause du Clergé…) : l’Empereur François Joseph, l’Empereur Charles, l’Impératrice Zita, le Roi Humbert, le Prince-Régent de Bavière, le Roi de Saxe et même le Grand-Duc de Toscane pour Adalbert ! etc… etc…
Mais bon, il est vrai que c’est l’Empereur régnant qui avait le dernier mot.
Guillaume II et Auguste Victoria étaient très proches des monarques autrichiens et du Grand-Duc de Toscane Ferdinand IV.
Cosmo
7 février 2013 @ 11:17
Jul,
Je suis surpris de lire que les souverains allemands étaient proches des souverains autrichiens. S’il y eut un rapprochement politique entre les deux empires dans les années 70 pour aboutir à la Duplice en 1879, je ne crois pas qu’il y ait eu de rapports intimes entre les familles, même si la tante de François-Joseph, Elisabeth fut reine de Prusse. Les rapports familiaux intimes étaient plutôt avec les Saxe.
Quant l’Empereur Charles et l’Impératrice Zita, ils n’avaient que des rapports formels et protocolaires avec l’Empereur Guillaume et l’Impératrice Victoria-Augusta.
Par contre l’archiduc François-Ferdinand était assez proche de Guillaume II. On dit même que lors de leur entrevue de juin 1914, Guillaume II aurait assuré François-Ferdinand de son soutien pour changer le statut de la duchesse de Hohenberg. Et toute marque de considération envers sa femme faisait de l’archiduc le meilleur ami de son interlocuteur.
Cordialement
Cosmo
jul
8 février 2013 @ 08:52
Bonjour Cosmo,
Oui ils étaient proches déjà politiquement parlant. Vous avez raison de rappeler la proximité avec l’Archiduc François Ferdinand mais j’ignorais son projet au sujet de la Duchesse de Hohenberg.
Dans l’interview qu’elle avait donnée, l’Impératrice parle de Guillaume II en termes positifs me semble-t-il, même si leurs liens n’étaient que protocolaire.
Cosmo
9 février 2013 @ 20:50
Cher Jul,
L’Impératrice Zita savait merveilleusement utiliser la langue de bois. Il lui était difficile de dire du mal de Guillaume II mais je ne pense pas qu’elle portait dans son coeur un souverain, dont l’état-major avait décidé de déposer les souverains autrichiens au printemps 1918, s’ils ne rentraient pas dans le rang, décision que Guillaume II aurait entériné sans sourciller. Elle n’avait pas apprécié non plus les calomnies émanant de l’ambassade d’Allemagne à Vienne, entre autres que l’Empereur était un ivrogne et l’impératrice, née Bourbon, vendue à la France.
L’Empereur Charles et l’Impératrice Zita n’appréciaient pas la manière de faire la guerre de Guillaume et de son état-major. Les réceptions officielles n’arrivaient pas à cacher leurs dissensions, notamment sur la guerre sous-marine. Et Charles avait officiellement prévenu Guillaume que cela entrainerait l’entrée en guerre des USA, comme le fait d’avoir autorisé le wagon de Lénine à passer sur le territoire allemand et d’avoir financé la révolution bolchévique, en donnant de l’or à Lénine. Quand il a su cela, Charles a envoyé une lettre de désapprobation à Guillaume en lui disant que son action entrainerait la chute des trois empires. Ce qui arriva.
Cordialement
Cosmo
Alberto
7 février 2013 @ 11:20
Pardonnez moi, mais elle était térriblement intolérante vis à vis des catholiques, des anglais, des français, des routiriers, des femmes en bicyclettes, de tout ce que vous pouvez immaginer.
Il suffit de lire les mémoires des gens de la cour (comme sa soeur, aussi la princesse Aribert d´Anhalt, le prince von Bulow, les lettres de sa belle mère, etc, etc).
La semaine prochaine va apparaître un ouvrage sur Dora de Schleswig-Holstein, née Saxe-Cobourg, signé par Olivier Defrance. On aura alors un apperçu de l´intransigence de Augusta Victoria (elle a changé le Victoria trop anglais pour Viktoria) concernant les catholiques…c´est la haine!!! Ce livre sera passionant.
Par contre je vous remercie par ces informations si intéressantes concernant les parains et maraines de leurs enfants! (je pense, contrairement vous, que c´était le Kaiser que les a imposés à sa femme).
jul
8 février 2013 @ 08:47
J’ignorais ces détails Alberto :)
Le livre dont vous parlez a l’air passionnant en effet. J’espère seulement qu’elle n’y sera pas trop accablée dans la veine très Première Guerre mondiale, marquée par la rivalité entre le Royaume-Uni et la Prusse. On n’est plus à ce stade idiot aujourd’hui.
J’ai cependant des doutes quant au passage du « c » au « k ». J’ai vu sa signature sur le livre d’or du Haut Koenigsbourg et il m’avait semblé qu’elle écrivait même « Auguste ViCtoriE »
Le passage du C au K était très courant, car les Allemands étaient fascinés plus par la Grèce que par Rome au début du XIXème siècle, cela s’est généralisé (voyez par exemples Carl devenu Karl). Je ne crois pas que la Reine en soit responsable.
Ce n’est pas un cliché de nationalisme non plus. le Duc de Saxe-Cobourg-Gotha était Carl Eduard et pas Karl Eduard…
Concernant son intolérance religieuse, je crois qu’elle a fait bon accueil à Agathe de Hohenlohe-Schillingfürst (catholique) dans la famille royale, devenant même la marraine de sa fille aînée Marie Thérèse !
Je suis étonné de certains propos rapportés contre les bicyclettes par exemples. Des paroles dures ne se transforment pas forcément en intolérance dans les actes.
Je serai curieux de savoir si elle avait interdit à sa fille de faire de la bicyclette. Je suis presque sûr que ce ne fut pas le cas :) Auguste Victoria acceptait qu’elle joue au tennis avec ses frères et même qu’elle devienne Chef du 2ème Régiment de Hussards de la garde et qu’elle en porte l’uniforme :) le jour même de l’anniversaire de sa mère !
J’aurais plutôt tendance à la défendre comme vous le voyez :D
Alberto
8 février 2013 @ 15:17
Je vous conseille la lecture de 2 articles de Charlotte Zeepvat sur Augusta Victoria parus sur l´ancien Royalty Digest.
Ms. Zeepvat est une historienne très respectée. Aussi le travail monumental de Röhl « Young Wilhelm: The Kaiser’s Early Life, 1859-1888 » et sa suite « Wilhelm II: The Kaiser’s Personal Monarchy, 1888-1900 », malhereusement on n´a pas encore traduit le volume final en anglais encore. Röhl ne parle qu´en passant su la reine impératrice mais il n´a jamais un bon mot sur elle…
En ce qui concerne l´ouvrage d´Olivier Defrance je ne crois pas qu´il y ait qq chose à avoir avec une tendance « idiote » germanophobe, bien au contraire puisque l´auteur me semble plutôte germanophile.
louisa scotte
8 février 2013 @ 18:44
bonjour Alberto
pouvez vous me donnez les coordonnees exactes du livre dont vouz parlez?je pense qu il m interessera beaucoup
merci louisa scotte
marianne
7 février 2013 @ 08:23
J’ adore ces portraits , ils sont toujours passionnants .
Merci Régine .
Palatine
7 février 2013 @ 13:25
oui, c’est intéressant. Parce que je me suis souvent demandé qui était la compagne de Guillaume II. Ici on nous brosse un portrait assez parlant.
Maria Edite
7 février 2013 @ 17:54
C’est absolument vrai, Marianne.
Damien B.
7 février 2013 @ 08:50
Merci de ce portrait de la dernière impératrice d’Allemagne, figure fort effacée et invariablement éclipsée par l’empereur.
Ce dernier rappelait peu charitablement qu’il avait une mère élevée à Windsor (Vicky) et une femme éduquée à Primkenau.
Petite précision : le mariage du couple impérial eut lieu le 27 février 1881 (et non en 1882 qui est l’année de naissance de leur fils aîné).
Rose
7 février 2013 @ 10:00
L’incarnation du « Kinder, Kirche, Küche » allemand. Un personnage très vite oublié de l’histoire tant elle manquait de personnalité.
Le Kaiser pouvait apprécier cette femme qui ne le contredisait jamais. Mais il est sûrement dommage qu’il n’ait pas pu profiter des conseils d’un épouse qui aurait pu le tempérer et apporter un peu de bon sens au milieu de ses délires guerriers.
Au même moment, avant la guerre, des personnalités fortes comme la reine Marie en Roumanie, Mary en Angleterre étaient des consorts qui ont marqué leur époque.
Merci Régine pour ces portraits du jeudi!
Serar
7 février 2013 @ 10:13
Ce genre d’articles me plait enormement,on apprend beaucoup,merci et bon jeudi.
Pierre-Yves
7 février 2013 @ 10:25
Merci à Régine et à Jul pour ce bel article.
La rigueur prussienne n’était donc pas un vain mot. Cette Impératrice ne semblait pas portée à l’indulgence et à la fantaisie, ce qui fait d’elle le pur produit de son milieu et de son époque.
En lisant cet article, je vois en fond le film de M Haneke, Le Ruban blanc, qui décrit ce que fut la rigidité de cette éducation prussienne et nationaliste dans l’immédiate avant-guerre de 14, sous Guillaume II et Augusta Viktoria. Cela fait un peu froid dans le dos
Renée
7 février 2013 @ 10:41
Voilà un portrait comme je les aime
Michèle
7 février 2013 @ 10:43
Un grand Merci à Jules et Régine, je reviendrai sur ce sujet dans la soirée.
Michèle
mary 71
7 février 2013 @ 10:46
magnifique portait très bien documenté.
Je suppose que sa descendance est nombreuse. Pourrait-on en avoir une idée même si on en connait une partie, Grèce entre autre ?
Merci
corentine
7 février 2013 @ 11:28
superbe, merci Régine
je connaissais mal la vie de la dernière impératrice d’Allemagne, c’est très interressant
merci aussi à Jul
patricio
7 février 2013 @ 11:54
magnifique portrait, j’adore cette rubrique
merci Régine et Jul
stef34
7 février 2013 @ 12:23
j’adore ces portraits du jeudi !!!!!
Eskimo
7 février 2013 @ 12:55
avec cette coiffure et ces cheveux blancs, elle a l’air d’être la mère de son mari sur certaines photos. Dommage car dans le fond c’était plutôt une belle femme.
Jean Pierre
7 février 2013 @ 13:11
La dernière impératrice d’Allemagne a été aussi vite oubliée par l’histoire que par son mari l’ami Guillaume II.
Sviny
7 février 2013 @ 13:37
Une grande dame de cette époque. Très appréciée dans son empire si l’on en croit les lointains échos. Le régime communiste de la RDA s’était efforcé de faire disparaître sa mémoire. En détruisant ses représentations par exemple. J’ai pu constater que certaines statues avaient été enterrées par la population pour être protégées. Après 1989, elles ont retrouvé la lumière et les jardins pour lesquelles elles étaient destinées.
jul
8 février 2013 @ 08:54
Oh c’est magnifique Sviny !
Si vous avez un lien vers un article racontant cela, je suis preneur !
Mayg
7 février 2013 @ 13:51
Merci à Jul et à Régine pour ce beau reportage.
Actarus
7 février 2013 @ 14:19
Petite précision : pas « dernière impératrice d’Allemagne » mais « dernière reine de Prusse et impératrice allemande ».
L’Allemagne n’était pas un seul État comme aujourd’hui mais une mosaïque de royaumes, principautés et grand-duchés, l’empereur étant d’abord le roi du plus puissant de ces royaumes allemands.
depassage
7 février 2013 @ 14:59
Merci pour ce portait
MoniqueDN
7 février 2013 @ 16:48
J’aime beaucoup cette rubrique. On y apprend beaucoup. Un grand merci Régine !
Aristophane
7 février 2013 @ 17:03
Toujours instructifs et intéressants ces portraits qui nous font revisiter l’histoire et où l’on s’aperçoit que mêmes les « grands » de ce monde n’ont pas été épargnés dans leurs vies : deuils, décès, maladie, suicides.
Triste fin de vie pour cette impératrice dont l’époux s’est vite consolé ou bien a-t-il seulement régularisé une situation existante ?
caroline
7 février 2013 @ 19:21
Ces portraits sont tout à fait passionnants.
Merci à la rédactrice, quel travail.
Caroline
7 février 2013 @ 23:44
‘caroline’,je suis Caroline[loool!] et je n’ai pas écrit ce commentaire!
Pourriez-vous ajouter un chiffre ou un surnom à votre nom pour nous ‘différencier’ pour les internautes?
Bien merci d’avance pour votre compréhension!
Charlanges
7 février 2013 @ 19:43
Merci à Régine et à Jul pour ce portrait équilibré de la dernière impératrice d’Allemagne qui fut peut-être un peu étroite d’esprit mais toujours femme de devoir et qui prenait son rôle très à coeur. Bravo également pour cette intéressante iconographie qui constitue toujours une des richesses de ce site.
bianca
8 février 2013 @ 11:04
Comme Charlanges j’apprécie ce portrait réaliste de cette impératric d’Allemagne
Merci à Régine de nous permettre de mieux
connaître cette femme exemplaire.
l' Alsacienne
7 février 2013 @ 20:22
Merci Régine pour le portrait de la famille impériale allemande.
En Alsace, le château du Haut-Koenigsbourg, monument très visité, a été reconstruit par l’empereur Guillaume II.
COLETTE C.
7 février 2013 @ 21:04
Merci pour ce beau portrait, qui nous montre une fois de plus que tous les membres du Gotha sont parents.
Je remarque aussi de très beaux diadèmes, j’espère qu’ils n’ont pas été dispersés !
Anne-Cécile
7 février 2013 @ 21:31
Cette brave femme a surtout souffert d’avoir été une femme amoureuse d’un insupportable personnage ce qui prête à certains soupçons.
Dis moi qui tu aimes je te dirais qui tu es!
Quant à son protestantisme étroit, ma foi, c’était bien de l’époque, quelque soit la confession ou la religion!
Après tout une cousine, Marie-Louise devenue Reine des Bulgares, une des plus vieilles nations orthodoxes, nous fit un ca… nerveux et s’enfuit du royaume parce que son mari, tout aussi catholique qu’elle, fit baptiser l’héritier orthodoxe!
Lorsque l’on juge inférieure la foi de ses sujets, l’on ne consent pas à gouverner des damnés!
jul
8 février 2013 @ 08:56
Exactement Anne-Cécile :D !!! mdr
Vincent
8 février 2013 @ 09:44
Disons qu’elle préférait garder sa foi pas comme certains princes qui étaient prêt à tout pour un trône.
Exemple : La conversion soudaine du prince Geoges de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg à la religion orthodoxe pour pouvoir devenir Roi de Grèce.
Jérôme J.
8 février 2013 @ 19:13
Le roi Georges Ier de Grèce n’est jamais devenu orthodoxe. Son épouse et ses enfants le furent mais lui-même ne changea jamais de religion.
Jean Pierre
8 février 2013 @ 09:49
La dite Marie Louise eut surtout la bonne idée de mourir vite et laisser son mari, l’insupportable Ferdinand batifoler sans se soucier d’orthodoxie……
Eskimo
8 février 2013 @ 13:00
une « brave femme » qui déteste les catholiques, les Francais, les Anglais, les roturiers, les femmes à bicyclette (selon Alberto qui a l’air renseigné) …
Sylvie-Laure
7 février 2013 @ 21:57
J’adore aussi cette rubrique, toujours si bien documentée. Merci Régine. Cela nous donne des liens pour toutes les familles royales.
Ici la belle fille de l’Impératrice, la grande Duchesse Cécilie, qui devient princesse héritière de Prusse, était la soeur de la reine Alexandrine de Danemark, qui ont toutes les deux, épaulé leurs époux, pendant la guerre 1914-1918. Et la princesse Héritière Cécilie, s’est séparée ensuite, de son mari volage, et peu glorieux.
Il est vrai que l’Impératrice a souffert de la mort de son fils préféré. Il me semble que des traits de son comportement, me font penser un peu à ceux de Mary de Teck, qui épousera le futur George V.
Michèle
7 février 2013 @ 23:12
Voici ce que relatent les journaux francais du 12 avril 1921 lors de l´annonce de la mort de l´ex impératrice d´Allemagne.
La croix
protestante convaincue, elle était surtout allemande par toute les fibres de son coeur et à ce titre fort anti française, voilant l´ injustice de ce sentiment sous les dehors d´un puritanisme rigoureux. Pendant la guerre, son coeur de femme ne lui dicta pas un mot qui put en attenuer les horreurs.
Le Figaro
D´une vertu sans grâce, d´esprit étroit elle ne jouissait d´aucune popularité en Allemagne. Son activité était toute consacrée à l´administration de sa maison, à la lecture de la Bible et à l´éducation de ses enfants
« Kinder, Kuche, Kirche » (enfants, cuisine, église). Telle était la formule par laquelle les Allemands résumaient couramment la vie de leur impératrice.
le petit journal
L´impératrice effacée par l´éclat d´un Kaiser tapageux et cabotin.
D´intelligence et de culture moyenne l´ex-impératrice était interessée, nous disent les anecdoctiers:peu coquette; puritaine, elle croyait bon de détester la France et Paris en particulier. La France ne la détestait pas, se contentant de l´ignorer puisqu´il ne lui était pas attribué une rôle dans le grand drame sanglant.
L´Intransigeant
On recherchait dans la future épouse de Guilaume, la bonne mère de famille allemande, cet espoir ne fut pas déçu.
Elle était extrèmement pudibonde, comme la plupart des princesses prussiennes….. Elle se consacrait surtout aux oeuvres de charité. Elle avait l´esprit étroit, détestait
cordialement Paris et ses modes. Elle souffrait des incartades conjugales de son impérial époux, Elle souffrait plus encore de la chute de l´exil des Hohenzollern.
Le Gaulois :
L´Impératrice Augsta a passé un peu éffacée dans la vie de Guillaume II, sans influance sur son mari, mais elle lui a donnée sept enfants, 6 princes. L´obéissance passive qu´elle devait à l´Empereur……
L´Echo de Paris
Les personnes qui l´on connue abondent en récits propres à révéler sa personnalité véritable en dépit de ses dehors éffacés. Des palais et châteaux impériaux, elle avait fait congédier tous les domestiques ne professant pas la religion luthérienne: non seulement les catholiques, mais encore les adeptes des diverses confessions protestantes. L´éducation des princes impériaux atteste, d´autre part la médiocre intelligence de l´impératrice. Elle n´a pas su les former aux grands devoirs auxquels leur naissance les destinait,
La souveraine ne connaissait rien de la France : vaguement dans le lointain, elle l´apercevait comme une terre de licence et d´impiété.
Miss Topham gouvernante anglaise de la princesse Victoria Louise de Prusse dernier enfant de l´Empereur ecrivait ses souvenirs dans l’intimité de la famille impériale dont elle partage la vie de tous les jours et les nombreux déplacements.
Souvenirs de la cour du Kaiser publiés en août 1914
Palatine
8 février 2013 @ 15:20
Merci Michèle, c’est passionnant ces temoignages. Merci pour vos recherches.
jul
8 février 2013 @ 19:21
Merci Michèle d’avoir patiemment collecté ses exemples de l’aveuglement des journalistes et « élites » français, gonflés d’orgueil et de médisance après la boucherie de la Première Guerre mondiale.
Damien B.
10 février 2013 @ 12:47
Merci Michelle d’avoir collecté ces extraits de presse dont l’analyse est trop souvent négligée par les historiens.
A tort d’ailleurs, car les journaux offrent une source primordiale dans ce domaine passionnant qu’est l’Histoire des mentalités.
Caroline
7 février 2013 @ 23:50
Michèle,quelle belle dédicace pour vous!
Jul,bien merci pour vos précieux conseils!
J’ai beaucoup aimé lire ce portrait détaille sur la dernière impératrice d’Allemagne que je ne connaissais pas!
Est-ce possible de nous présenter sa descendance actuelle dans un de vos prochains articles?Un grand mercid’avance!
Bonne nuit,gut nacht!
shandila
8 février 2013 @ 00:50
Comme beaucoup, j’aime particulièrement cette rubrique qui nous permet de découvrir ou de mieux connaître certains personnages, parfois très oubliès par l’histoire.
Epouse et mère dévouée d’un côté, intolérante, un peu étroite d’esprit de l’autre, ou simplement dans « l’air du temps », on pourrait discuter longtemps. Et cela n’en est que plus passionnant. Merci Régine.
Philippe Delorme
8 février 2013 @ 10:37
Le terme exact est « impératrice allemande » et non « impératrice d’Allemagne ». Merci pour cette superbe présentation. PHD
Cabri
8 février 2013 @ 14:37
A Berlin, son surnom est « Kirchen-Guste» ( Guste des Eglises); Guste être un appreviation de « Auguste ». C’est parce que qu’elle aimait de construir des églises protestantes.
C’était une femme assez sympa, mais comme impératrice et reine, elle n’a pas joué un rôle important. Les impératrices premier et le second avait beaucoup plus d’une personnalité independente de leurs epoux.Elle a toutefois été complètement dominée par son mari dominateur. Il est dit qu’il a même choisi ses robes pour elle. Avant le mariage, il a été débattu si son origine répondre aux critères stricts prussiennes de même rang – je crois que sa grand-mère – était seulement une comtesse. Quoi qu’il en soit, elle était une gentille dame, traditionel, bonne mère, mais pas fait pour être une reine et impératric
Mélusine
8 février 2013 @ 18:54
Je retrouve des traits de Guillaume et son épouse dans l’actuel chef de la maison de Prusse, le prince Georg Friedrich.
Damien B.
10 février 2013 @ 12:10
Je lis à l’instant une lettre du baron Nothomb adressée de Berlin au Comte de Flandre le 16 décembre 1880.
Ce diplomate belge évoque de la sorte l’union toute proche du futur Guillaume II :
» On commence à s’occuper des fêtes du mariage du prince Guillaume. Votre Altesse Royale sait que ce mariage est l’oeuvre de la Princesse Impériale et Royale, préparée de longue main comme une expiation de l’injustice faite aux Augustenbourg spoliés du Holstein.
Si le père de la mariée n’était pas mort, le projet aurait probablement échoué. Le Prince de Bismarck y avait mis une condition incroyable et impossible : la renonciation des Augustenbourg à tous leurs droits. Renonciation que le père persistait à refuser …
On veut relever ce mariage par la pompe qu’on y mettra. Les choses ont la valeur qu’on leur donne. C’eût été une maladresse que de ne pas se résigner.
La plus forte objection c’est que le fiancé n’est qu’un adolescent et que rien ne pressait. »
Michel
21 mai 2013 @ 14:43
Régine, commentaire un peu tardif, je suis en train de lire le livre intitulé: « Dora, une petite fille de Léopold II chez les nazis » et je constate que le mari de Dora, Ernst Gunther et donc frère de la dernière Impératrice d’Allemagne avait au total 6 frères et soeurs:
Frédéric (1857-1868)
Frédérique (1860-1932)
Gérard (1862-1862)
Ernst Gunther (1863-1921)
Louise Sophie (1866-1952)
Feodora (1874-1910)